Céline Le Derf Formation A.V.S.I. Angers Mai 2004 Céline Le Derf Mise en place des Projets de Suivis des Personnes Atteintes d’Autisme ou Troubles Apparentés.

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1 Céline Le Derf Formation A.V.S.I. Angers Mai 2004 Céline Le Derf Mise en place des Projets de Suivis des Personnes Atteintes d’Autisme ou Troubles Apparentés

2 RAPPELS SUR LES NOTIONS ABORDEES Troubles spécifiques : imitation, attention conjointe, jeu symbolique et théorie de l’esprit, trouble de la régulation de l’activité Les d é faillance cognitives dans l ’ autisme

3 VARIABILITE DES DEFICITS FONCTIONSLes autistes très atteints Moins atteintsUn peu moinsBon niveau Anomalies du contact social Ignorent totalement l’existence des autres Tiennent compte que les autres sont là. Imitent de manière mécanique ; ex : serrent constamment la main mais ne savent pas ce que cela veut dire socialement. Désirent être avec les autres mais ne savent pas comment. Difficulté à comprendre les relations sociales, les règles, à développer l’empathie envers l’autre. Peuvent verbaliser « je veux avoir des amis ». La détresse de certains autistes. Altération qualitative de la communication verbale et non verbale et de l’imagination La compréhensi on est atteinte Compréhension des mots clé comme manger, dormir (les choses de base). Répétition de manière stéréotypée : écholalie différée et immédiate. Tournures de phrases curieuses. Problèmes de modulation de la voix : voix monotone, voix trop forte, des phrases affirmatives peuvent se terminer par des inflexions interrogatives. Caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements, des intérêts et des activités (=manque d’imagination). Mouvements stéréotypés (pour calmer l’angoisse ou ne savent pas quoi faire). Intérêt persistant pour une partie d’un objet : ficelle, ce qui brille, aligner des objets. Insistance inflexible pour réaliser des activités routinières non fonctionnelles : le même chemin pour aller à l’école car ne peuvent pas penser que par un autre chemin, on pourrait y arriver aussi. S’adaptent aux circonstances parce qu’ils ont appris un répertoire large de situations ; difficultés face à l’inconnu.

4 MISE EN PLACE D’UN P.I.S. Une adaptation dans les deux sens  L’enfant doit faire des progrès  Les professionnels doivent penser un projet pour l’aider à se développer  Les professionnels doivent construire l’avenir pour offrir de bonnes solutions d’accueil. Aider l’enfant dans son milieu de vie ( par les parents, avec les autres collaborateurs) Collaboration parents – professionnels (équipe éducative, psychologue, psychiatre, orthophoniste, psychomotricienne etc.) professionnels = experts dans l’autisme experts dans la pédagogies experts dans les rééducations et thérapeutique parent = spécialiste de son enfant soutien émotionnel réciproque

5 LA PLACE DE L’A.V.S.I. N'est : ni un pédagogue,ni un expert ni un substitut parental C’est un agent social : Il tente de se situer comme une sorte de médiateur entre la personne atteinte d’autisme et son environnement Dans le respect et l'écoute de l'autre et tout en sachant qu’il doit parfois poser des limites.

6 LES FONCTIONS DE L’A.V.S.I La fonction d’accompagnant : La reconnaissance de l’intersubjectivité est nécessaire, car elle permet d’osciller la position allant d'un rapprochement intense du regard d'autrui à une prise de distance momentanée, en passant par toute une gamme de réponses adaptées. La fonction d’étayage et de médiation: Il est important de communiquer avec le milieu intégrant afin qu’il saisisse ce rôle à la fois de médiateur mais aussi de traducteur que l’accompagnant peut avoir. Il est alors le référent à la fois pour le jeune mais aussi pour son entourage d’où la nécessité d’être bien conscient de son champ d’intervention et de respecter celui des autres dans une dimension synergique. La fonction de modification du comportement et d’organisation : A l'échelon individuel, elle va perpétuellement tenter de créer les meilleures conditions possibles pour qu'un sujet puisse bénéficier des multiples occasions de la vie quotidienne afin de constituer sa propre manière d'être et de faire.

7 LA PRATIQUE DU P.I.S. La pratique des PIS peut se faire d’autant mieux que certains principes concernant les échanges avec les parents sont gardés présents à l’esprit; Soutenir les parents : c’est nécessaire pour qu’ils restent impliqués et qu’ils maintiennent leurs investissements dans cette lourde tache d’être parent Accepter les différences individuelles : même si des constantes restent présentes pour réfléchir et diminuer les déficits des jeunes atteints d’autisme, les différences individuelles entre les valeurs et les styles de vie des familles sont présentes et doivent être respecter. Conseiller de façon pertinente et concrète : la plupart des professionnels ont le savoir théorique et sont par conséquent très spécialisés de manière intellectuelle. Il est important que ce savoir formel et pédagogique soient mis en adéquation avec les compétences et les déficits spécifiques de chaque jeune. Répondre aux besoins d’informations des parents et des professionnels : plus les personnes qui entourent le jeune seront informés de la nature des ses difficultés et des fondements pratiques du PIS, plus ils seront aptes à le mettre en pratique.

