Économies d’échelle et COMMERCE INTERNATIONALE ECO3550 Thème 4 Économies d’échelle et COMMERCE INTERNATIONALE
Plan Les économies d’échelle Économies d’échelle internes et commerce international Monopoles et dumping réciproque CC monopolistique et commerce intrabranche Économies d’échelle externes de localisation et commerce international
Les économies d’échelle
Contexte Que les av. comp. soient issus d’écarts de productivité (Ricardo) ou d’écarts de dotation (HOS), ils impliquent des diff. importantes entre partenaires comm. Les échanges entre des partenaires similaires (CRj similaires) s’explique plutôt par la présence d’économies d’échelle internes. Par ailleurs, la présence d’économies d’échelle externes joue aussi un rôle dans le comm. int.
Les rendements (rdmts) d’échelle Formellement, on dit que les rdmts d’échelle sont : croissants si F(K, L) < F(K,L) constants si F(K, L) = F(K,L) décroissants si F(K, L) > F(K,L)
Les rdmts d’échelle et le CTM de LT Les rdmts d’échelle sont liés à l’évolution du CTM de LT d’une firme ou d’une industrie. On a des rdmts d’échelle : croissants si CTM de LT décroît avec la prod. constants si CTM de LT est stable avec la prod. décroissants si CTM de LT croît avec la prod.
Rdmts d’échelle vs rdmts factoriels Les rdmts d’échelle sont observés à LT, lorsque toutes les Q de tous les fctrs peuvent être variées (K et L sont variables) Les rdmts factoriels sont observés à CT, lorsque seul. les Q des fctrs variables peuvent être variées (K est fixe)
Types d’éco. d’échelle Internes Pécuniaires liées au pouvoir de marché de la firme sur le marché des intrants Technologiques Amortissement des coûts fixes Externes De localisation ou marshallienne liées à concentration spatiale des firmes d’une industrie D’agglomération ou jacobienne liées à la proximité des consommateurs
Économies d’échelle internes et commerce international
Type de cc et rdmts d’échelle int. Les modèles ricardien et HOS reposaient sur l’hyp. de ccp sur tous les marchés dont une des conséquences était la prés. de rdmts d’échelle internes constants La cc imparfaite implique plutôt la présence d’économies d’échelle internes et ouvre la porte à une nouvelle source de gains à l’échange
Rdmts d’échelle internes et ccp En ccp, les rdmts d’échelle sont constants (le CTM de LT de l’industrie est fixe au niveau du min. du CTM de CT de chaque firme) À CT, bcp de firmes produisent toutes au min. de leur CTM (Cm = CTM) À LT, lorsque la prod. varie, c’est seul. le nb de firmes qui s’ajuste
Monopoles et dumping réciproque
Monopole Une seule firme assurée du pouvoir de marché Fortes barrières à l’entrée : technologique (coûts fixes élevés), légal, ou autres Échelle de production inefficace et perte sèche
Équilibre du monopole : cas type Firme $/Q Cm CTM PM CTM Rm D QM Q
Le dumping (1) Forme de discrimination de P Exploitation des écarts d’élasticité des D intérieure et internationale (dom<etr) Permis par la segmentation des marchés (cons. captifs)
Le dumping (2) Rappel : = %Q/%P Si dom<etr, une augmentation de P entraîne une plus grande variation des ventes à l’étranger D’où l’intérêt à fixer un Petr<Pdom
Dumping (3) $/Q Cm CTM Pdom Detr = Rmetr Petr Ddom Rmdom Q Qdom X Ici, on a le cas extrême où la Detr est complètement élastique (c’est le cas p.e. si le pays dom. est très petit p.r. au pays etr (ex. Qc - É.-U.)) Firme $/Q Cm CTM Pdom Petr Detr = Rmetr Ddom Rmdom Qdom X Q Qtotale
Dumping (4) $/Q Cm CTM Pdom Detr = Rmetr Petr Ddom Rmdom Q Qdom X Firme $/Q Cm CTM Pdom dom Petr Detr = Rmetr etr Ddom Rmdom Q Qdom X Qtotale
Dumping réciproque Soit 2 firmes identiques implantées dans 2 pays (prod. le même bien, avec les mêmes coûts, etc.) À priori, l’échange est inefficace en raison des coûts qui lui sont associés (transport, douanes, etc.) Mais si les firmes discriminent en P, chacune sera incitée à intégrer le marché de l’autre
Dumping réciproque : coûts et gains Les coûts : transport, douanes, etc. Les gains : cc accrue , D à la firme plus élastique, diminution du P, augmentation des Q cons.
