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LA MOTRICITE APPROCHE PRATIQUE.

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1 LA MOTRICITE APPROCHE PRATIQUE

2 DEVELOPPEMENT DE LA MOTRICITE
Le mouvement = déplacement d’un membre ou de l’organisme entier, provoqué par la contraction de groupes musculaires. Le mouvement = réponse motrice. DEVELOPPEMENT DE LA MOTRICITE A la naissance, le bébé pèse environ 3 kg et mesure 50 cm. Né à terme, un nouveau-né est différent d’un enfant prématuré sur le plan de la motricité et du développement : - prématuré : hypotonie, bras et jambes relâchés, avec une forte extensibilité - enfant à terme : posture de flexion = bras et jambes repliés avec hypotonie dorsale + forte tonicité et faible extensibilité des membres. Ses mouvements sont peu amples et saccadés, et sa gestualité est de type réflexe C’est par l’étude des réflexes que l’on peut évaluer la maturité et l’intégrité de la neuro-motricité du nouveau-né. Les bébés arrivent au monde avec tout un ensemble de réflexes initiaux, de 2 types : - les réflexes initiaux de survie - les réflexes primitifs de survie

3 Les réflexes primitifs ou archaïques
Les réflexes de survie Respiration, succion, déglutition, orientation de la tête pour capturer avec la bouche les objets entrant en contact avec la zone (péri)buccale. Ces réflexes sont permanents et se modifient avec l’expérience. Le réflexe de respiration : il assure l’alternance inspiration / expiration et permet l’alimentation en O2. Le réflexe palpébral : il assure la protection des yeux lorsque la lumière ambiante est intense, ou lorsque les objets s’approchent des yeux. Le réflexe pupillaire (contraction de la pupille) : il assure la protection et l’adaptation de l’œil aux différences d’ambiance lumineuse. Le réflexe des 4 points cardinaux : il disparaît graduellement au-delà de 6 mois. Il concerne l’orientation de la bouche en direction du sein maternel. Le réflexe de succion : il se modifie graduellement avec la pratique durant les premiers mois de vie et permet à l’enfant de se nourrir. Le réflexe de déglutition : il assure le passage des aliments. Il est permanent mais se modifie avec la pratique. Les réflexes primitifs ou archaïques Ils témoignent d’un état de maturité bien déterminé des systèmes centraux organisateurs de la motricité. Le réflexe de Babinski : étirement puis fermeture des orteils en réponse à une stimulation plantaire. Il disparaît vers le 8ème – 12ème mois. Sa présence suivie de sa disparition signe un développement neurologique normal. Le réflexe d’agrippement : enroulement des doigts de l’enfant autour d’un objet en contact avec la paume de la main. Il disparaît sous sa forme originale vers le 3ème – 4ème mois, puis survient la fermeture volontaire de la main. Sa présence suivie de sa disparition signe un développement neurologique normal. Le réflexe de marche automatique : lorsque l’enfant est tenu en position proche de la verticale (légèrement penché vers l’avant) avec les pieds qui touchent une surface plane, on observe un mouvement alterné des jambes. Chez les prématurés, ces réflexes archaïques sont susceptibles de ne pas se manifester immédiatement après la naissance, et leurs réflexes de survie sont souvent irréguliers.

