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Publié parEugénie Normand Modifié depuis plus de 8 années
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Plan de l’intervention L’organisation administrative de la France Au cœur de la déconcentration: le préfet Avant la RéATE: une administration déconcentrée très éclatée La RéATE: des services de l’Etat regroupés et plus transversaux Depuis 2013, une nouvelle vague d’évolution
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L’organisation administrative de la France
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3 L’organisation administrative de la France est décentralisée et déconcentrée: Décentralisation : transfert d’un pouvoir de l’Etat à une collectivité locale Déconcentration : transfert d’un pouvoir de l’échelon central de l’Etat à une autorité subordonnée L’organisation administrative territoriale de la France, qui évolue depuis deux siècles selon les deux mouvements complémentaires que sont la décentralisation et la déconcentration, repose sur la présence, dans chaque territoire de la République, d’un préfet, représentant de l’Etat, autour duquel (principalement) l’Etat local s’est progressivement construit et a évolué. Deux principes sont définis par la Constitution de 1958 : L’article 1er prévoit que l’organisation de la République est décentralisée : “La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée” L’article 72 prévoit que “dans les collectivités territoriales de la République, le représentant de l’Etat, représentant de chacun des membres du Gouvernement, a la charge des intérêts nationaux, du contrôle administratif et du respect des lois”.
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4 L’organisation administrative de la France Décentralisation Collectivités territoriales : 26 régions, (jusqu’au 31/12/2015) 101 départements, 36 783 communes, collectivités d’outre-mer Déconcentration Représentants de l’État : - préfets de région - préfets de département sous-préfets et services déconcentrés
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La nouvelle carte régionale Réduction du nombre de régions en métropole de 22 à 13 6 régions non fusionnées (Bretagne, Paca, Corse, Pays de la Loire, Centre-Val-de-Loire, Idf ) 7 nouvelles régions 5
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6 L’organisation administrative de la France
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7 Depuis la loi du 6 février 1992 (dite « ATR ») + charte de la déconcentration (décret du 1 er juillet 1992), l’échelon déconcentré est l’échelon de droit commun de l’administration de l’Etat : les services déconcentrés ont une compétence de principe alors que les administrations centrales n’exercent que les fonctions qui ne peuvent être remplies localement (principe de subsidiarité). « la déconcentration est la règle générale de répartition des attributions et des moyens entre les différents échelons des administrations civiles de l’Etat » (art 1 er D 1 er juillet 1992) Principe de répartition des missions: Administrations centrales (ministères) Services déconcentrés Missions à caractère national ou dont l’exécution, en vertu de la loi, ne peut pas être déléguée à un échelon territorial Conception, animation, orientation, évaluation et contrôle Missions qui ne sont pas exercées par les administrations centrales
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Au cœur de la déconcentration: le préfet
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9 Au niveau déconcentré, l’autorité de l’Etat est exercée par le préfet qui dirige l’action des services. Historiquement, la déconcentration s’est opérée autour de l’échelon départemental (jusqu’en 2004) Le décret du 29 avril 2004 relatif aux pouvoirs des préfets et à l’organisation et à l’action des services de l’Etat dans les régions et les départements est le texte principal relatif à l’administration territoriale Il constitue la clé de voute de l’administration territoriale de l’Etat et regroupe les dispositions relatives aux compétences du corps préfectoral et à l’organisation de la déconcentration en France Il est régulièrement modifié, en conseil des ministres, et a été modifié significativement le 16 février 2010
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10 Au cœur de la déconcentration : le préfet L’institution préfectorale est créée par Napoléon Ier en 1800 Les préfets « succèdent » aux intendants de justice, police et finances de l’Ancien Régime qui étaient à la tête des généralités « Le préfet est chargé seul de l’administration » (loi du 28 pluviôse an VIII) « Ne soyez jamais les hommes de la Révolution mais les hommes du gouvernement... et faites que la France date son bonheur de l'établissement des préfectures » « Le préfet ne connaît que le ministre, le ministre ne connaît que le préfet » Un emploi à la discrétion du Gouvernement
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11 Au cœur de la déconcentration : le préfet Depuis deux siècles, les missions du préfet ont profondément évolué L’impact de la décentralisation, de la déconcentration et de la montée en puissance de l’échelon régional La montée en puissance des questions « sociales » Quelques données : 125 préfets en poste territorial, plus de 200 au total Âge moyen : 56 ans (de 43 à 65 ans) et âge moyen de nomination : 53 ans 2/3 issus de l’ENA (1/4 pour les sous-préfets) 14% de femmes (5% en 2003) Durée moyenne en poste : environ 2,5 ans
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12 Au cœur de la déconcentration : le préfet Le corps préfectoral est un corps de hauts fonctionnaires de l’Etat. Les membres du corps préfectoral exercent, pour la majorité d’entre eux, des fonctions de direction dans les préfectures et sous-préfectures. Certains sont en fonctions dans les administrations centrales (ministère de l’intérieur et autres ministères) Les membres du corps préfectoral sont soumis à des obligations spécifiques: neutralité républicaine, laïcité et autres grandes valeurs de la République, faire respecter les lois. Garants de la continuité de l’Etat et notamment de ses fonctions régaliennes (police, organisation des secours…), ils ont l’interdiction d’être syndiqués ou d’exercer le droit de grève.