CC monopolistique et commerce intrabranche
CC monopolistique Plusieurs firmes produisent un bien différencié Échelle de production est inefficace et perte sèche Compensé par la valorisation de la diversité Absence de barrières à l’entrée Hybride entre le monopole (pourvoir de marché reposant sur la différenciation) et la CC parfaite (pas de barrière à l’entrée)
Équilibre de CT en CC monop. Firme $/Q Cm CTM PCCM CTM D Rm QM Q
Équilibre de LT en CC monop. Firme $/Q Cm CTM A/B CTM= PM D Rm QM Q
D et CT linéaires Si la D est linéaire, on a Q = A – B*P et… P = A/B – Q/B RT = P*Q = QA/B –Q2/B Rm = A/B – 2Q/B (1) et si CT = F + c*Q on a : F = coût fixe Cm = c CTM = F/Q + c
Ex. de D linéaire en cc monop. (1) On a Q = S * 1/n – b * (P – P) avec : Q : les ventes d’une firme S : les ventes totales dans le secteur n : le nb de firmes b : constante représentant l’élasticité des ventes p.r. à P P-P : l’écart entre le prix de la firme et le P moyen du secteur
Ex. de D linéaire en cc monop. (2) Si on a : Q = S * 1/n – b * (P – P) ou Q = (S/n + SbP) – SbP Puisque S, n, b et P sont exogènes, elles peuvent être traitées comme des constantes On a donc une D de la forme Q = A –BP où A = S/n + sbP B = Sb
Rm, Cm et max de Une firme qui max suit donc la règle : Rm = P – Q/(sb) = c (1) P = c + Q/sb Des firmes identiques P=P et Q = S/n On a donc : P = c +1/bn (+ de cc fait baisser P)
n et le CTM Si on a : CTM = F/Q +c Des firmes identiques P = P et Q=S/n On a donc : CTM = F/Q +c = n * F/S + c n Q et CTM
N, P et CTM à l’équilibre CTM et P CC P= CTM PP c n n CTM = n*F/S+c = F+(n) n Q et CTM P= CTM P = c +1/bn = F-(n) n P PP c n n
Effets de S CTM et P CC1 P1 CC2 P2 n2 PP n1 n S amène plus de diversité et un P plus bas! WOW! n sur les deux marchés locaux va de pair avec n dans le monde (n1+n2nm), qui permet Q par firme et CTM CTM et P CC1 CTM = n*F/S+c = F+(n) P1 CC2 P2 n2 PP n1 n
Gains liés au comm. intrabranche Moins de biens diff. sont prod. localement en plus grande Q Avec éco. d’échelle, chaque bien est donc prod. à un plus petit CTM Fermeture de firmes mais pas de chômage, seul. une réallocation des ressources La sélection des firmes plus efficaces peut aussi entraîner une baisse du CTM et du P
Éco. d’échelle et av. comp. (1) Soit le pays 1 toujours rel. mieux doté en K et le bien x toujours rel. plus intensif en utilisation de K En ccp, le pays 1 se spécialise dans x et en exporte une certaine Q vers le pays 2 en échange d’une Q de y (voir thème 3)
Éco. d’échelle et av. comp. (2) Supposons maintenant que le marché de x soit en cc monop. Le pays 1 se spécialise toujours dans la prod. de x, mais ses cons. désirent aussi M des Q de x du pays 2 (pcq qu’ils sont diff.!) Une partie de la valeur des X de x sert à financer l’achat de y, mais une autre partie sert à financer les M de x
Comm. inter et intrabranche (1) Bien x Bien y Pays 1 Commerce interbranche Commerce intrabranche Pays 2 Le comm. interbranche se fonde sur les av. comp. alors que le comm. intrabranche se fonde sur les éco. d’échelle Ici, le comm. intrabranche prend la forme d’échanges croisés du bien x
Comm. inter et intrabranche (2) Le comm. interbranche est relativement plus important entre des pays différenciés par des tech. et/ou des dotations rel. diff. (p.e. PD-PVD) Le comm. intrabranche relativement plus important entre des pays similaires sur les 2 plans (p.e. PD-PD)
Inégalités et comm. Le modèle HOS montre que le comm. interbranche risque d’accroître les inégalités de rev. Ce n’est pas le cas du comm. intrabranche, pcq la répartition des fctrs dans les diff. secteurs est moins affectée (spécialisation incomplète et cohabitation des 2 industries)
Économies d’échelle externes et commerce international
CTM (offre) de LT en CCP $/Q Cm1 CTM1 Cm2 CTM2 QM Q ↑Q ↑n ↓Cm et CTM CTMLT décroissant CTMLT QM Q
