Désiré Magloire BOURNEVILLE « Je suis un soldat obscur, mais ferme de la démocratie et j'ai toujours voulu deux choses : Le progrès dans les idées, La justice dans la société. Je suis l'adversaire résolu du parti clérical qui au nom de la théologie veut dominer la politique des nations. Je demande l'instruction obligatoire, gratuite et laïque et la suppression du budget des cultes... » 1876. Il était anticlérical et œuvrera toute sa vie à la laïcisation des hôpitaux
Quelques dates. Né le 21 octobre 1840 à Garancières. Famille de modeste propriétaire terrien. En 1859, il entreprend des études médicales. Dès 1862, il devient journaliste médical et publie de nombreux articles notamment sur l'épilepsie. En1866 soigne l'épidémie de choléra. Reçu docteur en médecine en 1870 Assistant du Dr Charcot de 1871 à 1870 à la Pitié-Salpêtrière. En 1873, il fonde le Progrès médical Élu conseiller municipal à Paris en 1876. Conseiller général de la Seine en 1879. Directeur de la fondation Vallée en 1879. Député en 1881. Retraite en 1905. Mort le 29 mai 1909 à Paris, pauvre.
Il est pour la crémation et devient président du crématorium de Paris. Son œuvre, son combat. Il avait une vision avant-gardiste de la médecine. Il a pensé à intégrer la dimension relationnelle aux soins. Il faut un personnel affectueux et dévoué pour permettre aux malades de guérir plus vite. Il souhaite également que le personnel soit l'intermédiaire entre le médecin et la famille du point de vue liaison et qu'il ait une action sur elle. Son combat à une visée médico-sociale. Il ouvre la voie vers l'intégration. Il a mis en place l'iconographie hospitalière, afin de répertorier les diverses pathologies rencontrées afin de mieux appréhender l'enseignement clinique de la médecine. Il se soucie de l'accessibilité de ses patients. Il pense à l'ergonomie et aménage chaque lieu en fonction des besoins. Il est pour la crémation et devient président du crématorium de Paris. Il crée la PMI (protection maternelle et infantile), la gynécologie et de nouvelles méthodes d'obstétriques. Il institue la professionnalisation des infirmières en concevant la théorie et l'enseigne
Ses modèles Jean Itard : qui lui n'a pas poursuivi son approche éducative après Victor. Édouard Seguin : instituteur en charge des enfants à l'hôpital de Bicêtre. Il a la conviction que c'est par l'éducation que l'on peut réparer l'enfant. Il renonce et par pour l'Amérique où se œuvre sera reconnue. Bourneville réhabilitera ses travaux. Ils resteront en contact jusqu'à la mort de Seguin en 1880. Louis Braille, L'abbé de l’Épée et Valentin Haüy ont prouvés que privation sensorielle ne voulait pas dire sans intelligence.
Amis. Ennemis. Dr Jean-martin Charcot : son mentor à la Pitié Salpêtrière. Dr Henri Thulié, propagateur d'une médecine humaniste, franc- maçon, comme lui. Hyppolite Vallée : directeur d'une institution destinée aux enfants idiots → filles (qui existe encore de nos jours). Alfred Binet qui crée une échelle métrique pouvant mesurer le développement de l'intelligence en fonction de l'âge (avec Théodore Simon). Sa vision l'emportera sur celle de Bourneville. Jean-Etienne Esquirol : considérait ces enfants comme incurables.
Les enfants « idiots » Définition : « l'idiotie est un état dans lequel les facultés intellectuelles ne se sont jamais manifestées… L'idiotie n'est pas une maladie mais un état. » Esquirol. Bourneville contre attaque et fait la démonstration que l'idiotie n'est pas « une », mais qu'elle recouvre un grand nombre d'affections, en fait, toutes les maladies congénitales et chroniques su système nerveux. En 1896 Il met en pratique des différentes méthodes d'éducation pour " l’ouïe le toucher, l'odorat, la marche. Par 3 axes : Une réforme de l'organisation du service Mise au point d'une méthode curative. Mise en place d'un environnement facilitateur adapté aux troubles des enfants.
Le pédagogue Il sépare les enfants en 3 groupes : Les plus déficients, invalides qui bénéficieront de soins d'hygiènes. Les enfants atteints des mêmes troubles mais valides, seront pris en charge comme ceux du dernier groupe. Les enfants moins malades avec une déficience intellectuelle plus légère pour lesquels la petite école dispensera une éducation motrice et sensorielle. La grande école aura pour but de les familiariser avec les disciplines de l'enseignement primaire. → groupe de niveau en fonction des aptitudes physiques, intellectuelles, valides ou invalides. La genèse de ce que l'on appelle aujourd'hui : l'éducation spécialisée.
Ses successeurs. Maria Montessori tirera profit de ses travaux pour son école maternelle. Elle effectuera un stage dans son service. Elle y découvrira les œuvres de It ard et de Seguin. Des psychiatres qui prennent sa suite à la fondation Vallée tel que : Roger Misès, Serge Lebovici... On lui doit aussi de nos jours, l'inclusion des enfants en situation de handicap, ainsi que leur enseignement spécialisé. Malheureusement il est oublié de l'Histoire. J'espère ici lui rendre un petit hommage.
Et pour finir...