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13 Au cœur de la déconcentration : le préfet Les préfets peuvent occuper plusieurs postes de la haute fonction publique, dont ceux de : préfet de département, préfet de région, préfet de zone de défense et de sécurité (ou les 3) préfet coordonnateur (de bassin, de site Natura 2000…) préfet de police de Paris et à Marseille (seuls cas où deux préfets sur un même territoire) préfet délégué pour la défense et la sécurité préfet délégué pour l'égalité des chances Préfet conseiller du gouvernement
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14 Au cœur de la déconcentration : le préfet Les sous-préfets peuvent exercer les fonctions de : secrétaire général de préfecture secrétaire général pour les affaires régionales sous-préfet d'arrondissement directeur de cabinet du préfet sous-préfet chargé de mission pour la politique de la ville, ou secrétaire général adjoint de préfecture (et généralement, en même temps, sous-préfet de l'arrondissement chef-lieu du département)
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15 Au cœur de la déconcentration : le préfet 7 préfectures de zone Coordination en matière de défense et de sécurité civile Echelon de gestion des forces mobiles 26 préfectures de région (17 au 01/01/2016) Echelon de coordination et d’orientation pour l’ensemble des politiques de l’Etat, en dehors de la sécurité Le préfet de région a autorité sur le préfet de département Mise en œuvre des contrats de plan Etat-région, gestion des fonds européens 101 préfectures de département Échelon de droit commun pour la mise en œuvre des politiques gouvernementales 340 arrondissements Mise en œuvre de certaines compétences déléguées par le préfet (aménagement, coordination des services de l’Etat au niveau de l’arrondissement)
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16 Au cœur de la déconcentration : le préfet Dans chaque préfecture : Un préfet Un secrétaire général : gère les moyens de la préfecture, a autorité sur la délivrance des titres, coordonne l’action des services de l’Etat dans le département, exerce les fonctions de sous-préfet dans l’arrondissement chef-lieu Un directeur de cabinet : compétent en matière de sécurité (publique, civile et routière), organisation des visites ministérielles, communication, affaires politiques et protocolaires Dans les préfectures de région : un secrétaire général aux affaires régionales : coordonne l’action des services de l’Etat au niveau régional, gère les fonds européens Un ou plusieurs sous-préfets d’arrondissement (de 0 à 7) Mais le préfet n’est pas que le chef des services de la préfecture : il a autorité sur l’ensemble des services déconcentrés de l’Etat (à quelques exceptions près : Justice, Education nationale, services comptables)
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17 Au cœur de la déconcentration : le préfet Le préfet assure cinq grandes missions de façon permanente, se regroupant autour de deux axes : Administrer le territoire ■ Assurer la représentation et la permanence de l'Etat sur l'ensemble du territoire national ■ Garantir l'intégrité des institutions publiques ■ Veiller au respect des libertés locales et des compétences des collectivités territoriales dans le cadre de la décentralisation Garantir les libertés publiques et la sécurité des personnes et des biens ■ Élaborer et faire respecter les règles garantissant aux citoyens l'exercice des libertés publiques, notamment par le suffrage universel ■ Protéger la population contre les risques ou fléaux de toute nature et contre les conséquences d'un conflit éventuel Au-delà de ses missions propres, le préfet a une vocation interministérielle en dirigeant l’action des services déconcentrés de l’Etat
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18 Au cœur de la déconcentration : le préfet Assurer la représentation et la permanence de l'Etat sur l'ensemble du territoire national Le rôle des préfets (article 72 de la Constitution) : les seuls fonctionnaires dont l’existence est prévue dans la Constitution Représenter l’ensemble des ministres en mettant en œuvre la politique du Gouvernement Diriger l’ensemble (ou presque) des services déconcentrés de l’Etat Garantir l'intégrité des institutions publiques Défendre la souveraineté nationale Veiller au respect des libertés locales et des compétences des collectivités territoriales dans le cadre de la décentralisation Contrôle de légalité Répartition des dotations aux collectivités locales Suivi et mise en œuvre des textes relatifs à la décentralisation Une mission qui a profondément évolué avec la mise en œuvre des deux actes de la décentralisation
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19 Au cœur de la déconcentration : le préfet Élaborer et faire respecter les règles garantissant aux citoyens l'exercice des libertés publiques, notamment par le suffrage universel Organisation des élections Délivrance des titres (d’identité, de circulation, de séjour pour les étrangers, etc.) Protéger la population contre les risques ou fléaux de toute nature et contre les conséquences d'un conflit éventuel Sécurité publique et ordre public Sécurité civile => gestion de crise Sécurité routière
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20 Focus sur les missions de sécurité En matière de sécurité, trois types de mission : La sécurité civile : consiste à organiser la protection des populations contre différents risques (naturels : incendies, inondations, tempêtes, industriels et technologiques, etc.). Elle met en œuvre et coordonne les moyens de secours essentiellement composés des moyens des services départementaux d’incendie et de secours sous l’autorité opérationnelle des préfets La sécurité routière : faire respecter le code de la route par la prévention et la sanction La sécurité intérieure : ■ La mission de sécurité et de paix publiques (compétence des préfets) ■ La mission de police judiciaire (compétence judiciaire) ■ La mission de renseignement (compétence centrale et des préfets) Ces missions sont partiellement exécutées également sous l’autorité de la Justice
