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Conduites addictives à l’adolescence: quelles réponses ? Formation CPE du bassin Istres/Martigues 23 mars 2017 Addiction Méditerranée

Qu’est ce qu’une drogue?
Il s’agit d’une substance d'origine naturelle ou synthétique qui: A un effet psychoactif: c’est à dire qui agit sur le cerveau et qui modifie l'activité mentale, les sensations et le comportement en agissant sur les circuits de la récompense, des émotions, des perceptions et de la vigilance. Est toxique: il est nocif pour l’organisme. Peut engendrer une dépendance Une drogue peut être licite ou illicite! Addiction Méditerranée

Les risques dépendent de… Individu X Produit(s) X Contexte
Toutes les drogues sont potentiellement dangeureuses Les risques dépendent de… Individu X Produit(s) X Contexte Facteurs de vulnérabilité propre à chaque personne : âge, sexe, poids… état de santé état psychologique Propriétés Quantités Durées, fréquence Modes de consommation Interaction des substances Situation de consommation Environnement relationnel : amical, familial, professionnel Environnement social (logement, travail, accès aux droits) Accessibilité des produits… Tout dépend du critère de dangerosité du produit Dépendance physique : Héroïne, alcool Dépendance psychique : idem + tabac ++ et cannabis possible Toxicité générale et mortalité :(cancers, maladies cardio-vasculaires…) : Alcool, tabac Neurotoxicité : Cocaïne Dangerosité sociale : Toutes les drogues illicites et l’alcool (troubles de l’ordre public, exclusion alcoolodépendants) Normes sociales : La société est addictogène, alcool, tabac. Accessibilité des produits : Disponibilité, prix Addiction Méditerranée 3

Pas de drogue dure ou douce mais différents usages L’USAGE SIMPLE : Usage occasionnel et modéré ne présentant pas de danger L’USAGE A RISQUES: Consommation ou comportement qui implique des dommages de nature sanitaire, sociale ou judiciaire. Risques situationnels : conduite, grossesse Risques quantitatifs et qualitatifs : Consommation précoce, polyconsommation, auto-thérapie, recherche de « défonce », usages massifs, répétitifs, usages solitaires ou matinaux… LA DEPENDANCE : Perte de la maîtrise de la consommation, avec besoin de continuer en dépit des dommages. Dépendance Usages simples Usages à risques Pas de drogues dures ou douces ! Usage simple : pouvez-vous donner un exemple ? Dépendance : physique, psychique, comportementale Perte de liberté, n’est pas une question de volonté Addiction Méditerranée 4 4

Estimation du nombre de consommateurs de substances psychoactives
en France parmi les ans. ( Sources : Baromètre Santé 2014 (INPES), ESCAPAD 2014 (OFDT) ) Alcool Tabac Cannabis Médicaments psychotropes Cocaïne Ecstasy Héroïne Expérimentateurs (1 fois/vie) 46,9 M 38,2 M 17 M 16 M 2,2 M 1,7 M Dont usagers dans l'année ** 42,8 M 4,6 M 11 M / Dont usagers réguliers* 8,7 M 13,3 M 1,4 M Dont usagers quotidiens (1 fois/jour) ** Expérimentation : au moins un usage au cours de la vie (cet indicateur sert principalement à mesurer la diffusion d’un produit dans la population). Usage dans l’année ou usage actuel : consommation au moins une fois au cours de l’année. Usage régulier : au moins trois consommations d’alcool dans la semaine, tabac quotidien et au moins dix consommations de cannabis au cours du mois. Usage quotidien : au moins une fois par jour. Le nombre d’individus de ans est de 50 millions Addiction Méditerranée

Quelques chiffres sur les consommations des jeunes à 17 ans (Paca / France) en Source OFDT Indicateurs (%) Paca France Usage quotidien de tabac (1 cigarette/jour) 32 Usage régulier d’alcool (10 fois/mois) 10 12 Episodes répétés d'usage d'alcool ponctuel sévère (3 fois/mois) 18 22 Ivresse répétée (3 fois/année) 25 Expérimentation de cannabis (1 fois/vie) 50 48 Usage régulier de cannabis (10 fois/mois) 9 Addiction Méditerranée

