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QRA, partie II: gestion des données
Trousse de formation 2: le suivi de l'abus des drogues: politiques et pratiques Le Programme mondial d'évaluation de l'abus de drogues (GAP) de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime aide les pays à mettre en place un système national intégré d'information sur la drogue. L'existence d'un système national d'information sur la drogue non seulement est nécessaire pour pouvoir répondre aux questionnaires destinés aux rapports annuels (QRA), mais est aussi une condition préalable indispensable à la mise en œuvre de politiques nationales et d'interventions concrètes dans le domaine de la drogue. Les systèmes nationaux de surveillance de divers pays précèdent la surveillance globale de la situation de l'abus des drogues par l'Organisation des Nations Unies. La trousse de formation 2 discute de la corrélation qui existe entre la surveillance, les politiques et la pratique ainsi que de l'élaboration d'un système national d'information. Bien que cette trousse de formation puisse être utilisée comme introduction au programme de formation aux systèmes nationaux intégrés d'information sur la drogue, il est bon de l'inclure également dans le programme de formation sur la gestion des données demandées dans le QRA étant donné qu'elle y définit dans ses grandes lignes le contexte du QRA. Vous êtes libre d'adapter la trousse de formation à vos besoins spécifiques. Les transparents dont le titre figure dans le coin supérieur gauche, en caractères blancs, doivent être considérés comme essentiels, tandis que ceux dont les titres figurent en jaune orangé contiennent des exemples ou explications supplémentaires et peuvent être éliminés ou remplacés par vos propres transparents. Vous pouvez également étoffer la trousse de formation en y ajoutant les transparents pertinents tirés de la trousse 4, concernant la terminologie, ou en y faisant référence.
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Suivi Le suivi est l'observation systématique (surveillance) d'aspects déterminés de la réalité pour: (aux fins des politiques et dans la pratique) Repérer les changements qui peuvent demander une réponse (interventions) Évaluer les effets des interventions (dans la recherche) Expliquer les changements Pour commencer, il est donné une définition générale de ce qu'il faut entendre par surveillance. Manifestement, cette définition générale s'applique également à la surveillance de la drogue. Le principal point souligné ici est que la surveillance de la drogue consiste à observer les changements qui se produisent dans un but spécifique. Il ne s'agit pas seulement d'un instantané de la réalité, mais plutôt d'une description continue des éléments pertinents de la réalité sur une certaine période de temps. Dans le contexte de la formulation des politiques et de la pratique, la surveillance du changement des éléments pertinents doit déboucher sur l'adoption de mesures ou d'interventions nouvelles ou adaptées, et l'élaboration ou l'évaluation de telles interventions constitue le principal objectif de la surveillance. Dans le contexte de la recherche, la surveillance est une méthode utilisée pour aider à comprendre les caractéristiques et l'évolution de certains phénomènes, dont le but essentiel est une explication et l'élaboration de théories qui puissent expliquer et, idéalement, prédire des changements. Il importe de faire observer que les politiques, la pratique et la recherche peuvent toutes avoir une perspective différente, mais qu'un système intégré de surveillance doit répondre aux exigences collectives de toutes, étant donné qu’une intervention, pour être efficace, requière que l'on comprenne comment et pourquoi les situations changent et par conséquent comment il est possible d'exercer une influence sur ces changements.
