LE LEXIQUE AMIENS 2010/2011 D. CORNET.

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Transcription de la présentation:

LE LEXIQUE AMIENS 2010/2011 D. CORNET

PLAN 1. INTRODUCTION 2.1 Emergence du langage 2. LE DEVELOPPEMENT LEXICAL 2.1 Emergence du langage 2.1.a Les interactions 2.1.b La segmentation du discours 2.1.c Attention conjointe et pointage 2.1.d Ordre d’acquisition des phonèmes 2.2 Le premier lexique 2.2.a Caractéristiques du premier lexique 2.2.b Fonctions des premiers mots 2.3 L’explosion lexicale Amiens 2010/2011 D.CORNET

3.1 Phénomène de sous-extension 3.2 Phénomène de sur-extension 3. MECANISMES D’ACQUISITION 3.1 Phénomène de sous-extension 3.2 Phénomène de sur-extension 3.3 Principe de la catégorisation 3.4 Signification adéquate 3.5 Caractéristiques des représentations lexicales 3.6 Différents types d’erreurs 4. APPROCHES THEORIQUES 4.1 Théories des traits sémantiques 4.2 Principe de contraste et de conventionalité 4.3 Théorie des prototypes 4.4 Théorie des schémas d’évènements AMIENS 2010/2011 D. CORNET

5.1 Modèle de LEVELT et al [1989/1999] 5.2 Modèle de DELL et al 5. L’ORGANISATION DU LEXIQUE 5.1 Modèle de LEVELT et al [1989/1999] 5.2 Modèle de DELL et al 6. LES TROUBLES LEXICAUX 6.1 réduction du stock lexical 6.1.a troubles phonologiques 6.1.b appariement phonologie/sémantique 6.1.c troubles pragmatiques 6.1.d carences environnementales 6.2 déficit de l’accès lexical 7. EVALUATION DES COMPETENCES LEXICALES 8. APPROCHE REEDUCATIVE AMIENS 2010/2011 D. CORNET

1. INTRODUCTION AMIENS 2010/2011 D. CORNET

L’enfant acquiert l’essentiel d’un système de communication complexe en un temps extraordinairement court et passe par des étapes successives au cours desquelles les interactions avec l’entourage et l’environnement sont primordiales. De graves insuffisances, une pathologie, un déficit sensoriel, moteur, cognitif peuvent entraver ce processus => rôle de l’orthophoniste. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

Les différentes études abordent le langage d’un point de vue: Les différentes études abordent le langage d’un point de vue: . descriptif [quantitatif, qualitatif et chronologique] et . explicatif [modèles et théories]. Ces deux aspects doivent être connus de l’orthophoniste afin: . de dépister les retards ou déviances => bilan orthophonique . d’en rechercher la cause => examens complémentaires . de mettre en place des moyens compensatoires adaptés au patient, de privilégier certaines pistes de rééducation ou d’en imaginer de nouvelles => prise en charge orthophonique. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

Le développement lexical est l’un des éléments fondateurs de l’acquisition du langage. Il implique: . la mise en relation de la forme sonore [phonologie] et de la signification du mot [sémantique] ainsi que l’appartenance à des catégories [sémantiques et syntaxiques] . l’association à des concepts [représentation mentale] . l’intégration à une organisation syntaxique [phrase]. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

2. LE DEVELOPPEMENT LEXICAL AMIENS 2010/2011 D. CORNET

2.1 Emergence du langage . 0/2 mois, stade des vocalisations réflexes ou quasi-réflexes . 1/4 mois, syllabes archaïques, ce sont des séquences phoniques formées de syllabes primitives quasi-vocaliques [a, eu] et quasi-consonantiques postérieures [r/areu, g/agueu]. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

Dès le premier mois, les études ont montré : - la préférence de l’enfant pour la voix maternelle - l’intérêt particulier pour les éléments prosodiques du langage - des capacités de discrimination et de catégorisation des sons de la langue maternelle. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

2.1.a Les interactions Les interactions sont essentielles au développement langagier: - Motherese L’adulte adapte ses énoncés. - Turn-taking L’adulte encourage les productions de l’enfant qui à son tour ... AMIENS 2010/2011 D. CORNET

2.1.b La segmentation du discours Les indices prosodiques, l’exagération des schémas intonatifs et une simplification des énoncés permettent à l’enfant de segmenter le discours et d’effectuer un découpage sémantique de la chaîne sonore. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

Dès le deuxième mois, le bébé est sensible aux modifications: Dès le deuxième mois, le bébé est sensible aux modifications: . consonne/voyelle . aux traits de voisement. Il perçoit la segmentation de la parole en syllabes. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

