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Counselling en matière du VIH
Par Egide NIMUBONA, Psychologue à la SWAA Burundi, DIU 2 Bujumbura , DIU 11, 02 juin 2017
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i. Plan de présentation 0. Introduction Définition du counselling
ii. Objectifs thématiques 0. Introduction Définition du counselling Buts du counselling Qui peut faire le counselling? Où se fait le counselling? Principes fondamentaux du counselling Qualités requises pour un conseiller Conditions du déroulement d’un bon counselling Phases du counselling Etapes du counselling Quelques cas particuliers du counselling
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ii. Objectifs thématiques
Objectif général: Permettre aux participants de développer les compétences (connaissances, habiletés et habitudes) nécessaires pour réaliser correctement des séances de counselling pré et post test.
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Suite1 Objectif pédagogiques:
Définir le counselling VIH, le counseilling pré et post test Faire comprendre les buts du counselling VIH Identifier les étapes et les phases du counselling VIH Citer et expliquer les principes fondamentaux du counselling VIH
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Suite 2 6. Montrer les qualités d’un bon conseiller
5. Expliquer la démarche du counselling pré et post test 6. Montrer les qualités d’un bon conseiller Mener des séances de counselling pré et post test Identifier et faire face des situations particulières du counselling
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0. Introduction Le conseil et le dépistage du VIH= point d’accès au TTT, aux soins et à la prévention de l’infection à VIH Différentes approches: conseil et dépistage à l’initiative du bénéficiaire, celui initié par le prestataire, celui à base communautaire (recommandée par l’OMS en 2013)
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0. Introduction (suite) N.B: Toutes les formes de conseil et de dépistage du VIH doivent être volontaires et comporter les cinq éléments préconisés par l’OMS : consentement éclairé, confidentialité, conseil, résultats corrects des tests, liens avec les services de soins, de traitement et de prévention. Un dépistage obligatoire ou forcé n’est jamais approprié
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I. Définition du counselling VIH:
L’OMS définit le counseling VIH/Sida comme «un dialogue confidentiel entre un client et un prestataire de services en vue de permettre au client de surmonter le stress et de prendre des décisions personnelles par rapport au VIH/Sida. Il consiste notamment à évaluer le risque personnel de transmission du VIH et à faciliter l’adoption de comportements préventifs ».
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I. Définition(suite) Il est donc un avis dirigé qui devrait conduire à une prise de décision. La personne qui bénéficie du counseling est le « client » et le prestataire de service est appelé le « conseiller ». Le client est donc assisté pour se maintenir dans les meilleures conditions psychologiques, physiques et sociales
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II. Buts du counseling VIH/SIDA
Le counseling VIH/SIDA a deux buts principaux : Fournir un soutien psychosocial aux personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA, Prévenir la transmission du VIH en encourageant le changement de comportement et en félicitant les bons comportements.
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III. Qui peut faire le counselling?
Médecin Psychologue Infirmier(e) Sage femme Technicien de labo Médiateur de santé Agent/technicien de santé Assistant social Bénévole de la communauté Responsable religieux Personne vivant avec le VIH, etc.... * Mais une formation préalable est nécessaire
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IV. Où se fait le counselling?
Le counseling peut se faire dans divers endroits, mais qui garantissent la confidentialité et qui rassurent le client : le cabinet de consultation du médecin, infirmier, autre technicien médical les services de consultation prénatale, et post natale les services de maternité les services de consultation des nourrissons
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Suite services de suivi des tuberculeux
salles ou chambres d’hospitalisation salles d’opération services de suivi des malnutris services de santé de la reproduction centres d’écoute pour des groupes particuliers comme les violences sexuelles dans les services de suivi des malades mentaux, dans les communautés, etc.
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V. Principes fondamentaux du counselling
Le test de dépistage du VIH, qu’il soit volontaire, proposé par le prestataire ou à base communautaire doit obéir à des principes fondamentaux : 1. Le consentement éclairé: Le client doit manifester sa volonté ou son acceptation du test. Informer le client, lui expliquer les avantages du test de dépistage et répondre à ses questions.
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Suite 1 Le client doit posséder les capacités physiques et psy pour comprendre quels peuvent être les avantages et les impacts de pratiquer un test de dépistage du VIH. Pour les patients se trouvant dans un état critique, ne pouvant pas donner leur consentement, on s’adresse à la parentèle, à son tuteur ou aidant.