4 Développement psychomoteur de l’enfant
Développement = somme de processus de croissance et de différenciation de l’organisme qui conduisent finalement à sa grandeur, sa forme et sa fonction définitive. La croissance représente les augmentations mesurables de longueur, poids, force, volume et de quantité de sécrétion de produits…il s’agit d’une valeur quantitative mesurable. Le terme de « psychomoteur » exprime d’emblée que le développement moteur est très lié à celui de l’affectivité. Le développement psychomoteur est programmé génétiquement pour chaque espèce. Néanmoins, l’environnement peut intervenir dans ce déroulement pour le moduler. Le développement psychomoteur de l’enfant se déroule en suivant quelques lois générales qui permettent d’en comprendre les mécanismes. 2 lois essentielles, décrites par Gesell, permettent de comprendre la succession des étapes dans le développement psychomoteur : - la loi de développement céphalo-caudal : la myélinisation des fibres nerveuses se fait en progressant dans un sens céphalo-caudal, c’est-à-dire du cerveau au bas de la colonne vertébrale. Le nouveau-né va exercer un contrôle de plus en plus grand sur les muscles d’abord oculaires, puis du cou, du dos (tenu assis) et des membres supérieurs, puis des membres inférieurs (debout puis marche) - la loi de développement proximo-distal : la myélinisation se fait des segments centraux aux segments périphériques. Le nouveau-né va faire des progrès dans le contrôle des grands muscles aux plus petits : les gestes vont être de plus en plus précis et minutieux de la région pelvienne aux pieds et de l’épaule à la main

5 Développement du tonus et de la posture
La forte tonicité musculaire du nouveau-né va évoluer différemment selon les muscles concernés : - le tonus axial va augmenter pour qu’il redresse le dos - le tonus des muscles proximaux va diminuer de façon à permettre le degré d’extensibilité nécessaire à la station debout et à la marche Le tonus est donc étroitement lié à la posture. La progression des enfants hypo/hypertoniques n’est pas la même : - les enfants hypertoniques tiennent debout plus tôt - les enfants hypotoniques ont un meilleur contrôle de la motricité fine ♥ la variabilité inter-individuelle est importante et il n’est pas rare qu’une étape soit atteinte à des âges différents de plusieurs mois d’un enfant à un autre. Principales étapes du développement psychomoteur conduites de préhension Elles obéissent à la loi du développement proximo-distal. On parle de préhension lorsqu’il y a intentionnalité, car auparavant, il y a mise en jeu du réflexe d’agrippement : - localisation visuelle de la cible (grâce aux progrès de la coordination oculomotrice) - mouvements dirigés des bras vers la cible : la coordination visuo-manuelle permettant ce geste d’atteinte intentionnelle apparaît vers le 4ème mois Au début, l’enfant ne se sert que d’une main. A 6 mois, il peut tenir un objet d’une main et prendre un autre objet de l’autre. A 8 mois, il peut faire passer les objets d’une main à l’autre. A 10 mois, il devient capable de porter une cuillère à sa bouche mais a du mal à ne pas la renverser.

6 acquisition de la station debout
Elle obéit à la loi du développement céphalo-caudal. Le contrôle neuro-moteur des muscles du tronc semble établi vers le 2ème – 3ème mois. A 4-5 mois, l’enfant fournit des efforts pour soulever la tête et les épaules. Pour arriver à la station assise, il faut 2 conditions : - une augmentation de la tonicité du dos - une diminution de la tonicité des membres supérieurs, puis inférieurs, c’est-à-dire une plus grande extensibilité L’augmentation de la tonicité du dos commence par le haut : l’attitude cyphotique disparaît progressivement. Vers 6 mois, le dos est bien droit, mais le buste penche en avant  l’enfant a besoin de ses bras qu’il étend devant lui pour ne pas tomber vers l’avant + il peut étendre les jambes qu’il écarte pour avoir une meilleure position assise. A 7-8 mois, il tient assis un certain temps sans tomber, puis la position assise est acquise. station debout et marche A 7-8 mois, lorsque l’enfant est soutenu en appui vertical, il réalise une alternance flexion / extension des jambes. A 9 mois, il peut rester en appui sur ses pieds en se tenant de ses 2 mains, mais le buste est très penché vers l’avant. A mois, il passe de la position assise à la position debout, et il tient debout sans soutien, avec les bras écartés. Il peut faire quelques pas soutenus par les aisselles ou par les mains. A 12 mois, il marche tenu par une seule main.