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Avant la RéATE : une administration déconcentrée très éclatée
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22 Avant la RéATE : une administration déconcentrée très éclatée Jusqu’au 1 er janvier 2010 : l’ensemble des ministères disposait de services déconcentrés : une architecture historique calée sur les départements et qui a évolué depuis l’origine par agrégations successives ; un principe d’uniformité qui fait que « au nom du principe d'égalité, l'administration territoriale de l'État devrait être uniforme de Lille à Mende et de Brest à Grenoble » une conception « insularisée » des services déconcentrés qui conduit chaque ministère à se doter de structures locales disposant de l’ensemble des moyens de fonctionnement, d’expertise, d’analyse, de conception, de direction ou d’exécution… Au total, plus de 35 directions et services : DDE, DDTEFP, DDASS, DSV, DRIRE, DIREN, IA, DDAF, DRAC, DRDJS, DSF, etc… 95% des effectifs de la Fonction publique d’Etat (1 M hors enseignement) sont au niveau déconcentré L’échelon départemental exerçait un rôle prépondérant
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23 Avant la RéATE : une administration déconcentrée très éclatée Progressivement l’échelon régional acquiert un poids de plus en plus important : Les préfets de région coordonnent l’action de l’Etat au niveau régional dans certains domaines (santé, culture, équipement) Décret du 29 avril 2004 qui apporte deux nouveautés très importantes : ■ Le préfet de région détermine les orientations nécessaires à la mise en œuvre dans la région des politiques nationales et communautaires de sa compétence. Il les notifie aux préfets de département qui s'y conforment dans leurs décisions et lui en rendent compte ■ Le préfet de région est le garant de la cohérence de l'action des services de l'Etat dans la région. A ce titre, il fixe des orientations générales qu'il élabore avec les préfets de département dans la région. Il anime et coordonne l'action des préfets de département. CMPP du 12 décembre 2007 : « le niveau régional doit devenir le niveau de droit commun pour mettre en œuvre les politiques publiques et piloter leur adaptation aux territoires. Il sera recentré autour d’un nombre très réduit de DR… Le préfet de région aura autorité hiérarchique sur le préfet de département dans la conduite des politiques publiques... » CMPP du 11 juin 2008 : « l’autorité hiérarchique du préfet de région sur le préfet de département dans la conduite des politiques publiques se traduira par un pouvoir d’évocation … »
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24 Avant la RéATE : une administration déconcentrée très éclatée Les prémices de la réforme : 2004 : création de 8 pôles régionaux associant différentes directions régionales mais chaque service garde son identité 2005 : projet de réorganisation des services au niveau départemental : délégations interservices et missions interservices pour les politiques interministérielles, rapprochement des directions de l’agriculture et de l’équipement et des directions des affaires sociales et du travail, rapprochement de certains services de ceux de la préfecture ou rattachement directement à des pôles régionaux pour d’autres 2006 : quelques fusions DDE et DDA 2006 : création des directions interrégionales des routes (11) : structures interdépartementales qui ne coïncident pas avec le ressort des préfectures de régions et échappent ainsi au mouvement général de régionalisation mis en place par l’Etat processus qui reflète une permanente hésitation face à la réforme structurelle de l’organisation déconcentrée de l’Etat, qui tranche avec la vigueur et la rapidité du processus de décentralisation
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La RéATE: des services de l’Etat regroupés et plus transversaux
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26 La RéATE: des services de l’Etat regroupés et plus transversaux A partir de 2009 et 2010, une refonte complète de la carte des services déconcentrés de l’Etat Au niveau régional : Rectorat, DRFIP, DIRECCTE, DREAL, DRJSCS, DRAAF, DRAC Au niveau départemental : DDT, DDCSPP (éventuellement scindée en 2 dans les départements de plus de 400 000 habitants) Un changement radical : Des fonctionnaires rattachés à des ministères différents travaillent dans des structures communes Mutualisation des moyens de fonctionnement Un pouvoir de nomination partagé pour le préfet
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27 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux Les raisons de la réforme Les services de l’Etat en région Les services de l’Etat en département De nouvelles méthodes de travail et de nouveaux outils de management
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28 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux Les raisons de la réforme : Elle vise à répondre à trois grandes évolutions : ■ la décentralisation ; ■ l’évolution des attentes des citoyens et de leur mode de vie ; ■ les nouveaux moyens de l’action administrative, notamment liés aux progrès rendus possibles par les nouvelles technologies. En visant à renforcer l’unité de la parole et de l’action de l’Etat, la réforme de l’administration territoriale poursuit ainsi trois objectifs : ■ permettre la montée en puissance de l’échelon régional, maille territoriale la plus adaptée à la programmation et à l’impulsion des stratégies de l’État ; ■ mettre en place un fonctionnement intégré au sein des nouvelles structures départementales et régionales ; ■ adapter les processus de mise en oeuvre des politiques publiques et améliorer la qualité du, service rendu.
