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Santé nutritionnelle des PVVIH Module 5
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But Pour prodiguer des conseils en matière de nutrition, aptes à atténuer les effets non désirés de l'infection à VIH. Objectifs Pour savoir comment aider les PVVIH : 1. Conserver un poids corporel sain 2. Protéger et reconstituer les réserves de nutriments essentiels 3. Maintenir leur système disgestif en bonne santé Partant du module "Liens entre VIH, nutrition et sécurité alimentaire", rappelons-nous que le virus vit dans le corps de la PVVIH pendant plusieurs années, érodant progressivement ses réserves de nutriments et libérant continuellement des débris dans son corps. Cette détérioration des réserves de nutriments et l'accumulation de débris sont aussi destructrices pour le corps de la PVVIH et permettent aux infections et autres maladies de se propager plus facilement. En général, la malnutrition affaiblit le système immunitaire et accroît la vulnérabilité aux infections opportunistes. Une bonne nutrition et des habitudes alimentaires saines vont contrecarrer les effets du virus au fil du temps, réduire les occurences de la maladie et le malaise résultant de l'infection à VIH et ralentir la progression du VIH vers le sida.En gardant tout cela à l'esprit, ce module va nous aider à comprendre dans quelle mesure les PVVIH peuvent : 1. conserver leur poids corporel dans une fourchette saine 2. Protéger et reconstituer leurs réserves de nutriments essentiels 3. Maintenir leur système disgestif en bonne santé
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Retour aux sources Les fondements d'une bonne nutrition sont bons pour tout le monde ; ils sont PARTICULIEREMENT importants pour les personnes vivant avec le VIH Le meilleur moment d'adopter un changement dans son mode de vie, c'est lorsque l'on se sent bien, pas lorsque l'on tombe malade ! Le module portant sur les "Principes de la nutrition et de la bonne alimentation" a fourni beaucoup d'informations sur la manière de planifier un régime alimentaire sain. Les fondements d'une bonne nutrition sont bons pour tout le monde ; ils sont PARTICULIEREMENT importants pour les PVVIH. Beaucoup de personnes savent comment protéger leur santé bien qu'en général, elles ne fassent point preuve de rigueur dans l'application de ces connaissances. Pour les PVVIH, le stade asymptomatique de la maladie constitue le meilleur moment pour prendre de bonnes habitudes et mettre en place des outils pratiques aptes à faciliter l'observance des règles, de sorte que la protection de notre santé et de notre état nutritionnel devienne aisée et "normale". Des périodes de maladie vont nécessiter adaptations mais un fondement solide rend cette adaptation beaucoup plus facile. Animateur aux participants : Quelles sont ces "règles" non édictées que nous tentons de respecter et qui ont rapport à la nutrition et à la santé ? (Réponses : se laver les mains avant de manger et après avoir été aux toilettes ; consommer un aliment de chacun des six groupes chaque jour ; ne pas trop manger d'une seule chose ; consommer avec modération des bonbons, boissons sucrées ou alcool ; se brosser les dents après chaque repas ; s'assurer que l'eau de boisson est potable et en boire beoucoup ; laver fruits et légumes avant de les consommer…) Les personnes ayant les connaissances, les ressources et l'engagement nécessaires pour mettre en pratique ces "règles", au quotidien, ont une solide fondation pour Vivre positivement, c'est-à-dire bien vivre avec le VIH.
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Que signifie Vivre positivement ?
Le but du concept Vivre positivement est d'accroître la qualité de la santé par le biais de méthodes de prévention des maladies et de renforcement immunitaire, en vue d'augmenter la période entre le moment où l'on a été infecté par le VIH et l'apparition de la maladie. Il implique : Considérer le VIH comme une maladie chronique Faire de la notion de "bonne nutrition" une réalité Motivation et engagement Documentation #1 : Vivre positivement avec le VIH Vivre positivement. L’expression renvoie à un ensemble de stratégies dont le but est d’améliorer la qualité de la santé par le biais de méthodes de renforcement du système immunitaire et de prévention des maladies—prolongeant ainsi la durée d’une vie saine—au cours de la période qui s’étale entre le moment où le virus a infecté l’individu et le début de la maladie du sida. Il est devenu une réponse à l’épidémie à VIH, apportant une orientation et une certaine autonomisation sur la façon de la prendre en charge. Le concept Vivre positivement présente des activités spécifiques pour renforcer le système immunitaire, éviter les infections courantes et maintenir une vision positive de la vie. En adoptant le concept du Vivre positivement, l’on peut allonger la période entre le moment où le virus infecte la personne et le début des maladies définissant le sida, réduire au maximum l’impact des infections opportunistes (par le biais d’une identification précoce et d’un traitement approprié) et appuyer la prise de décision éclairée sur les choix thérapeutiques et de mode de vie. L’assistance apportée aux PVVIH et à leurs familles pour intégrer et soutenir les stratégies du Vivre positivement représente une partie essentielle de tous les programmes VIH. Considérer le VIH comme une maladie chronique : Ceci a été présenté dans les modules intitulés "Introduction au VIH" et "Liens entre VIH, Nutrition et Sécurité alimentaire". Faire de la notion de "bonne nutrition" une réalité : Nous avons traté de l'essentiel de cet aspect au chapitre "Principes de la nutrition et de la bonne alimentation". Dans ce module, nous verrons d'autres aspects nécessitant une attention spéciale. Motivation et engagement : En résumé, il s'agit de "prêcher par l'exemple". Il faut un engagement très profond pour mettre en pratique et durablement, des changements de modes de vie. Le stress chronique (colère/peur/culpabilité/honte rentrées) est source de très forte influence (il provoque la libération chronique de cortisol, hormone connue pour ces propriétés inhibitrices du système immunitaire). Le stress chronique, surtout après une longue période (plutôt que le stress de courte durée [urgence ordinaire], peut participer au déclin du système immunitaire à terme. La psycho-neuro immunologie (PNI) est l'étude des relations entre le système nerveux (le cerveau), le système endocrinien (hormones) et le système immunitaire (cellules CD4, CD8 et production d'anticorps, etc.), thème que nous ne pouvons traiter ici. Animateur aux participants : Veuillez citer quelques-unes des causes du stress chronique ? (Pertes multiples, crainte de l'insécurité alimentaire/économique, peur de transmettre le virus, honte, autocritique…) Le présent module s'est penché sur les aspects nutritionnels du concept Vivre Positivement.