7 Développement général de l’enfant
A mois, il marche seul mais sur quelques pas et chute souvent. ♥ il peut y avoir plusieurs semaines entre les 1ers pas autonomes et une marche autonome sur plusieurs mètres A 18 mois, il peut monter des escaliers en donnant la main, et un peu plus tard, il pourra les descendre. Jusqu’à 3 ans, sa motricité se perfectionne, et il acquiert de plus en plus d’aisance dans ses déplacements : il tombe moins, il court, apprend à pédaler sur un tricycle, à sauter sur un pied… A 3 ans, l’essentiel des acquisitions psychomotrices est réalisé : l’enfant sait manipuler les objets avec précision, les combiner, se déplacer de façon sûre, ses mouvements sont assez précis et assez bien coordonnés. Développement général de l’enfant le nourrisson et la petite enfance Nourrisson = 0-1 an ; petite enfance = 1-3 ans. Les étapes du nourrisson et de la petite enfance jouent un rôle décisif dans le développement complet de l’enfant. Nourrisson = augmentation exceptionnelle de la taille (50 %) et du poids (par 3-4), avec développement très marqué du cerveau : - à la naissance : le cerveau pèse 350 grammes = ¼ du poids du corps - 9 mois plus tard, il a presque doublé : développement et différenciation fonctionnelle du cerveau ; les mouvements grossiers du début se différencient et se coordonnent peu à peu pour donner un mouvement plus spécifié La préhension, la marche et la socialisation qui découle de l’évolution du cerveau chez le nourrisson, jouent un rôle central dans le développement psychomoteur de l’enfant.

8 Dans la petite enfance, la taille augmente encore mais le poids diminue.
A 2 ans, le cerveau a un poids équivalent aux ¾ du poids adulte (1260 à 1400 grammes) : - cette croissance rapide est nécessaire au développement du cerveau et du cervelet qui ont un rôle important dans le contrôle des fonctions intellectuelles et de l’équilibre - pendant les 2 1ères années, le cervelet augmente son poids de 300 % - l’augmentation rapide de la taille du cerveau est responsable de la disproportion observable entre la tête et le reste du corps - la croissance accélérée du cerveau et du cervelet fait que l’enfant passe d’une situation de dépendance complète à une relative indépendance (développement psychomoteur) - le petit enfant maîtrise la course avec peu de vitesse ; il saute, grimpe, danse sans perdre l’équilibre. Il peut approcher ou éloigner une balle avec les pieds devant lui Pour favoriser le développement psychomoteur, il faut l’entourer d’un climat psychosocial et moteur optimal, afin que ses besoins soient satisfaits et que son développement soit harmonieux. l’âge pré-scolaire De 3 à 6-7 ans = âge d’or de l’enfance. L’enfant gagne 6 cm et 2 à 2,5 kg par an. A 6 ans, le cerveau fait environ 90 à 95 % du poids adulte, et la myélinisation des fibres nerveuses afférentes et efférentes est terminée. Celle-ci entraîne une augmentation de la capacité de prise d’informations et de traitement d’informations, ainsi qu’une amélioration dans la précision des mouvements. L’enfant éprouve un très grand besoin de mouvement et de jeu, ainsi qu’une grande curiosité pour l’inconnu (4-5 ans) et une grande disponibilité affective pour tous les apprentissages. Problème : il possède une faible capacité de concentration, conditionnée par la prépondérance des processus d’excitation cérébraux sur ceux d’inhibition : changements constants d’activité à cet âge.