8 DEFINITION D’UN P.I.S. Avant toute mise en place d’un P.I.S.: il est nécessaire d’avoir effectué une évaluation qui permette de saisir les potentiels acquis du jeune, ses aptitudes en émergence ( sur lesquelles ont va se baser pour effectuer le PEI) et ses difficultés majeures. Le PEI reprend chaque domaine mesuré et étudié et y associe un cadre de travail. On tient compte alors des handicaps des circonstances de la relation avec l’entourage des capacités de la maturité de l’enfant des interférences socio-familiales de la motivation de chacun d’aider l’enfant

9 MODALITES CONSTANTES POUR UN P.I.I.S. Pour chaque activité, il faut bien paramétrer : Lieu Moment Durée Choix du matériel Consignes Une activité choisie doit se faire dans un lieu et à un moment précis de la journée. La durée doit être limitée ; le choix du matériel se fait en fonction des capacités du sujet ; les consignes doivent être claires et ne présenter aucune ambiguïté. Les règles d’or de son application sont: Peu à peu les activités sont complexifiées ; le lieu, le moment, la durée … pourront varier. Ne pas mettre en échec Simplifier les paramètres Changer une seule variable à la fois puis compliquer progressivement afin de généraliser et transporter les apprentissages Toujours travailler en collaboration avec les parents : la nécessité pour l’enfant et l’adolescent autiste de retrouver des paramètres similaires à l’école et à la maison Cf Schopler, Stratégies Educatives, Masson

10 LES OBJECTIFS A DIFFERENTS TERMES La finalité du P.I.I.S.est la meilleure adaptation possible, tous les buts mêmes les plus infimes doivent reposer sur la connaissance la plus rationnelle possible d'un enfant et de sa famille même si cela implique qu’on soit en deçà des pics d’efficience afin de toujours viser l’autonomie et non l’exceptionnel Les attentes, buts et objectifs comportent tous un certain degré de prédiction par rapport à des résultats escomptés. Nous savons tous à quel point tout ceci est relatif. II est extrêmement délicat de prédire ce que nous-mêmes ou 1 enfant avec lequel nous travaillons, serons dans dix ans, vu le grand nombre de déterminants imprévus. Par contre, il est tout à fait possible de prévoir beaucoup de petits détails pour le lendemain ou le reste de la semaine. Pour cette raison. nous trouvons utile et important de considérer trois sortes de buts rationnels.

11 CHRONOLOGIE POUR LES OBJECTIFS 1-Attentes à long terme 1-Attentes à long terme : Celles-ci refléteront le plus souvent les espoirs des parents. Ceux –ci ne sont pas forcément associer à la réalité des aptitudes de leurs enfants mais plus à ce qu’ils imaginent du fait des capacités parfois discordantes et exceptionnels de leurs en enfants. ­Leurs attentes à + long terme semblent être infléchies par leurs espoirs et leurs désirs. Il est donc important de les remettre dans un réalité qui est celle de la prise d’autonomie dans le milieu ouvert. 2- Objectifs à plus ou moins long terme (entre 3 mois et six mois voir un an pour certains) : Contrairement aux attentes à long terme, les objectifs à plus ou moins long terme termes se réfèrent aux progrès attendus dans un laps de temps court. On peut formuler bon nombre d'entre eux sur des périodes plus ou moins longues. Pour les atteindre, il faut généralement les décomposer en objectifs psycho-éducatifs plus immédiats. 3- Objectifs immédiats d'apprentissage Pour les mettre en place, il est important d’effectuer une évaluation afin de connaître les capacités actuelles de l’enfants et ses besoins, ainsi que les buts qui sont réalisables 4-Les objectifs concernant le comportement Il s’avère que c’est dans un premier temps l’un des objectif les plus important à atteindre et ce pour deux raisons. Fréquemment, c’est ce qui est mis en avant par l’ensemble des interlocuteurs. La deuxième raison, c’est que gérer le comportement interfère de façon très positive sur l’apprentissage. Plus on réduit les troubles du comportement, plus la personne atteint d’autisme progresse.Cela nécessite un travail sur les aptitudes à la communication

12 TRAME CLASSIQUE Domaines de travailObjectifsExemple d’objectifs immédiats d’apprentissage CTMTLT Imitation Perception C°OM C° des 2M Motricité Performance Cognitive Cognition Verbale Troubles de la régulation Comportements socio-adaptatif Troubles du comportement

13 EXEMPLE DE TRAME INSCRIPTION DU PS EN GRILLE DE TRAVAILGRILLES ASSOCIEES AU PS EXEMPLE Domaine de travail : imitation Objectifs à moyen terme : imitation gestuelle MOYENS COTATIONS QUANTITATIVES OBSERVATIONS QUALITATIVES EEM-EM- E M+ R Objectifs à Court Terme : Développer l’imitation d’un objet objectifs immédiats d’apprentissage ( Décliner en buts ) But 1 : tourner pousser tirerMatériel et Méthodes pour but 1 But2 : Se servir d’un objet de 2 façons différentes en imitant un adulteMatériel et Méthodes pour but 2 But 3 : Disposer des objets de 3 façonsMatériel et Méthodes pour but 3