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Suite 2 La confidentialité:
La divulgation du résultat est du ressort du client. Le conseiller est tenu au secret par rapport aux renseignements obtenus sur la situation du client ou malade. La séance de counseling est un entretien confidentiel et le conseiller doit obligatoirement veiller au respect de cette confidentialité.
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Suite 3 3. Les références socio culturelles
Le prestataire doit prendre dans sa globalité le client et tenir compte de son contexte socioculturel : La disparité entre hommes et femmes ; Les interprétations de la sexualité ; Valeurs culturelles (monogamie, polygamie) ; Les rites, les habitudes etc. Les croyances concernant le SIDA ; Le conseiller doit garder à l’esprit que la culture et la tradition influencent les attitudes et les idées surtout dans le domaine de la maladie et du décès. Il doit être sensible aux différences de culture et savoir reconnaître ses limites.
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VI. Qualités requises pour un conseiller
la clarté , la simplicité du message et du langage la disponibilité et l’attention la compréhension mutuelle au niveau du message aptitude à l’écoute active créer la confiance mutuelle entre le conseiller et le client Empathie
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Suite capacité d’amener le client (patient) à parler de ses problèmes sans inhibition, à s’exprimer Respect de la personne humaine Respect de la confidentialité tolérance, acceptation des groupes ayant des comportements à risque Neutralité/non jugement Ouverture d’esprit vis-à-vis de la sexualité
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Ce qu’il faut faire : Saluer chaleureusement le patient et se présenter ; Garantir la confidentialité ; S’assoir suffisamment tout près pour ne pas exiger de parler fortement ; Garder le contact visuel
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Suite 1 Utiliser un vocabulaire que le patient comprend ;
Ecouter le ou les patients, observer l’expression du visage pour comprendre ce qu’il ressent, vit ou pense ; Encourager en acquiesçant, en prononçant des mots de réconfort ; Utiliser des questions ouvertes ;
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Suite 2 Donner les informations pertinentes ;
Proposer les options de surmonter les problèmes ; Respecter les choix des patients ou des clients ; Vérifier toujours que le patient a compris ce qui a été dit en demandant de répéter les informations pertinentes .
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Ce qu’il ne faut pas faire :
Entrer et sortir sans cesse ; Laisser d’autres personnes interrompre la séance ; Prendre continuellement des notes quand le patient est en train de parler ; Faire des commentaires réprobateurs ou afficher des expressions négatives sur son visage ; Recevoir et envoyer des appels ou des messages téléphoniques ; Vouloir garder le patient quand tu n’as plus rien à lui dire ou bien quand tes capacités d’intervention sont épuisées.
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VII. Conditions minimales du déroulement d’un bon counseling :
Pour mener une séance de counseling dans de bonnes conditions, il faut : Un environnement calme et discret (exemple une salle, un bureau) Au moins deux (2) chaises Une bonne ambiance qui incite à la confidentialité, etc.
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VIII. Phases du counseling
Il n’y a pas de normes établies pour la durée d’une séance de counseling. La phase initiale : qui commence dès le premier contact et est déterminante pour la suite de la relation; c’est en effet lors du premier entretien que le client prend la décision de revenir ou non pour une autre séance de counseling. Le conseiller doit saisir cette occasion pour créer un sentiment de confiance et garantir la confidentialité au client.
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Suite La phase intermédiaire : Lorsque le conseiller a gagné la confiance du client, il motive le client à revenir récupérer les résultats. La phase finale : Bien qu’il n’existe pas une durée prédéterminée, la relation de counseling doit prendre fin à un moment donné. La fin de l’entretien doit être envisagée lorsque le client montre la volonté et la capacité de mettre au point et d’exécuter des plans pour faire face à son problème.
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IX. Étapes du counseling
Le counseling passe par deux étapes principales qui sont : le counseling pré-test, le counseling post-test et l’annonce du résultat a) Le counseling pré-test Définition: C’est un dialogue entre le client et le prestataire de service ayant pour but de discuter du test et de ce que comporte le statut sérologique pour le client Il a pour but de préparer le client avant le test de dépistage du VIH. Le conseiller examine avec le client la question du VIH et les avantages à pratiquer un test de dépistage. Un counseling pré-test bien mené facilite l’annonce du résultat.