9 La pensée est intuitive, concrète, pratique, liée aux expériences personnelles et avec un haut degré d’émotivité. Elle se développe sous l’influence des jeux, des actions motrices pratiques et par l’expérience du mouvement : - toute restriction ludique de l’enfant à cet âge est néfaste à son développement intellectuel - l’entrée au jardin d’enfant est un 1er processus de séparation avec la maison parentale, qui conduit à l’élargissement du champ d’apprentissage social Les connaissances motrices jouent un rôle important dans le processus d’interaction social : celui qui est capable de courir vite, de bien attraper une balle ou de grimper à un mur avec agilité est mieux considéré  l’enfant qui a un savoir faire moteur est un partenaire de jeu recherché = augmentation des capacités sociale. Vers 6 ans, les 1ères modifications morphologiques ont lieu : - augmentation des extrémités par rapport au tronc - disparition des proportions de la petite enfance et apparition des proportions adultes - une des caractéristiques physiques de la maturité scolaire est le fait de pouvoir se toucher l’oreille controlatérale avec le bras passant par-dessus la tête L’apprentissage moteur doit être orienté vers l’acquisition d’une base étendue d’habiletés motrices : - activités motrices variées sollicitant l’imagination, les incitant à courir, sauter, ramper, grimper, gravir et à pratiquer des exercices d’équilibre, à se suspendre, à tourner sur eux-mêmes, et à se balancer, à tirer, pousser, porter, lancer… - l’activité sportive ne doit être pratiquée que sous des formes plaisantes, joyeuses et divertissantes. De plus, les histoires mimées et l’auto-résolution des tâches motrices contribuent à enrichir le répertoire moteur et à favoriser la créativité gestuelle et les expériences motrices personnelles.

10 le 1er stade scolaire = de 6-7 à 10 ans. Jusqu’à 9-10 ans, la croissance de la taille et du poids des filles et des garçons est parallèle : - l’enfant gagne 5 cm et 2 à 3,5 kg par an - à 8 ans, le cerveau a la taille adulte : les ramifications et la maturation des structures cérébrales ne sont pas terminées ; le SNC a déjà des phénomènes d’analyse qui se manifestent par une excellente capacité d’apprentissage et de performance. Cependant, les stimuli de l’environnement ne produisent que des réactions motrices non réfléchies, car les processus nerveux d’inhibition ne sont pas suffisamment développés : le processus de traitement cognitif de l’information est terminé vers 13 ans Cette étape est caractérisée par un comportement moteur impétueux (mouvements rapides et violents) qui s’estompe vers le fin de cette période : intérêt sportif enthousiaste. Bon équilibre psychique, attitude positive, insouciance, assimilation facile de connaissances et d’habiletés. C’est une période très favorable pour les apprentissages avec des caractéristiques morphologiques idéales (bon rapport force / levier) + grande capacité de concentration et de différenciation motrice et de l’affinement de la prise d’informations : - la prépondérance des processus d’excitation aboutit finalement à l’effacement des boucles motrices caractéristiques d’un mouvement, et rend ainsi plus difficile sa conservation. C’est pour cette raison que tout mouvement ou coordination doit être répété de nombreuses fois avant que l’enfant ne l’acquiert - les caractéristiques psychophysiques sont très favorables à l’acquisition d’habiletés motrices : élargissement du répertoire gestuel et amélioration de la coordination. Le but est d’apprendre un grand nombre de techniques qui seront perfectionnées par la suite. L’entraînement multidisciplinaire est une préoccupation majeure. Pour les sports, il y a nécessité d’une formation technique précoce et qui se prolonge durant de longues années

11 le 2nd âge scolaire = de 10 ans à la puberté. = meilleure période pour l’apprentissage. Il y a poursuite de l’amélioration poids – puissance, l’harmonie des proportions corporelles et l’augmentation de la force + la maturation morphologique et fonctionnelle de l’appareil vestibulaire et des autres organes sensoriels permettent une maîtrise corporelle d’un très bon niveau. Il y a un besoin d’adrénaline, une disponibilité pour l’enjeu, un désir de savoir, une disposition à la bonne humeur et une prise de risque : influences favorables sur les capacités de développement moteur : - c’est la phase clé pour les aptitudes motrices ultérieures : ce qui n’aura pas été appris ici ne sera rattrapé plus tard que très difficilement et à un coût beaucoup plus élevé en temps - l’excellente capacité d’apprentissage doit être exploitée d’emblée pour l’assimilation de gestes précis ♥ ne pas automatiser des gestes inadaptés pour éviter par la suite un réapprentissage la 1ère phase de la puberté Filles = 11 à 14 ans ; garçons = à ans. L’hypothalamus fabrique le releasing factor qui agit sur l’hypophyse et déclenche la production d’hormones de croissance (GH) et d’hormones gonadotropes (glandes sexuelles). La libération des hormones sexuelles spécifiques provoque l’apparition des caractères sexuels primaires et secondaires, ainsi que des modifications morphotypiques. Apparition des différences entre filles et garçons : les filles sont plus grandes entre 12 et 13 ans. La nouvelle existence corporelle doit être psychologiquement intégrée : les changements psychophysiques et complets entraînent un bouleversement des intérêts, un comportement critique et une remise en question de l’autorité. De plus, il y a besoin de concurrence +++.

