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Publié parPhilippe Lessard Modifié depuis plus de 7 années
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RÉSISTONS ! Bonjour à tous Merci aux organisateurs
Il me fait plaisir de présenter une courte présentation intitulée : RÉSISTONS RÉSISTONS !
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Les réels objectifs de PL10
Prise de contrôle du réseau par le ministre Faciliter les compressions budgétaires à venir Favoriser la privatisation en santé et services sociaux
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Prise de contrôle du réseau par le ministre
- Le projet de loi 10 s’applique malgré toute disposition inconciliable de la Loi sur la santé et les services sociaux -CA CIUSSS : 1 omnipraticien, 1 médecin spécialiste, 1 pharmacien d’établissement, 1 infirmière, 1 multidisciplinaire, 1 usager, 2 provenant des universités affiliées, nommés par ministre, 10 indépendants, PDG nommé par gouvernement sur recommandation du ministre Donc, par exemple, la LSSSS prévoit que le réseau doit être administré par la population et par les groupes qui composent le réseau (art. 2). PL10 retire à la population sa place au CA… Autre exemple, la LSSSS prévoit que l’usager a le choix de recevoir les services dans l’établissement de son choix. PL10 semble contrevenir à cette disposition (un établissement peut refuser si par de corridor de services ou si motif sérieux). -- - Omni désigné par et parmi les membres du département régional de médecine générale Médecin spécialiste désigné par et parmi les membres du CMDP Pharmacien nommé par et parmi comité régional sur les services pharmaceutiques Infirmière ou aux. désignée par et parmi les membres du CI Multi désignée par et parmi les membres du CM Usager désigné par et parmi les membres du comité des usagers Personnes provenant du milieu de l’enseignement nommée par le ministre (à partir d’une liste fournie par le milieu) personnes indépendantes - Le PDG nommé par le gouvernement sur recommandation du ministre à partir d’une liste fournie par le CA
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Prise de contrôle du réseau par le ministre
- Membres indépendants : Profils de compétence : expertise en gouvernance ou éthique, gestion des risques, finances et comptabilité, ressources immobilières, informationnelles ou humaines, vérification, performance ou gestion de la qualité, organismes communautaires, protection de la jeunesse, réadaptation, santé mentale, usager des services sociaux Comités d’experts en gouvernance de 7 membres (nommés par le ministre) constitués pour faire des recommandations au ministre pour membres indépendants
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Prise de contrôle du réseau par le ministre
Élimination du mécanisme prévu dans la LSSS de consultation de la population quant aux réseaux locaux de services Distribution de plusieurs pouvoirs de l’agence au ministre (allocation des budgets aux établissements, attribution des subventions aux organismes communautaires, coordonner les activités des établissements, favoriser la conclusion d’ententes de service, peut développer des outils d’information et de gestion) - On va revenir sur « favoriser conclusion d’ententes de services
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Prise de contrôle du réseau par le ministre
- Le gouvernement peut, par règlement, prendre toute mesure nécessaire ou utile à l’application de la loi N’a pas à respecter prépublication règlementaire. - On va revenir sur « favoriser conclusion d’ententes de services
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Faciliter les compressions budgétaire à venir
Des compressions majeures en : Augmentation des budgets de 3% seulement (besoin de 4,7% pour couvrir les coûts de système seulement). Environ 500 M$ de coupures. L’an dernier, les dépenses en santé services sociaux n’ont été augmentés que de 3% alors qu’en moyenne, entre 2004 et 2014, la croissance a été de 5,6% en moyenne. Une croissance des coûts de 4,7% est nécessaire pour couvrir la hausse des coûts de système. Donc, aux 218,6 M$ de mesures d'optimisation demandées s'ajoutent un taux d'indexation nettement insuffisant, un programme d'accès à la chirurgie amputé de plus de 10 % et 50 M$ en moins en coût de système spécifique non réparti pour le moment. Avec l'ensemble de ces facteurs, ce sont des efforts budgétaires estimés à plus de 500 M$ qui ont été demandés aux établissements l’an dernier. Les impacts sur les services à la population ont été nombreux, tel qu’on peut le constater dans les budgets d’établissements (démarche RR-446) et sur le terrain. Population augmente ! Population vieillit !
