Signalements AT graves et mortels en Île-de-France Éléments de janvier 2014 à mai 2015 inclus CRPRP 17 septembre 2015
2 Avertissement Les éléments ci-dessous sont une compilation des remontées Direccte, Cramif, OPPBTP et MSA. Ils ne constituent pas un échantillon statistique permettant de tirer des conclusions générales sur les accidents du travail. La notion de gravité, et même la notion de mortalité, n’ont pas la même définition selon les organismes.
3 Quelques données chiffrées 2014 Janvier à mai 2015 Nombre de signalements Accidents graves 4825 Accidents mortels 6550 Nombre de femmes 99
4 Éléments qualitatifs Portant sur 188 AT dont 115 mortels de janvier 2014 à mai 2015 Le ratio de femmes est très faible. Elles sont victimes presque exclusivement de : malaises, suicides, risque routier. Néanmoins, sur 18 victimes, 14 sont décédées. Un AT sur 12 se produit en situation d’intérim ou de sous- traitance (pour environ un salarié sur 30). Un tiers des AT graves et un tiers des AT mortels se produisent dans le BTP. Un AT sur 3 concerne des équipements de travail : machines, appareils de levage et de manutention, engins… Près d’un AT mortel sur 3 est un malaise. L’information ne remonte pas souvent à la Direccte dans ce cas, c’est la Cramif qui nous les mentionne. Il est très rare qu’un malaise non mortel soit recensé comme grave.
5 Éléments qualitatifs Les victimes avaient plus de 45 ans dans 60% des cas où l’âge était renseigné. Ces victimes de plus de 45 ans représentaient même 66% des accidents mortels, soit les deux tiers. Pour comparaison, les plus de 45 ans représentent un tiers seulement de la population salariée, dont l’âge moyen est de 39 ans. Il y a donc une nette surmortalité des plus de 45 ans, pas uniquement due à des malaises. Ainsi, la moitié des chutes de hauteur se trouvent aussi dans cette population.
6 Éléments qualitatifs Un AT sur 5 concerne une chute de hauteur. Même s’ils sont parfois mortels, ils sont encore plus souvent graves sans être mortels, puisqu’ils représentent un tiers de cette catégorie d’AT. Un tiers des chutes de hauteur concernait un équipement de travail inadapté ou défectueux ou mal utilisé : harnais porté sans stop-chute, échelle ou escabeau, échafaudage roulant non freiné, etc. Un autre tiers (parfois les mêmes) concernait en outre un travail sur toiture. La moitié dans le BTP, l’autre moitié dans d’autres activités. On chute donc aussi ailleurs que dans le BTP, y compris gravement.
7 Éléments qualitatifs L’échantillon ne permet pas de tirer des enseignements. Les tendances observées ci-dessus se retrouvent dans l’ensemble. Si une action sur le BTP en général, et les chutes de hauteur en particulier, s’avère indispensable comme toujours, une réflexion sur les équipements de travail est en cours : conformité, utilisation, formation.