12 la 2nde phase de la puberté
Filles : 13 – 18 ans ; garçons : 14 – 19 ans. C’est la phase finale du processus de croissance qui va de l’enfance à l’adulte : - il y a ralentissement des paramètre de croissance et de développement - il y a une harmonisation du développement : stabilité de la régulation hormonale : mécanisme de régulation neuro-hormonale : l’hypothalamus et l’hypophyse sont définitivement fixés L’adolescence pourrait représenter un 2nd âge d’or : - l’harmonisation des proportions facilite l’amélioration des coordinations - l’augmentation de la force musculaire et la très haute capacité d’assimilation et de fixation des schémas moteurs fournissent des conditions optimales pour l’amélioration de la capacité de performance motrice - les coordinations motrices les plus complexes sont facilement apprises et mieux retenues C’est une période privilégiée pour le perfectionnement de la technique. La phase de pré-puberté est consacrée avant tout à l’amélioration de la coordination et à l’extension du répertoire moteur, alors que la puberté est consacrée à la condition physique. ♥ la condition physique et la coordination doivent être développées parallèlement.

13 APPROCHE NEUROLOGIQUE

14 INTRODUCTION Le contrôle moteur implique à la fois un fonctionnement pro-actif et rétro-actif : - avant qu’un ordre moteur n’atteigne la voie finale commune (le motoneurone), l’état du système est pris en compte : pour réaliser correctement une tâche donnée, il faut prédire les conséquences de l’action, donc anticiper - pendant le mouvement, la commande efférente et la réponse motrice sont suivies de façon continue par une correction immédiate ; de fait, la mesure du mouvement nécessite de combiner les signaux de tous les sens, qui, donc, coopèrent (multiples capteurs sensoriels) Une notion très importante = la notion d’organisation du geste moteur : les commandes centrales du mouvement sont pré-organisées avant même le début du mouvement : - on parle de programmation motrice ou de programme moteur - pour chaque classe d’activités, il existe un programme moteur unique (avec des invariants) qui peut être ajusté sur le plan spatio-temporel (ex : écriture avec l’autre main)

15 CONTRÔLE CENTRAL DU MOUVEMENT
Niveaux du système moteur Le système moteur est organisé de façon hiérarchique : - cerveau antérieur - moelle épinière Schématiquement, on trouve 3 niveaux : - niveau le plus élevé : il s’agit des aires associatives du cortex et des ganglions de la base. C’est le lieu de définition des stratégies motrices = objectifs du mouvement et stratégies comportementales à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs dans les meilleures conditions - niveau intermédiaire : il s’agit du reste du cortex moteur et du cervelet. C’est le lieu de la spécification des paramètres du mouvement = il définit la séquence des contractions musculaires sous un aspect spatio-temporel, contribuant à la réalisation d’un acte moteur parfaitement adapté aux objectifs à atteindre - niveau le plus bas : tronc cérébral et moelle épinière. C’est le lieu de l’exécution de l’acte moteur = activation des motoneurones et des inter-neurones qui génèrent le mouvement et la réalisation de l’ensemble des ajustements posturaux qui accompagnent le mouvement