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29 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux Certains services de l’Etat étaient devenus des « coquilles vides » après l’acte II de la décentralisation : l’exemple des DDASS, un lent dépérissement En 1983 : transfert de l’action sociale 53 000 agents transférés sur 70 000 En 1996 : création des ARH => amputation des compétences sanitaires (tutelle des établisssements de santé) En 2004 : transfert du RMI, de la compétence handicap, etc. 6 500 après l’acte II Aucun arbitrage n’est intervenu pour préciser la réorganisation et la redéfinition des missions. Quelques expérimentations engagées mais non généralisées : regroupement en entités uniques des directions régionales et départementales du département chef-lieu de région, mutualisation et répartition des tâches au niveau régional pour renforcer certaines DDASS de petits départements. Baisse quantitative des effectifs, absence de leur redéploiement qualitatif fondé sur une redéfinition des missions et enfin transferts récurrents de personnel en fonction de la succession des lois de décentralisation a transformé les DDASS en « coquilles vides »
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30 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux Les services de l’Etat en région : principes d’organisation Le niveau régional devient le niveau de droit commun du pilotage des politiques publiques. Les structures régionales exercent des compétences correspondant au périmètre des ministères. Une organisation des services régionaux en huit structures régionales contre une vingtaine auparavant Les préfets de région ont autorité sur les préfets de département dans le cadre de leur mission de pilotage des politiques publiques. Les missions en matière de santé sont regroupées au sein d’agences régionales de santé. Des directions interrégionales de la mer assurent la cohérence de l’action des services chargés des politiques de la mer et du littoral. La nouvelle organisation est entrée progressivement en vigueur entre le 1 er janvier 2010 et le 1 er janvier 2011 (dates de nomination des nouveaux directeurs régionaux)
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31 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux Le niveau régional : assure le lien entre les ministères, les stratégies nationales, et l’administration départementale, de mise en œuvre définit les modalités d’application des directives nationales dans la région anime les réseaux de compétences présents dans la région, au niveau départemental et au niveau régional répartit les moyens alloués par les ministères. Ce travail s’effectue sous l’autorité du préfet de région. Les Secrétariats Généraux aux Affaires Régionales (SGAR) sont consolidés dans leur organisation interministérielle et assurent également le pilotage des mutualisations à l’échelle régionale (ressources humaines et fonctions supports…). Décret de 2009
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32 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux DRAC = direction régionale de la culture DREAL = direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement = DRE + DRIRE (hors DI et métrologie) + DIREN DRAAF = direction régionale de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt = DRAF + SV DRJSCS = direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale = DRJS + DRASS hors santé DIRECCTE = direction régionale des entreprises, de la concurrence et de la consommation, du travail et de l’emploi = DRTEFP + DDTEFP + DRCCRF + DRT + DRCA + DRCE + DRIRE (DI et métrologie) DRFIP = TPGR + services fiscaux ARS = agence régionale de santé = ARH + GRSP + URCAM + DRASS et DDASS hors cohésion sociale + CRAM
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33 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux Quelques mots sur les principales compétences des directions régionales : DRAC : aménagement du territoire et élargissement des publics (partenariats avec les collectivités), éducation artistique et culturelle, économie culturelle (aide et conseil aux entreprises culturelles, soutien au développement du mécénat culturel, mise en oeuvre des actions de formation et de qualification des acteurs culturels) DREAL : prévention des risques naturels et technologiques, mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux, sécurité des transports routiers et de marchandise, politique du logement social DRAAF : mise en œuvre des dispositifs d'aide et de soutien aux filières agricoles et agro- alimentaires, mise en œuvre de la politique de forestière, mise en œuvre des politiques nationales et communautaires de développement rural, connaissance et analyse des structures et des marchés agricoles, pilotage et mise en œuvre des contrôles sanitaires de l'alimentation, pilotage et mise en œuvre de la surveillance épidémiologique sur les animaux et les végétaux, mise en œuvre des orientations du Grenelle de l'environnement (réduction des produits phytosanitaires, développement de l'agriculture biologique.....), mise en œuvre des politiques relatives à l'enseignement supérieur agricole. DRJSCS : politiques en faveur des publics les plus vulnérables, accès de tous aux activités sportives et aux loisirs éducatifs, lutte contre les discriminations et la cohésion territoriale dans les territoires de la politique de la ville. DIRECCTE : veiller au respect du droit du travail et aux relations du travail, aide au développement des entreprises et accompagnement des mutations, concurrence/consommation DIRM : développement durable de la mer, de gestion des ressources marines et de régulation des activités maritimes, gestion et protection du littoral et des milieux marins, gestion intégrée des zones côtières et du domaine public maritime, planification des activités en mer, prévention de la pollution au titre de la sécurité des navires et la lutte contre les pollutions accidentelles du milieu marin.
