La nutrition chez les adolescents UNIVERSITE DE PICARDIE JULES VERNE Mémoire pour l’obtention du diplôme universitaire « nutrition et diététique » 31 MAI.

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Transcription de la présentation:

La nutrition chez les adolescents UNIVERSITE DE PICARDIE JULES VERNE Mémoire pour l’obtention du diplôme universitaire « nutrition et diététique » 31 MAI 2010

La nutrition passe par l’assiette Introduction Besoins nutritionnels des ados Troubles du comportement alimentaire Situations particulières Conclusion

INTRODUCTION définition : période de la vie entre la fin de la puberté et l’âge adulte. En 5 ans : le poids double, la taille augmente de 8 à 12 cm/an. Les besoins sont spécifiques en calcium, en fer. Les besoins nutritionnels augmentent beaucoup, voire dépasser les apports conseillés aux adultes. Attention aux risques de déséquilibres alimentaires. Evolution également des comportements : relations familiales conflictuelles, modèles suivis les amis pour se différencier. Parmi les comportements alimentaires fantaisistes : *disparition du petit-déjeuner, arrivée de l’alcool, remplacement du repas de midi par un sandwich. Chez les garçons, repas à base de féculents gorgés de sel et d’huile. Chez les filles, obsession de la minceur, idéalisée par la mode. C’est pourquoi il est important d’informer les adolescents sur les risques d’une alimentation déstructurée.

Besoins nutritionnels Les besoins énergétiques : Pendant l’adolescence : filles + 7,5 Kg de masse grasse et 15 Kg de masse maigre. garçons + 3 Kg masse grasse et 31 Kg de masse maigre. Au métabolisme de base, s’ajoute les besoins liés à la croissance et à l’activité physique. Selon certaines valeurs de base, les besoins passent de 1750 à 1900Kcal/jour chez les filles et de 1750 à 2600Kcal/jour chez les garçons, cela peut atteindre 4500Kcal/jour selon la taille et l’activité physique. L’énergie est fournie par les lipides (9Kcal/g) et les glucides (4Kcal/g). Les protéines ont surtout un rôle structurel et fonctionnel. Pour vérifier si les apports sont « bons », on se rapporte aux courbes de croissance et au calcul de l’IMC (indice masse corporel). IMC=poids(KG)/taille(M) au carré

Attention, interprétation différente entre adolescents et adultes. Interprétation de la courbe : zones en-deçà du 3 ème percentile et au-delà du 97 ème percentile correspondent respectivement à l’insuffisance de poids et à l’obésité. Danger si cassure ou changement de couloir au niveau de la courbe de poids

Les besoins en protéines Adolescence = besoin important en protéines car augmentation de la masse maigre : +7,3Kg pour les garçons et 3,6Kg pour les filles. Les apports conseillés sont de l’ordre de 0,8 à 0,9g/Kg de poids corporel/jour de protéines de bonne qualité nutritionnelle. Quantitativement les apports doivent représenter 12 à 15% de l’apport énergétique total. Si alimentation riche en protéines = problèmes au niveau des reins (urée et créatinine). En général, l’alimentation couvre les besoins sauf habitudes alimentaires aberrantes (végétaliens, végétariens….) Quelles protéines ? Les protéines d’origine animale contiennent tous les AA Essentiels par rapport aux protéines végétales déficitaires en AA Essentiels. Soit 50% protéines animales et 50% protéines végétales. On trouve 18 à 20g de protéines dans 100g de viande, 100g de poisson, 2 œufs, 70g emmental, 90g de camembert.

Les besoins en calcium et vitamine D Calcium Objectif du PNNS : « augmenter la consommation de calcium afin de réduire de 25% la population des sujets ayant des apports calciques en dessous des apports nutritionnels conseillés, tout en réduisant de 25% la prévalence des déficiences en vitamine D » Calcium = minéral le + abondant dans corps humain, responsable de la minéralisation osseuse. Fonctions importantes au niveau cellulaire (transmission neuro-cellulaire, métabolisme des adipocytes) Adolescence = période importante masse osseuse + 7 à 8% /an Garçons : gain osseux +important et +étalé dans le temps que filles. Mais à 20 ans, capital constitué : atteinte du pic de masse osseuse. Capital osseux = dépend de la consommation de calcium, de Vit D et de l’activité physique. Apports Nutritionnels Conseillés = 1200mg/j pour ado ans. Consommation largement insuffisante. Attention ostéoporose future 300mg de Calcium = 1/4l de lait, 2 yaourts, 30g emmental……