16 Voies motrices descendantes
Le fonctionnement de chaque niveau hiérarchique de la commande motrice est dépendant de l’information sensorielle. Ainsi, le système moteur doit être considéré sous son aspect sensori-moteur : - au plus haut niveau, les informations sensorielles contribuent à générer une image totale du corps (schéma corporel) et de ses relations avec l’environnement - au niveau intermédiaire, les décisions sur la stratégie sont basées sur la mémoire des informations sensorielles relatives aux mouvements précédents - au niveau le plus élémentaire, le feed-back sensoriel permet le maintien postural et contribue à déterminer la longueur et la tension des muscles avant et après chaque mouvement volontaire Voies motrices descendantes Les axones issus du cerveau empruntent 2 systèmes majeurs pour atteindre la moelle épinière : - le système latéral : impliqué dans la réalisation des mouvements volontaires de la musculature distale et sous contrôle direct du cortex cérébral - le système ventro-médian : impliqué dans le contrôle de la posture et de la locomotion ; il se trouve sous la dépendance du tronc cérébral le système moteur latéral La composante majeure du système moteur latéral est représentée par la voie cortico-spinale : - origine au niveau du cortex cérébral, c’est la voie la plus longue et elle est très importante quantitativement (environ 10 millions d’axones) - les 2/3 de ces axones sont issus des aires corticales 4 et 6 de Brodmann du lobe frontal (= cortex moteur) - les autres axones du faisceau sont principalement issus des aires somato-sensorielles (1, 2, 3a et 3b) et du lobe pariétal (5 et 7) - les axones issus du cortex passent le pont du tronc cérébral et se réunissent pour former un faisceau dense au niveau du bulbe rachidien = le faisceau pyramidal - à la jonction entre le bulbe et la moelle épinière, ce faisceau décusse et chemine dans la colonne latérale de la moelle épinière = faisceau cortico-spinal

17 L’autre composante du système moteur latéral est le faisceau rubro-spinal :
- origine au niveau mésencéphalique = noyau rouge - les axones issus du noyau rouge déçussent au niveau du pont et rejoignent ceux du faisceau cortico-spinal au niveau de la colonne latérale de la moelle épinière - le noyau rouge reçoit des informations du cortex frontal = voie cortico-spinale indirecte Effet des lésions des aires 4 et 6 de Brodmann : - l’ablation de l’aire 4 entraîne une paralysie flasque (mouvements imprécis des extrémités), plus ou moins durable + une atrophie sélective des muscles fléchisseurs - l’ablation de l’aire 6 entraîne une paralysie faible et passagère = parésie (= paralysie partielle) avec hypertonie musculaire Effets des lésions du système moteur latéral : - expérience : chez le singe, lésions des faisceaux cortico-spinal et rubro-spinal = incapacité à mobiliser séparément les différentes parties du bras ; mouvements volontaires lents et imprécis ; ♥ la posture des animaux n’est pas touchée - lésions du faisceau cortico-spinal seul : déficits moteurs identiques à ceux de la lésion globale du système moteur latéral ; ♥ une récupération fonctionnelle plus ou moins importante intervient progressivement dans les mois qui suivent l’intervention : un déficit permanent subsiste = faiblesse musculaire des fléchisseurs distaux et incapacité à mobiliser les doigts indépendamment les uns des autres - lésions secondaires du faisceau rubro-spinal : pas de récupération fonctionnelle -  faisceau rubro-spinal permet de compenser les déficits moteurs consécutifs à la destruction du faisceau cortico-spinal

18 le système ventro-médian
4 faisceaux descendants dont l’origine se situe au niveau du tronc cérébral et qui influence les inter-neurones spinaux contrôlant préférentiellement la musculature proximale et axiale : - le faisceau vestibulo-spinal - le faisceau tecto-spinal - le faisceau réticulo-spinal d’origine pontique - le faisceau réticulo-spinal d’origine bulbaire Les voies du système ventro-médian reçoivent prioritairement des informations sensorielles en rapport avec les sens d’équilibre, la position du corps et l’environnement visuel : contribution au maintien de l’équilibre et de la posture du corps de façon réflexe.