Éco. d’échelle externes de localisation Rappel: présentes si le CTM baisse avec la taille de l’industrie locale Statique si en lien avec la taille présente de l’industrie Facilité d’approvisionnent en biens intermédiaires, proximité avec les fournisseurs… Pool de main d’œuvre spécialisée, lieux de formation adaptées… Diffusion des connaissances, synergie de la r&d… Dynamique si en lien avec production passée cumulée de l’industrie Apprentissage, développement d’expertise, de savoir faire etc…
Éco. d’échelle de localisation statiques et spécialisation (1) Ici, le pays 1 produit toutes les QM au PM même si le pays 2 pourrait produire plus à P inférieur si on lui laissait la chance d’exploiter ses éco. d’échelle potentielles Coût et P CTM0,pays1 CTM0,pays2 PM CTMpays 1 PMpossible QMpossible CTMpays 2 DM QM Q
Éco. d’échelle de localisation statiques et spécialisation (2) Dans ce cas, il serait souhaitable que le pays 2 ferme son marché afin d’atteindre Qpays2prot. et qu’il le réouvre par la suite, ce qui permettrait d’atteindre l’équilibre PMpossible, Qmpossible. Coût et P CTM0,pays1 PM CTMpays 1 Ppays2prot. Qpays2prot. PMpossible QMpossible CTMpays 2 DM Dpays2 QM Q
Éco. d’échelle de localisation dynamique et spécialisation Coût et P Ici, le pays 1 produit toutes les Q du bien au CTM P1 même si le pays 2 pourrait les produire à un CTM inférieur si on lui laissait la chance d’exploiter ses rdmts cr. dyn. potentiels. Dans ce cas, les résultats sont les mêmes que ci-haut. CTM0,pays1 CTM0,pays2 Lpays1 (pionnier) Lpays2(suiveur) Q1 Q
Spécialisation «accidentelle»! En prés. d’éco. d’échelle externes de localisation, de simples accidents historiques peuvent être la cause de la spécialisation d’un pays ou d’une région dans la prod. d’un bien Si un pays démarre une production avant les autres, cela lui permet d’exploiter des éco. d’échelle qui bloquent l’entrée de nouveaux producteurs
Éco. d’échelle externes de localisation et bien-être Les retombées du comm. sont ici ambigües Il y a bien une diminution du CTM entraînant un gain d’efficacité au niveau mondial… Mais, il n’est pas certain que le pays actuellement le plus efficace soit celui qui pourrait être le plus efficace… De plus, si certains pays y gagnent (p.e. les pionniers), d’autres y perdent (p.e. les suiveurs)
Éco. d’échelle externes de localisation et protectionnisme La poss. d’arriver à prod. à un CTMdom<CTMetr à condition d’atteindre un certain volume de vente (présent ou cumulé) rend légitime l’app. de mesures protectionnistes Aussi, la prés. d’éco. d’échelle de localisation dyn. est derrière l’argument de la protection des industries naissantes (voir thème 6)
Éco. d’échelle et éco. spatiale L’interaction entre les éco. d’échelle internes et externes, surtout en présence d’éco. d’échelle externes d’agglomération, permet d’expliquer les dynamiques d’urbanisation. Naissance d’un nouveau champs de recherche dont Krugman est un des fondateurs Voir le site Internet pour plus d’info sur le petit opus Geography and Trade
Les gains de l’échange Les av. comp. sous-tendent le commerce interbranche et sont une source importante de gains à l’échange entre pays rel. diff. (écart de CR basés sur des écarts de tech. ou de dotations de fctrs) Les éco. d’échelle internes sous-tendent le comm. Intrabranche et sont une source importante de gains à l’échange entre pays rel. similaires. (CR similaires) Gains certains dans le cas de CCmonop Gains incertains dans le cas de monop. pratiquant le dumping Les éco. d’échelle externes de localisation permettent aussi d’expliquer le commerce, mais les gains qui y sont liés ne sont pas nécessairement les plus importants que l’on pourrait espérer.
Démonstration D’où Rm = P – Q/B = P – Q/Sb. On a : Rm = A/B – 2Q/B; P = A/B – Q/B; A = S/n + sbP; B = Sb. D’où Rm = P – Q/B = P – Q/Sb.