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Faciliter les compressions budgétaire à venir
Dernier budget Leitao: Limite de la croissance à 1,4 % en santé... Donc environ 1G$ de manque à gagner ! DES IMPACTS SUR LES SERVICES DIRECTS À LA POPULATION SONT INÉVITABLES, DONC BESOIN DE TOUT CONTRÔLER…
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Faciliter les compressions budgétaire à venir
Les impacts sur les services à la population sont indéniables (RR-446). En , ce sera encore pire… Besoin d’avoir le contrôle pour que ce type de coupures soient effectuées et pour contrôler l’information. Voir le budget
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Favoriser la privatisation en santé et services sociaux
Leitao a été clair : « Ce n’est pas nécessairement aux employé-es du secteur public de dispenser les services » - Besoin d’avoir le contrôle parce que les gens dans le réseau savent que ce n’est pas une solution à privilégier.
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Favoriser la privatisation en santé et services sociaux
Ministre peut obliger un établissement à utiliser les services d’un groupe d’approvisionnement ou à participer à un processus d’appels d’offre Ententes avec des centres médicaux associés et centres médicaux spécialisés en cas de difficultés d’accès aux services dans la région. C’est le ministre qui détermine si difficulté d’accès existe, après consultation des établissements de la région.
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Favoriser la privatisation en santé et services sociaux
Un centre intégré doit coordonner ses activités avec les autres établissements, le communautaire, les médecins soumis à ces AMP afin de tenir compte de la complémentarité avec les CMS, organismes et cabinets et d’éliminer les dédoublements. Le ministre peut favoriser la conclusion d’ententes de service. Bref, il faudra que le CISSS évite les dédoublements avec le privé… -- La principale intention de PL10 : favoriser la réduction du panier de services publics assurés et permettre sous-traitance. En continuité avec réforme Couillard de 2003.
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PL10… mais aussi PL15 et PL20 PL15 : effectifs contrôlés par le CT
PL20 : approche répressive, approche mécanique (au volume), médecine productiviste Moins de personnel pour donner les services publics et plus de volume d’actes médicaux = DANGER Médecins désaffiliés en 2000 : 51, en 2014 : 278
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PL10… mais aussi PL15 et PL20 - Difficultés d’accès = CMS
Au final, privatisation du financement (pire forme de privatisation) Conséquence principale : accroissement des inégalités. Pour bien saisir les visées réelles de la réforme Barrette, il faut regarder le projet de loi 10, mais aussi l’ensemble des actions du gouvernement libéral en santé et services sociaux. Il faut regarder le projet de loi 15 sur la gestion et le contrôle des effectifs, les projets de supercliniques annoncés par le gouvernement et… se souvenir du projet de loi 33, adopté sous le bâillon en décembre 2006 par le gouvernement Charest avec Philippe Couillard comme ministre de la Santé et des Services sociaux. Présenté comme la réponse au jugement Chaoulli rendu par la Cour Suprême du Canada, le projet de loi 33 a fait en sorte qu’il est désormais permis de souscrire à une assurance maladie privée, en contradiction avec deux lois québécoises (Loi sur l’assurance hospitalisation et Loi sur l’assurance maladie) qui interdisaient une telle chose. Cette ouverture faite à l’assurance privée devait permettre aux compagnies d’assurance de vendre des assurances pour quelques interventions chirurgicales : hanche, genou et cataractes. Ces interventions chirurgicales sont aujourd’hui effectuées dans des centres médicaux spécialisés (CMS) au sein desquels les médecins peuvent être affiliés ou non à la RAMQ. En 2007, la liste des interventions a été allongée par règlement par Philippe Couillard et compte maintenant une cinquantaine de chirurgies, allant de chirurgies du système respiratoire, nerveux ou digestif aux chirurgies gynécologiques, du système circulatoire et autres. Pour l’usager, si le service n’est pas dispensé par un médecin affilié à la RAMQ, cela signifie qu’il doit payer de sa poche ou via une assurance privée. Avec le projet de loi 10, le ministre se donne le droit de forcer les nouveaux mégas établissements à entrer en ententes de services avec les nouvelles supercliniques qui, on peut le prévoir, seront privées comme le sont les CMS. Ces supercliniques pourront faire croître le volume de chirurgies effectuées à l’extérieur de l’hôpital dans toutes les régions du Québec. En même temps, en raison des compressions de dépenses et du contrôle des effectifs (Pl15), les délais d’attente s’allongeront inévitablement dans le public. De plus, la mise en œuvre du mode de financement à l’activité permettra aux entreprises de connaître avec précision le coût de chaque intervention. Seront alors en place les conditions de succès d’émergence de la privatisation du financement et de la mise en place d’un important marché de l’assurance privée. Le développement de l’assurance privée en santé, ça signifie des factures gigantesques pour les individus et pour les familles. Si cela devait arriver, nous avons toutes les raisons de croire que les coûts exploseront et que se développera un système de santé et de services sociaux à plusieurs vitesses, comme c’est le cas aux États-Unis. Le système de la santé du Québec serait alors une immense occasion d’affaires pour les compagnies d’assurance et les cabinets privés de médecine dont profiteraient certes les médecins spécialistes et les actionnaires de compagnies d’assurances, mais certainement pas nous. À quel prix pour la population se fera la privatisation de notre réseau? La Fédération des chambres de commerce peut bien se réjouir du projet de loi 10. Pourtant, si un tel système de santé à plusieurs vitesses devait voir le jour, il faut prévoir une explosion des coûts en santé et services sociaux. En effet, aux États-Unis, les coûts totaux sont près du double d’ici et l’importance des coûts de santé constitue une des principales causes de faillites individuelles.