19 CORTEX CEREBRAL ET ORGANISATION DU MOUVEMENT
Le cortex moteur est assimilé aux aires 4 et 6 de Brodmann. Le cortex moteur Le cortex moteur comporte 3 régions contiguës, situées dans la partie postérieure du lobe frontal : - le cortex moteur primaire (aire 4) - le cortex pré-moteur (aire 6) - l’aire motrice supplémentaire (aire 6) Ces 3 zones sont indispensables à l’exécution volontaire de mouvements précis. La stimulation électrique du cortex moteur primaire provoque : - des contractions controlatérales des différents muscles du corps - des contraction bilatérales des muscles de la face, de la langue, de la mâchoire, du larynx et du pharynx Le corps entier est représenté sur la circonvolution frontale, comme il l’était sur le cortex somesthésique. L’organisation de l’homonculus moteur est reliée au degré de finesse du contrôle moteur (nombre d’unités motrices) et non à la taille des muscles périphériques ou des membres.

20 Le cortex primaire exécute les mouvements en contrôlant les muscles individuellement : les différentes parties du corps doivent être orchestrées par une partie du cerveau qui se projette sur le cortex moteur primaire : les aires pré-motrice et motrice supplémentaire. Les aires pré-motrice et motrice supplémentaire (aire 6) planifient et coordonnent les mouvements. Le cortex reçoit des projections directes des aires sensorielles du thalamus qui vont permettre l’exécution de mouvements volontaires précis. Les stimulations de l’aire 6 provoquent des mouvements complexes des 2 côtés du corps. Elle contient plusieurs homonculus moteurs, mais aucun de ceux-ci n’est aussi bien défini que celui du cortex moteur primaire. Il existe 2 types de représentation somatotopique : - une dans la région latérale = l’aire pré-motrice - l’autre dans une région médiane = l’aire motrice supplémentaire Ces 2 aires paraissent engagées dans des actions similaires, mais elles portent sur différents groupes de muscles. L’aire pré-motrice influence principalement la musculature proximale et axiale, notamment au travers des voies réticulo-spinales de part ses projections cortico-corticales et cortico-réticulaires : créer un programme moteur pour les mouvements complexes et coordonnés du torse, des membres supérieurs et des doigts. Ces programmes moteurs sont basés, en partie, sur les informations visuelles et tactiles provenant du cortex pariétal postérieur. Les axones de l’aire motrice supplémentaire contrôlent directement la musculature distale au niveau de la moelle épinière.

21 Contribution des aires pariétales postérieures et du cortex pré-frontal
Lors de la réalisation d’un mouvement, il faut que notre cerveau soit informé sur l’évolution du corps dans l’espace environnant. Cette capacité d’évaluation du contexte dépend des informations visuelles, auditives, somesthésiques, vestibulaires et proprioceptives atteignant le cortex pariétal postérieur. Des projections du cortex pariétal postérieur sur les aires pré-motrice et motrice sont absolument nécessaires pour atteindre, saisir et poursuivre des objets proches. Au niveau du cortex pariétal postérieur, 2 aires particulières jouent un rôle majeur : - l’aire 5 reçoit les informations somato-sensorielles des aires corticales 1, 2 et 3 - l’aire 7 est la cible d’informations issues d’aires visuelles ayant déjà fortement intégré l’information, telle que l’aire MT (lobe Temporal Moyen = perception du mouvement + intégration ) ou aire V5. Chez les patients souffrant de lésions de ces régions pariétales, il existe des anomalies de représentation mentale de l’image de leur corps et de la perception des relations spatiales (syndrome de négligence sensorielle) L’organisation de la planification centrale du mouvement a été confirmée chez l’Homme avec les travaux de Roland : utilisation de la T.E.P. (injection radioactive : mesure des modifications du débit sanguin). Exemple : on demande aux sujets d’effectuer une série de mouvements du pouce  les régions corticales suivantes ont été activées : - les aires somato-sensorielles et pariétales postérieures - l’aire 8 (partie du cortex pré-frontal) - les aires 4 et 6 de Brodmann : rôle majeur dans l’intention, et pour convertir l’intention en action ♥ quand on demande de répéter le mouvement mentalement, mais sans l’effectuer réellement, l’aire 6 est toujours activée mais pas l’aire 4

