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Guri Bordal et Ingse Skattum Université d’Oslo

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Présentation au sujet: "Guri Bordal et Ingse Skattum Université d’Oslo"— Transcription de la présentation:

1 Guri Bordal et Ingse Skattum Université d’Oslo
La prosodie du français en Afrique – traits panafricains ou traits de la langue première? Guri Bordal et Ingse Skattum Université d’Oslo

2 Problématique La phonologie du français en Afrique est relativement peu explorée La prosodie a jusqu’à récemment été ignorée (voir Bordal 2012) L’influence de la prosodie des L1 sur la prosodie du français L2 est peu attestée (voir cependant Bordal & Lyche, à paraître) Nos objectifs ici : Comparer la prosodie de locuteurs du français L2 ayant quatre L1 africaines différentes Identifier d’éventuelles convergences et divergences  Hypothèse : La prosodie de différents français d’Afrique comporte des traits des L1 ainsi que des traits panafricains Dans la thèse qu’elle vient de soutenir, Guri fait l’état des recherches dans ce domaine.

3 Plan Aspects sociolinguistiques des 3 pays africains étudiés:
Le Centrafrique Le Sénégal Le Mali Systèmes prosodiques des 5 langues étudiées: Français Sango Wolof Bambara Tamasheq Profil des témoins Méthodologie Résultats généraux Mots fonctionnels monosyllabiques Conclusion

4 1. Aspects sociolinguistiques : convergences
Le français : Langue officielle Langue d’enseignement dominante Mais taux modeste de francophones «réels» (Rossillon 1995) 9% (Sénégal) 8% (Centrafrique) 5% (Mali) 5 pays francophones seulement ont une langue endogène dominante au niveau national (Tchad arabe+Djibouti 2 afar, somali) Centrafrique, Sénégal, Mali, Burundi (kirundi), Rwanda (kinyarwanda) 4 pays africains francophones ont 1 ou 2 langues off. afr. à côté du fr.: Centrafrique, Burundi, Rwanda, Djibouti (2 l.off) (+Tchad arab.) ) Stater med mer enn ett offisielt språk (13) (dette tallet endres iblant) Vest-Afrika Kapp Verde (portugisisk, crioulo) Sentral-Afrika Burundi (fransk, kirundi) Den sentralafrikanske republikk (fransk, sango) Kamerun (fransk, engelsk) Rwanda (fransk, kinyarwanda, engelsk) ) Tchad (fransk, arabisk) Øst-Afrika Djibouti (fransk, arabisk) Eritrea (tigrinya, arabisk) Somalia (somali, arabisk) Tanzania (engelsk, swahili) Det sørlige Afrika Malawi (engelsk, chichewa) Swaziland (engelsk, swazi) Sør-Afrika (engelsk, afrikaans og 9 afrikanske språk)

5 1. Aspects sociolinguistiques : convergences
Tous sont multilingues et possèdent une lingua franca au niveau national Centrafrique Environ 70 langues africaines Sango parlé par près de 100% des locuteurs Sénégal Environ 25 langues africaines Wolof parlé par environ 90% des locuteurs Mali Environ 20 langues africaines Bambara parlé par environ 80% des locuteurs La République centrafricaine (RCA ou Centrafrique), est un pays enclavé de 4,4 millions d’habitants, avec un taux d’alphabétisation de 55,2% (L’état de l’Afrique 2012). La capitale Bangui abrite environ 700 000 habitants (CIA World Factbook 2012). Le Sénégal, situé sur la côte atlantique, constitue le point ouest de la bande du Sahel. Il compte 12,4 millions d’habitants, avec un taux d’alphabétisation de 49,7% (L’état de l’Afrique 2012). Dakar a environ 2,8 millions d’habitants (CIA World Factbook 2012). Pays sahélien comme le Sénégal et comme la RCA un pays enclavé, le Mali compte 15,4 millions d’habitants et a un taux d’alphabétisation de 26,2 % seulement (L’état de l’Afrique 2012). On peut en partie imputer ce taux très faible à une préférence pour le transfert traditionnel de savoir et les écoles musulmanes modernes (médersas) (Dumestre 2000, Bouwman 2005). La capitale Bamako a environ 1,8 millions d’habitants (CIA World Factbook 2012).