Evolution des consommations des jeunes à 17 ans Progression 2008/2011/2014 en PACA Indicateurs (%) 2008 2011 2014 Usage quotidien de tabac (1 cigarette/jour) 29 33,8 32 Usage régulier d’alcool (10 fois/mois) 7,7 10 Ivresse répétée (3 fois/année) 23,6 24,4 22 Ivresse alcoolique régulière (10 fois /année) 6,9 7 Expérimentation de cannabis (1 fois/vie) 46,7 47,7 50 Usage régulier de cannabis (10 fois/mois) 10,2 9 12 Addiction Méditerranée

2. Les drogues en détails Addiction Méditerranée 8

Les drogues Trois grandes classes de produits que l’on différencie en fonction de leurs actions sur le système nerveux central. Les perturbateurs : déstabilisent les fonctions psychiques, provoquent des altérations plus ou moins marquées du fonctionnement cérébral, de la perception, de l’humeur et des processus cognitifs. Ex: Alcool, cannabis, hallucinogènes, MDMA. Les stimulants : activent les fonctions psychiques d’un individu. Ils augmentent le niveau d’éveil et l’activité générale du cortex cérébral. Ils accélèrent les processus . Ex: Tabac, cocaïne, amphétamines. Les sédatifs/dépresseurs : ralentissent les fonctions psychiques d’un individu en diminuant le niveau d’éveil et l’activité générale du cortex cérébral. Ils calment l’utilisateur. Ex: Héroïne, opiacés, certains médicaments . Addiction Méditerranée 9 9

Le risque alcool est souvent sous-estimé ou méconnu
L’alcool L'alcool est la substance psycho active la plus consommée en population générale adulte (entre 18 et 75 ans). 5 millions de personnes ont un usage quotidien d'alcool (10% des consommateurs) et 2 millions sont alcoolodépendants. 10 % de la mortalité globale ( décès). 2ème cause de mortalité évitable après le tabac. 50 % des maladies et 50 % des décès prématurés liés à la consommation d’alcool (accidents, cancers, pathologies cardiovasculaires…) concernent des personnes non dépendantes. Présent dans 17 à 20% des accidents de travail, 20 à 25% des suicides, 50% des rixes et violences, 55% de la criminalité, 1/3 des morts sur la route. Le risque alcool est souvent sous-estimé ou méconnu Données précises pour l’alcool. L'alcool est la substance psycho active la plus consommée en population générale adulte entre 18 et 75 ans : Non consommateurs : 2,5% Consommateurs occasionnels : 30% Consommateurs réguliers (hebdo) : 42% Consommateurs réguliers (jour) : 21% Données stables sur la dernière décennie. Addiction Méditerranée 10

Effets recherchés: L’alcool est un produit psychoactif, c’est-à-dire qu’il agit sur le fonctionnement du cerveau: il modifie la conscience et les perceptions, et donc aussi les comportements. A petite dose: sensation de détente, de plaisir, d’euphorie voire d’excitation. Le jugement et le comportement sont rapidement altérés. A forte dose: l’alcool provoque l’ivresse: troubles de l’élocution, mauvaise coordination des mouvements, rétrécissement du champ visuel, baisse des reflexes et de la vigilance. Des effets secondaires tels que des nausées, des vomissements, voire des pertes de mémoire, des délires, des hallucinations peuvent survenir. En surdose: coma éthylique avec risque de décès. Addiction Méditerranée

Les risques Conséquences sur le vie de tous les jours: boire trop ou trop souvent peut provoquer une fatigue, un manque de concentration, des pertes de mémoire, une désinhibition pouvant induire des prises de risques, un risque de se couper des autres et de se renfermer sur soi-même. Risques pour la santé à long terme: une consommation régulière et excessive peut entrainer des cancers, une maladie du foie (cirrhose), des problèmes cardiovasculaires et digestifs, des troubles psychiques (dépression, anxiété…), une atteinte du système nerveux (troubles des fonctions intellectuelles, atteintes du cerveau, des nerfs, polynévrites). La consommation d’alcool par la mère au cours de la grossesse expose l’enfant à des risques de troubles du développement. Addiction Méditerranée