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Contexte Les politiques et pratiques factuelles gagnent constamment en importance Le suivi est indispensable pour formuler des pratiques et des politiques factuelles: Pour évaluer les situations et leur évolution Pour définir les objectifs Pour évaluer et adapter les politiques et les interventions Pour justifier les interventions et les allocations de ressources Tous les systèmes de surveillance, et non seulement ceux qui concernent l'abus des drogues, ont été établis pour garantir que, comme cela est nécessaire dans le monde contemporain, les politiques et les pratiques soient fondées sur des faits. Les politiques et les pratiques doivent en effet correspondre à la réalité plutôt qu'à des hypothèses ou à des idées reçues, et il faut que les interventions donnent des résultats plutôt que d'être censées simplement en donner. Si l'on veut que les politiques et les pratiques soient fondées sur des faits, une surveillance est indispensable pour faire apparaître ce qui existe dans la réalité, pour définir les objectifs des politiques et des interventions, pour justifier l'affectation de ressources aux interventions et aux mesures connexes et pour évaluer les résultats des politiques et des interventions afin de déterminer s'il y a lieu de les poursuivre ou de les modifier. Autrement dit, une surveillance est indispensable pour élaborer, mettre en œuvre, évaluer et justifier des politiques et des pratiques efficaces, durables et appuyées comme il convient.
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Buts du suivi des drogues
Aux fins de la partie II du QRA, les buts du suivi des drogues sont: L'ampleur et les caractéristiques de l'abus des drogues Les conséquences négatives sur la santé de l'abus des drogues Autres buts du suivi: Ampleur et portée des interventions Résultats des interventions Coûts sociaux et économiques de l'abus des drogues Dans le contexte de la drogue, les éléments surveillés sont les aspects du monde réel qui affectent les politiques et les pratiques concernant la drogue. Les aspects pertinents dans chaque pays peuvent différer à des degrés divers, selon ses politiques et ses pratiques. Néanmoins, dans le contexte de l'objectif de réduction de la demande poursuivi par l'Organisation des Nations Unies, ils comprennent au minimum l'ampleur, les caractéristiques et les conséquences négatives de l'abus de drogues, autant d'éléments visés dans la partie II du QRA. Ces aspects devraient aussi être suivis par le système national de surveillance des États Membres de l‘Organisation des Nations Unies. Ce transparent présente également des exemples d'autres aspects de la surveillance qui peuvent être pertinents pour différents pays, bien que, pour la plupart, ils ne soient actuellement pas couverts par la partie II du QRA. Le QRA, en tant qu'instrument de présentation de rapports du système mondial de surveillance, ne porte que sur les aspects fondamentaux qui devraient être communs à tous les systèmes nationaux de surveillance de la drogue. Pour ces éléments fondamentaux, les pays auront intérêt à mettre en place des systèmes nationaux individualisés de surveillance correspondant à leurs propres politiques et à leurs propres pratiques. Il conviendra de noter aussi que d'autres aspects communs aux systèmes de surveillance de la drogue sont couverts par d'autres instruments de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Tel est le cas, par exemple, de la portée des interventions des forces de l'ordre, question utilisée dans la partie III du QRA concernant l'offre illicite de drogues, ainsi que de la portée des résultats des interventions menées à la suite de la session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies consacrée à la drogue. Ces thèmes feront l'objet d'un questionnaire distinct distribué tous les deux ans.
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Réactions face à l'abus de drogues
Les principaux domaines d'intervention sont: La répression La prévention La réduction des effets néfastes sur la santé et la société Le traitement et la réadaptation Ce transparent présente les principaux domaines d'intervention pour contrôler la situation de la drogue. Les expressions utilisées ici sont d’un style relâché et intuitif et constituent plus des exemples que des concepts bien définis. Si les participants ont des observations à faire à ce sujet, il vaut mieux les inviter à énumérer leurs propres types de réaction et d'intervention que de commencer à discuter de la terminologie. Pour le reste de l'exposé, il importe peu quels sont les types d'intervention que les participants ont à l'esprit.