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Réduire les inégalités
Sondage Léger – INM : La réduction des inégalités de revenus au Québec devraient être une priorité pour gouvernement du Québec Comme point de départ, on sait une choses : 1 -Québécois veulent que la lutte aux inégalités soit une priorité Le 24 octobre dernier, l’INM rendait public un sondage. Résultat : Il y a un large appui pour que la réduction des inégalités de revenus au Québec soit une priorité pour le gouvernement du Québec (70% des répondants favorables, 22% en désaccord). Pour réduire les inégalités de revenus au Québec, les répondants privilégient l’imposition des plus riches et le renforcement de la progressivité du système fiscal (40%), ainsi que le renforcement de la qualité et l’accès universel à l’éducation (30%) et aux soins de santé (28%). Donc, premier constat : les québécois veulent de l’égalité. Sources : sources : INM, Léger
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L’austérité : ça ne fonctionne pas
Source : Libération.fr Source : Le Devoir C’est une bonne idée que les Québécois ont parce que, 2e chose qu’on sait, l’austérité – qui accentue les inégalités - ne fonctionne pas… Ça empire les choses ! Au cours des derniers mois, la presse mondiale a fait état de rapport du FMI, de l’OCDE à l’effet que l’austérité ne fonctionne pas, au contraire. Citation de Pier Carlo Padoan, Chef économiste et Secrétaire général adjoint de l’OCDE : OCDE : « Pratiquer l’austérité pour restaurer les finances publiques peut ajouter aux difficultés d’économies déjà malmenées, entraîner des suppressions d’emplois et accroître la détresse sociale. Il existe pourtant des moyens de remettre de l’ordre dans les finances publiques tout en encourageant la croissance et en réduisant les inégalités de revenus. » Donc l’austérité ne fonctionne pas parce que ça accroît les inégalités… Source : Le Monde Source : L’humanité.fr Source : Le Monde
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Le Québec en austérité ? Budget Leitao :
2,7 et 2,4 milliards de compressions en et ; Limite de la croissance annuelle des dépenses de programme à des niveaux historiquement bas (1,8% , 0,7% en ); Commission de révision des programmes (panier de services) et de la fiscalité; Des compressions dans tous les secteurs (IRIS) Mais au fait, le Québec est-il en austérité ? Le gouvernement dit qu’on n’est pas en austérité. Est-ce exact ? Pour en mesurer l’ampleur, mentionnons que 2,4 milliards de dollars représentent le coût de l’emploi de 60 000 salariés du secteur public gagnant un salaire annuel de 40 000 dollars. D’un niveau moyen de 4,1 % au cours des dix dernières années… Source : Document CSN sur l’austérité Donc oui, ça ne fait pas de doute, et même si on tente de nous faire croire le contraire, dans les fait, nous sommes en période d’austérité.