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Les PVVIH ont des besoins plus élevés en nutrition
Groupe de population Phase du VIH Besoins en énergie Adultes Asymptomatiques Augmentation de 10% Symptomatiques augmentation de 20 à 30 % Femmes enceintes/mères allaitantes* Enfants Symptomatiques (sans perte de poids) Symptomatiques (avec perte de poids) augmentation de 50 à 100 % Documentation #2 : Besoins énergétiques des personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Nous en avons parlé au cours des module précédents. Elaborée par l"OMS, cette directive se veut un outil pouvant aider le PVVIH à maintenir un bon état nutritionnel et éviter la perte progressive de poids associée à une infection chronique au VIH. Les 10 % d'augmentation de calorie signifient que la PVVIH doit manger plus qu'une grande assiète d'aliments, à un moment donné de la journée, chaque jour. Vingt, 30, ou 50 % de calories supplémentaires nécessitent manifestement beaucoup plus d'efforts. Pour obtenir ces calories supplémentaires, les choix alimentaires devraient refléter le même équilibre que le reste du régime, consommant des aliments de tous les groupes (comme décrit dans le module "Principes de la nutrition et de la bonne alimentation). Théoriquement, ces pourcentages supplémentaires s'appuient sur un régime sain et équilibré offrant 100 % des besoins en protéines, vitamines et minéraux et comprenant le nombre recommandé de portions des 6 groupes d'aliments (il n'existe pas d'impératif particulier pour les glucides et les lipides.) Toutefois, l'on sait que parmi la population ciblée, nombreuses sont celles qui ne se nourrissent pas sainement et ont pu souffrir de malnutrition marginale depuis des années ; par conséquent, la nécessité de conseils et de soutien est encore plus importante si les PVVIH doivent satisfaire à ces exigences. Au cours des quelques premières années de l'infection à VIH (la Phase précoce), les gens jouissent en général d'une bonne santé et d'un poids stable. Pendant cette période, tout est entrepris pour maintenir le poids et la force. Généralement, les PVVIH asymptomatiques n'ont pas besoin de produits particuliers. Par exemple, il n'est généralement pas approprié de les considérer comme prioritaires dans le cadre de l'aide alimentaire, du seul fait de leur statut sérologique, si elles ne présentent pas de symptômes de maladies. La tâche la plus importante à ce stade est de s'informer sur VIH et nutrition et de commencer à adapter ses modes d'alimentation et de vie afin de favoriser au maximum des choix sains. La Phase médiane de l'infection à VIH est marquée par la maladie et la perte de poids. Nous traiterons plus en détail de cette phase, ainsi que de la Phase ultérieure, dans la partie consacrée à Nutrition et PVVIH symptomatiques. * En plus de l'énergie, des protéines et micronutriments supplémentaires que requiert la grossesse ou l'allaitement.
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Les macronutriments, pour commencer : Glucides, protéines et lipides
Faute de calories supplémentaires, les PVVIH perdent progressivement et du poids et de la force, même en l'absence de maladies. Les PVVIH asymptomatiques n'ont pas besoin de supplémentation protéinique ou lipide ; mais, leur consommation d'énergie supplémentaire doit être équilibrée et comporter TOUS les macronutrients en quantité voulue- pas seulement des céréales. La plupart de la population cible n'a pas accès à des régimes alimentaires de bonne qualité et sont sous-alimentés de manière chronique. Son alimentation est souvent pauvre en protéines, sans assez de fruits et de légumes, ce qui se traduit par des carences en micronutriments. En commençant par les macronutriments (glucides, protéine et lipides), il faudrait veiller à ce que les PVVIH non seulement se rapprochent d'un régime alimentaire le plus sain et équilibré possible, mais aussi qu'elles reçoivent le pourcentage supplémentaire (10, 30, 50 %) requis pour protéger leur statut nutritionnel de l'impact du VIH. Les PVVIH asymptomatiques n'ont pas besoin de supplémentation protéinique ou lipide ; mais, leur consommation d'énergie supplémentaire doit être équilibrée et comporter tous les macronutriments en quantité voulue (pas seulement des glucides supplémentaires comme les céréales). Cela signifie que leur consommation de protéines et de lipides doit être proportionnellement plus élevée. Mauvaise absorption : Même si une personne a suffisamment à manger, des problèmes de digestion et d'absorption peuvent provoquer une perte de poids. Ceci se traduit par une perte de poids même si la personne mange assez. Ceci se vérifie plus spécialement au niveau de la digestion des protéines (viande, poisson, noix). ADAPTATION : Veuillez adapter les portions au cadre nutritionnel du pays hôte et harmoniser le nombre de groupes d'aliments. De l'animateur aux participants : Partant de la session sur les Principes de la nutrition, de combien de portions du groupe des légumineuses/noix et du groupe des aliments d'origine animale a-t-on besoin par jour ? (Légumineuses et noix : 2 à 3 portions sont recommandées. 1 portion = 1 tasse de légumineuses ou 1/3 de tasse de noix. Aliments d'origine animale : 1 à 2 portions. 1 portion = 1/3à 1/2 tasse de viande, 1 oeuf, 1 tasse de lait/yaourt). Si l'on consomme 1 portion ou moins d'aliments d'origine animale, alors il faudra augmenter les portions de légumineuses ou de noix. Si l'on ne consomme pas de produits laitiers, alors il sera important de consommer des légumes-feuilles vert foncé. N.B. : Si le pays hôte a élaboré des directives concernant la nutrition et le VIH, l'animateur devra en obtenir un exemplaire et s'imprégner de leur contenu.