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34 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux Les services de l’Etat en département : principes d’organisation L’administration départementale est organisée en fonction des besoins de la population => la logique ministérielle est rompue La plupart des directions départementales actuelles sont regroupées en 2 ou 3 directions départementales interministérielles, selon la taille du département. Certaines structures départementales actuelles sont remplacées par des unités territoriales de directions régionales (culture, travail et emploi, environnement et sécurité industrielle). L’agence régionale de santé (ARS) est représentée par une délégation territoriale. Le secteur maritime est intégré dans les DDTM sous forme de délégations à la mer et au littoral (DML). L’échelon départemental est l’échelon de contact avec les usagers et de mise en œuvre des politiques publiques, sous l’autorité des préfets de département qui disposent, notamment, de la préfecture et des directions départementales interministérielles, des unités territoriales des directions régionales et des services de police et de gendarmerie. La nouvelle organisation de l’Etat en département est entrée en vigueur au 1 er janvier 2010en métropole hors Île-de-France
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35 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux Les principes d’organisation sur le plan départemental des services de l’Etat en région : Des unités territoriales des directions régionales : DIRECCTE - travail et emploi (principalement ex – direction départementale du travail et de l’emploi - DDTEFP) ; DRAC - culture (ex- service de l’architecture et du patrimoine – SDAP) ; DREAL - environnement et sécurité industrielle (ex-subdivision de la direction régionale de la recherche et de l’environnement - DRIRE). Les agences régionales de santé disposent de délégations territoriales (au moins une par département) Les DIRM comprennent les CROSS, les centres de sécurité des navires et travailleront en relation avec les délégations à la mer et au littoral (DML) au sein des directions départementales des territoires et de la mer (DDTM).
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36 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux Un focus sur les services territoriaux de l’architecture et du patrimoine : Sont les unités territoriales des DRAC suite à la RGPP (avant 2010 : services départementaux de l’architecture et du patrimoine) Exercent trois grandes missions : le conseil, le contrôle et la conservation Jouent un rôle de premier plan pour le conseil et la promotion d’une architecture et d’un urbanisme de qualité, notamment en faisant prendre en compte le contexte dans lequel les constructions doivent s’intégrer harmonieusement, Délivrent des avis sur tous les projets qui ont pour effet d’apporter des modifications dans les espaces protégés (bâtis ou naturels), avec l’ambition d’en maintenir, voire d’en améliorer la qualité Sont conservateurs des monuments historiques placés sous la responsabilité de la direction de l’architecture et du patrimoine (cathédrales, châteaux, etc.)
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37 Constitution des nouvelles directions départementales Schéma à trois directions (possible dans les départements de plus de 400 000 habitants) Direction départementale de la protection des populations Direction départementale des territoires Préfecture Direction départementale de la cohésion sociale Préfet Services composant la DD de la cohésion sociale - Affaires sanitaires et sociales (hors santé) - Jeunesse et sports - Droit des femmes et égalité entre les hommes et les femmes Services composant la DD de la protection des populations - Services vétérinaires - Concurrence, consommation et répression des fraudes Services composant la DD des territoires (département non maritime) - Agriculture et forêt - Equipement (partie) - Préfecture (partie) Services composant la préfecture - Préfecture actuelle (sauf bureau de l’environnement et services chargés de cohésion sociale) - Equipement dans certains départements (sécurité routière, contrôle de légalité, urbanisme) Dans les préfectures des chefs-lieux de région Service de l’immigration et de l’intégration : - Affaires sanitaires et sociales (partie : gestion des CADA) UT DRAC UT DREAL UT DIRECCTE DD ARS
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38 Organisation départementale Schéma à 3 directions Préfecture et Sous-préfectures Direction dép. des territoires (et de la Mer) Direction dép. de la protection des populations Direction dép. de la cohésion sociale Préfet SG Dir. cabinet Groupement de gendarmerie Direction académique Direction des finances publiques (TG + SF) Autorité (pointillé : avec restrictions) Autorité fonctionnelle seule Relation avec l’ARS Unité territ. DREAL (ex-subdiv. DRIRE) Unité territ. DIRECCTE (ex-DDTEFP) Unité territ. DRAC (ex-SDAP) ARS Délégation territoriale Services territoriaux de police DDSIS
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39 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux
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40 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux La Direction départementale des territoires et de la mer: schéma à trois directions La Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) met en œuvre les politiques d’aménagement et de développement durables des territoires : politique agricole, urbanisme, logement, transports, prévention des risques naturels, sécurité portuaire, gens de mer et pêche… Elle est constituée à partir de : la direction départementale de l’équipement (DDE) la direction départementale de l’agriculture et de la forêt (DDAF) la direction départementale des affaires maritimes (DDAM ou DIDAM) une partie des services « environnement » des préfectures.