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Eléments clés du counseling pré-test
Le counseling pré-test se focalise sur trois éléments: Les antécédents personnels de comportements à risque encouru par le client/patient L’évaluation de la compréhension par le client de ce que c’est le VIH (mode de transmission, les tests d’anticorps et les résultats, Et anticipe sur la manière de supporter la situation de crise
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Etapes du counseling pré test
Accueil et présentation : Saluer le client et apprécier sa décision d’accepter cette séance, vous présenter, et clarifier votre rôle si vous n’êtes que conseiller, dire au client le temps approximatif, Renseignements sur le client : Demander lui de se présenter ; Demander son passé médical ; les grossesses, les maladies, les habitudes personnels de tabagisme, alcoolisme, drogues, vie sociale,...
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Suite 1 Evaluer les connaissances du client et corriger les incompréhensions: Les informations sur le VIH/SIDA sont au centre de l’entretien. Après avoir abordé le sujet, le conseiller vérifie et complète les connaissances de son client par une série de questions. Evaluer ce que représente le résultat du test pour le client : Expliquer ce que signifie résultat positif, négatif, indéterminé.
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Suite 2 Evaluer les risques individuels encourus par le client:
Un des points essentiels du counseling est d’aider le client à développer un plan individuel de réduction du risque. Déterminer les risques encourus par le client, en s’informant sur ses partenaires sexuels et sur les comportements à risque qu’il a pu avoir. Evaluer les ressources émotionnelles, interpersonnelles, sociales et économiques du client. Si transfusion sanguine, abus de drogue, ou d’alcool Si déjà en contact avec des objets souillés
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Suite 3 Obtenir le consentement éclairé et développer un plan de réduction des risques: C-à-d donner son accord en étant conscient de la signification des résultats du test et leurs implications. Rappeler que rien ne presse en matière de dépistage du VIH. S’il ne se sent pas prêt, le conseiller/client pevent planifier des séances supplémentaires de pré-test. Le conseiller doit considérer les besoins du client avec empathie et élaborer avec lui un plan de réduction du risque qu’il observera pendant la période de réflexion.
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Suite 4 Si le client accepte de faire le test, le conseiller lui prescrira la prise de sang. Il doit obtenir l’engagement du client à revenir pour le résultat. Il est indispensable de : Rassurer le client sur le caractère confidentiel des infos le concernant; Renforcer les raisons pour lesquelles il serait avantageux pour lui de connaître son statut sérologique Donner un rendez-vous pour l’annonce du résultat
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Suite 4 Discuter avec le client des moyens de bénéficier d’un soutien:
Explorer les mécanismes possibles de soutien ; à qui il va révéler le résultat du test, explorer les domaines de force, époux, épouse, partenaire, parent, collègue, ami : Demander au client s’il a parlé avec quelqu’un de sa volonté de faire le test de dépistage du VIH. Identifier avec le client un proche à qui parler pendant la période d’attente Informer le client du système d’assistance existant.
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Suite 5 Demander au client de se faire accompagner par son confident pour prendre son résultat si cela est acceptable pour lui. Demander au client de planifier ce qu’il fera après l’annonce en lui rappelant que le résultat sera soit positif, soit négatif ou indéterminé. Lui rappeler que le résultat est confidentiel et donné en privé. Si possible, identifier dans l’entourage du client une personne séropositive, qui s’est déclarée infectée, servira de modèle de personne vivant positivement avec le VIH pour le client.
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b) Le counseling post-test et l’annonce du résultat
Définition: Le counseling post-test est l’entretien au cours duquel le résultat est porté à la connaissance du client. Pour la majorité des conseillers, il est très difficile de transmettre un résultat positif. Ils ne savent pas toujours quoi faire, quoi dire et ils ont peur d’avoir des attitudes qui n’aident pas leurs clients.
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Indications pour mener le counseling post-test
Le déroulement de l’entretien dépend du résultat à donner. Le résultat peut être négatif, positif ou indéterminé. Il est important de noter que le résultat du test appartient au client/patient. Lorsque ce dernier est consentant et psychologiquement prêt, le résultat doit lui être annoncé en personne.
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Suite 1 Commencer l’entretien en souhaitant la bienvenue au client. Discuter de la période d’attente et le féliciter d’être revenu ou d’avoir attendu pour prendre son résultat. Demander au client s’il a des questions ou des incompréhensions à clarifier. En général les clients préfèrent recevoir leur résultat le plus rapidement possible. Lorsque le client est prêt, donner le résultat d’un ton neutre et attendre la réaction du client.
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L’annonce d’un résultat négatif
Il est toujours plus aisé de donner un résultat négatif. Néanmoins le conseiller doit prendre le temps de discuter des implications d’un tel résultat et revenir sur certains points discutés au cours du pré-test. Le conseiller commence en disant : « Le résultat de votre test est négatif, ce qui signifie que les anticorps du VIH n’ont pas été détectés dans votre sang ».