6 2. Systèmes prosodiques Le français européen : la majorité des variétés a un accent de groupe Une grande richesse prosodique en Afrique Toutes les L1 sont différentes du français européen Les L1 sont différentes les unes des autres Les langues africaines étudiées Le wolof et le tamasheq sont des langues à accent lexical Le sango et le bambara sont des langues à tons lexicaux

7 Profil sociolinguistique des locuteurs africains
3. Profil des 12 témoins 4 loc. du Centrafrique et du Sénégal. Le Mali: 2 loc. et 2 loc. Raison: le bambara est une langue à tons lexicaux et le tamasheq une langue à accent lexical. Leur présence permet de contrôler les analyses faites des langues de même type, le sango et le wolof. Le niveau d’études à un impact sur la réalisation phonétique du francais. Cela se voit notamment pour les locuteurs du Sénégal, qui ont un niveau particulièrement élevé, avec 3 loc. Ayant le bac + 2, 3 et 4 ans. Nous verrons qu’ils se distinguent sur certains points des locuteurs maliens et centrafricains. L’exposition au francais à travers la profession joue également sur les compétences en francais. Le sexe et l’âge se sont par contre avéré sans impact dans notre étude. Tableau 1 : Profil sociolinguistique des locuteurs africains

8 4. Méthodologie Comparaison de données semblables
Lecture du texte PFC Lectures transcrites et segmentées Comparaison de l’emplacement des proéminences perceptives ainsi que des profils phonétiques des mêmes énoncés Données de contrôle : 4 locuteurs parisiens

9 5. Résultats généraux Globalement, notre hypothèse se confirme :
Divergences : influence des systèmes prosodiques des L1 constatée chez tous les locuteurs Vers un système de tons lexicaux chez les sangophones et les bambarophones Vers un système d’accent lexical chez les wolofophones et les locuteurs de tamasheq Un mot sur les profils soc.l.?

10 5. Résultats généraux 2) Convergences africaines
Plus de proéminences chez les locuteurs africains que chez les locuteurs parisiens Groupes prosodiques restreints – comme dans les systèmes de prosodie lexicale Tendance à réaliser des proéminences sur les mots fonctionnels monosyllabiques en contexte non emphatique

11 6. Mots fonctionnels monosyllabiques proéminents : chiffres
Un mot sur le profil sociol.: éducation au S.? Art. s.17, 23, 26 Enfin, la variation s’est avérée souvent tributaire des facteurs sociodémographiques – notamment le niveau d’instruction et l’exposition au français. Les Sénégalais se distinguent, par exemple, des Centrafricains et des Maliens par une réalisation plus proche du français standard, différence que nous attribuons surtout à leur plus haut niveau d’études. Les variations individuelles à chaque point d’enquête montrent aussi que les locuteurs de plus faible niveau d’études ou moins exposés au français ont tendance à produire plus de proéminences, touchant plus souvent des mots fonctionnels, que les locuteurs d’un niveau plus avancé. On voit ici que maaaw1, ménagère peu scolarisée, réalise 14 proéminences sur des mots fonctionnels, alors que maazw1, plus scolarisée et artiste internationale, n’en réalise que six. Il semble raisonnable de faire encore un rapprochement de la réalisation prosodique en français des locuteurs avec leur profil sociodémographique. La figure 2 illustre cette variation sur le syntagme son usine. C’est une variation qui semble liée au niveau d’instruction : le locuteur le moins scolarisé (rcascm1) réalise des tons H sur 26 des 122 mots fonctionnels polysyllabiques, alors que la locutrice la plus scolarisée (rcayn1) n’en réalise que 9 (sur un, une et leur). Tableau 2 : Clitiques, déterminants et prépositions perçus comme proéminents dans notre corpus

12 6. Mots fonctionnels monosyllabiques proéminents : acoustique et phonologie
Profils acoustiques différents selon le type de L1 : F0 élevée chez les sangophones et les bambarophones (ton lexical) Augmentation d’intensité chez les wolofophones et les locuteurs du tamasheq (accent lexical) Donc, différentes catégories phonologiques : Ton H dans les variétés à tons lexicaux Accent dans les variétés à accent lexical

13 6. Mots fonctionnels monosyllabiques proéminents : généralités
Intuitivement, c’est l’une des caractéristiques les plus frappantes de « l’accent africain » D’autres études mentionnent également ce phénomène Côte d’Ivoire (Boutin & Turcsan 2009) Cameroun (Nkwescheu 2008) Centrafrique (Bordal 2012) S’agirait-il du trait panafricain par excellence ?