Dès le troisième mois, l’enfant: - imite les contours mélodiques de l’adulte [babillage rudimentaire]. - joue avec sa voix, accroît son champ fréquentiel et les variations d’intensité. => apparition des premières combinaisons consonne +voyelle [protosyllabes]. L’enfant vocalise davantage en présence de l’adulte. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

Vers l’âge de 6 mois, les premières productions de formes phonétiques stables semblent adaptées au contexte [interprétation et renforcement de l’adulte]. => babillage canonique, syllabes bien formées, tout d’abord dupliquées [papapapa, mamamama] => puis les syllabes successives diffèrent soit par la consonne [patata], soit par la voyelle [papépé], puis par les deux [patétapa]. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

A partir de 10/11 mois, on observe: - une augmentation des séquences de syllabes complexes et une production de voyelles plus variée - un allongement des syllabes finales - deux intonations principales [l’inflexion montante et l’inflexion descendante] - des productions articulatoires spécifiques à la langue - des productions articulatoires générales qui disparaîtront progressivement. Certains auteurs parlent de babillage linguistique. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

2.1.c Attention conjointe et pointage Au cours du dernier trimestre de la première année, l’enfant focalise son attention et attire l’attention de l’adulte sur un objet ou un évènement pour partager l’évènement avec l’adulte => attention conjointe. Par le pointage, l’enfant manifeste l’intention de communiquer, indique la perception d’un évènement et utilise un geste conventionnel. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

2.1.d Ordre d’acquisition des phonèmes L’enfant apprend en premier : - les phonèmes de la langue maternelle qu’il peut différencier sur le plan acoustique - les phonèmes retrouvés le plus fréquemment dans une grande variété de langues. Il s’agit le plus souvent, par ordre d’acquisition: - des phonèmes occlusifs et des voyelles - des nasales - puis des constrictives - le L et le R sont acquis plus tardivement. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

2.2 Premier lexique L’enfant acquiert le vocabulaire à partir de: - son expérience du monde et - d’événements répétés. L’acquisition lexicale se fonde sur le contexte discursif: - motherese et turn-taking - sur l’attention conjointe - les activités de pointage. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

2.2.a Les caractéristiques du premier lexique - La production des premiers mots s’accroît lentement. - La variabilité interindividuelle est importante dans l’âge de survenue. - Le développement du lexique de production est en décalage par rapport au lexique de compréhension. - Un mot n’apparaît que dans un contexte précis [variabilité environnementale]. - Les productions précoces sont essentiellement des éléments socio-pragmatiques et des mots référents. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

=> un mot = un référent. L’enfant est sensible aux caractéristiques formelles et aux caractéristiques fonctionnelles de son environnement. => un mot = un référent. L’enfant ne peut accepter deux mots pour un référent -> principe de l’exclusion mutuelle. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

2.2.b Fonctions des premiers mots Les premiers mots sont: - des proto-impératifs - des proto-déclaratifs. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

2.3 L’explosion lexicale L’enfant découvre que toute chose peut être nommée et généralise la relation entre une forme sonore et un référent. => augmentation de nouveaux mots de 4 à 10 par jour. L’augmentation de la production de mots s’accompagne de la combinaison de mots => émergence de la morphosyntaxe. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

On retrouve majoritairement des noms, des verbes et quelques adjectifs qui ont une fonction prédicative [manger, partir, faire, petit]. Les productions de noms sont supérieures aux verbes. Chez l’enfant de 30 mois, la composition lexicale est de 56% de noms, 23% de prédicats, 13% de mots grammaticaux et 8% de paralexicaux. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

3. MECANISMES D’ACQUISITION AMIENS 2010/2011 D. CORNET

3.1 Phénomène de sous-extension L’enfant utilise un mot de manière très restreinte, en relation avec son vécu [stade référentiel => ex: « palon »/pantalon de papa et nul autre]. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

3.2 Phénomène de sur-extension L’enfant applique un mot référent à un nombre de référents plus large [ex: chat pour tous les animaux à 4 pattes]. Il s’appuie sur des ressemblances perceptives ou fonctionnelles ou sur des associations [lavé = robinet/lavabo/baignoire/se laver]. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

3.3 Principe de catégorisation Le principe de catégorisation se base sur l’analyse et le partage des caractéristiques perceptives des référents [4 pattes + poils + marche // ailes + plumes + vole]. Grâce à l’analyse des propriétés perceptives et fonctionnelles, un mot associé à un contexte précis se détache progressivement de ce contexte et peut être étendu à d’autres objets qui présentent des liens entre eux. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