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Suite 1 En tenant compte de la situation du client, le prestataire discutera des points suivants : La période de séroconversion ; La nécessite de faire un test de contrôle après trois mois ; Le résultat négatif n’immunise pas le client contre le VIH/SIDA ; Les moyens de prévention et l’utilisation de préservatifs ; La révision du plan de réduction du risque ;
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Suite 2 La notion de sérodiscordance ou (existence des couples sérodifférents) ; La qualité des procédures utilisées par les laboratoires (fiabilité du test) ; La notification du résultat au partenaire ; Encourager le ou les partenaire (s) à subir le test de dépistage ; Il est important que le prestataire renforce les capacités de son client à maintenir des comportements sains.
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L’annonce d’un résultat positif:
L’annonce d’un résultat positif est l’étape la plus difficile du processus de counseling. Le prestataire après un bref rappel des points abordés au cours du counseling pré-test annonce le résultat en disant : « Le résultat de votre test est positif, ce qui signifie que vous êtes infecté par le VIH ».
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Suite 1 Il doit ensuite : Laisser au client le temps d’exprimer ses émotions et faire face au choc de l’annonce ; S’assurer que la personne a compris la signification du résultat ; Evaluer les besoins immédiats de la personne (soutien psychologique médical, appui d’un administratif, appui financier ….) ;
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Suite 2 Les autres points à évoquer :
La différence entre séropositivité et SIDA Encourager le client à vivre positivement ; Évaluer les besoins de référence dans des réseaux d’aide ; Aborder la question du préservatif et ses implications (Démonstration du port des préservatifs) ; Aborder la question du ou des partenaire(s) sexuel(s) si elle a besoin d’aide Aborder la question de la prise en charge médicale et psychosociale
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Suite 3 L’hygiène de vie (sanitaire et psychologique)
La nécessité de ne pas être réinfecté et de ne pas transmettre le VIH (usage du préservatif) La nécessité de protéger son entourage La nécessité de rester intégré dans son environnement social La nécessité de partager le secret avec quelqu’un de confiance
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Suite 4 N.B: Les informations que le patient peut retenir après l’annonce d’un résultat positif étant limitées, le prestataire doit déterminer les informations adaptées aux circonstances et aux besoins immédiats du malade.
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L’annonce d’un résultat indéterminé
Après un bref rappel des points abordés au cours du counseling pré-test, le prestataire annoncera les résultats en ces termes : « Votre résultat n’est pas clair, ce qui signifie que la présence ou l’absence des anticorps du VIH dans votre sang n’a pas été confirmée ». Attendre les réactions du client avant de continuer, puis informer sur la signification de son résultat et sur la conduite à tenir.
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Suite 1 On peut lui conseiller d’utiliser une méthode de dépistage plus précise ou de refaire le test après une période de trois semaines. Expliquer la période de séroconversion. Un client recevant un résultat indéterminé (douteux) doit être pris en charge au même titre qu’un client séro+ jusqu'à la confirmation ou l’infirmation du résultat, ceci est particulièrement important de savoir en cas de dépistage de la femme enceinte, de dépistage chez le donneur de sang et de dépistage pré nuptial.
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X. Quelques cas particuliers du counseling du VIH
Une femme enceinte ou allaitante et (risque de contaminer l’enfant) Un enfant (immaturité cognitive) Un adolescent ( perturbations biologiques et psy) Un couple en général et un couple sérodifférent en particulier( annonce du résultat à son partenaire ) Une personne présentant une barrière de communication
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Pourquoi cette particularité?
Chez la femme: Conditions socioéconomiques précaires de la femme Fonction de procréation assumée de la femme Grossesse chez la femme infectée (risque d’infecter l’enfant), ... Chez le couple: Nécessité de partage du statut sérologique en couple Gestion d’éventuelle sérodiscordance Sexualité dans le couple
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Suite 1 Chez l’enfant et l’ado/jeune :
Difficultés de faire comprendre aux enfants de ce qu’ils ont Difficultés d’impliquer les enfants dans la PEC Le conseil des enfants/ados est parfois celui des parents Problèmes légaux face aux conseils des enfants/ados car mineurs, d’où le conseiller doit être averti Pas facile de faire comprendre aux jeunes/ados l’enjeu du test VIH et les implications Nécessité d’impliquer les parents/tuteurs L’adolescence elle-même est parfois une crise à gérer Annonce progressive du VIH chez l’enfant ( par étapes)
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Merci de votre attention
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