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Austérité, néolibéralisme et inégalités
Au Canada les inégalités sont aussi en croissance Canada – Avant la 2e Guerre, les inégalités étaient très élevées. Puis, durant la période des « 30 glorieuses », elles ont baissé de manière marquée. Mais depuis 80… retour à situation d’avant-guerre en route vers la situation du début du 20e siècle… Les inégalités sont en hausse importante. Source : Source : IRIS
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Austérité, néolibéralisme et inégalités
La richesse nationale augmente. C’est qu’on créé de la richesse, mais elle n’est pas redistribuée. Source : Source : IRIS
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Austérité, néolibéralisme et inégalités
Au Québec aussi, les inégalités progressent : les revenus sont stables pour 99%, en hausse importante pour le 1%... Le graphique est très clair : alors que le centile ayant les revenus les plus élevés voyait ses revenus croître de manière imposante (86 %) entre 1982 et 2010, le revenu moyen du reste de la population passait de $ à $14, soit une hausse de seulement 12 % en dollars constants. Il est intéressant de noter que si l’on ne tient pas compte de l’impôt et des et transferts, les revenus des 99 % ont diminué de 2 % entre 1982 et 2010, tandis que ceux du centile supérieur ont augmenté de 271 %. Source : Source : IRIS
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En résumé, la richesse nationale augmente, les plus hauts
Au Québec : Depuis 1982, les revenus du 1% ne sont jamais venus en majorité des revenus d’emplois. Revenus de placements, gains de capitaux, etc.. imposés souvent à 50% (gais de capitaux), parfois à zéro % (CELI)… En résumé, la richesse nationale augmente, les plus hauts revenus s’en approprient une partie importante et l’impôt perçu par les gouvernements représente une part décroissante en proportion du PIB. Source : Source : IRIS
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Au nom des finances publiques ?
Le déficit est moins élevé que ce qui est présenté par les libéraux. Il n’y a pas d’urgence d’atteindre l’équilibre. D’autres provinces ont reporté l’année d’atteinte de l’équilibre. La note de crédit du Québec est stable depuis plusieurs années et c’est plutôt un nouveau ralentissement en raison de l’austérité qui pourrait détériorer la situation. En proportion du PIB, la dette est stable. Donc on est en austérité, ca créé une croissance des inégalités… mais au nom de quoi ? Au nom des finances publiques ? Pourtant… 1.3 milliards d’investissement dans le fond des génération ne devrait pas être comptabilisé Sources : documentation CSN sur l’austérité Source : DSP Montréal
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Les inégalités de santé
Donc la priorité à la lutte aux inégalité est une bonne idée, aussi parce que l’austérité et les inégalités revenus, ça se traduit aussi par des inégalités de santé… Ça prend des services sociaux efficaces pour agir là-dessus, des ressources en santé publique, deux éléments attaqués par le gouvernement soit par compressions (30% en santé publique), soit par PL10 qui contribuera à affaiblir le volet services sociaux qui est nécessaire pour aider les plus démunis et réduire les inégalités de santé. Les inégalités sociales de santé (ISS) se définissent comme des différences dans l’état de santé qui existent de façon systématique entre les groupes socioéconomiques d’une même population. Les ISS se traduisent, par exemple, par des écarts dans le poids des bébés à la naissance, dans les taux d’incidence et de prévalence des maladies et les risques de mortalité qui leur sont associés. Elles peuvent faire varier l’espérance de vie de plusieurs années. Source : Source : DSP Montréal
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Un exemple tiré d’une enquête de la DSP à Montréal
Source : Source : DSP Montréal
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Un autre exemple tiré d’une enquête de la DSP à Montréal
Donc inégalités, en plus d’être contre-productif économiquement, ça a des conséquences majeures sur la santé et la vie des gens. Pour agir efficacement sur les inégalités sociales de santé, ça prend des systèmes publics forts et efficaces qui dispensent des services universels et accessibles. Source : Source : DSP Montréal
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INÉGALITÉS ET SERVICES PUBLICS
Les services publics jouent un rôle clé dans la lutte aux inégalités. L’effet redistributif des services publics – santé / éducation / logement – représente près du 2/3 de l’effet de la fiscalité + prestation. Même si très égalitaire avant de tenir compte de l’effet des services publics, les services publics font baisser l’indice d’inégalité de 40% en Suède et au Danemark. C’est dire l’importance des services publics ! Source : OCDE