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Cadre conceptuel Réaction Usage de drogues et problèmes Sources de données NON-USAGERS ENQUÊTES DÉMOGRAPHIQUES ENQUÊTES DANS LES ÉCOLES INTERVENTION PRIMAIRE USAGERS AU COURS DE LA VIE USAGERS ACTUELS USAGERS DÉPENDANTS ENQUÊTES SANITAIRES ENQUÊTES AUPRÈS DES GROUPES À RISQUE ÉTUDES DE DÉPISTAGE TRAITEMENT DE LA TOXICOMANIE USAGERS PROBLÉMATIQUES Ce transparent a pour but d'établir un lien entre les principaux aspects de l'ampleur des caractéristiques de l'usage des drogues et leurs conséquences négatives, d'une part, et les différents types d'intervention et de sources de données, d’autre part. La plupart des interventions visent un aspect particulier de la situation, et il en est de même pour la plupart des sources de données habituelles décrivant la situation concernant la drogue. Ce cadre conceptuel dénote aussi implicitement un problème spécifique du contrôle des drogues: beaucoup de sources de données ne sont pas indépendantes des réponses apportées à la situation. Par exemple, les informations concernant l'usage problématique de drogues ou ses conséquences négatives pour la santé sont souvent fondées sur les données relatives au traitement; s'il n'existe pas de système de traitement dans le pays, il pourra être difficile d'évaluer ces aspects, ce qui ne signifie pas pour autant qu'il n'y a pas d'usage problématique ou que l'usage de drogues n'a pas de conséquences négatives pour la santé. Bien qu'il ne soit pas nécessaire de discuter de ce point en détail à ce stade, il sera bon que les participants aient une certaine idée de l'interdépendance entre l'évaluation du problème et l'intervention. En l'absence d'interventions ciblées, on risque de ne pas prendre conscience du tout des problèmes liés à la drogue. RÉDUCTION DES EFFETS NÉFASTES SUR LA SANTÉ ET LA SOCIÉTÉ DONNÉES PROVENANT DES SERVICES DE TRAITEMENT DONNÉES PROVENANT DE LA POLICE ENQUÊTES AUPRÈS DES CLIENTS USAGERS CONNUS APPLICATION DE LA LÉGISLATION ANTIDROGUE SOINS DE SANTÉ ET AIDE SOCIALE DE CARACTÈRE GÉNÉRAL DONNÉES SUR LA MORTALITÉ DONNÉES SUR LA MORBIDITÉ ENQUÊTES SOCIALES EFFETS SUR LA SANTÉ ET LA SOCIÉTÉ
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Système de suivi des drogues
Éléments d'un système de suivi des drogues: Objectifs Indicateurs Collecte de données Analyse Rapports Interprétation Lorsqu'on met en place des systèmes de surveillance, on accorde habituellement une importance particulière à la collecte de données et, pour certains, surveillance et collecte de données peuvent apparaître comme synonymes. La collecte de données constitue manifestement un aspect majeur de la surveillance, mais elle n'en est qu'un élément qui n’est pas celui par lequel il faut commencer. Il importe que les participants comprennent bien qu'un système de surveillance est plus qu'une simple collecte de données. Chacun des éléments d'un système de surveillance énumérés sur ce transparent est discuté dans les transparents suivants. On peut organiser l'ordre de leur présentation de manière à pouvoir passer au thème pertinent en cliquant sur chaque élément (en insérant des liens hypertexte) avant de revenir à ce transparent.
