L’idée de « Situation » Vers « situation didactique » http://eda.recherche.parisdescartes.fr/sophie-gobert/ Cours de Sophie GOBERT, Maitre de Conférence Sciences de l’Education / Didactique des mathématiques
Trois choses en guise d’introduction Lecture de « La leçon de choses » [extrait de Émile] Collection Portraits d’éducateurs (Hachette Education) Jean-Jacques Rousseau – Une fiction théorique éducative, par Michel Fabre, p113-116 http://eda.recherche.parisdescartes.fr/sophie-gobert/
Une formulation de la difficulté de l’acte de l’enseignement « L’enseignement est une entreprise délibérée de transmission de savoirs. Comme je l’ai dit, c’est une projection : le savoir visé est projeté par l’enseignant sur un segment de réalité, sur lequel va s’élaborer la connaissance de l’élève, le savoir est utilisé par l’enseignant pour installer l’élève et sa connaissance dans un modèle situationnel, et un projet ; une part de la connaissance induite chez l’élève par ce segment de réalité, se verra reconnue comme utile puis comme suffisamment proche du savoir à enseigner pour pouvoir en prendre la forme. (Je reprend ici l’idée de recontextualisation, à ce propos le lecteur pourra se référer à A-N. Perret-Clrmont, M. Schubauer- Leoni, J. Brun et F. Conne, 1982, G. Brousseau 1986, et G. Arsac 1989). C’est dans le contrôle de la coordination de ces deux mouvements que se situe toute la difficulté de l’acte d’enseignement. » (Conne, 1992, p.243) http://eda.recherche.parisdescartes.fr/sophie-gobert/
Exemple d’une variation de situation pour un même « savoir » [*Tautologie : « A1. Procédé rhétorique ou négligence de style consistant à répéter une idée déjà exprimée, soit en termes identiques (ex. au jour d'aujourd'hui), soit en termes équivalents (monter en haut). » (CNRTL)] Exemple d’une variation de situation pour un même « savoir » Dans les deux tâches il est nécessaire de savoir ce qu’est une figure concave. Une fois qu’on le sait, pour la première tâche, il n’y a plus rien à faire. En effet, c’est pourrait-on dire, par tautologie* que l’on peut répondre à la question. Tandis que pour la seconde question, on a beau savoir ce qu’est une figure concave (et par suite convexe), on n’en est pas moins avancé pour répondre à la question posée. Une fois compris la question, la recherche reste entière. http://eda.recherche.parisdescartes.fr/sophie-gobert/ Support extrait Y. Thomas, Univ-Nantes
Caractérisation par Douady R. Quatre critères formulés L’élève doit pouvoir s’engager dans la résolution du problème. L’élève peut envisager une réponse possible au problème. Les connaissances de l’élève sont en principe insuffisantes pour qu’il résolve immédiatement le problème. La situation problème doit permettre à l’élève de décider si une solution trouvée est convenable ou pas. La connaissance que l’on désire voir acquérir par l’élève doit être l’outil le plus adapté pour la résolution du problème. http://eda.recherche.parisdescartes.fr/sophie-gobert/ Exemples : « Le bon panier », extrait CDRom apprentissages mathématiques à l’école maternelle, Hatier. « La course à 20 », cf. séance 1
Liens La notion de situation (Piaget) – puis Classes de situations (Vergnaud) Les situations didactiques (Brousseau) Situations problèmes (Douady) Situations de recherche/problématisation (Fabre/Orange/Conne) http://eda.recherche.parisdescartes.fr/sophie-gobert/