22 GANGLIONS DE LA BASE Organisation centrale du mouvement
Des travaux récents sur le singe renforcent l’idée que l’aire 6 (aires pré-motrice et motrice supplémentaire) joue un rôle crucial dans la planification des mouvements volontaires, et particulièrement dans l’élaboration des séquences complexes impliquant la musculature distale : - les neurones de l’aire motrice supplémentaire augmentent leur activité environ 1 seconde avant le début du mouvement de la main ou du poignet - l’activation neuronale intervient avant le début des mouvements de chaque main : les aires motrices supplémentaires des 2 hémisphères sont étroitement liées Exemple : après lésion de l’aire motrice supplémentaire d’un seul côté du cerveau chez l’Homme, on observe des problèmes pour effectuer les tâches qui demandent la coordination des 2 mains (boutonner sa chemise) : incapacité à réaliser une tâche motrice complexe = APRAXIE. GANGLIONS DE LA BASE L’aire 6 reçoit des informations d’origine sous-corticales, issues principalement du noyau ventro-latéral du thalamus, ce dernier recevant ses afférences principales des ganglions de la base. La conséquence fonctionnelle de l’activation du putamen par le cortex cérébral frontal est donc une activation des cellules de l’aire motrice supplémentaire au travers du noyau ventro-latéral du thalamus. Les ganglions de la base sont à l’origine de la maturation du projet moteur et permettent sa réalisation effective.

23 RÔLE DU CERVELET Rôle du cervelet
Le mouvement nécessite une séquence détaillée de contractions musculaires avec une grande précision : c’est le rôle du cervelet. L’analyse des effets des lésions du cervelet montre bien ce rôle : les mouvements perdent totalement leur coordination et deviennent imprécis = ATAXIE. Malgré l’importance du cervelet, son ablation ne provoque pas de paralysie ou de parésie. Les patients qui ont des lésions cérébelleuses pourraient faire tout ce qu’une personne normale fait, mais l’exécution serait médiocre. Le cervelet n’initie pas les mouvements et ne contrôle pas directement la musculature, mais joue malgré tout un rôle essentiel dans les mouvements volontaires, la posture, le tonus musculaire et l’équilibre. Le cervelet guide les mouvements volontaires de 2 façons : - les mouvements balistiques, trop rapides pour bénéficier d’un guidage sensoriel (ex : lancer un baller de base-ball), sont orchestrés par le cervelet à partir d’expériences antérieures - des actions plus réfléchies (ex : enfiler un fil sur une aiguille) sont guidées, en temps réel, par des rétro-actions tactile, proprioceptives, et visuelle sur le cervelet

24 Boucle motrice passant par le cerveau latéral
Les axones émanant des cellules pyramidales des couches V du cortex sensori-moteur (aires frontales 4 et 6, aires somato-sensorielles du gyrus post-central, aires du cortex pariétal postérieur) projettent massivement au niveau des structures de tronc cérébral, les noyaux du pont, qui, à leur tour, projettent sur le cervelet. La projection cortico-ponto-cérébelleuse représente un faisceau d’une extrême densité (environ 20 millions d’axones). Le cervelet latéral projette en retour vers le cortex moteur par une voie impliquant le thalamus. Cette voie cérébello-thalamo-corticale fait relais au niveau du noyau ventro-latéral du thalamus. A partir du moment où le cervelet reçoit un signal l’informant d’une intention de mouvement, cette structure semble intervenir pour informer le cortex cérébral des caractéristiques du mouvement à effectuer, en terme de direction, force et organisation temporelle. Le cervelet représente une structure importante dans l’apprentissage moteur, une structure où ce qui est programmé est comparé à ce qui est produit. Quand cette comparaison ne permet pas d’espérer la réalisation de ce qui est attendu, l’activité cérébelleuse change de façon à créer des compensations. Le cervelet joue donc le rôle de structure régulatrice contrôlant de façon inconsciente que le programme moteur correspondant à l’habileté motrice sera correctement réalisé, et si ce n’est pas le cas, il interviendra pour l’ajuster.


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