Lequel de ces verres contient-il le plus d’alcool?
25cl x 4,5% cl x 12% cl x 11% 2,5cl x 45% 3cl x 40% cl x 40% 2,5cl x 45% CHACUN DE CES VERRES CONTIENT EN MOYENNE 10 GRAMMES D’ALCOOL PUR Il y a la même quantité d’alcool dans un demi de bière, une coupe de champagne, un ballon de vin, un verre de pastis… Addiction Méditerranée 13

ELIMINATION DE L’ALCOOL Dans notre organisme, l’alcool, une fois absorbé, est éliminé à : 93% par le foie 5% par les poumons 2% par les urines et la sueur Il n’existe AUCUNE ACTIVITE PHYSIQUE favorisant l’élimination de l’alcool. Il n’existe également AUCUNE « RECETTE » quelconque permettant de diminuer son absorption. A jeun, le taux d’alcool est maximal une demi heure après le dernier verre et, si l’on a fait un repas complet, ce délai passe à une heure. SEUL LE TEMPS PERMET DE DIMINUER LE TAUX D’ALCOOLEMIE. Addiction Méditerranée Simulateur d’alcoolémie 14 14

Taux d’Alcoolémie Signes physiques
De 0 à 0,20 gr/l Aucun trouble notable De 0,20 à 0,50 gr/l Légère atteinte du contrôle moteur De 0,50 à 0,80 gr/l Allongement du temps de réaction, rétrécissement du champ visuel, augmentation de la sensibilité à l’éblouissement, mauvaise évaluation des distances, diminution de la vision crépusculaire De 0,80 à 1,20 gr/l Incoordination motrice, diminution importante du temps de réaction et du champ visuel avec diplopie et altération de la vision des couleurs (en particulier le rouge++). 1,50 gr/l Troubles neuro-sensoriels nets avec ivresse clinique chez 50% des sujets 2 gr/l Ivresse évidente chez 100% des sujets 4 gr/l Coma éthylique 5 à 7 gr/l Décès par Overdose Diffusion tableau sanctions alcool Important de 0,50 à 1,20 : Tous les signaux d’alerte sont en rouge. Addiction Méditerranée 15 15

Le cannabis Addiction Méditerranée 16 16

Le cannabis Son principe actif : le THC tétrahydrocannabinol Des concentrations très variables : De 8% à 35% Fumé ou ingéré C’est la drogue illicite la plus consommée Addiction Méditerranée 17

Effets recherchés Intensité des effets très variable selon chaque personne, le contexte de consommation, la quantité et la concentration du cannabis en THC. Effets le plus souvent évoqués : Sentiment de détente et de bien-être Euphorie qui donne envie de rire pour un rien Intensification des perceptions sensorielles et de l’humeur Modification de l’appréciation du temps et de l’espace Impression de « planer » Facilitation de la parole et de la relation aux autres (désinhibition) Durée des effets : Fumé, les effets apparaissent rapidement, s’intensifient au bout de 15 à 20 minutes et durent entre 2 et 4 heures . Ingéré, les effets apparaissent au cours de la digestion (selon les cas entre 1/2h et 2h après la consommation) et ont une durée un peu plus longue (4 à 6 heures). modification de l’appréciation du temps et de l’espace : le temps semble passer plus lentement alors que les sons, les images et les sensations tactiles gagnent en intensité et en finesse ; Ses effets peuvent se rapprocher de ceux des hallucinogènes Addiction Méditerranée 18

Effets secondaires Troubles très fréquents, limités à la durée des effets du cannabis et ressentis de manière différente d’un usager à l’autre Baisse de la capacité de concentration Voix enrouée, toux, bouche sèche Rougeur des yeux, dilatation de la pupille Somnolence Augmentation de la tension artérielle, du rythme cardiaque Augmentation de l’appétit, fringales Troubles digestifs Maux de tête Altération de la mémoire immédiate Altération de la motivation Bad trip Attention : les effets du cannabis sont caractérisés par une amplification des perceptions qui peut provoquer, notamment lors des premières consommations, un sentiment de malaise et d’angoisse intense (ce que nombre d’usagers appellent "bad trip"). Addiction Méditerranée 19