Produit laitier = aliments + riches en Calcium sous forme bien assimilable, qui apporte également protéines essentielles croissance osseuse. Les légumes, fruits, eaux de boissons complètent les apports en Ca. Mais ne remplacent pas les produits laitiers car –bien assimilables. De manière générale, il suffit de consommer 1 produit laitier/ repas, y compris au goûter, pour assurer un apport adéquat en Ca. Chez un ado qui ne boit pas de lait, on remplace par yaourts, fromage. La Vitamine D Vitamine D = rôle essentiel dans régulation du métabolisme du Ca. Agit principalement en augmentant l’absorption intestinale du Ca et en favorisant sa réabsorption rénale. Origine de la Vit.D :- L’alimentation : poisson gras, œufs, fromages… -Synthèse endogène cutanée, sous l’action des rayonnements ultraviolets. Des études montrent qu’à la fin de l’hiver, un grand nombre d’adolescents ont un statut insuffisant en Vit.D. En plus des activités de plein air, une supplémentation prescrite par un médecin pourra se faire en début et fin d’hiver.

Les besoins en fer Besoins + importants car augmentation volume sanguin et masse musculaire, particulièrement chez filles du fait apparition des pertes menstruelles, auxquelles s’ajoutent parfois des restrictions alimentaires (végétariens, végétaliens, grossesse, règles abondantes) Le fer est important = joue un rôle dans le développement cellulaire et la résistance aux infections. Conséquences une anémie sont mal connues : des études suggèrent diminution des performances intellectuelles, une moindre résistance aux infections et une moindre capacité physique à l’effort. Apports Nutritionnels Conseillés = 13mg/jour pour garçons et 16mg/j pour filles. Or la consommation actuellement est inf. aux moins chez 40% des filles. Les sources principales du fer sont : les viandes et poissons (30-35%) puis les céréales (20-30%). On distingue : fer héminique mieux absorbé, origine animale fer non héminique moins bien absorbé, origine végétale Il faut : consommer viande ou poisson tous les jours, lors d’un repas consommer + fruits et légumes riche vit C et éviter café, thé ou vin, associer à un repas à base de légumes secs viande ou poisson.

Les besoins en vitamines Les 13 vitamines (A, D, E, K, groupe B et C) sans valeur énergétique, sont indispensables à la croissance et au bon fonctionnement de l’organisme. Seules de petites quantités sont nécessaires. Chez les adolescents, une alimentation variée permet de couvrir les besoins de l’organisme sauf pour la vit.D. On trouve les vitamines dans : vit A : beurre au petit déjeuner, œufs, poissons, fruits et légumes colorés. vit D : laitage entier ou demi écrémé, œuf, poisson gras. vit E : huiles végétales d’assaisonnement lors de la prise de crudités vit K : légumes verts tous les jours. vit C : consommation de fruits frais tous les jours, au minimum 2 voire 3 à 4, crudités tous les jours. vit B : quotidiennement des laitages, dans pain ou féculents, produit animalier, salade et légumes verts tous les jours pour vit.B9. Contraception orale et Vit B9 (folates) : la pilule entraîne une augmentation des besoins en vit B9 Tabac et Vit C : les besoins + élevés en vit C anti-oxydante

Les boissons des adolescents Les boissons sucrées Sodas et jus fruits boissons préférées des adolescents. Consommation +34% en 5ans. Consommation moyenne environ 200ml/jour. Or apport en sucre de ces boissons peut déséquilibrer la balance énergétique. Il apparaît que le cerveau ne « mémorise »pas les calories sucrées liquides. On trouve de + en + d’adolescents obèses chez les consommateurs de boissons sucrées. Des études montrent que chez des grands consommateurs de sodas, le statut nutritionnel est moins satisfaisant : déficience en Ca, VitB12, A, C et folates. Les boissons sucrées doivent être réservées pour des consommations occasionnelles ou en récupération chez les sportifs. Voici quelques équivalences : 33 cl de soda à base de cola ou de fruits = 7 morceaux de sucres, 1 L de jus de fruits (100% pur jus) = 20 à 30morceaux de sucres. En pratique, boisson indispensable = eau, à raison de 1 à 1,5L/jour.