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Objectifs "Pourquoi" précède et définit "Quoi", "Quand" et "Comment"
Exemples: Définition des objectifs de politique Planification des interventions Allocation des ressources Évaluation des stratégies à la base des politiques Évaluation des effets des interventions Pour établir un système de surveillance, il faut tout d'abord en définir les objectifs concrets. Ces objectifs devront être formulés de manière à indiquer la raison de la surveillance plutôt que les éléments à surveiller; autrement dit, il faudra définir l'objet des activités de surveillance. La question "pourquoi" précède la question "quoi" et la réponse à "pourquoi" définit le "quoi". Si, par exemple, l'objectif est simplement présenté comme étant de "surveiller l'ampleur et les caractéristiques de l'usage de drogues", il y a des risques que les informations résultant de la surveillance ne soient pas utilisées pour la formulation des politiques ou dans la pratique. Même si un gouvernement est disposé à investir dans un système de surveillance sur la base d'un objectif défini en termes très généraux et si des informations étaient rassemblées, l'effort consenti et l'investissement effectué dans un système continu de surveillance disparaîtrait rapidement si ces informations s'avéraient être sans utilité. Poser la question "pourquoi" non seulement garantit que les informations produites répondent aux besoins réels, mais encore aide à spécifier les caractéristiques du système de surveillance pour ce qui est du moment auquel les informations doivent être disponibles (par exemple à temps utile pour la prise de décisions) et comment les informations doivent être présentées (par exemple quels types d'analyse seront nécessaires pour en tirer des conclusions, quels formulaires de rapports sont les mieux appropriés, qui devra être appelé à interpréter les résultats, etc.). Ce transparent présente certains exemples d'objectifs. Il y aura souvent plusieurs objectifs plus ou moins interdépendants entre eux. Plutôt que d'énumérer ces exemples, il pourra être bon d'inviter les participants à formuler des objectifs à la lumière de leur propre expérience professionnelle.
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Indicateurs L'abus de drogues et les problèmes de drogue sont trop complexes Les indicateurs sont sélectionnés et utilisés comme une description de la réalité Le suivi de l'abus de drogues et des problèmes liés à la drogue consiste à suivre les indicateurs Les indicateurs doivent être: Valables Jugés appropriés par les experts Comme il est impossible de décrire et de surveiller tous les aspects de l'ampleur, des caractéristiques et des conséquences de l'abus de drogues, il faut établir une sélection parmi les éléments ou "indicateurs" qui sont considérés comme représentatifs d'une réalité complexe. Les indicateurs sont largement utilisés dans tous les domaines de la recherche, pour la formulation de politiques et dans la pratique de tous les jours. À titre d'exemple, on peut citer les taux de chômage, d'inflation ou le produit national brut comme les indicateurs les plus communément utilisés en économie. Surveiller la situation économique d'un pays équivaut alors à surveiller des indicateurs économiques. De même, l'abus de drogues et les problèmes connexes sont surveillés au moyen d'indicateurs de base. Par exemple, les conséquences négatives de l'abus de drogues pour la santé sont surveillées, dans le contexte du QRA, par des indicateurs comme le nombre de décès liés à la drogue et les infections des usagers par les virus de l'hépatite B ou C et le VIH. Cela n'est pas parce qu’il n’y a pas d'autres conséquences négatives pour la santé, mais plutôt parce que ces éléments sont considérés comme plus représentatifs de ses conséquences en général. On peut utiliser d'autres exemples, mais il conviendra d'éviter de transformer cet exposé en une discussion des indicateurs de base visés dans le QRA. L'essentiel, ici, est de faire comprendre aux participants que toute surveillance exige une sélection d'indicateurs appropriés avant de commencer à rassembler des données. Un autre point à souligner est que les indicateurs doivent être valables, c'est-à-dire être véritablement représentatifs de leur objet. Si l'on reprend l'exemple susmentionné, cela signifie que les tendances de la mortalité liée à la drogue doivent suivre celles de l'état de santé des usagers des drogues si ces dernières sont mesurées au moyen d'autres données. L'évaluation de telles corrélations est l'un des principaux buts de l'épidémiologie de la drogue. Certes, leur valeur scientifique n'est pas toujours très claire. Par conséquent, le consensus des experts intéressés quant à l'adéquation des indicateurs est une condition tout aussi importante, voire peut-être plus. Lorsque les pays établissent des systèmes nationaux de surveillance individualisée, ils doivent rechercher des indicateurs communément admis comme étant valables et appropriés. Les indicateurs visés par le QRA sont fondés sur un consensus mondial des experts et constituent aujourd'hui les principaux piliers du Programme mondial d'évaluation de l'abus de drogues de l'ONUDC.