Risques et complications Quelle que soit la fréquence de consommation : Baisse de la vigilance et ralentissement des réflexes (potentiellement dangereux lors de la conduite de véhicule, la manipulation d’outils) Limitation des capacités et de l’intérêt à apprendre ou à réaliser des tâches qui demandent de la concentration qu’elles soient scolaires ou professionnelles. Anxiété, crises de panique ou de paranoïa, état dépressif qui peuvent nécessiter une hospitalisation, un traitement médicamenteux et/ou un soutien psychologique. Déclenchement de troubles mentaux préexistants chez des personnes fragiles voire aggravation des troubles des personnes déjà atteintes. Usage régulier et à long terme : Dépendance Bronchite chronique, pneumothorax, cancers du poumon, de la gorge, de l’œsophage, de la langue . Surdosage : Aucun décès recensé Attention : limitation des capacités et de l’intérêt à apprendre , certaines personnes consomment pour se motiver, pensent avoir besoin de… La dépendance La consommation régulière et prolongée dans le temps entraîne l’usager à augmenter les doses consommées pour obtenir les mêmes effets (tolérance). A l’arrêt de la consommation, les usagers réguliers peuvent présenter les symptômes suivants : sentiment de mal-être, d’irritabilité, de stress troubles du sommeil (difficultés à s’endormir, réveils nocturnes) Migraines, difficulté de concentration Ces symptômes et leur intensité sont variables d’une personne à l’autre, mais plus la personne a un usage régulier, plus ces troubles peuvent être difficiles à vivre et représenter un véritable obstacle vers l’arrêt. Dans ce cas, une aide extérieure peut être nécessaire pour y parvenir. Addiction Méditerranée 20

Distribution du test d’éval conso cannabis Doc qui sera distribué aux salariés 6 critères donc certains présentés dans l’usage à risques. Addiction Méditerranée 21

La cocaïne Extraite des feuilles du cocaïer, arbuste cultivé en Amérique du Sud. Se présente généralement sous forme de poudre blanche Le plus souvent sniffée avec une paille Parfois injectée, seule ou associée à d’autres drogues, notamment l’héroïne (speedball). Mais la poudre blanche n’est pas forcément de la cocaïne. Addiction Méditerranée 22 22

Effets recherchés Phase d’exaltation, énergie, stimulation des performances physiques et intellectuelles Assurance et estime de soi accrue qui tendent vers la mégalomanie. Sensation de chaleur Impression d’augmentation de la vigilance Insensibilité à la fatigue, à la douleur et à la faim Durée des effets Sniffée, dans le sang en 3 à 5 min. et action pendant une heure environ. Effets maximums après 20 min. Injectée, passage dans le sang immédiat, effets maximums après 10 min. Action pendant 30 minutes. Effets suivis d’une période de « descente » où l’usager passe de l’euphorie à un état de grande fatigue souvent accompagné d’un état dépressif. La cocaïne est un stimulant. Effets varient selon le mode de prise, la quantité et la qualité du produit, mais aussi selon la personne qui la consomme et le contexte de consommation. Addiction Méditerranée 23

Effets secondaires Effets les plus fréquents sur le comportement : Agitation, langage précipité Mauvaise coordination des mouvements Hyperactivité Idées paranoïaques (sentiment de persécution, mégalomanie) Illusions sensorielles Action sur le système cardiovasculaire et le système nerveux central = contraction des vaisseaux sanguins, élévation de la pression artérielle, maux de têtes, tachycardie, arythmies, fièvre, convulsions… Addiction Méditerranée 24

Dépendance Arrêt d’une consommation régulière = état de malaise, agitation anxieuse, idées suicidaires, irritabilité. Fatigue et état de somnolence +++ pendant deux à trois semaines. Faible durée des effets et état dépressif qui suit = renouvellement fréquent des prises. Installation d’une tolérance : besoin d’augmenter les doses ou la fréquence pour obtenir l’effet désiré. Forte dépendance psychologique. Addiction Méditerranée 25

Risques et complications Quelle que soit la fréquence de consommation : Infarctus, convulsions, crises d’épilepsie, accident vasculaire cérébral, hémorragie cérébrale. Usage régulier : Perforation de la cloison nasale (sniff) Transmission du VIH et des hépatites B et C (injection) Troubles psychiatriques : hallucinations, délire paranoïde, anxiété, attaques de paniques et troubles de l’humeur Dysfonctionnements hormonaux, troubles de l’érection Les risques de la cocaïne peuvent être différents suivant l’état psychique et physique du consommateur au moment de la prise et en fonction de la quantité et de la durée de la consommation. Les usagers de cocaïne sont souvent polyconsommateurs Risques de surdosage : Décès par arrêt cardiaque ou respiratoire ou hémorragie cérébrale Addiction Méditerranée 26