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41 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux
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42 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux La Direction départementale de la cohésion sociale: schéma à trois directions La Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS) met en œuvre : les politiques sociales et celles en faveur de la jeunesse, des sports, de la vie associative et de l’éducation populaire Elle regroupe : la Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports (DDJS) ; les services chargés de la cohésion sociale dans les Directions Départementales des Affaires Sanitaires et Sociales (DDASS) ; les services des préfectures chargés des questions sociales ; la mission départementale pour le droit des femmes et l’égalité entre les hommes et les femmes.
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43 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux
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44 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux La Direction départementale de la protection des populations: schéma à trois directions La Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) met en œuvre les politiques de protection de la population : sécurité du consommateur, hygiène et sécurité des produits alimentaires, protection des animaux, surveillance biologique... éventuellement sécurité routière, prévention des risques pour les établissements recevant du public Elle regroupe : la Direction Départementale des Services Vétérinaires (DDSV) les services de la Concurrence, Consommation et Répression des Fraudes (UDCCRF) éventuellement une partie de la préfecture (établissement recevant du public, sécurité routière)
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45 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux La circulaire du 31 décembre 2008 laisse cependant une marge de manœuvre aux préfectures pour la répartition de certaines missions à l'intersection de plusieurs services : contrôle de légalité des actes des collectivités territoriales; politique de la ville ; Intégration ; sécurité routière. Ainsi par exemple, le volet social du logement n'est pas figé, il peut être en DDT, en DDCS ou en préfecture, tout comme la politique de la ville. La prévention des risques et la gestion des crises est pour partie en DDT (impact sur les milieux) et en DDPP (impact sur l'homme).
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46 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux Quelques exemples de simplifications : Avant : les porteurs d’un projet d’installation classée devaient s’adresser à différentes directions régionales s’ils souhaitaient en connaître l’impact environnemental : la DIREN pour l’eau, les paysages ou la biodiversité, et la DRIRE pour la qualité de l’air, les risques technologiques et l’énergie. Désormais un seul interlocuteur en la matière, quel que soit le type d’impacts produits ou générés : la DREAL. Avant : les contrôles des débits de boissons et restaurants mobilisaient : DSV, DDCCRF, DDASS. Après la réforme : un seul service compétent : la DDPP Prévention des risques : quatre services se chevauchaient, la réforme a désormais réduit l'intervention à un service de la DDT.
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47 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux En Ile-de-France, une organisation spécifique : au niveau régional structures permettant de tenir compte des spécificités (logement et cohésion sociale, activité économique et de recherche innovant…) : DRIHL : hébergement et logement DRIEE : environnement et énergie DRIEA : équipement et aménagement DRJSCS : jeunesse et cohésion sociale DRIAAF : agriculture et forêt DRAC : culture DIRECCTE : emploi, entreprises Au niveau départemental en Ile-de-France : Dans les départements de la grande couronne, l’organisation est identique à celle des autres départements métropolitains. Dans les départements de la petite couronne, la situation est différente et l’organisation tient compte du fait que certaines des missions normalement dévolues aux directions interdépartementales sont exercées par le préfet de police ou sont mutualisées. Deux directions interministérielles sont présentes : ■ Celle dédiée à l a protection des populations et celle chargée de la cohésion sociale, qui n’intègre pas la politique de l’hébergement. Des unités territoriales et des services interdépartementaux supplémentaires sont en revanche mis en place sur les questions de logement et d’hébergement, d’aménagement et d’équipement, d’alimentation et d’agriculture.
