Environnement Économique

Environnement Économique
Chap. 1 - Introduction

Sommaire I- Rappels de théorie économique
II- La France dans l'économie mondialisée III- Divers : plan du cours, évaluation…

I- Rappels de théorie économique
1.1 - Définitions 1.2 - L'analyse libérale 1.3 - L'analyse keynésienne

1.1 – Définitions Économie / Activité économique : Activité humaine qui consiste en la production, l'échange et la consommation de produits et services. Sciences économiques : théories économiques

Capitalisme Système d'organisation de l'économie basé sur le profit et la liberté d'entreprise. Il suppose la propriété privée des moyens de production ;

Les origines du capitalisme Adam Smith (1776) : rôle de la division du travail Max Weber (1904) : rôle de la religion (protestantisme) Fernand Braudel (1967) : rôle de l’urbanisation

1.2 - L'analyse libérale Les Classiques Les Néoclassiques

Les Classiques Adam Smith : « Laisser-faire » et « main invisible » Division du travail + spécialisation  meilleure efficacité productive ; Cette spécialisation nécessite de se procurer ce qu'on ne produit plus : rôle du marché ; Les intérêts particuliers en concurrence participent à l'intérêt général : « métaphore du boulanger » ; Intervention limitée de l'État (Etat-gendarme) : ne pas entraver le libre fonctionnement du marché

Les Classiques David Ricardo : le commerce international Tous les pays gagnent au commerce international ; Application de la division du travail au niveau international (DIT) ; Théorie des avantages comparatifs : les pays se spécialisent dans la production pour laquelle ils sont le plus efficaces et importent le reste.

Les Classiques J.-B. Say : la « Loi des débouchés » L'offre est le moteur de l'économie : "l'offre crée sa propre demande" ; En rémunérant les facteurs de production, elle se crée des débouchés ; La surproduction est donc impossible : le marché s'autorégule ;

Les Classiques La loi des débouchés Yc = biens de conso Yp = biens de prod. + Offre Production = Y Revenus Conso Épargne Investissement = = Salaires + Profits Demande (C+I)

Les Néoclassiques Le courant théorique dominant ! Les précurseurs au XIXe : Karl Menger (Autriche) ; Léon Walras (France) ; Stanley Jevons (G.B.).

Les Néoclassiques Une nouvelle approche : Analyse microéconomique (mathématiques) ; Raisonnement coûts / avantages ; Calcul marginal (fondé sur la dernière unité).

Les Néoclassiques De nouvelles hypothèses : Rationalité des « agents » économiques  « homo oeconomicus » ; « Concurrence pure et parfaite (CPP) » sur chaque marché : Atomicité des agents ; Homogénéité du produit échangé ; Information parfaite ; Pas de barrières à l'entrée ; Libre circulation des facteurs de production.  Pas d’entraves au fonctionnement du marché (prix flexibles).

Les Néoclassiques Optimum de Pareto (O.P.): amélioration de la situation d’au moins un agent sans détérioration de celle d’un autre ; Équilibre partiel : sur UN marché, la CPP permet d’atteindre l’équilibre (Offre = Demande) ; Cet équilibre est un O.P. : chacun « maximise » sa satisfaction, l’échange « concurrentiel » est avantageux pour TOUS les Agents ; Les prix servent de variable d'ajustement : ils doivent être flexibles (libres).

Les Néoclassiques Équilibre général : équilibre de tous les marchés en même temps ; La CPP permet également d’atteindre l’équilibre général, qui est une situation optimale ; Recommandations : L’État ne doit pas intervenir dans l’économie ; Il faut laisser les marchés fonctionner librement, et faciliter la concurrence ; Politiques de la concurrence : condamnation des monopoles, cartels… (Ex : Union Européenne).

Les Néoclassiques Critiques : Modèle abstrait, peu en rapport avec la réalité ; La CPP est un idéal, impossible à réaliser : la réalité économique est la concurrence imparfaite (monopoles par ex.) ; Minoration des déterminants sociaux : les agents économiques réels sont-ils comparables à l’homo oeconomicus ? Rationnels ? Isolés ? Égoïstes ? La société a-t-elle une influence dans les choix de chacun d’entre nous ?

1.3 – L’analyse keynésienne John Maynard Keynes ( ) : « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la Monnaie » (1936) ; Marqué par la crise des années 30 ; Une approche Macroéconomique ; Représentant anglais à la conférence de Bretton Woods (juillet 1944).

1.3 – L’analyse keynésienne L’information n’est pas parfaite : Incertitude radicale  nécessité d’anticiper ; Les anticipations des entrepreneurs peuvent être pessimistes (production insuffisante  chômage) ; Les anticipations des consommateurs également  thésaurisation ; Donc : La loi de Say n’est pas valable (de plus, invalidée par la crise de 29) ; La monnaie n’est pas neutre et peut influencer l’économie ; Le marché peut déséquilibrer le système (critique de Smith) ; Équilibres de sous-emplois (critique des néo-classiques).

1.3 – L’analyse keynésienne Ses propositions : La demande est au centre de l'activité économique car détermine les anticipations des acteurs économiques ; L'État est un meilleur régulateur que le marché car il représente l'intérêt général ; Le multiplicateur keynésien justifie l'intervention de l'État  politiques économiques ; Relance centrée sur les catégories les plus modestes qui ont la propension à consommer la plus forte.

1.3 – L’analyse keynésienne Le Multiplicateur keynésien : Une augmentation de l’investissement entraîne une augmentation plus que proportionnelle du revenu national ; Si les entreprises n’investissent pas, l’État peut le faire à leur place : stimulation des anticipations des entrepreneurs (plus optimistes) ; Création de débouchés (ex : grands travaux).

1.3 – L’analyse keynésienne Le Multiplicateur keynésien : Y = C + I + G Hausse de G Hausse de I Croissance de Y

1.3 – L’analyse keynésienne Critiques Analyse fondée sur une économie : en crise ; fermée ; à court terme. L'État est supposé neutre : or, il existe des collusions entre les dirigeants économiques et politiques. Échec des politiques keynésiennes dans les 70’s (stagflation).

II- La France dans l'économie mondialisée
Mondialisation : Emergence d'un vaste marché mondial des biens des services des capitaux et de la force de travail s'affranchissant des frontières politiques des États accentuant les interdépendances entre les pays.

3 étapes au cours des 3 derniers siècles : 1. L'internationalisation des échanges commerciaux (2e moitié du XIXe siècle). 2. L'internationalisation de la production : surtout après la 2e guerre mondiale ; flux d'investissements directs à l'étranger (IDE) ; stratégies de délocalisation géographique des firmes multinationales (FMN). 3. La globalisation financière (années 80).

Face à cette mondialisation, la France est souvent présentée comme un pays figé, qui tarde à se moderniser ; Accent mis sur le système de protection sociale, trop rigide & trop coûteux, qui pénaliserait les entreprises françaises. Qu’en est-il vraiment ?

III - Plan du cours

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