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ATTAQUE MASSIVE Compressions budgétaires répétées
Pourtant, les services publics de santé et services sociaux sont attaqués depuis de nombreuses années : Déjà, c’est au Québec qu’on investit le moins en santé comparativement au reste du Canada… Source :
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ATTAQUE MASSIVE Croissance dépenses pour les médecins
En plus, Au Québec : Au terme de la période de 2008 à 2014, la rémunération des médecins va avoir augmenté de 67 %, une croissance de 8,9 % en moyenne par année (il y a un petit ajustement à faire pour tenir compte de l’étalement de la hausse pour la dernière année seulement…). ont entraîné un taux de croissance des dépenses médicales de 12,14%, 11,28%, 7,47%, 7,85% et de 4,64% lors des 5 années qui ont suivi le passage du Dr Couillard comme ministre. Quand on pense aux conséquences tragiques qu’entraînent les actuelles coupures de services dans la vie des gens, ces chiffres ont de quoi indigner. En effet, si on avait contenu les hausses salariales des médecins depuis 2008, pour que les dépenses médicales progressent au même rythme que les autres dépenses en santé et services sociaux (4,55% par année en moyenne), cela aurait permis de récupérer la modique somme de 3 milliards de dollars au cours de ces 5 années, incluant près de 1 milliards pour la seule année Cet argent aurait pu être investi en services directs à la population, au lieu de contribuer à hausser les salaires des médecins, lesquels atteignent aujourd’hui une moyenne de 264 673 $ pour les médecins de famille et de 384 129 $ pour les médecins spécialistes. Source : Infos sup :
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ATTAQUE MASSIVE Pendant qu’on sous-finance la santé et les services sociaux et que les médecins passent à la caisse… Des compressions actuellement en cours dans toutes les régions Des compressions qui touchent toutes les missions De nombreuses compressions : CLSC : SAD CJ : Coupures massives CRDI-TED : fermeture RAC SM : Plan d’action national pas mis en œuvre 1ère ligne : grosses difficultés PAPA : Hongrie… Donc on assiste à un affaiblissement graduel de notre réseau public depuis plusieurs années. Puis, avec les cibles de réductions déjà annoncées…
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ATTAQUE MASSIVE Il est impossible de réduire les dépenses en santé de 2 milliards $ sans toucher aux services et aux emplois du réseau. L’objectif de la réforme Barrette, c’est d’abord et avant tout de faciliter les importantes coupes à venir, tant en termes d’établissements que de services et d’emplois.
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DANGER : PRIVATISATION
Déjà, beaucoup de prestataires privé en santé et services sociaux Hébergement et soins de longue durée Imagerie médicale Professionnels et spécialistes Services auxiliaires et métiers Autre menace importante : la privatisation du réseau Pour le gouvernement, ce n’est pas nécessairement aux employé-es du secteur public de dispenser les services (déclaration de Leitao). Avec le projet de loi 10, le ministre s’est donné les outils nécessaires pour pouvoir imposer cette vision en santé et services sociaux. En plus des services, ce sont directement nos emplois qui sont en danger. Les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux représentent près de 7 % de la population active du Québec. Elle est présente dans toutes les régions et contribue au développement économique et social partout au Québec. Le secteur public est aussi un lieu qui a permis à des milliers de femmes d’améliorer leur sort. L’amélioration des conditions de travail que nous sommes parvenues à obtenir dans le secteur public a un impact très favorable pour des milliers de femmes. Privatiser la prestation de services veut aussi dire plonger plusieurs femmes dans la pauvreté. PPP, Agence de main d’oeuvre Prestataire privé = plus cher (profit)
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Pas surprenant que : Source : Le Devoir
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PRIVATISATION : DANGER
L’Équation dangereuse : PL10 + PL15 + Super-cliniques + ex. PL 33 – 34 + PL20 = La tempête parfaite ? Le pire scénario : la privatisation massive du financement… et une américanisation du réseau Pour bien saisir les visées réelles de la réforme Barrette, il faut regarder le projet de loi 10, mais aussi l’ensemble des actions du gouvernement libéral en santé et services sociaux. Il faut regarder le projet de loi 15 sur la gestion et le contrôle des effectifs, les projets de supercliniques annoncés par le gouvernement et… se souvenir du projet de loi 33, adopté sous le bâillon en décembre 2006 par le gouvernement Charest avec Philippe Couillard comme ministre de la Santé et des Services sociaux. Présenté comme la réponse au jugement Chaoulli rendu par la Cour Suprême du Canada, le projet de loi 33 a fait en sorte qu’il est