L’alcool On parle beaucoup de consommation d’alcool chez les jeunes. Parmi les 15/19 ans, 88% ont eu l’occasion de consommer des boissons alcoolisées dans l’année (30% au moins 10 fois). Il est rare que les jeunes boivent quotidiennement, mais de + en + connaissent l’ivresse. La boisson la + consommée : la bière puis les alcools forts. Attention aux « premix »: association d’alcool et de sodas très sucrés, de 1,2 à 15% volumes d’alcool, tous prêts, dont le marketing cible directement les adolescents. Les ados qui aiment les boissons sucrées ne se rendent pas compte de la quantité d’alcool qu’ils consomment. Ces boissons ont reçu un avis défavorable du Comité scientifique d’hygiène publique de France. 10g d’alcool sont apportés par : 10cl de vin rouge, 25cl de bière, 10cl de champagne, 3cl de whisky, 3 cl de pastis. A noter qu’il existe un lien important entre la prise d’alcool et celle d’autres susbtances (tabac, cannabis….). Ne pas hésiter à communiquer avec les adolescents et les orienter vers des centres.

Les autres besoins

L’activité physique Objectif du PNNS : augmenter l’activité physique quotidienne de 25% du pourcentages d’adolescents faisant au moins ½ de marche rapide/jour. Facteur de risque de maladie chronique, la sédentarité doit être combattue chez les adolescents. Sédentarité = une des causes principales de l’installation de l’obésité chez les ados. (voir chapitre obésité et la conclusion)

Troubles du comportement alimentaire L’image du corps D’après de récentes enquêtes, 30% des filles de ans se trouvent trop grosses, contre 11% chez les garçons. 43% disent lutter pour maintenir ou retrouver le poids « idéal » et 15% suivent « souvent » des régimes. Période normale de changement, le corps se modifie. En moyenne, une fille prend 24cm et 21kg en 5 ans. C’est le passage normal de l’enfance à l’âge adulte. Mais souvent difficile. Les ados sont soumises à 2 types de discours : familial et médiatique. Le discours familial devrait être rassurant mais souvent la mère met la « pression » et elle-même est parfois en restriction alimentaire permanente. Les médias sont également responsable en diffusant des images où tout le monde est beau, riches, intelligents, parfaits; Pour les filles, on propose souvent des images construites ou reconstruites ou squelettiques. Pour les garçons, on cultive le mythe du sport a au niveau et de la musculature. Pour les aider, il faut que les adultes les soutiennent.

Les troubles du comportement alimentaire Les troubles les + préoccupants : anorexie et boulimie Anorexie 90% des cas : filles. Les 1ères manifestations vers ans pour les une ou ans pour les autres. La plupart n’ont pas de troubles psychologiques avant le début de la maladie. A l’interrogatoire, on retrouve souvent un facteur déclenchant, événement peu différent de ce que vivent la plupart des ados : remarques déplaisantes d’un proche, voire d’un professionnel de santé sur les premières rondeurs, séparation, deuil…. Il arrive aussi que l’anorexie soit secondaire à l’échec d’une relation, à la perception négative de son corps, à un refus de la féminité émergente. L’élément constant est la peur de grossir, alors que le poids est normal. Parfois l’anorexie est liée à la boulimie, surtout si fortes angoisses. L’amaigrissement est la suite inévitable de la restriction alimentaire, il peut atteindre parfois une vingtaine de kilos en quelques mois et engendrer des dénutritions gravissimes qui, dans 10% des cas sont mortelles.

Il peut y avoir un déni de l’amaigrissement pendant une période, en cachant la situation avec des vêtements amples. De plus, la consommation de laxatifs, de diurétiques pour accélérer les pertes, entraine des perturbations du métabolisme. La triade qui définit l’anorexie est : l’amaigrissement, restriction alimentaire et aménorrhée. Pour combattre l’anorexie, les moyens dépendent de l’importance de la crise : soit l’hospitalisation, soit une consultation avec un pédopsychiatre. La thérapie doit prendre en charge l’adolescente et tous les problèmes autres que l’anorexie. Il s’agit d’un contrat (poids), mais les relations étant conflictuelles ce n’est pas facile à mettre en place. La famille doit prendre part à la guérison.