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S'assurer des bonnes proportions…
Il est important d'expliquer aux participants que les besoins supplémentaires en calories ne doivent pas se limiter uniquement aux glucides (ou tout autre groupe d'aliments) ; les proportions de groupes d'aliments doivent plutôt rester les mêmes. Personne en bonne santé ne nécessitant pas de calories supplémentaires Personne séropositive nécessitant des calories supplémentaires. Les proportions restent les mêmes mais l'apport global augmente.
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S'assurer d'un apport de micronutriments
Nombre de PVVIH ont des taux plus faibles de concentration sanguine en micronutriments importants. Ces taux faibles sont liés à des taux plus élevés de maladie et de mortalité. Vitamine B6: certains médicaments anti TB peuvent en provoquer la carence Les vitamines C, A et E sont d'importants antioxydants Pour de plus amples informations, veuillez consulter la documentation supplémentaire Vitamine B6 : Les carences en vitamine B6 peuvent provenir de l'utilisation de certains médicaments tels que l'Isoniazid (ou INH) utilisé dans le traitement de la tuberculose. L'on trouve la vitamine B dans la viande, le poisson, la volaille, le lait, les oeufs, les légumes feuilles verts, le brocoli, le maïs, les avocats et les noix. Toutefois, c'est dans l'amande et la coques de nombre d'aliments tels que le maïs que l'on trouvera l'essentiel de leurs vitamines et de leurs nutriments. Il ne faut donc pas transformer ou raffiner les graines et les légumineuses si l'on doit les utiliser comme sources de vitamines. Vitamine C : Vitamine soluble dans l'eau, la vitamine C est un important antioxydant. Les besoins en vitamine C augmentent en cas d'infection ou de blessure. Elle est essentielle à la santé des os, des dents, des vaisseaux sanguins et du tissu conjonctif. Les meilleures sources alimentaires de vitamine C sont les oranges et autres fruits et légumes rouges, verts, oranges ou jaunes. La vitamine C augmente aussi notre capacité à absorber le fer ; il est donc bon de mélanger les aliments qui contiennent de la vitamine C avec ceux qui contiennent du fer (légumes-feuilles vert foncé et abats). L'animateur posera la question suivante aux participants : Partant de la session sur les Principes de la nutrition, pouvez-vous citer des aliments riches en vitamine C ? Vitamine A : Les personnes dont le système immunitaire s'est affaibli ont souvent des taux plus faibles de vitamine A. Il leur est donc recommandé de consommer des aliments riches en vitamine A. Une corrélation a été établie entre les carences en vitamine A et un taux de mortalité plus élevé chez les personnes vivant ave le sida. L'animateur posera la question suivante aux participants : Partant de la session sur les Principes de la nutrition, pouvez-vous citer des aliments riches en vitamine A ? Vitamine E : La vitamine E est un antioxydant liposoluble qui joue un rôle important dans la protection de la membrane cellulaire et du système immunitaire contre le stress oxydatif. Les meilleures sources alimentaires de vitamine E sont les huiles végétales, les œufs et les céréales complètes.
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Micronutriments - suite
Le zinc et le sélénium ont de puissantes propriétés antioxydantes ; on ne les trouve cependant pas facilement dans des aliments sous forme de vitamines C, A et E. Toutefois, des sources alimentaires accrues de zinc et de sélénium (plutôt que des comprimés) sont recommandées. Zinc Les meilleurs aliments locaux dans lesquels on trouve le zinc sont les épinards sauvages, les graines de tournesol, les arachides et les graines de potiron. Sélénium Les meilleures sources alimentaire de sélénium sont les noix du Brésil, les fruits de mer, le foie, la viande et les graines. L'on trouvera de plus petites quantités de sélénium dans le poulet, la viande de bœuf, les œufs, les arachides, le riz et les graines de potiron ou de courge.
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Que sont les antioxydants et pourquoi en a-t-on besoin ?