Les médicaments psychoactifs Prescrit et utilisé avec discernement, un médicament psychoactif permet d’atténuer ou de faire disparaître un trouble ou une souffrance psychique: anxiété, dépression, trouble du sommeil, troubles délirants… Un médicament psychoactif fait l’objet d’une prescription par un médecin et cette dernière a une durée limitée. Dès lors que cette prescription n’est plus respectée : surdosage, automédication (…) on parle de mésusage. Addiction Méditerranée 27 27

Il existe deux types de médicaments psychoactifs: Les médicaments « modificateurs de l’humeur »: benzodiazépines (anxiolytiques, somnifères), antidépresseurs, neuroleptiques Les analgésiques et les antalgiques: médicaments indiqués pour le traitement des douleurs intenses: codéine, sulfate de morphine (Skenan, Moscontin, Temgesic) D’autres catégories de médicaments psychoactifs peuvent faire l’objet de mésusage, notamment les psychostimulants (ritaline…) et les médicaments de substitution aux opiacés (méthadone, subutex). Addiction Méditerranée

Effets et dangers des médicaments psychoactifs Le mauvais usage de ces médicaments fait courir les mêmes risques que la consommation d’héroïne: risques d’overdose, de dépendance, d’infections, risques liées au mélange avec l’alcool ou avec d’autres drogues… Effets diffèrent selon la catégorie : - Effets « affaiblissants » : endormissement, perte d'équilibre, trouble du raisonnement, temps de réaction allongé... - Effets stimulants : l'euphorie, agressivité, oubli du risque… Association médicaments et autres drogues (notamment alcool) = dangers Interactions souvent méconnues médicalement. Le mélange avec l'alcool, par exemple, potentialise ou parfois annule les effets des substances absorbées. Addiction Méditerranée 29

Classification Classe III : Médicaments dont l’usage est incompatible avec toute forme de conduite de véhicules motorisés, sauf en cas de dérogation donnée par la Commission Médicale des Permis de Conduire. Classe II : Médicaments dont l’usage est incompatible avec l’aptitude au groupe lourd, sauf en cas de dérogation donnée par la Commission Médicale des Permis de Conduire, mais autorise l’aptitude au groupe léger. Classe I : Médicaments dont l’usage autorise la conduite groupe lourd et groupe léger, mais qui nécessitent une information du patient et des précautions d’emploi. Classe 0 : Médicaments sans effets connus sur la conduite automobile en l’état actuel des connaissances. Ce pictogramme imprimé sur la boîte de certains médicaments prévient des risques liés à l'activité de conduite. On peut l’extrapoler aux activités professionnelles à risques ou à haute responsabilités. CLASSE I CLASSE II CLASSE III Addiction Méditerranée 30

Autres substances psycho actives Le tabac La substance la plus consommée au travail qui tue le plus : 1 fumeur sur 2 mais qui n’altère pas la vigilance Consensus tabagisme passif / mise en danger d’autrui / Amélioration des relations entre fumeurs et non fumeurs En entreprise, un problème réglé par la législation ? Tabagisme et exposition à d’autres substances nocives, risques incendies… Porte d’entrée pour aborder d’autres substances ? Aide au sevrage dans certaines entreprises Addiction Méditerranée 31 31

Héroïne et autres opiacés
Les opiacés constituent une famille de produits obtenus à partir de l’opium, produit sédatif d’origine naturelle provenant de cultures de pavot. La morphine, l’héroïne, la codéine, la méthadone et la buprénorphine haut dosage (TSO) sont, entre autres, des opiacés. Une de leurs caractéristiques majeures est leur capacité à induire une dépendance psychique et physique qui se traduit par un syndrome de sevrage (état de manque) à l’arrêt, limité dans le temps (une semaine environ), mais aussi de dépendance psychique qui peut persister des années. Addiction Méditerranée