La boulimie Le boulimie est comme l’anorexie le reflet d’une souffrance. Toute personne en sur-poids et qui a tendance à trop manger n’est pas boulimique. On parle de boulimie lorsque se manifeste un caractère pathologique qui induit un engloutissement répétitif et compulsif réellement anormal d’aliments. La boulimie touche + les femmes que les hommes et le pic de fréquence se situe entre 16 et 25 ans. L’obésité est présente environ dans 1 cas sur 5, pour les autres le poids est normal ou associé à un amaigrissement lorsque la boulimie est couplée à une anorexie. Au début, on ne s’aperçoit pas du trouble, les crises sont cachées. L’utilisation de purgatif ou les vomissements sont souvent associés à la boulimie afin d’éviter la prise de poids. Le profil psychologique est proche de celui de l’anorexie. Quand la boulimie est seule présente, il s’agit d’un rejet de l’image du corps. Les boulimiques mangent sans faim et ont une souffrance intense. Moins grave que l’anorexie au niveau biologique, la boulimie doit être prise en charge nutritionnellement avec l’aide d’un pédopsychiatre ainsi que l’aide de la famille.

L’obésité En France, l’obésité a fortement augmenté en quelques année. Le pourcentage est passé de 3% en 1965 à 16% en L’obésité est l’excès pondéral situé au-dessus du 97 ème percentile de la courbe de corpulence française. Augmentation probablement corrélée à l’évolution de notre mode de vie, de nos habitudes alimentaires et aussi à l’augmentation de la sédentarité. Obésité = problème de santé publique. En plus des moqueries, apparition de complications : apnée du sommeil, complications orthopédiques, hypertension, diabète de type 2. La majorité des enfants obèses deviendront des adultes obèses. Obésité = apports énergétiques supérieur aux dépenses. Il est donc important de réduire la consommation de sucres et de graisses, mais également avoir une activité physique autre que celle de bouger 2 doigts sur un clavier. La prévention passe par la lecture régulière de la courbe de corpulence, d’éviter le grignotage, de faire du sport, de manger équilibré, de sensibilisé la famille.

SITUATIONS PARTICULIERES L’adolescent sportif Adolescents sportifs = alimentation adaptée à ses propres besoins énergétiques pour croissance et performance sportive. Pendant les périodes entraînement, alimentation normale et équilibrée. Pour éviter le coup de pompe pendant l’activité, prévoir une collation. Collation : soit emporter yaourt + eau +barre céréales, soit à la maison bol de lait + céréales aux fruits ou fromage blanc + pain d’épice +eau. La veille compétition, le dîner est riche en glucides complexes. Le jour de la compétition, dernier repas au moins 3 heures avant. Pendant la compétition, boire beaucoup eau légèrement sucrée ou jus de fruits dilué de moitié. Ne pas attendre avoir soif. Si épreuve dure -2 heures, eau seule, si +2 heures, eau +apport glucide, si +3heures eau +aliment solide. Pendant récupération, boisson bicarbonatée pour éliminer les déchets et pour reconstituer apports hydrique. Boire régulièrement 0,5 à 1,5l par heure. Repas après compétition facile à digérer et riche en sucre complexes (crudités, viande/poisson, féculents, laitages, fruits/compote, eau, pains)

Attention aux produits hyper protéinés : si alimentation normale, apport suffisant. L’essentiel pour un sportif, c’est d’avoir une alimentation équilibrée. La restauration rapide chez les adolescents Fast food = lieu de retrouvailles entre jeunes, moment de détente, de convivialité. Au niveau nutritionnel, les menus proposés sont déficitaires en glucides complexes, calcium, fer, vit C, fibres et riches en lipides et en énergie. Déséquilibre sans conséquence si repas occasionnel et reste de l’alimentation est équilibrée. Parmi les différents menus, il existe toujours des solutions. De plus l’équilibre se fait sur la journée, voire sur la semaine et non sur un repas. Quelques conseils : hamburger simple à la place «big», petite frite, eau à la place soda. Ne pas interdire à un adolescent en sur-poids de manger avec ses amis, risque de renforcer son mal-être.

La cantine et les adolescents Cantine = mauvaise réputation : peu savoureux, pas équilibré, ambiance bruyante. Depuis Juin 2001, circulaire interministérielle, description des recommandations en matières de nutrition et de sécurité alimentaire. Elaborée avec des experts en nutrition, elle préconise de respecter certains principes : le repas doit être conçu pour apporter ce dont l’adolescent a besoin en fibres, protéines, fer et calcium et limiter les apports en matières grasses, adapter la consommation en sel, ne pas limiter la distribution en eau. Un repas doit comporter :une crudité ou un fruit, un plat à base de viande ou de poisson, des légumes cuits et/ou des féculents, un produit laitier, du pain et de l’eau. Les cantines font l’objet de contrôles réguliers. Les menus sont consultables, par les parents et les élèves. Cela permet d’équilibrer les repas sur la journée : si repas midi à base féculents, le soir on préparera des plats à base de légumes; si viande le midi, pas nécessaire le soir; si ne mange pas, se rattrapera le soir. Pour les élèves souffrant d’allergies alimentaires, possibilité d’apporter panier repas pour manger avec les copains.