Les antioxydants nous aident à protéger notre corps contre les "radicaux libres" Les radicaux libres sont produits dans le cadre des fonctions normales du corps, particulièrement lorsque quelqu'un est exposé à des toxines ou des irritants Les antioxydants neutralisent les radicaux libres et aident à protéger le corps des dommages qu'ils provoquent Parmi les antioxydants il faut citer les Vitaminse A, C et E, le zinc et le sélénium. Nous avons parlé rapidement de ce sujet dans le module précédent. En dehors du fait qu'ils sont un sous-produit du métabolisme normal du corps, les radicaux libres émergent aussi lorsque les gens sont en contact avec des facteurs environnementaux tels que la pollution, les radiations et la fumée de cigarettes. Le "stress oxydatif" se produit lorsqu'il y a davantage de radicaux libres que ne peut en gérer le corps. S'ils ne sont pas contrôlés, les radicaux libres peuvent provoquer une défaillance cardiaque, le cancer, la cataracte et affaiblir le système immunitaire. Les antioxydants neutralisent les radicaux libres et se lient à eux avant qu’ils ne puissent provoquer des dommages. Les fruits, légumes et céréales complètes sont de meilleures sources d’antioxydants que les comprimés ; la consommation d'aliments appartenant aux 6 groupes permet de s'assurer d'une prise adéquate d’antioxydants.
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Les PVVIH doivent-elles prendre une supplémentation en micronutriments ?
Le maintien de niveaux adéquats de vitamines et de minéraux peut ralentir la progression de la maladie, bien qu'aucune preuve absolue ne l'ait encore étayé. Tout conseil relatif à la supplémentation en vitamine A, en zinc, fer, acide folique et micronutriments multiples doit être conforme au protocole du ministère de la santé du pays hôte La meilleure façon d'utiliser la supplémentation en micronutriments est de les combiner avec un régime alimentaire approprié et bien équilibré -- elle ne saurait en aucun cas remplacer la consommation d'aliments appropriés. Il est donc recommandé de faire attention aux conseils prodigués aux PVVIH en matière de supplémentation en micronutriments. Les gens ont souvent tendance à en prendre trop, ce qui provoque des effets indésirables tels que diarrhée, nausée et même une stimulation de la réplication du virus (zinc, fer et vitamines E et C). Il est crucial d'insister auprès des PVVIH pour qu'elles sachent que les comprimés ne constituent pas des substituts à un bon régime alimentaire et que, si elles prennent des comprimés, elles doivent en respecter la prescription. Il faut faire preuve d'une attention particulière lorsque l'on donne des suppléments, surtout lors de la grossesse et de l'allaitement. Il est recommandé de prendre des micronutriments multiples plutôt qu’uniques, à moins que cela ne fasse partie d’un protocole public (vitamine A, fer).
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Comment protéger et améliorer sa consommation de micronutriments ?
En choisissant et en consommant des aliments enrichis, même s'ils coûtent un peu plus cher En modifiant les régimes alimentaires en vue d'améliorer la digestibilité et la disponibilité des substances nutritives En s'assurant qu'elles consomment, chaque jour, une alimentation diversifiée (colorée !) Il est possible d'utiliser des comprimés à saupoudrer (sprinkles) ou d'autres mélanges de micronutriments pour enrichir les aliments préparés à domicile. Il faut assurer un strict respect des modes d'emploi. Modifier les régimes alimentaires pour améliorer la digestibilité et la disponibilité des nutriments (à l'aide de la fermentation, de la germination ou d'un mélange d'aliments qui augmentent la disponibilité des nutriments).
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A consommer avec modération seulement :
Fritures Caféine Sucres Alcool L'animateur insistera sur le fait que ces aliments sont à consommer avec modération, mais suivant l'état de la PVVIH. Il faut également souligner que le problème réside dans leur consommation excessive. En outre, tout ceci dépend de l'état de santé de la PVVIH mais aussi du fait qu'elle est sous TARV ou non. Fritures: fritures craquantes, viandes frites Difficiles à digérer ; les huiles cuites participent aussi à l'augmentation des taux de cholestérol Caféine: boissons gazeuses, thé, café, chocolat Peuvent provoquer anxiété, hyperactivité et insomnie Sucres: boissons gazeuses, bonbons, sucre ajouté au thé, etc.…Peuvent exacerber la candidose buccale Alcool: Consommé en excès, il déprime le système nerveux, inhibe la capacité de la moelle osseuse à régénérer les cellules du sang ; il est toxique pour le foie ; il réduit les vitamines B et est déshydratant. Enfin, il réduit notre capacité à prendre de bonnes décisions ou à nous y conformer.
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Exercise N°1 Qu'avez-vous mangé hier ?
Consulter les instructions de la documentation relative à l'exercice N°1, Module 5 : Qu'avez-vous mangé hier ?
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Sera-t-il suffisant d'améliorer notre absorption de nutriments pour briser le cercle vicieux de la malnutrition et du VIH ? Jetons un coup d'oeil justement à ce cercle vicieux pour voir où nous en sommes…
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Le cercle vicieux : Briser la chaîne
Mauvaise nutrition se traduisant par une perte de poids, une atrophie musculaire, de la faiblesse, une carence en nutriments Système immunitaire déficient, faible capacité à répondre au VIH et à d’autres infections, augmentation du stress oxydatif Augmentation des besoins nutritionnels consommation réduite d'aliments et perte accrue de nutriments VIH Cette diapositive est tirée du module sur les "Liens entre VIH, Nutrition et Sécurité alimentaire". Le cercle vicieux montre comment la malnutrition et le VIH influent négativement l'une sur l'autre de façon répétitive et cyclique. Documentation N° 3 : Plusieurs éléments du "Cercle vicieux" ont été couverts dans la partie intitulée "Régime alimentaire équilibré et bonne alimentation". Une bonne partie de ce que nous avons vu jusqu'ici va couvrir le reste, à savoir l'augmentation des besoins nutritionnels, la réduction de la consommation d'aliments, une mauvaise nutrition se traduisant par une perte de poids, une atrophie musculaire, de la faiblesse, une carence en nutriments et, dans une certaine mesure, un système immunitaire déficient, une faible capacité à répondre au VIH et à d’autres infections, l'augmentation du stress oxydatif. Les maillons de la chaîne qu'il reste à "briser" sont soulignés sur la diapositive. 1.perte accrue de nutriments 2. Système immunitaire déficient, faible capacité à répondre au VIH et à d’autres infections, et 3. Vulnérabilité accrue aux infections se traduisant par une plus grande réplication du virus, une progression plus rapide de la maladie et une morbidité plus élevée La partie suivante va se pencher sur d'autres stratégies relatives à la nutrition et à l'eau et l'assainissement qui vont nous aider à briser le cercle vicieux. Vulnérabilité accrue aux infections se traduisant par une plus grande réplication du virus, une progression plus rapide de la maladie et une morbidité plus élevée Adaptation de : RCQHC et FANTA 2003
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Tirer le maximum de ce que nous mangeons…et rester propre !