désormais permis de souscrire à une assurance maladie privée, en contradiction avec deux lois québécoises (Loi sur l’assurance hospitalisation et Loi sur l’assurance maladie) qui interdisaient une telle chose. Cette ouverture faite à l’assurance privée devait permettre aux compagnies d’assurance de vendre des assurances pour quelques interventions chirurgicales : hanche, genou et cataractes. Ces interventions chirurgicales sont aujourd’hui effectuées dans des centres médicaux spécialisés (CMS) au sein desquels les médecins peuvent être affiliés ou non à la RAMQ. En 2007, la liste des interventions a été allongée par règlement par Philippe Couillard et compte maintenant une cinquantaine de chirurgies, allant de chirurgies du système respiratoire, nerveux ou digestif aux chirurgies gynécologiques, du système circulatoire et autres. Pour l’usager, si le service n’est pas dispensé par un médecin affilié à la RAMQ, cela signifie qu’il doit payer de sa poche ou via une assurance privée. Avec le projet de loi 10, le ministre se donne le droit de forcer les nouveaux mégas établissements à entrer en ententes de services avec les nouvelles supercliniques qui, on peut le prévoir, seront privées comme le sont les CMS. Ces supercliniques pourront faire croître le volume de chirurgies effectuées à l’extérieur de l’hôpital dans toutes les régions du Québec. En même temps, en raison des compressions de dépenses et du contrôle des effectifs (Pl15), les délais d’attente s’allongeront inévitablement dans le public. De plus, la mise en œuvre du mode de financement à l’activité permettra aux entreprises de connaître avec précision le coût de chaque intervention. Seront alors en place les conditions de succès d’émergence de la privatisation du financement et de la mise en place d’un important marché de l’assurance privée. Le développement de l’assurance privée en santé, ça signifie des factures gigantesques pour les individus et pour les familles. Si cela devait arriver, nous avons toutes les raisons de croire que les coûts exploseront et que se développera un système de santé et de services sociaux à plusieurs vitesses, comme c’est le cas aux États-Unis. Le système de la santé du Québec serait alors une immense occasion d’affaires pour les compagnies d’assurance et les cabinets privés de médecine dont profiteraient certes les médecins spécialistes et les actionnaires de compagnies d’assurances, mais certainement pas nous. À quel prix pour la population se fera la privatisation de notre réseau? La Fédération des chambres de commerce peut bien se réjouir du projet de loi 10. Pourtant, si un tel système de santé à plusieurs vitesses devait voir le jour, il faut prévoir une explosion des coûts en santé et services sociaux. En effet, aux États-Unis, les coûts totaux sont près du double d’ici et l’importance des coûts de santé constitue une des principales causes de faillites individuelles.
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Privatisation du financement : exemple des USA
Coûts +++ en proportion du PIB Coûts +++ par habitants Parce que : Le coûts des assurances privées +++ Coûts adminisstratifs +++ (24% comparativement à 4% ici) Résultats : Maladie est une des principales causes de faillites personnelles aux USA Les résultats de santé populationnelle sont mauvais. Plusieurs personnes ne peuvent êter soignées adéquatement. Source : Infos sup : matériel de formation VPP
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ALTERNATIVES La CSN en présente dans le cadre de sa lutte contre l’austérité. Une récente étude de IRIS démontre qu’on pourrait récupérer 4 milliards de $ en rachetant les contrat des CHU en PPP D’autres ont fait des proposition, comme la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics dont fait partie le FSSS : Il y a pourtant des alternatives à l’austérité, aux compressions et à la privatisation Source : Source :
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ALTERNATIVES Il y a pourtant des alternatives à l’austérité, aux compressions et à la privatisation Source :
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ALTERNATIVES Il y a pourtant des alternatives à l’austérité, aux compressions et à la privatisation… Source :
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COMMENT RÉSISTER ? Par action syndicale :
Pays sont classés en fonction de l’étendue de la couverture syndicale. À gauche, taux plus élevés, à droite, taux moins élevés. La ligne noire représente une mesure des inégalités. C’est clair : plus le taux de syndicalisation est élevé, plus une société est égalitaite. Syndicalisme et lutte aux inégalités vont de pair… Meilleure garantie pour : emplois, services, avenir et santé de nos proches, développement économique et social : notre action syndicale. Source :
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RÉSISTONS ! Merci !
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