L’héroïne Il s’agit d’un stupéfiant et l’opiacé le plus recherché en tant que drogue. Elle se présente sous forme de poudre blanche (sel acide) ou marron (sel basique) et peut être injectée en intraveineuse, sniffée ou fumée. Les propriétés pharmacologiques de l’héroïne, substance sédative, sont comparables à celles de la morphine mais elle agit plus vite, plus intensément et plus brièvement. L'héroïne provoque l'apaisement, l'euphorie et une sensation d'extase. Cet effet de plaisir intense est suivi d'une sensation de somnolence accompagnée parfois de nausées, de vertiges et d'un ralentissement du rythme cardiaque. Le risque d’overdose est important. Addiction Méditerranée

MDMA et amphétamines Ce sont des drogues de synthèse. Il s’agit de psychostimulants qui dissipent les sensations de fatigue et de faim, prodiguent un sentiment d’euphorie et d’hyperconcentration, de confiance en soi et facilitent contact et communication. Addiction Méditerranée

MDMA/ ecstasy/ amphétamine
L’ecstasy est la forme en comprimés de la MDMA (poudre). En 2010, 2,7% des 18/24 ans ont expérimenté la MDMA (ou ecstasy), elle est particulièrement consommé dans les milieux festifs (techno, rave, club…). L’amphétamine (ou speed) est elle aussi un psychostimulant mais plus puissant. Les risques: - Immédiats: déshydratation, nausées, maux de tête, anxiété, crise de panique « bad trip », augmentation du rythme cardiaque, palpitations, bouffées de chaleur… - A court terme: dépendance psychique, fatigue, forte déprime… En cas de surdosage: risque de coma voire de décès. Addiction Méditerranée

Hallucinogènes naturels et synthétiques
Hallucinogènes naturels: champignons (psylocybes), datura, salvia divinorum… Ingérés en infusion ou décoction La plupart des principes psychoactifs de ces plantes sont inscrits, en France, sur la liste des stupéfiants. Addiction Méditerranée

Hallucinogènes synthétiques
Le LSD: substance synthétisée à partir d’un champignon parasite qui atteint le seigle, le froment et l’avoine. On le trouve généralement sous forme de buvard, il est ingéré. La Kétamine: anesthésique vétérinaire et humain. Se présente sous la forme de liquide ou de poudre, il est consommé en injection ou en sniff. Le GHB: drogue de synthèse aux propriétés sédatives et amnésiantes. Il se présente sous forme de poudre blanche soluble ou de liquide incolore et inodore. Il se consomme par voie orale. Addiction Méditerranée

Usages et conséquences
L’usage de ces différents produits reste faible: En 2010, seules 3,2% des personnes âgées de 18 à 24 ans ont déjà consommé au moins une fois dans leur vie des champignons hallucinogènes. L’expérimentation du LSD est encore plus faible: 1,8% des 18/24 ans. L’usage des autres hallucinogènes n’est pas assez répandu en France pour être chiffré. Conséquences de l’usage: Le plus souvent les hallucinogènes n’entrainent ni dépendance ni tolérance. Les effets négatifs décrits par les usagers sont surtout les bads trip accompagnés d’angoisses, d’hallucination et d’effets dissociatifs (notamment avec la kétamine). Ces produits augmentent sensiblement le risques d’accidents, de blessures, de perte de contrôle (soumission chimique)… Addiction Méditerranée

L’aide aux personnes en difficulté avec l’usage de drogues Des CSAPA : Centres de Soins, d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie Personnes en difficulté ou dépendantes des substances psychoactives Accueil anonyme et gratuit par équipe pluridisciplinaire Information, évaluation de la situation Prise en charge médicale, psychologique et socio-éducative (délivrance de traitement de substitution, aide au sevrage) Réduction des risques VIH/VHC/VHB Distribution feuille structures Addiction Méditerranée 39 39

L’aide aux jeunes en difficulté avec l’usage de drogues Des CJC : Consultations Jeunes Consommateurs Jeunes consommateurs et leur famille Accueil anonyme et gratuit Bilan des consommations, information, conseil Aide, si possible, en quelques consultations, à arrêter ou réduire la consommation, ou orientation vers autres services spécialisés Des Points Accueil Jeunes ou Espaces Santé Jeunes Des Maisons des Adolescents Distribution questionnaire éval + drogues et dépendances Addiction Méditerranée 40

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