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Informations contextuelles Sélection de recherche
Collecte de données Environnement pertinent Ÿ Statistiques démographiques Statistiques socioéconomiques Études sur les attitudes, etc. Usage de drogues/ interventions Données chiffrées existantes Avis d'experts informés Estimations ciblées Études qualitatives Indicateurs Caractéristiques de l'usage de drogues Problèmes liés à la drogue Ampleur des interventions Informations contextuelles Sélection de recherche Le troisième élément d'un système de surveillance est la collecte de données. Bien qu'il soit possible de concevoir un système de collecte de données intégralement consacré à la surveillance de la drogue, une approche plus réaliste et plus efficace consiste à effectuer un choix approprié en tirant les données de sources existantes, en les complétant si nécessaire par des opérations spécifiques de collecte d'informations pour combler les lacunes. Les données administratives, les statistiques et les études existantes portent sur des thèmes plus nombreux que ceux qui doivent être suivis aux fins de la surveillance de la drogue, de sorte qu'il faudra procéder à un choix pour obtenir les indicateurs requis et, souvent, il faudra manipuler les données pour convertir les données originelles en indicateurs. L'avis d'experts bien informés est également inclus ici dans l'opération de "collecte de données", car, idéalement, l'avis des experts doit être analysé selon les mêmes méthodes que celles qui sont utilisées pour les autres données rassemblées (cette question est évoquée aussi dans la trousse de formation 1, dans le transparent consacré au contenu et aux questions conceptuelles). Le schéma montre que la collecte de données nécessaires à la surveillance de la situation de la drogue devra porter non seulement sur des données concernant spécifiquement la drogue, mais aussi sur les caractéristiques de la population dans l'environnement social, économique et culturel où se posent des problèmes d'abus de drogues. Certes, de telles informations contextuelles vont parfois au-delà de celles qui sont nécessaires pour le QRA, mais elles sont essentielles à tout système de surveillance pouvant servir de base à la formulation de politiques et d'interventions nationales. En effet, des informations sur le "contexte" sont indispensables pour l'analyse et l'interprétation des données et il est peu probable que les pays soient disposés à mettre en place et administrer durablement un système de surveillance de la drogue uniquement pour pouvoir remplir le QRA.
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Analyse Différents types d'analyse:
Tendances et différences (analyse statistique) Influence de l'environnement (explication) Effets des interventions (évaluation) Élaboration d'indicateurs supplémentaires Persistance de l'abus de drogues Incidence de l'usage (problématique) de drogues Dans un système de surveillance, les données rassemblées doivent être analysées. Ce transparent donne des exemples des divers types d'analyse à réaliser. Une analyse de la signification statistique est nécessaire pour déterminer si les changements que font apparaître les chiffres représentent des changements réels ou simplement des variations aléatoires. Une analyse s'impose aussi pour déterminer dans quelle mesure les changements observés concernant un indicateur reflètent les changements survenus dans l'environnement, ce qui peut affecter l'interprétation et les réponses. Par exemple, une réduction des crédits alloués au traitement peut entraîner une diminution du nombre de toxicomanes traités, mais une telle diminution ne signifierait pas nécessairement que la demande de services de traitement a décru. Une analyse est nécessaire aussi pour évaluer les effets des interventions. Il se peut qu'une campagne de prévention soit organisée et que l'on ait constaté une diminution de la prévalence, mais celle-ci peut être imputable à des éléments autres que la campagne de prévention. Enfin, plusieurs indicateurs de l'abus de drogues et des problèmes liés à la drogue ne sont pas de simples données, mais plutôt des synthèses établies à la suite d'une manipulation des données. Par exemple, la poursuite de l'abus de drogues découle d'une comparaison entre les mesures de la prévalence (au cours de la vie, les 12 derniers mois, les 30 derniers jours) par groupe d'âge, et l'incidence de l'abus de drogues est calculée à la suite d'une manipulation des données concernant la prévalence combinées aux informations sur l'âge du premier usage, etc. De tels indicateurs synthétiques, plus complexes, ne sont actuellement pas visés par le QRA, mais peuvent être extrêmement utiles aux fins de tout système national de surveillance.