Eau propre : Boire de l'eau propre exclusivement et en grandes quantités Aliment salubre : Laver à l'eau propre et faire cuire de façon adéquate Estomac propre : Se déparasiter tous les 3 – 6 mois Il existe un lien évident entre le maintien d'une bonne santé et les programmes d'eau/assainissement. Nombre de personnes meurent davantage de problèmes gastro-intestinaux que de tout autre maladie, notamment la diarrhée et la dysenterie (diarrhée accompagnée de crampes abdominales douloureuses). Beaucoup de germes (parasites, vers, bactérie, virus, protozoaires) vivent dans les aliments non cuits et dans l'eau non bouillie ou traitée pour les éliminer. Ceci s'applique particulièrement aux PVVIH ; elles doivent faire preuve de vigilance à cet égard. Nous nous donnons beaucoup de mal à nous procurer, à préparer et à consommer les aliments qu'il faut : nous voulons en effet nous assurer que ces aliments restent dans notre organisme et nous fassent du bien ! L'eau propre et les aliments salubres sont cruciaux à la prévention de la perte inutile de nutriments. Un ventre propre nous garantit aussi que nous bénéficierons de ce que nous mangeons : nous ne nous sommes pas donné tant de mal et exposé tant de dépenses pour donner aux parasites intestinaux un abri aussi confortable !
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Quelle quantité d'eau buvez-vous par jour ?
Eau propre L'eau propre est capitale pour notre santé à tous : chacun doit boire au moins deux litres d'eau propre par jour topour rester en bonne santé. Nous nous donnons beaucoup de mal à nous procurer, à préparer et à consommer les aliments qu'il faut : nous voulons en effet nous assurer que ces aliments restent dans notre organisme et nous fassent du bien ! L'eau propre est l'un des moyens les plus importants de réduire la perte de nutriments. Ici, l'animateur demandera aux participants combien de verres d'eau ils boivent par jour. Partant du module sur les Principes de la Nutrition et de la bonne alimentation, il faudra leur demander quel est le rôle de l'eau. (L'eau est également considérée comme un nutriement ; bien qu'elle ne fournisse aucune énergie, elle joue le rôle de solvant et lubrifiant permettant de nettoyer les intestins et d'éliminer les déchets dangereux de notre organisme. L'eau transporte aussi les nutriments) L'animateur leur demandera ensuite de dire comment ils font pour reconnaître de l'eau potable ou non. Qu'en est-il de l'eau des rivières, des sources, des barrages ? Quid de celle des forages ? Et celle fournie par les municipalités ? Le thé et le café, consommés avec modération, ne font aucun mal. Toutefois, il ne faudrait pas les boire comme substitut à l'eau : il est important de boire deux litres d'eau AINSI QUE du thé ou du café. Par ailleurs, nous devons essayer de limiter la quantité de sucre que nous mettons dans notre thé ou notre café à une cuillérée à thé par tasse ou moins. Le thé comme le café contiennent du tanin, ce qui est bon pour l'estomac, particulièrement en cas de troubles gastriques. Il faut cependant éviter d'en trop boire car l'excès peut provoquer une diarrhée. Utiliser de l'eau propre pour préparer du thé ou du café. Veiller à porter l'eau à ébullition pendant au moins cinq minutes avant la préparation du thé ou du café. Les boissons gazeuses contiennent généralement BEAUCOUP de sucre ; il faut donc en prendre le moins possible si ce n'est pas du tout. Alcool : L'alcool peut détruire la capacité du corps à répondre au VIH. Toutefois, de petites quantités ne feront pas de mal, tant que l'on n'en consomme pas à l'excès chaque jour. Si nous consommons des alcools forts, (eau-de-vie, whisky, vodka), il est recommandé d'utiliser soit une boisson rafraîchissante « light » (sans sucre) pour les diluer, soit de l’eau, soit une petite quantité de boisson rafraîchissante en canette normale. Les canettes de boisson rafraichissante contiennent beaucoup de sucre et il n'est pas sain d'en trop consommer. Une ou deux onces d’alcool fort (trois à six centilitres), une ou deux fois par semaine, ne devraient pas faire de mal, à moins d'être alcoolique. Toutefois, la consommation régulière d'alcool est nuisible au système immunitaire. La bière : Elle contient quantité de sucre et de levure, ce qui est mauvais pour le système d'une PVVIH, particulièrement si cette dernière souffre d'infections buccales (muguet) ou vaginales. Encore une fois, il n'est pas dangereux de consommer une ou deux bières une à deux fois par semaine. Au-delà de cette quantité, le danger guette. Jus de fruit : Ils contiennent beaucoup de substances bénéfiques. Toutefois, certaines précautions sont à prendre : Il faut toujours diluer les jus de fruit de moitié avec de l'eau PROPRE. Le jus de fruit pur peut s'avérer trop fort pour l'estomac. L'on essaiera de ne boire que du jus de fruit naturel (sans édulcorant). Les sirops sucrés, à l'instar du sirop d’agrumes, utilisés pour préparer des boissons rafraîchissantes contiennent beaucoup de sucre. Pour utiliser ce genre de sirops, il faut les mélanger avec beaucoup d’eau, jusqu'à deux fois la quantité recommandée sur l’étiquette de la bouteille de sirop. Les jus de fruit - et tous les fruits - contiennent un type de sucre appelé fructose. Si une PVVIH souffre d'infections fongiques buccales (muguet), vaginales, anales ou de la gorge, elle devra éviter de manger des fruits ou d'en boire les jus jusqu'à guérison de l'infection. Quelle quantité d'eau buvez-vous par jour ?