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48 Les instruments de la RéATE Les instruments de la REATE au niveau régional Le CAR : Une composition élargie et un objectif de réunions mensuelles permet le suivi de la mise en œuvre de la REATE rend un avis sur les BOP en amont de leur validation par le préfet de région est le lieu d'examen de la mise en œuvre des engagements de service formalisés par chacun des directeurs régionaux ayant dans leur champ des unités territoriales vis à vis des préfets de département. Le SGAR : régulateur du réseau des services de l’Etat dans le cadre régional : interagit avec l’ensemble des services de l’Etat et établissements publics dont il met en réseau, organise, coordonne, pilote, voire mutualise les moyens pour l’exercice des missions du préfet de région, en particulier dès lors que celles-ci ont un caractère interministériel Le Projet d’action stratégique de l’Etat dans le département (PASE) exprime la vision du territoire auprès des ministères
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49 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux Une régionalisation affirmée et assumée Le préfet de région est dorénavant responsable de l’exécution des politiques de l’Etat dans la région ainsi que de l’exécution des politiques communautaires qui relèvent de la compétence de l’Etat. A ce titre, il a autorité sur les préfets de département dans la conduite des politiques publiques, à l’exception des matières qui relèvent de leur compétence propre, à travers: Le pouvoir d’instruction: les décisions du préfet de région et les conclusions du CAR ont valeur d’instruction; Le droit d’évocation : instrument novateur du pilotage régional permettant au préfet de région de prendre, a priori, dans un domaine déterminé les décisions en lieu et place des préfets de département (mis en œuvre dans 11 régions : règles relatives au calcul des surface pour les aides PAC en Corse, autorisation d’urbanisme pour les éoliennes en Picardie, Basse-Normandie, Centre et Poitou-Charente, etc.). Les responsabilités du préfet de région sont étendus en matière financière (pouvoir de répartition des crédits des BOP entre actions et entre départements) et de gestion interministérielle (SPSI; schéma régional de mutualisation; plate-forme régionale RH; mission régionale des achats de l’Etat; plate-formes CHORUS; etc.).
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50 La REATE : des services de l’Etat regroupés et plus transversaux Une régionalisation équilibrée entre pilotage stratégique et proximité Le préfet de département représente le Premier ministre et chacun des ministres dans le département. Dépositaire de l'autorité de l'Etat dans le département, il demeure seul responsable des missions régaliennes tenant à l'ordre public et la sécurité des populations (coordination zonale), aux relations avec les collectivités territoriales et au droit des étrangers. Les deux échelons territoriaux sont complémentaires : la RéATE régionalise le cadre d’action autour d’un échelon régional de pilotage et d’un échelon interministériel de mise en œuvre des politiques gouvernementales. Le préfet de département dispose d’une compétence générale de mise en œuvre, au contact direct des élus et des partenaires de l'Etat, dans le cadre fixé par le préfet de région: Il a autorité sur la préfecture et les directions départementales interministérielles; Il a autorité fonctionnelle sur les directeurs régionaux et les responsables des unités territoriales dans l'exercice de ses compétences de mise en œuvre (pouvoir d’instruction, capacité à déléguer sa signature et à réformer les actes pris par délégation); le préfet de département fixe chaque année, après avis du préfet de région, les objectifs qualitatifs et quantitatifs des DDI et de leurs adjoints ; il évalue leur manière de servir et le niveau atteint dans la réalisation des objectifs qui leur ont été assignés. Il est également consulté par le directeur régional sur l’évaluation du responsable d’UT (article 31 du décret du 29 avril 2004). Les directions régionales formalisent leur offre de service aux préfets de département à travers des engagements de service arrêtés en CAR.
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51 Les voies d’amélioration et d’approfondissement de la RéATE Difficultés rencontrées: Mutualisations : les résultats sont réels mais demeurent insuffisants Certaines structures (DDCSPP et DDCS surtout) sont confrontées dans certains départements à une absence de taille critique compte tenu des schémas d’emploi rigoureux des dernières années La gestion interministérielle des RH demeure très perfectible : ■ la multiplicité des acteurs et des règles de gestion pèse encore sur l'activité des directions et sur l’ambiance de travail (comparaisons entre régimes indemnitaires et statuts). Une charte de gestion des ressources humaines dans les DDI a été diffusée et présentée dans les régions en mars 2010. Si le principe retenu a été celui du maintien des règles de gestion RH du ministère d’appartenance des agents, l’émergence d’une « culture DDI » et d’une véritable communauté de travail nécessite de faire progressivement converger et d’harmoniser les processus RH. ■ de nouveaux outils de gestion et d’accompagnement des mobilités ont été déployés dans les administrations mais leur efficacité est limitée par l’absence de convergence RH et les contraintes de schéma d’emploi: bourses interministérielles régionales d’emplois, désignation de conseillers mobilité-carrière, installation d’un espace interministériel local d’appui en matière de GRH avec la création de plates-formes régionales interministérielles RH
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Depuis 2013, une nouvelle vague d’évolution