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Rapports Ce qu'il faut pour rendre compte des résultats du suivi:
Les données doivent être présentées de façon systématique et cohérente Les résultats de l'analyse doivent être indiqués Les objectifs du suivi doivent être pris en compte Les marges d'erreur et biais possibles doivent être indiqués Une surveillance qui ne va pas de pair avec la publication des résultats de l'opération n'aurait aucun sens. Cela peut paraître évident, mais l'expérience prouve que la question des rapports doit être réglée au moment de la conception des systèmes de surveillance. Tout d’abord, la surveillance, définie comme une observation des changements dans le temps, exige une présentation systématique et cohérente des données. Si la présentation change d'une année sur l'autre, nul ne peut observer les changements de la situation surveillée. Si les résultats de l'analyse des données ne sont pas présentés, on ne peut pas déterminer la signification des changements constatés. Chose encore plus importante, si les rapports ne parlent pas des objectifs de la surveillance et, par exemple, reflètent les taux de prévalence de toute une vie alors que l'objectif est de réduire l'incidence, les informations produites risquent d'être dépourvues d'utilité. En outre, des rapports qui n'indiqueraient pas les marges d'erreur risquent de déboucher sur des conclusions et interprétations erronées.
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Interprétation Que signifie les changements et les évolutions constatés du point de vue des politiques et des pratiques? Formulation de recommandations concernant les politiques et les stratégies d'intervention L'efficacité et la durabilité d'un système de surveillance de la drogue dépendent de la façon dont les résultats sont interprétés dans le contexte de la formulation des politiques et dans la pratique. L'interprétation précède la formulation de recommandations concernant la poursuite, l'adaptation ou la modification des politiques et des stratégies d'intervention. Il importe que les participants comprennent que l'interprétation de faits, de tendances et d'événements diffère des conclusions émises par les chercheurs et les experts. Pour interpréter, il faut que les parties prenantes appelées à participer à la formulation des politiques y soient associées, même si elles sont principalement conseillées par les experts. Le processus d'interprétation fait partie intégrante du système de surveillance et doit être structuré et organisé au moment de sa conception. En fait, l'établissement d'un système de surveillance commence non pas par la collecte de données, mais plutôt par la constitution de tout un réseau d'experts et de parties prenantes. Ce réseau de surveillance est illustré dans le transparent suivant.
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Réseaux de surveillants
Experts Parties prenantes Données Conclusions Discussion Interprétation Recommandations Coordination Administration publique Police Services de traitement Services de santé Responsables de la collecte des données Agents de terrain Dans ce transparent, des couleurs différentes ont été utilisées pour les experts et les parties prenantes pour montrer clairement, à l'intérieur du cercle — alors même qu'aussi bien les experts que les parties prenantes participent aux discussions — ,que les premiers jouent un rôle prédominant dans les domaines de la collecte de données et dans la formulation de conclusions au sujet des tendances et de l'évolution de la situation, tandis que les parties prenantes jouent le rôle majeur dans les domaines de l'interprétation et de la formulation de recommandations. Lors de la présentation de ce schéma du réseau constituant le système de surveillance de la drogue, il conviendra de mettre l'accent également sur la nécessité d'une coordination. Chercheurs
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Établissement d'un système de suivi