3.4 La signification adéquate L’analyse perceptive plus précise des référents et de leurs caractéristiques réduit les phénomènes d’extension et permet à l’enfant de se rapprocher de l’organisation sémantique de l’adulte. La signification adéquate correspond au mot référentiel utilisé par l’adulte. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

3.5 Caractéristiques des représentations lexicales Les représentations lexicales contiennent des informations de différentes natures: - phonologiques - sémantiques - morphologiques - syntaxiques. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

- à la diversification des présentations Les représentations mentales se stabilisent grâce: - à la fréquence - à la diversification des présentations - aux différents aspects sous lesquels lui apparaît l’objet - aux différentes représentations de l’objet. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

3.6 Différents types d’erreurs en production Les erreurs observées en production peuvent être: - développementales [non pathologiques] - persister [signes d’alerte]. Elles peuvent être de différentes natures: - phonologique, visuo-perceptive ou sémantique - le recouvrement - le signe de la créativité de l’enfant. L’enfant a pourtant le concept mais pas la capacité articulatoire. Il choisit un autre mot, adopte une conduite d’évitement AMIENS 2010/2011 D. CORNET

4. APPROCHE THEORIQUE DU DEVELOPPEMENT LEXICAL AMIENS 2010/2011 D. CORNET

4.1 Théorie des traits sémantiques de H. et E. Clark [1973] Un mot est composé d’un ensemble de traits sémantiques reliés entre eux [ex: « chien » est animé, a 4 pattes, …]. Ces traits varient selon différents niveaux de généralité et sont acquis du plus général au plus spécifique [animé, 4 pattes, puis … poilu, qui aboie …]. Renard/écureuil [couleur/queue], lion/tigre [sauvage, chasseur], loup/renard [fait peur, dans les bois, couleur ? AMIENS 2010/2011 D. CORNET

4.2 Principe de contraste et de conventionalité Un mot nouveau doit contraster avec un mot précédemment acquis [théorie des contrastes lexicaux, Clark 1973]. Ce mot doit aussi correspondre à une forme linguistique particulière [principe de conventionalité, repris par A. FLORIN 2000]. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

4.3 Théorie des prototypes [E. Rosch 1973] Les membres d’une catégorie sont définis par rapport à un prototype qui représente le mieux la catégorie, le membre le plus central [ex «moineau » pour la catégorie oiseau]. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

4.4 Théorie des schémas d’événements [NELSON et GREUNDEL 1981] L’enfant possède une mémoire des expériences qui se répètent dans sa vie quotidienne => schémas des événements. Il analyse, organise, forme des concepts et progressivement décontextualise les personnes, objets, évènements. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

5. L’ORGANISATION DU LEXIQUE AMIENS 2010/2011 D. CORNET

Actuellement l’étude de la production verbale orale se base essentiellement sur deux modèles d’organisation du lexique interne chez l’adulte, celui de LEVELT et al [1989/1999] et celui de DELL et al [1986/1997]. Ces deux modèles de l’accès lexical en production verbale orale sont néanmoins utilisés chez les sujets jeunes [notamment dysphasies]. => très peu de données disponibles concernant l’organisation lexicale chez l’enfant => les déficits observés peuvent se situer à l’une ou l’autre des étapes du traitement des mots. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

5.1 Le modèle de LEVELT et al La production d’un mot est conçue comme un processus qui fonctionne par étapes [modèle sériel]. L’intention de communiquer active un concept : => ... => … => …. Les étapes aboutissent à l’articulation du mot. AMIENS 2010/2011 D. CORNET Lemma = propriétés morphologiques, syntaxiques et sémantiques du mot

5.2 Le modèle de DELL et al Le lexique est un vaste réseau de concepts interconnectés dans lequel l’activation se diffuse [modèle en cascade]. Chaque unité de ce réseau est appelée nœud. Les nœuds sont reliés entre eux de manière bidirectionnelle. L’intention de communiquer active … Basé sur les erreurs de production des sujets normaux et patients AMIENS 2010/2011 D. CORNET

Ces deux modèles sont en accord sur: Ces deux modèles sont en accord sur: . l’activation en étapes successives . l’activation initiale d’un concept -> incluant … -> donnant lieu à … [lemma] -> activant des … [lexèmes] qui permettent la sélection des … [morphèmes] puis …. -> afin de permettre la réalisation articulatoire [programme moteur]. Cependant, … AMIENS 2010/2011 D. CORNET

