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Publié parCyprien Madec Modifié depuis plus de 10 années
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Apprentissage individuel / apprentissage collectif
Anne-Claire Macquet Laboratoire de psychologie et d’ergonomie du sport
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Introduction l’apprentissage est souvent considéré d’un point de vue individuel l’enseignement est souvent conçu sur un versant collectif cette conception conduit à : isoler les élèves dans leur travail ne pas prendre en compte leurs interactions ignorer le contexte de l’apprentissage en groupe
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l’élève n’apprend pas seul
il interagit sans cesse avec les autres il apprend à côté des autres, des autres, avec les autres
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La classe…. agrégat de personnes ? ou collectif au travail ?
la classe comme collectif dynamique considérer la classe comme un collectif au travail incite à prendre en compte le contexte du travail en classe
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1. Des constats sur le groupe
un rassemblement de personnes voulue par l’institution scolaire/sportive Le groupe comme objet des interactions : directions particulières des interactions évolution des interactions entre les personnes en fonction des buts poursuivis, des attentes…
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dynamique continue des interactions
Évolution prévisible ou imprévisible Contrôle partiel de l’évolution par l’enseignant/l’entraîneur apprentissage individuel versus apprentissage collectif situations de co-action, Situations de collaboration Situations de coopération
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2. Le groupe : un collectif au travail
l’élève/l’athlète apprend rarement seul collectif = regroupement de personnes qui partage un but et dont les personnes interagissent pour atteindre ce but (Sadek, 1994) notion de but commun, de but divergeant partage d’un référentiel commun (Hoc, 2001)
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De la tâche prescrite à la tâche effective
tâche prescrite : « ce qui doit être fait » (Leplat et Hoc, 1983) exigences de résultats absence d’indications sur les moyens de la réaliser nécessité de redéfinition de la tâche pour la réaliser tâche effective : « ce qui est fait » d’une tâche prescrite à des tâches effectives
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Les entités collectives relativement pertinentes
ECRP : Schwartz (2003) organisation particulière et locale de personnes en vue d’atteindre un but particulier les ECRP se font et se défont en fonction de l’atteinte ou non des buts réorganisation des personnes pour créer une autre ECRP
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Conclusion provisoire
la dynamique continue des interactions dans le groupe conduit à envisager celui-ci comme un collectif au travail ce changement de point de vue nous amène à nous interroger sur la conception de la cognition humaine passage d’une cognition centrée sur l’individu à une cognition sociale
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3. D’une cognition centrée sur l’individu à une cognition sociale
pendant longtemps, on s’est centré sur la cognition de l’individu confronté à une situation depuis les travaux de Hutchins (1994), la cognition est également envisagée entre les personnes la cognition est partagée, elle est distribuée entre les individus engagés dans un contexte particulier
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La cognition distribuée
la cognition n’est plus limitée à l’individu elle est élargie au contexte d’occurrence qui est composé des autres et de l’environnement physique référence à Hutchins (1994) : l’analyse de la situation repose sur un système complexe comprenant tous les éléments du système le cockpit et le pilote forment un tout indissociable
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en classe/sur le stade, la cognition ne peut se limiter à l’élève/l’athlète lui-même, elle doit inclure sa propre cognition, celle des autres personnes engagées dans la situation et la situation elle-même les informations, les connaissances et les compétences sont partagées entre les individus et l’environnement
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L’importance de la communication
les communications sont utiles au travail collectif notion de dialogues fonctionnels (Falzon, 1994) les dialogues fonctionnels portent sur le travail à réaliser : les buts, les moyens, les ressources disponibles et les ressources requises
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ces communications ne concernent pas les relations dans le travail
les dialogues fonctionnels sont intimement liés à la cognition distribuée ils permettent un partage des informations, des connaissances et des compétences les communications sont contextuelles les dialogues fonctionnels comportent une part d’implicite, qui renvoie au référentiel commun
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L’apprentissage situé
en considérant la classe comme un collectif au travail, on est amené à changer de perspective les connaissances ne sont plus à apprendre pour être utilisées par la suite les élèves/athlètes apprennent en faisant savoir et faire apparaissent indissociables
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l’apprentissage apparaît comme un processus continu (Collins, Brown et Duguid, 1989)
il est fonction de l’activité en contexte et de la culture dans laquelle il s’inscrit les « autres » font partie de ce contexte et ont une influence sur la culture
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Rappel des principes de l’apprentissage situé Lave et Wenger (1991)
1. la connaissance doit être présentée dans un contexte authentique 2. l’apprentissage implique des interactions sociales et de la collaboration entre les individus engagés dans l’apprentissage
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les processus sociaux influencent la façon dont
les gens pensent, ils résolvent des problèmes, ils réalisent des procédures, ils construisent des connaissances et interagissent en situation collective, les personnes sont amenées à collaborer ou à coopérer pour résoudre les problèmes auxquels elles sont confrontées
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Conclusion la dynamique continue des interactions dans le groupe conduit à considérer celle-ci comme un collectif au travail les interactions sont incessantes et dynamiques les groupes se font et se défont en fonction des objectifs, de leur atteinte… la cognition n’est plus seulement considérée de manière individuelle elle est aussi sociale
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Un ou des apprentissages ?
l’apprentissage n’est plus exactement le même pour tous l’apprentissage est pluriel il dépend de la singularité des individus et des groupes l’apprentissage est contextuel, il est singulier et contingent
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