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Publié parAngèle Pagé Modifié depuis plus de 6 années
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Responsabilité des différents acteurs de l’enseignement
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Présentation des différents régimes de responsabilité
La responsabilité civile : mécanisme de réparation destiné à indemniser la victime d’un dommage La responsabilité administrative : mécanisme de réparation incombant à l’Etat en raison d’un défaut dans le fonctionnement du service public La responsabilité pénale : mécanisme de répression consistant à punir l’auteur d’une infraction
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La responsabilité civile : compétence des tribunaux de droit commun (TI ou TGI)
En principe, la victime ayant subi un préjudice doit prouver : Qu’elle est victime d’un dommage Qu’il existe un fait générateur de ce dommage Qu’il existe un lien causalité entre le fait générateur et le dommage
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La responsabilité civile :
Exception au régime de la responsabilité civile de droit commun : Un élève, victime d’un ATMP bénéficie d’une réparation automatique et forfaitaire Article L du CSS : Elèves de l’enseignement technique Elèves de l’enseignement secondaire lorsque le cours est dispensé en atelier ou en laboratoire
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Réparation des ATMP : compétence de la CPAM
Conséquences du régime dérogatoire : Prise en charge automatique versée par la CPAM En contrepartie de cette réparation automatique et forfaitaire, l’élève ou son représentant légal ne peut exercer aucun recours à l’encontre de l’Etat La réparation est forfaitaire : elle n’a pas vocation à réparer intégralement les préjudices Sauf à démontrer une faute inexcusable de l’Etat
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La responsabilité civile
Définition de la faute inexcusable : arrêts de la Cour de cassation du 28 février 2002 L’employeur est tenu à une obligation de sécurité de résultat Cette obligation a le caractère de faute inexcusable lorsque l’employeur aurait dû avoir conscience du danger auquel était exposé le salarié et qu’ il n’a rien fait ou n’a pas pris les mesures nécessaires pour l’en préserver
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La responsabilité civile : compétence du TASS
Conséquences de la faute inexcusable : La victime pourra bénéficier d’une indemnisation majorée C’est l’Etat qui supporte les conséquences financières de la faute inexcusable de l’enseignant ou du chef d’entreprise accueillant l’élève Exemples de « faute inexcusable » : TASS, Grenoble 1995 TASS, Lyon 2003 TASS, Quimper 2004
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La responsabilité civile : en dehors des ATMP de l’enseignement technique
Responsabilité de l’Etat pour les dommages causés ou subis par les élèves du fait de la faute d’un membre de l’enseignement public Mécanisme de responsabilité qui concerne tous les accidents en dehors des AT subis : par les élèves d’enseignement technique par les élèves d’enseignement secondaire dans le cadre de cours dispensés en atelier ou en laboratoire
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La responsabilité civile : compétence du TI ou TGI
Fondements juridiques Article 1384 du Code civil Article L du Code de l’éducation Conditions de mise en jeu de la responsabilité La victime doit rapporter la preuve d’un : Dommage résultant d’un comportement imputable à un enseignant Dommage survenant sous la surveillance de l’enseignant Dommage résultant d’une faute de l’enseignant
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Autres types de responsabilité…
Responsabilité civile des parents de l’élève mineur à l’origine du dommage article 1384 du Code civil Responsabilité administrative de l’Etat en raison d’un défaut dans l’organisation ou le fonctionnement du service : compétence du Tribunal administratif Responsabilité administrative de l’Etat pour les dommages de travaux publics : compétence du Tribunal administratif et présomption de responsabilité
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La responsabilité pénale
Conditions de mise en jeu de la responsabilité pénale : Elément légal Défini à l’article 111- du Code pénal « Nul ne peut être puni pour un crime ou pour un délit dont les éléments ne sont pas définis par la loi (…) Nul ne peut être puni d’une peine qui n’est pas prévue par la loi (…) » Principe de la légalité des délits et des peines
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Elément matériel : infractions applicables
Homicide involontaire (art du CP) « Le fait de causer par maladresse, imprudence ou manquement à une obligation de sécurité imposée par la loi ou le règlement, la mort d’autrui constitue un homicide involontaire puni de 3 ans d’emprisonnement et de euros d’amende » et en cas de violation délibérée : 5 ans d’emprisonnement et euros d’amende Blessures involontaires Articles et CP : blessures entraînant une ITT de plus de 3 mois – 2 ans d’emprisonnement et euros d’amende ; si ITT de moins de 3 mois – 1 an d’emprisonnement et euros d’amende Article CP : risques causés à autrui en l’absence de tout dommage en l’exposant à un risque immédiat de mort ou blessures graves – 1 an et euros
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Elément moral Défini à l’article 121-3 du Code pénal
Al. 1 « Il n’y a point de crime ou de délit sans intention de le commettre » Al. 3 « Il y a également délit, en cas de faute d’imprudence, de négligence ou de manquement à une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement, s’il est établi que l’auteur des faits n’a pas accompli les diligences normales compte tenu de la nature de ses missions ou de ses fonctions, de ses compétences ainsi que du pouvoir et des moyens dont il disposait ». De plus, pour les fonctionnaires l’article 11 bis de la loi du 13 juillet 1983 a ajouté la phrase suivante : « ainsi que des difficultés propres aux missions que la loi leur confie »
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Elément moral Défini à l’article 121-3 du Code pénal
Al. 4 « Les personnes physiques qui n’ont pas causé directement le dommage, mais qui ont créé ou contribué à créer la situation qui a permis la réalisation du dommage, sont responsables pénalement s’il est établi qu’elles ont : Soit violé de façon manifestement délibérée une obligation particulière de sécurité prévue par la loi ou la règlement Soit commis une faute caractérisée et qui exposait autrui à un risque d’une particulière gravité qu’elles ne pouvait ignorer
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illustrations de condamnation pénale : compétence du Tribunal correctionnel
TC, Rennes 1996 : cas d’une relaxe d’un proviseur TC, Evry 1999 : condamnation d’un professeur, du chef de travaux et relaxe du proviseur Chambre criminelle de la Cour de cassation, 3 octobre 2006 : condamnation d’un directeur de restaurant Chambre criminelle de la Cour de cassation, 12 janvier 2010 : condamnation d’un enseignant
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