Adolescente et grossesse Dans certains cas, besoins nutritionnels particulier. Doit apporter l’énergie dont elles ont besoin. Grossesse adolescente = surveillance +++ Les adolescentes doivent concilier les besoins liés à leur croissance et à la grossesse. Si adolescente faible corpulence, pas les réserves nécessaires. Prise de poids trop faible = carence chez la mère, naissance prématurée, faible poids de naissance. Dans ce cas, encourager l’adolescente à manger + et être suivie par une diététicienne. Voici quelques conseils : ajouter des collations, consommer des féculents et du pain à chaque repas, utiliser du beurre sur les tartines et de l’huile dans les salades, éviter les produits allégés. De manière générale, il faut faire particulièrement attention au calcium (un produit laitier à chaque repas même aux collations), à l’acide folique (augmenter consommation de fruits et légumes verts, de fromage et de céréales complètes), au fer (viande bien cuite au déjeuner et au dîner).

L’excès ou le déficit pondéral, conséquences d’une alimentation inadaptée, sont fréquents. Important d’avoir conseils nutritionnels adaptés pour un bon développement du fœtus. Médecin préconisera une supplémentation médicamenteuse en fer, vitB9 et D en + d’une alimentation équilibrée. On conseillera un apport calcique de l’ordre de 1g/j. Adolescents, tabac et poids. Arrêt tabac = prise de poids de 2 à 3 kg en moyenne. Mais effets bénéfiques de l’arrêt du tabac : amélioration de l’état de la peau, disparition de la coloration disgracieuse des dents. Pour éviter les grignotages intempestifs, voici quelques conseils: fractionner son alimentation en 3 repas et plusieurs collations afin d’anticiper la sensation de faim, consommer raisonnablement des féculents à chaque repas afin d’accroître la satiété, éviter les aliments riches en énergie mais pauvres en nutriments comme les viennoiseries ou les sodas, augmenter la consommation de fruits et légumes. Associer le sevrage à une activité physique, cela évitera la prise de poids.

CONCLUSION Bon rythme Alimentation : 3 ou 4 repas/jour (petit déjeuner, déjeuner, goûter et dîner). L’équilibre ne se fait pas sur un repas, mais sur une journée (voire une semaine). Petit déjeuner et goûter doivent être revalorisés Petit déjeuner: évite le coup de barre de 11h, apporte l’énergie nécessaire pour le bon déroulement de la matinée. En pratique : une boisson, du pain, un laitage, un fruit, du beurre. Goûter: meilleure répartition journalière, prévient la fringale de fin de journée. Déjeuner: repas incontournable de la mi-journée, soit maison, cantine, fast-food… Dîner: repas en famille, légumes crus et/ou cuits, viande ou poisson ou œufs (si pas à midi), féculents ou produit céréalier, un produit laitier, un fruit frais et de l’eau.

On se bouge Faire du sport une fois par semaine, c’est bien, mais en faire tous les jours, c’est mieux. Important faire du sport pour faire équilibre entre les « entrées » et les « sorties »: ce que l’on mange et ce que l’on brûle. Or moins on bouge, moins on brûle, avec le risque de grossir. Pour éviter de grossir, alimentation équilibrée et faire au moins 1/2h de marche par jour et éviter de passer sa journée devant son ordinateur. Equilibre des repas Seule la diversité alimentaire permet d’obtenir un apport équilibré en protéines, glucides, lipides, vitamines et minéraux. Tous les groupes d’aliments doivent être représentés en variant l’intérieur d’un groupe.

Manger, on le fait tous les jours, sans forcément y penser. Pourtant, pour être en forme, bien grandir, bien réfléchir, être bien dans sa peau et ne pas grossir, il est important de choisir ce que l’on décide de mettre dans son assiette… Ce n’est pas si compliqué que çà ! Faire le bon choix, c’est manger de tout, soit un peu, soit beaucoup, selon le type d’aliments…. C’est faire le plein de fruits, de légumes, de produits laitiers et de féculents, c’est diminuer les sucreries et les viennoiseries au quotidien, mais s’accorder de temps en temps un bon gâteau au chocolat… C’est aussi bouger tous les jours, parce qu’en restant toute la journée derrière un ordinateur ou devant la télé, on ne se dépense pas assez, on a tendance à grignoter, et on risque de grossir…