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Aliments salubres Pour toute activité liée aux aliments, il est recommandé d'utiliser de l'eau propre “Faire bouillir, faire cuire, peler ou laisser tomber.” Il faut bien faire cuire la viande Il faut manger des aliments frais et éviter de consommer les restes Les aliments périmés ou dont les emballages sont abîmés ou gonflés sont à éviter Sont aussi à éviter les aliments proposés par les vendeurs de rues et les charcuteries Il faut laver tous les aliments à l'eau PROPRE, y compris TOUS les légumes, oeufs et viande. Pour endre les fruits et légumes sains, il faut les tremper pendant 20 minutes dans 1 litre d'eau avec 5 à 10 gouttes de javel. L'eau de javel va s'évaporer sans altérer le goût des aliments. Elle tuera tous les germes. S'il n'est pas possible de procéder ainsi, la règle d'or consiste à “Faire bouillir, faire cuire, peler ou laisser tomber.” Il faut se laver les mains à l'eau PROPRE avant de manger. A défaut, il faut savoir que des mains sales peuvent contaminer les aliments de leurs germes. Après avoir manipulé des aliments non nettoyés, il faut laver les mains à l'eau PROPRE. Toutes les surfaces et tous les ustensiles de cuisine (couteaux, fourchettes, cuillères, assiettes, verres) doivent être lavés à l'eau PROPRE avant de les utiliser pour manger. “Faire bouillir, faire cuire, peler ou laisser tomber.” Toutes les plantes-racines – manioc, patate douce, taro et pomme de terre - doivent être bouillies ou bien cuites au four. Toutefois, il faut éviter de trop cuire les légumes-feuilles verts car ils vont perdre substances bénéfiques. S'ils sont bouillis, il faut s'assurer qu'ils le sont juste assez pour rester comestibles car nombre de légumes sont bons lorsqu'ils sont craquants ! Pour préparer un ragoût, il faut ajouter les légumes-feuilles verts juste avant la fin de la cuisson. Ces légumes doivent rester encore fermes à la consommation. Il faut bien faire cuire la viande. La viande contient souvent des vers et autres parasites. Il faut faire cuire la viande jusqu'à ce qu'elle perde sa couleur rosacée ou rouge, particulièrement s'agissant de poulet, de bacon et autres viandes de porc. La viande crue est à séparer des autres aliments. Il faut éviter de consommer de la viande d'un animal dont les causes de la mort sont inconnues. Il faut consommer les fruits et légumes lorsqu'ils sont frais – plus ils sont frais, mieux c'est ! Il faut éviter de manger des restes. Des aliments déjà préparés et laissés à refroidir peuvent recueillir des germes car ces derniers aiment la chaleur. Il est plutôt recommandé de ne préparer que la quantité à consommer. Si les restes doivent être consommés, il faut les réchauffer, c'est-à-dire chauffer les aliments à haute température pendant quelques minutes afin d'en éliminer tous les germes. Les aliments périmés ou dont les emballages sont abîmés/gonflés sont à éviter. Sont aussi à éviter les aliments proposés par les vendeurs de rues et les charcuteries. Gardons à l'esprit que les PVVIH doivent être particulièrement vigilantes et ne manger que des aliments préparés conformément aux normes les plus élevées d'hygiène. Ce conseil participe à briser le cercle vicieux (cf. la documentation intitulée : Système immunitaire déficient, faible capacité à répondre au VIH et à d’autres infections). Même si quelqu'un avait l’habitude de manger ces types d’aliments sans en pâtir, et si désormais cette personne vit avec le VIH, son immunité est réduite, son seuil de tolérance est abaissé et il lui faudra éviter tout ce qui pourrait lui faire perdre du poids.