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53 Les décisions du CIMAP du 17 juillet 2013 Le CIMAP a acté les décisions du gouvernement à la suite du rapport Weiss- Rebière qui présentait trois scénarii d’évolutions de l’ATE: Décision n°33 : Le Gouvernement n’engage pas de nouvelle réorganisation, et assure la stabilité des services existants (départementaux et régionaux) pour concentrer les énergies sur la modernisation du pilotage et l’amélioration concrète du fonctionnement de l’administration déconcentrée. La nécessité d’une présence durable des services de l’Etat dans les départements est réaffirmée. Décision n°30 : Afin de rénover le dialogue de gestion et d’affirmer le choix de la déconcentration et de l’inter-ministérialité, les préfets de région seront désignés responsables des budgets opérationnels de programme (BOP) gérés par les services placés sous leur autorité
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54 La réforme territoriale Trente ans après les premières lois de décentralisation, l’Etat s’est engagé dans une réforme territoriale qui s’est déclinée en trois volets: loi du 27 janvier 2014 de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles « MAPTAM » Nouveau statut des métropoles exerçant pleinement leurs compétences en matière de développement économique, innovation, transition énergétique et politique de la ville. Transfert de l’autorité de gestion du FEDER (fonds européen de développement régional) aux conseils régionaux. Création des conférences de l’action publique territoriale (CTAP) en charge notamment de l’examen des projets de délégation de compétences entre l’Etat et les collectivités Loi du 16 janvier 2015 relative à la délimitation des régions qui instaure 13 régions issues du regroupement des 22 régions métropolitaines 6 conservent le même périmètre 7 sont issues du regroupement des 16 existantes loi du 07 août 2015 relative à la nouvelle organisation territoriale de la République (dite loi NOTRE) La clarification et la spécialisation des compétences entre les régions et les départements avec la suppression de la clause générale de compétence qui vise à définir des compétences exclusives à chaque niveau de collectivité Le renforcement des responsabilités de la région notamment en matière de développement économique, d’aménagement du territoire, de prévention et gestion des déchets, de transports Les départements en charge des compétences sociales et de la solidarité territoriale
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La nouvelle carte régionale Réduction du nombre de régions en métropole de 22 à 13 6 régions non fusionnées (Bretagne, Paca, Corse, Pays de la Loire, Centre-Val-de-Loire, Idf ) 7 nouvelles régions 7 chefs lieux provisoires puis définitifs en 2016 Une réforme conduite jusqu’en 2018 55
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56 Les implantations des sièges des directions régionales
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57 Lancement de la nouvelle étape de la réforme de l’Etat au Conseil des Ministres du 02 juillet 2014 et déclinaison d’une feuille de route 1 – La rénovation de la charte de déconcentration ( parution du décret du 07 mai 2015) Préciser les pouvoirs dévolus aux échelons territoriaux et notamment le niveau départemental ; organiser les missions des services en fonction des spécificités du territoire (principe dit de modularité) 2 - La revue des missions de l’administration territoriale Aboutir à des choix clairs et cohérents sur les missions qui doivent être renforcées, rénovées ou abandonnées, en cohérence avec les interventions des collectivités territoriales. 3- Une gestion modernisée et déconcentrée des ressources humaines La convergence des principes de gestion des agents sera favorisée et les mobilités locales facilitées. 4 – Renforcer les marges de manœuvre des gestionnaires locaux Déconcentration des crédits et plafonds d’emplois au niveau territorial, pouvoir d’arbitrage des services déconcentrés au niveau de la mise en œuvre des politiques publiques, réduction des contrôles a priori. 5 – Une nouvelle carte des services publics au niveau infra-départemental la réforme des sous-préfectures (l’expérimentation Alsace/Moselle) et la mise ne place d’un schéma départemental d’accessibilité des services publics (développement des MDE/MSAP) 6 – Une tutelle des opérateurs prolongée au niveau territorial (SGMAP) Affirmation du rôle des préfets vis-à-vis des opérateurs, autour de la notion de délégué territorial. 7 – Relancer et poursuivre le processus de mutualisation des fonctions support (SGMAP) Structuration du pilotage national, instauration de mécanisme de soutien des mutualisations, expérimentations de plateformes interministérielles de soutien aux niveaux départemental, régional et supra-régional 8 – Simplifier le fonctionnement des instances consultatives dans les échelons déconcentrés de l’Etat (SERE) La réforme de l’administration territoriale de l’Etat « ATE »
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58 La charte de la déconcentration décret du 07 mai 2015 Un décret qui s’inscrit dans la continuité du décret fondateur de 1992 ( première charte adoptée le 1er juillet 1992 en application de la loi du 06 février 1992) Un objectif : réaffirmer une organisation de l’Etat déconcentrée, renforcer l’efficacité de l’Etat local dans le cadre des nouvelles régions, du niveau départemental conforté comme échelon territorial de droit commun pour la mise en oeuvre des politiques publiques, et au niveau infra départemental 4 axes : Une définition générale de la déconcentration Le principe de modularité des organisations Des principes opérationnels (déconcentration budgétaire, déconcentration RH, mutualisations, études d’impact...) Une nouvelle instance de gouvernance et de dialogue entre administrations centrales et chef de service déconcentrés (la CNATE)
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