George Berkeley IIIème partie
George Berkeley Principes de l’entendement humain 1710 Ce qui est pour nous un objet n’est, en fait, qu’une somme de sensations, de perceptions. Mais cet ensemble n’existe précisément que dans un seul être : la somme de perceptions est différente pour quelqu’un d’autre. Ce que nous caractérisons, ce sont nos sensations de cet objet et non pas l’objet en soi puisque les perceptions d’un même objet peuvent varier d’une personne à une autre.
L’immatérialisme Les choses ne nous donc connues que comme idées. Mais il serait faux d’avancer que le monde n’existe pas. Ce n’est pas parce que nous n’avons d’un objet qu’une connaissance empirique que cet objet n’existe pas. Soit, mais que savons-nous de la matière ?
« Or que les choses que je vois de mes yeux et celles que je touche de mes mains existent bien, qu’elles existent réellement, je ne soulève aucune question à ce sujet. La seule chose dont nous nions l’existence est celle que les philosophes appellent matière ou substance corporelle. » Principes de la connaissance humaine
La substance est ce qui existe en soi, ce qu’il y a de permanent dans les choses puisque celles-ci changent. La matière ne serait elle-même qu’une idée. Si la substance existe comme le soutiennent de nombreux philosophes, elle serait une réalité permanente, ce qui pour Berkeley, est bien difficile à admettre. Elle servirait de substrat (ce qui existe dans les êtres indépendamment de leurs qualités), d’étendue à toutes ces qualités changeantes, ces attributs divers.