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Estomac propre : Déparasitage régulier
Des données empiriques (non vérifiées) laissent croire que les remèdes maison tels que ceux de la liste ci-après, peuvent être bénéfiques : Graines de potiron Papaye Ail Il est d'importance vitale de s'assurer de la propreté et du bon état de santé de l'estomac d'une PVVIH, notamment par une prise en charge rapide de la diarrhée. Les parasites intestinaux et de l'estomac vont affaiblir la capacité du corps à répondre au VIH, et lui créer des difficultés à tirer tous les nutriments de nos aliments. Déparasitage régulier : Il est important de procéder, tous les 6 mois, au déparasitage de toutes les PVVIH pas seulement les enfants !). Des médicaments antiparasitaires (ex.: mébendazole – vendu généralement sous le nom de Vermox® – traitent beaucoup de formes de parasitoses, sauf les vers solitaires ; pour ces derniers, il faut utiliser du praziquantel – généralement commercialisé sous le nom de Biltricide®), que l'on peut se procurer auprès de la plupart des pharmacies ou hôpitaux. N.B. : Les jeunes enfants, les bébés, les malades et les femmes enceintes ne doivent prendre ces médicaments que sur prescription médicale. Les remèdes maisons ci après sont empiriques et n'ont pas été scientifiequeme prouvés. Toutefois, il est possible que nos clients utilisent l'un de ces remèdes. Au cours de la formation, l'on pourrait s'enquérir auprès des participants de l'existence d'autres remèdes de ce genre. Dans la mesure où les remèdes maison peuvent effectivement être contre indiqués, il importe de connaître ceux qui sont en utilisation localement. Graines de potiron : Pour les nettoyer, il suffit de mettre les graines et la pulpe dans un bol d'eau chaude. Les graines vont alors se séparer de la pulpe. Il faudra ensuite mettre les graines à sécher dans un endroit chaud, sur le rebord d'une fenêtre par exemple. Même la peau pourra être consommée. On peut aussi griller les graines. Les graines de potiron sont un vieux remède contre les vers et autres parasites ; elles sont tout à fait efficaces. Papaye : La papaye ramollit les aliments et les rend plus digestes. Depuis de nombreuses années, les graines et feuilles de la papaye sont utilisées pour débarrasser l'estomac des vers et parasites. Les pépins sont séchés, écrasés et utilisés ensuite comme poivre à saupoudrer sur les aliments. Une autre méthode consiste à écraser la moitié d'une feuille de papaye et verser de l'eau bouillante dessus. Une fois le liquide refroidi, on le boit comme du thé. Ail : Beaucoup de personnes pensent que deux à trois gousses d'ail (les parties plus petites de la bulbe principale) par jour empêchent nombre d'infections et pas seulement les vers et les parasites. L'ail est plus efficace s'il est haché et consommé cru. Attention : Les personnes sous antirétroviaux Ritonavir ou Saquinavir ne doivent pas prendre de l'ail en même temps car ces médicaments ne s'associent pas bien à l'ail. De même, les diabétiques insulino-dépendants ne doivent prendre de l'ail qu'en petites quantités.
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Crédit photo : © 2006 Ilana Jacobs, gracieusement offerte par Photoshare
Légende : Le Programme des Sciences de la Santé de Rakai distribue des gourdes, épurateurs d'eau et moustiquaires aux malades vivant avec le VIH dans la région de Rakai, en Ouganda.
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Prise en charge de la diarrhée
Réhydrater: Les sachets de sels de réhydratation orale, SRO, peuvent être utilisés, tout comme de la boisson plate au coca, du lait de coco de jeune cocotier ou du jus de fruit dilué Les remèdes maison peuvent être utilisés le temps de savoir si on va au dispensaire ou non En cas d'urgence : Un mélange de deux cuillérées à soupe de farine ordinaire ou de maïs ajoutées à ½ verre d'eau est efficace s'il est consommé immédiatement Lorsque quelqu'un souffre de diarrhée (ou de sueurs noctures, dans une moindre mesure), son corps perd rapidement d'importantes quantités de substances et d'eau. Il en résulte de la faiblesse et de la déshydratation (perte d'eau). La diarrhée est une importante cause de perte de poids chez le PVVIH, et on peut en su elle dure trop longtemps. Il faut éviter la déshydratation en utilisant des SRO. La diarrhée peut souvent être prise en charge à domicile et sans médicament, à condition de ne pas se déshydrater. Utiliser des sachets de SRO ou bien Un verre d'eau + deux cuillérées à café de sucre + un quart de cuillérée à café de sel + le jus d'une orange ou d'une mangue ou d'une papaye fraîche. Il faut boire de cette décoction après chaque selle. Remplacer le potassium et le sodium par une bouteille de coca ; remuer le contenu jusqu'à disparition complète des bulles. Boire une bouteille entière au cours de la journée. Lelait de coco aussi contient beaucoup de potassium et de sodium ; on peut l'utiliser à la place du coca. Boire beaucoup d'eau propre (ou de jus de fruit) et jusqu'à huit verres au moins au cours de la journée. Si l'on boit des jus de fruit, il faut mélanger un tiers de jus avec deux tiers d'eau propre. Il existe beaucoup de méthodes locales efficaces de prise en charge de la diarrhée. Si quelqu'un souffre de diarrhée, la priorité première sera d'arrêter les crampes à l'estomac. Certains ont essayé les méthodes suivantes : Le coeur de l'ananas : on le croit efficace contre les bactéries nocives de l'estomac. Feuilles de goyave : elles sont très riches en tanin, ce qui permet de tuer les bactéries de l'estomac et d'arrêter les crampes. Mettre une feuille de goyave écrasée dans une tasse d'eau bouillante. Une fois refroidi, boire le liquide lentement. Méthodes d'urgence : Si le malade ne peut se rendre chez le médecin rapidement, il peut prendre deux cuillérées à soupe de farine ordinaire (ou une cuillérée à soupe de farine de maïs) et mélanger à une demie tasse d'eau propre ; boire le liquide immédiatement. L'Imodium et d'autres médicaments destinés à ralentir la diarrhée ne doivent PAS être utilisés sauf en cas d'urgence (c'est-à-dire s'il faut se déplacer pour aller au dispensaire) ou s'ils sont prescrits par un professionnel de la santé. En arrêtant le flux de la diarrhée, les germes nocifs qui la provoquent restent dans l'intestin qui leur offre l'environnement idéal pour se multiplier (chaud, sombre et humide !). La diarrhée est la réaction de notre organisme pour se débarrasser de substances nocives. Nous devons par conséquent évaluer l'état de notre maladie avant de tenter de l'arrêter. D'après certaines études, la supplémentation en zinc réduit la mortalité et la morbidité chez les enfants de moins de cinq ans souffrant de diarrhée ( Nous ne disposons cependant d'aucune recherche concluante sur la supplémentation en zinc pour répondre à la diarrhée chez les PVVIH. Graphique de FHI/Impact
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Veiller à un poids corporel stable
Suivi régulier du poids Il faut manger plus souvent mais en quantités moindres Il faut retrouver le poids perdu le plus vite possible Pour une meilleure absorption, il faut ajouter de la pectine aux aliments Il faut éviter les aliments gras, les fritures, la malbouffe et le sucre Sont aussi à éviter d'autres types d'infections comme le paludisme et la tuberculose (TB). La documentation portant sur le cercle vicieux nous explique bien qu' ‘une vulnérabilité accrue aux infections mène à une plus grande réplication du virus, à une progression plus rapide de la maladie et à une morbidité plus élevée’. Le but est de briser ce maillon du cycle en aidant les PVVIH à se protéger contre les infections inutiles qui provoquent une perte de poids. Le suivi du poids ne se fait pas nécessairement au dispensaire seulement. Les PVVIH doivent être en harmonie avec leur corps et à l'aise dans leurs vêtements ; les rencontres de groupes de soutien peuvent aussi faciliter le contrôle du poids. Nombre de PVVIH prennent 6 petits repas par jour pour s'assurer de manger suffisamment, surtout si elles n'ont pas tellement d'appétit ou se rassasient vite. Pour reprendre du poids : Il faut consommer davantage d'aliments riches en protéines : haricots, viande, noix, poisson, poulet, lait, oeufs. Le poids perdu dans le syndrome cachectique est en effet essentiellement constitué de muscle et non de graisse. Il est recommandé de consommer la peau blanche à l'intérieur de la pelure de l'orange ou du citron avec les repas et des pommes. Ces parties contiennent de la pectine qui conserve les aliments plus longtemps dans le système, permettant ainsi une meilleure absorption. Il faut éviter de manger des aliments trop gras (bacon et saucisses) et des fritures. Bien qu'il ne soit généralement pas mauvais de consommer du sucre, les PVVIH devraient en consommer moins et manger davantage d'amidon (bouillie de flocons d'avoine, maïs, plantes-racines) pour s'assurer d'avoir de l'énergie dans la durée, plutôt que de courtes périodes d'énergie. Les amidons doivent être consommés le matin pour avoir de l'énergie toute la journée. Par ailleurs, le sucre peut être lié aux infections buccales et abdominales susceptibles d'empêcher l'estomac d'absorber les aliments de manière adéquate. Les PVVIH doivent résolument éviter le paludisme et la TB. Il leur faut se procurer une moustiquaire et l'utiliser ; elles doivent se renseigner sur la TB et sur les moyens de s'en protéger, elles-mêmes et leurs familles.
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Les exercices physiques sont-ils bons pour les PVVIH ?
OUI ! L'activité physique améliore : l'appétit Masse corporelle maigre et constitution du corps la qualité du sommeil la circulation la force et l'équilibre la densité osseuse la qualité de la vie l'état d'esprit/l'humeur Les travaux ménagers ou le jardinage sont de bonnes options ! On observe souvent une perte de masse musculaire pendant les périodes de maladie car en général, la maladie augmente les besoins en nutriments du corps. Malheureusement, la maladie fait souvent perdre l'appétit, justement au moment où il nous faut manger davantage ! C'est ainsi que le corps risque de puiser des protéines en réserve dans les muscles pour faire face à la maladie. Avec le temps, les muscles s'affaiblissent, s'amenuisent et perdent de leur souplesse. Ainsi, la perte de masse musculaire finit par rendre difficile tout recouvrement de la santé, compromet la mobilité et nuit à la qualité de la vie. L'exercice physique régulier permet de maintenir la masse musculaire et la masse corporelle maigre. Pour les PVVIH, les activités physiques devraient être d'intensité modérée. Les exercices des articulations portantes tels que les charges légères et le jardinage/agriculture développent la masse corporelle maigre et améliorent la constitution du corps. Les PVVIH doivent veiller à se protéger des conditions difficiles telles que l'exposition à la chaleur du soleil, au froid de la pluie, etc. et s'assurer que leur consommation de liquides suive le rythme de toute demande supplémentaire provoquée par l'activité physique. Et la dance aussi !
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Comment utiliser ces informations aux fins de la programmation ?
Programme de moyens de subsistance incluant les PVVIH Evaluation, éducation et conseils élargis en matière de nutrition Programme d'eau/assainissement adapté aux PVVIH Protocole de déparasitage pour toutes les PVVIH Protection contre le paludisme, y compris l'accès aux moustiquaires Production de remèdes maison et de suppléments nutritionnels comme activités génératrices de revenu Une programmation holistique et multisectorielle est nécessaire à une santé nutritionnelle pérenne des PVVIH. Pour ce faire, la mise en place de mécanismes de référence entre programmes s'impose.
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