Chronos en bref Séquence 1.

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1 Chronos en bref Séquence 1

2 Une révolution sidérante
Séquence 1 Un « post » sur le « chatter » de notre entreprise: connaissez-vous Whaller ? Non, je ne connais pas whaller. Et non, je n’ai pas le temps d’aller à la conférence passionnante de cette semaine sur les blockchains, mais j’aimerais mieux comprendre comment je peux utiliser ce dont tout le monde parle depuis qq mois !! Du très usuel smartphone au très récent Blockchain, du hashtag au réseau social, du big data au datalake, incubateur, accélérateur, fabrique : irruption fracassante du numérique dans le langage. Sidérant , donne le tournis. Difficile de s’y retrouver.

3 une expansion qui défie nos capacités cognitives
Séquence 1 3,2 Md d’internautes et 7 Md d’abonnements mobiles fin 2015 2 Milliards d’objets connectés vendus en France entre 2015 et 2020 Linky et Gazpar Domotique (puissance des Gafa) Wearables, mais aussi compteurs, chaudières, ascenseurs, points lumineux, feux tricolores, véhicules, bennes à ordures, places de parking, boites aux lettres… dès 2017 trois fois plus d’objets connectés que d’humain, 50Md en 2020 ! Une production de données gigantesque: 90% des données disponibles produites dans les 2 dernières années // milliards de DVD de données Notre bon vieux système décimal n’est plus opérant pour décrire les quantités en jeu (brontobytes !)

4 Numérique et complexe ! Séquence 1
La sidération n’est pas étonnante, la révolution numérique c’est: Plus d’éléments dans un système (la cité au sens large) – personnes connectées, communautés, objets connectés Qui développent de canaux de communication et d’échange plus nombreux et plus variés Et dans ces canaux, les flux s’intensifient entre les acteurs c’est la définition de la complexité, comme la donne le physicien spécialiste de la complexité Marc Halévy. Assumons-le (ca peut nous rassurer) : la révolution numérique est par essence complexe

5 Une révolution opérante sur les usages
Séquence 1 Des échanges entre les acteurs du système naissent des services, basés sur des données. Créées volontairement (voyage déclaré sur blablacar, mise en ligne d’une offre sur airbnb ou le bon coin) ou moins (traces déplacements récupérées par Google) 3 avantages pour ces dataservices : plus économique (blablacar plutôt que autosolisme ou tgv), de meilleure qualité (waze), ou juste nouveau (tomtom à l’époque vs. carte michelin) Ces services – dataservices – peuvent changer les usages. Mobilité : Blablacar = 1500 TGV pleins par mois !! Vrai en mobilité (observatoire mobilité émergente) et voiture partagée, parking partagée (Zenpark)… Relations sociales (fb, twitter, instagram…) et mouvements sociaux (printemps arabes, #nuitdebout) Hébergement : AirBnB (40k offres à Paris) Lien social : Réseaux sociaux de proximité (sharevoisins, nextdoor,…) Planification et gestion urbaine : ville de Rio (centrale de mobilité utilise waze, moovit et strava), Civic tech : Fixmystreet: adopté par Bruxelles-Capital Des services qui peuvent changer le référentiel de l’habitat. Après le passage à la ville servicielle, assistera-t-on au passage à l’habitat serviciel ?  Via les objets connectés évidemment  maintenance, entretien, développement de services à destination des habitants, GAFA dessus. Ex: bailleur social Habitat du Nord a, lui, équipé les parties communes de la moitié de son parc locatif – soit 4 500 logements – en chaudières, ascenseurs et compteurs connectés Vers des logements connectés (Alfred – Nexity : néo-concierge, coach énergie, réseau social microlocal, Zenpark) Passage d’une valeur foncière à une valeur servicielle ?  OfficeRiders (plus de 400 offres à Paris): plateforme de mise en relation entre habitant et travailleurs = airbnb des espaces de travail // maison américaine Roam.co : après le co-working, le co-living (je vais vivre qqpart pendant 1 semaine ou 1 mois) Promoteur américain fait des maisons airbnb…

6 3 interrogations Vers une société soutenable ?
Séquence 1 Vers une société soutenable ? Vers une société inclusive ? Et l’intérêt général dans tout ça ? 3 interrogations: La soutenabilité de cette révolution (passage d’une société du carbone à une société du silicium en apprenant des erreurs commises – épuisement des ressources, pollution, progrès technique découplé du progrès politique et moral) L’inclusivité de cette révolution (fracture numérique) le rôle des acteurs publics (digitalisation = privatisation des nouveaux services urbains) et, à ce titre, des OPH, pour faire valoir un intérêt général dans l’innovation On y reviendra dans les autres séquences de l’atelier