Guillaume d’Ockham IVème partie
Le rasoir d’Ockham Une construction logique doit restreindre le nombre de démonstrations nécessaires selon un principe d’économie. « Les êtres ne sont pas multipliables sans nécessité » : par « êtres », il faut entendre « essences » ou « choses « essentielles », « entités ».
Ce que l’on appelle « le rasoir d’Ockham » est donc un principe méthodologique selon lequel il est inconséquent de multiplier les entités théoriques en matière de démonstration, d’explication, de définition, d’argumentation. Il faudrait bien plutôt les limiter au plus petit nombre, ce qui est vraiment nécessaire.
« Les multiples ne doivent pas être utilisés sans nécessité » (« pluralitas non est ponenda sine necessitate ») Il est inutile de présenter d’autres hypothèses si celles que l’on a déjà proposées sont suffisantes. De même, il est vain de multiplier les différences entre plusieurs sortes d’êtres si ces concepts ne sont pas effectivement des réalités que la raison qui les pense peut concevoir. Cela ne ferait que développer ou étendre une confusion.
Guillaume d’Ockham présente donc le principe d’économie qui est essentiel dans sa pensée. Lorsque nous devons rendre compte d’un phénomène, nous devons nous efforcer d’en rechercher la cause dans les phénomènes que nous connaissons au préalable. On ne pourra que par défaut en déterminer l’origine avec des principes qui dépassent notre expérience ou notre entendement.