=> une compétition se produit … En résumé, toute production orale de mots met en jeu l’activation de différentes représentations liées à l’item-cible => une compétition se produit … => une sélection doit s’opérer... AMIENS 2010/2011 D. CORNET

6. LES TROUBLES LEXICAUX AMIENS 2010/2011 D. CORNET

6.1 Réduction du stock lexical Elle se caractérise par: - une apparition tardive des premiers mots - un développement lent - la persistance de la prédominance des noms par rapport aux verbes. La réduction du stock lexical peut être liée à: - un déficit de la mémoire phonologique - un déficit discriminatif - un déficit d’appariement phonologique et sémantique - des troubles pragmatiques - des carences environnementales et linguistiques. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

6.2 Déficit de l’accès lexical Le déficit se manifeste par un manque du mot: => le mot ne peut être produit en langage spontané ou en dénomination => le référent est clairement identifié => pourtant échec de récupération du mot. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

Les signes du manque du mot: -> mot récupéré après un délai -> l’enfant donne des informations sémantiques -> fait des approches phonologiques -> renonce -> remplace le mot-cible par un mot partageant des propriétés -> donne un mot vide -> comble le temps par des mots de remplissage. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

7. L’EVALUATION DES COMPETENCES LEXICALES AMIENS 2010/2011 D. CORNET

L’évaluation se fait dans le cadre d’un bilan de langage complet, en compréhension et en production. En effet, le trouble lexical est rarement isolé. Il est souvent en cooccurence avec des troubles phonologiques, morphologiques, sémantiques, syntaxiques et pragmatiques. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

7.1 Différentes épreuves d’exploration du lexique Les épreuves les plus classiquement utilisées sont: -> la désignation -> la dénomination -> le langage spontané à partir de situations de jeu ou imagées. -> l’utilisation de grilles parentales -> les tâches d’association sémantique, de catégorisation -> les épreuves de fluence sémantique -> la répétition de mots et de non mots -> les épreuves de décision lexicale -> les épreuves de définition. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

7.2 Quelques tests ECOSSE [Pierre LECOQ, 1996] … EXALANG 3-6 ans, ELO Evaluation du Langage Oral 3-10 ans [KHOMSI, 2001] N EEL Nouvelles épreuves pour l’examen du langage Claude CHEVRIE-MULLER ECOSSE [Pierre LECOQ, 1996] … AMIENS 2010/2011 D. CORNET

Certaines batteries d’examen sont utilisables lors du bilan médical de l’enfant de : . 3 ans, DPL 3, Coquet & Maetz, 1997 . 4 ans, ERTL 4, Roy & Maeder, 1992 => DEPISTAGE => PREVENTION. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

7. APPROCHE REEDUCATIVE AMIENS 2010/2011 D. CORNET

Le bilan orthophonique permet d’identifier, d’analyser et de comprendre: . le ou les niveaux perturbés . le ou les niveaux préservés => dans le but d’adapter les stratégies rééducatives. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

La rééducation orthophonique doit: 1. être adaptée à l’âge de l’enfant, 2. respecter la chronologie des acquisitions 3. être en accord avec son environnement et son entourage 4. tenir compte de la fréquence des mots 5. respecter l’ordre d’acquisition des phonèmes 6. mettre en relation forme sonore/sens => notamment un travail accès sur la phonologie 7. augmentation du stock lexical [compréhension et expression] 8. analyse des traits perceptifs=> organiser le lexique 9. réduction des énoncés verbaux 10. favoriser l’indiçage sémantique et phonologique. AMIENS 2010/2011 D. CORNET

REFERENCES CHEVRIE-MULLER Claude. Le développement du langage de la naissance à 2 ans et demi CHEVRIE-MULLER, JUAN NARBONA. Le langage de l’enfant, aspects normaux et pathologiques. 2007. Editions MASSON COQUET Françoise. 2004. Troubles du langage oral chez l’enfant et l’adolescent. Ortho Edition COULOMBE Catherine. 2004. Enfants dysphasiques et trouble d’accès lexical. Revue de littérature critique. Université de Montréal. Etudiante à la maîtrise professionnelle en orthophonie KAIL M. et FAYOL Michel. 2000. L’acquisition du langage. Paris PUF LOISY Catherine. Le développement du langage: le lexique, la syntaxe, les conduites langagières. http://www.ac-grenoble.f/savoie/ FLORIN Agnès. 2000. Le développement du langage et l’aide aux apprentissages. Paris. DUNOD RONDAL J.A. Troubles du langage, diagnostic et rééducation. 1982. Pierre Mardaga Editeur AMIENS 2010/2011 D. CORNET