Évaluer les moyens et les ressources (analyse de l'information, des besoins et des ressources) Créer un réseau d'experts et des parties prenantes Définir les objectifs Déterminer la situation de départ ou de référence (évaluation rapide de la situation) Sélectionner les indicateurs (QRA, SID) Élaborer un plan d'exécution réaliste concernant la collecte, l'analyse, la publication et l'interprétation des données Le dernier transparent de cette présentation décrit les mesures initiales à prendre pour mettre en place un système national de surveillance de la drogue et offre des liens avec les instruments et mécanismes offerts par l'ONUDC pour faciliter le processus. Il suffit de cliquer sur le titre de ces mécanismes pour passer aux transparents qui présentent les pages de couverture des publications en question. La première étape consiste à évaluer les capacités et les ressources: quelles sont les capacités de collecte d'informations et de données qui existent déjà, dans quelle mesure elles peuvent être utilisées aux fins du système de surveillance de la drogue envisagé, quelles personnes et entités sont ou devraient être associées à leur développement, quels sont les besoins identifiés en matière de compétence ou d'infrastructure, etc. Le Module 1 du référentiel GAP de l'ONUDC contient un certain nombre de principes directeurs à suivre en matière d'information et d'analyse des besoins et des ressources et constitue un guide utile pour cette première étape. La deuxième étape consiste à créer un réseau d'experts et de parties prenantes. Les pays qui appliquent le Module 1 du référentiel GAP constateront que cette étape y est déjà incluse. La troisième étape consiste à définir les objectifs d'un système national de surveillance, ce qui peut être fait au moyen de discussions entre les membres du réseau. L'objectif visé doit être de répondre aux besoins des responsables de la formulation des politiques et des experts et chercheurs. Comme indiqué ci-dessus, les objectifs visés par un pays peuvent porter sur des aspects plus nombreux que ceux dont il faut rendre compte dans le QRA. Pendant l'étape suivante, il est recommandé d'évaluer la situation de départ ou de référence par rapport à laquelle le système national de surveillance évaluera les changements constatés. La méthode des évaluations rapides de la situation élaborée par l'ONUDC peut être utile pour cette étape. Elle englobe des méthodes relativement simples de collecte et d'estimation des données et peut être appliquée rapidement avec des ressources limitées. Les informations de référence peuvent également être utilisées pour la sélection et la spécification des indicateurs en combinaison avec la partie II du QRA et le Module 1 du référentiel GAP. La dernière étape consiste à élaborer le plan de mise en œuvre. Comme un système de surveillance de la drogue fait intervenir des types de données très divers et un grand nombre d'acteurs qui doivent tous être rassemblés et coordonnés, il est essentiel de planifier comme il convient le calendrier, les ressources disponibles et les procédures de prise de décisions.
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SID, y compris AIBR Système intégré d'information sur la drogue (SID), y compris l'analyse de l'information, des besoins et des ressources (AIBR) Un lien a été fourni avec la page d'accueil du Programme mondial d'évaluation de l'abus de drogues, où l’on peut trouver les "référentiels méthodologiques" et télécharger le Module 1 du référentiel GAP. On trouvera dans la partie droite du transparent une adresse URL du document en question. Il suffit de cliquer n'importe où sur le transparent pour revenir au transparent intitulé "Établissement d'un système de surveillance".
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Évaluation rapide de la situation
ÉVALUATIONS RAPIDES DE LA SITUATION DE L'ABUS DES DROGUES ET INTERVENTIONS Ce transparent illustre la page de couverture de la publication de l'ONUDC intitulée Abus de drogues: évaluations rapides de la situation et interventions. Cette publication ne peut pas être téléchargée depuis le site Web de l'ONUDC. Il suffit de cliquer n'importe où sur le transparent pour revenir au transparent intitulé "Établissement d'un système de surveillance".
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QRA, partie II www.unodc.org/pdf/cnd_quest/arq_part2_2002.doc
En cliquant sur l'adresse on arrive à la page Web de l'ONUDC d’où l'on peut télécharger la partie II du QRA. L'adresse URL de la partie II du QRA est indiquée dans la partie droite du transparent. Il suffit de cliquer n'importe où sur le transparent pour revenir au transparent intitulé "Établissement d'un système de surveillance".
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