14 6. Mots fonctionnels monosyllabiques proéminents (Selkirk 2003)
Deux possibilités pour les mots fonctionnels : Mots prosodiques : mots fonctionnels qui constituent des mots prosodiques autonomes Clitiques prosodiques : mots fonctionnels qui dépendent du mot lexical dans la structure phonologique Variation : le même mot peut apparaître différemment dans la structure de surface (focus)

15 6. Mots fonctionnels monosyllabiques proéminents : exemples du texte PFC
Jamais proéminents : le, la, de, du, des, au, aux, ne jamais mots prosodiques clitiques prosodiques Toujours proéminents : RCA : un, une, cette, leur (déterminant) Sénégal : son Mali : un, une, leur (déterminant) Variables : il, on, notre, dans, pour, lors

16 6. Mots fonctionnels monosyllabiques proéminents : exemple de parole spontanée

17 6. Mots fonctionnels monosyllabiques proéminents : hypothèses
Distinction de paires minimales ? Poids syllabique ? Autres solutions ?

18 6. Mots fonctionnels monosyllabiques proéminents : paires minimales
Paires minimales en français ivoirien (Boutin & Turcsan 2009), par exemple : leur (déterminant)/leur (pronom personnel) Centrafrique (parole spontanée) : ce (déterminant) ton H vs. ce (pronom) ton B (Bordal 2012) Le texte PFC est difficilement exploitable pour tester cette hypothèse, mais : RCA et Mali : leur (déterminant) est toujours proéminent Sénégal : leur (déterminant) proéminent chez un locuteur Mais d’autres mots fonctionnels sans homophone potentiel sont également proéminents dans nos trois pays : son, il (un, une) Hvorfor parentes rundt to? Sénégal, utdanningsnivå????

19 6. Mots fonctionnels monosyllabiques proéminents : poids syllabique
Tendance générale à ce que les syllabes lourdes s’attirent : l’accent dans plusieurs langues à accent lexical (Kager 2007) les tons H dans plusieurs langues à tons lexicaux (de Lacy 2002) Proéminences généralisées sur des syllabes lourdes dans notre corpus: des syllabes CVC, VC : leur, il, une, notre, cette des syllabes nasales : un, dans, en, on , son

20 6. Mots fonctionnels monosyllabiques proéminents : résumé et pistes
Tendance à la proéminence des syllabes lourdes et/ou des mots à homophones potentiels Mais : variation importante selon les pays et selon les locuteurs. Niveau de scolarisation? Exposition au français ? (Lyche & Skattum à paraître) Pourquoi ce phénomène serait-il panafricain ? L1 typologiquement différentes (phonologie, morphologie, syntaxe, sémantique…) Pourquoi ce phénomène semble-t-il particulièrement africain ? Toute suggestion est la bienvenue !

21 7. Conclusion Tendance nette : la prosodie des français d’Afrique est fortement influencée par les L1 africaines Malgré les différences sociolinguistiques et les différences typologiques entre les L1, nos locuteurs ont en commun : Un système prosodique plutôt lexical La tendance à réaliser systématiquement des proéminences sur certains mots fonctionnels monosyllabiques Si le premier point n’est pas particulièrement africain, le deuxième semble caractériser les français d’Afrique

22 Références Bordal, Guri 2012, Prosodie et contact de langues: le cas du système tonal du français centrafricain, Thèse en Sciences du langage, Université Paris Ouest – Nanterre La Défense / Ph.D., Université d’Oslo. Bordal, Guri & Chantal Lyche (à par.), Le rôle de la prosodie dans la reconnaissance d’accent : le cas du français de Bamako, in Actes du colloque « La perception des français hors de France », Novembre 2011 (No spécial de Parole, Anika falkert (dir.)). Boutin, Béatrice Akissi & Gabor Turcsan La prononciation du français en Afrique : la Côte d’Ivoire, in J. Durand, B. Laks & C. Lyche (éds.), Phonologie, variation et accents du français. Hermès-Lavoisier, Paris, pp Kager, René 2007, Feet and Metrical Stress, in P. d. Lacy (éd.), The Cambridge Handbook of Phonology, Cambridge, Cambridge University Press, pp Lacy, Paul de 2002, The Interaction of Tone and Stress in Optimality Theory, Phonology, 19, pp Lyche, Chantal & Ingse Skattum (à paraître), The Phonological Characteristics of French in Mali : a sociolinguistic approach , in R. Gess, C. Lyche et T. Meisenburg (éds.). Amsterdam, Benjamins. Nkwescheu, Angéline 2008, Les tendances fédératrices des déviations du français camerounais. De l'identité des processus linguistiques dans les changements diachroniques et géographiques, Le français en Afrique, 23, pp Rossillon, Philippe (dir.) 1995, Atlas de la langue française, Paris, Bordas. Selkirk, Elisabeth 2003, The Prosodic Structure of Function Words, in John McCarthy (dir.) Optimality Theory in Phonology : A Reader. Blackwell Publishing, pp.. Sidetall mangler 1 sted, hanging på Boutin, font på L. et _S


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