Le cas de la France. Du capital intellectuel au capital immatériel Jean-Claude Dupuis

Introduction L’immatériel n’est pas en soi une problématique nouvelle Renouveau depuis le milieu des années 2000: 2005  création de l’Observatoire de l’immatériel 2008  Oddo publie le premier rapport de Broker intégrant l’analyse du CI d’entreprises au sein d’un secteur 2009  création de l’Ecole française de l’immatériel Un renouveau marqué par une interconnexion du champ de l’économie de la connaissance et de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE)

Le capital intellectuel Resource Based View de l’entreprise Problématique: meilleure prise en compte dans le pilotage des entreprises des effets induits internes ou directs (« internalités ») Centré sur la croissance endogène Taxonomie habituelle: capital humain, capital structurel et capital relationnel

Le capital immatériel Notion qui marque un élargissement par rapport à celle de capital intellectuel Problématique: meilleure prise en compte des « internalités » mais aussi d’effets induits beaucoup plus indirects (parties prenantes indirectes) Prise en compte que l’activité des entreprises a des impacts sur le capital naturel et le capital sociétal Interconnexion croissance endogène et gestion des biens collectifs (internalités + externalités)

Du capital intellectuel au capital immatériel Capital Humain Capital environnemental et sociétal Capital relationnel Capital structurel

Taxonomie de l’observatoire de l’immatériel Capital humain Capital organisationnel Capital système d’information Capital technologique Capital marque Capital client Capital fournisseurs/partenaires Capital actionnaires Capital environnemental et sociétal Capital structurel Capital relationnel

Complémentarités avec l’approche RSE/ISR L’approche immatérielle vise à mieux appréhender le potentiel de création de valeur de l’entreprise alors l’approche RSE s’intéresse, elle, surtout à l’analyse des risques (susceptibles d’entamer ce potentiel) L’approche immatérielle invite à élargir l’actif du bilan alors que l’approche RSE invite à en faire de même pour le passif (« passifs hors bilan ») L’approche immatérielle aide à rendre compte de l’utilité économique de démarches de RSE (= impact de la qualité du passif sur l’actif) Elle permet de connecter le financier, le social et l’environnemental via l’analyse de l’économique

Différences Le point de vue et le besoin informationnel ne sont pas identiques Approche immatérielle  Point de vue financier / Potentiel de création de valeur financière / Valeur pour l’entreprise (outside/inside) Approche RSE  Point de vue plus large (stakeholder inclusiveness) / Valeur créée pour les parties prenantes (inside/outside) De ce fait, le critère de matérialité n’est pas le même

Conclusion L’approche immatérielle marque un élargissement par rapport à celle centrée sur l’analyse du capital intellectuel Elle est convergente et complète sur de nombreux points l’analyse RSE/ISR Ceci étant, ces deux types d’analyse extra-financière ne sont pas réductibles Il convient de garder cela en tête, notamment dans les travaux en cours cherchant à établir un cadre de reporting intégré (One Report)