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Publié parJoseph Beaudet Modifié depuis plus de 6 années
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UNE pratique culturelle fédératrice, oui mais comment ?
(re)Donner du sens à l’activité de chacun Grégory Delboé
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La pratique culturelle fédératrice s’adresse à tous les élèves, dans le cadre d’un module, indépendamment de leur préoccupation dominante. Ce module s’inscrit dans le curriculum conatif (Bui-Xuân, 1993), comme un élément de parcours de quelques séances (6 et plus). D’autres modules constitueront des extensions qui enrichiront le parcours individuel de chacun, dans la même discipline et/ou dans d’autres disciplines. Ainsi, le module participe à un moment donné à la construction du curriculum conatif, amenant chacun à élargir son champ de pratiques, tout en évoluant dans une alternance de temps de maturation et de rupture, vers de nouveaux enjeux dominants. La PCF constitue la matrice de module. Elle donne du sens à toutes les mobilisations vécues ou à vivre dans le cadre du module. Elle pousse à optimiser ses ressources pour persévérer voire augmenter son pouvoir d’agir. La PCF incarne le cœur d’une expérience limitée dans le temps (le module). Les modules, accumulés quantitativement et qualitativement, conduiront chacun à changer de préoccupation dominante. Les étapes décrites par Gilles Bui-Xuân (à dominante* émotionnelle, fonctionnelle, technique, contextuelle ou créative) permettent de suivre ce curriculum qui, en fonction de l’étendue du champ de pratiques, s’étirera dans le temps. Maturation = la dominante est stable, le sujet est donc préoccupé par un mode d’adaptation prévalent, majeur. Rupture = changement de sens . Le champ de pratiques est toujours le même, mais le mode d’adaptation dominant bascule sur un autre. * Le concept de « dominante » permet de ne pas tomber dans l’écueil de l’exclusivité d’un processus. Par exemple, à l’étape fonctionnelle, la prise d’information extérieure caractéristique de l’étape technique n’est pas exclue, mais ne domine pas les conations du sujet. Tout est donc une question de « dosage ».
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Se former, communiquer La PCF est un concept nouveau dans la culture scolaire. Il est issu des travaux sur le modèle fractal (Delboé, 2017) du curriculum conatif (Bui-Xuân, 1993). Un outil type « fiche de préparation » a été construit dans deux intentions : Concevoir : permettre à chacun de s’approprier la démarche, en construisant une PCF fondée sur ses propriétés essentielles. Le passage à l’écrit peut être provisoire pour certains, qui s’écarteront rapidement de la préparation écrite. Recevoir : Être informé (édition, formation, documents professionnels à présenter en cas d’inspection) dans un cadre partagé et compris de tous, assurant la cohérence de la communication. Dans les deux cas, cette trace écrite peut changer de forme : tableau, écrit linéaire ou autre. Sur le fond, chaque « section » constitue un point de passage incontournable. Les diapos suivantes apportent un éclairage sur chaque rubrique.
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En trois mots… en trois lettres
PCF Une Pratique : « empruntée au substantif latin practice, «la vie pratique, la conduite, par opposition à la contemplation» (CNRTL). il s’agit donc bien d’une mobilisation effective, un mouvement qui n’est ni inertie, ni agitation. …Culturelle : Parce qu’elle n’est point la « stérile évocation des choses mortes » (Gaston Berger, 1967), la culture porte un mouvement en lien avec cette pratique. « Dans son sens le plus large, la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social (…) la culture donne à l’homme la capacité de réflexion sur lui-même. » (UNESCO, 1982, Déclaration de Mexico). La culture constitue la garantie que chacun pourra se construire en tant que personne singulière au sein d’un collectif riche et solidaire. C’est ainsi que nous postulons la construction d’une nécessaire identité. …Fédératrice : le concept renforce l’idée de convergence. La construction d’une unité est à la fois personnelle et collective. Il s’agit donc de rassembler ce qui pourrait être épars, dans le but d’un projet personnel et/ou collectif. ® Nous observons de nombreuses PCF, dans les arts et les lettres, les sports, les traditions, etc. Les « rencontres organisées et fréquentes» constituent un attribut fort qui permet de percevoir la portée culturelle et fédératrice à une époque donnée.
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FOCUS SUR LA « PREP » Maintenant, les rubriques de la conception pas-À-PAS …
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Présentation générale dans le document type
Partie 1, la « prep » L’ancrage culturel inscrit la PCF dans une culture prospective, à la fois disciplinaire et au-delà. Le récit pourra être le moyen privilégié du « passeur de culture » (maître ou élève). Raconter l’histoire d’un athlète, l’émergence d’un sport, la transformation d’une règle, en la situant dans son contexte, est un bon moyen de prendre conscience de la place de la PCF dans une culture plus globale. ® La PCF se construira également comme une culture du groupe, en intégrant ses propres règles, ses propres codes… et sa propre histoire. La PCF proposée s’écartera éventuellement des standards de la pratique source, en devenant une pratique singulière, rapidement voire d’emblée stabilisée (but, règles) et institutionnalisée dans la classe, dans l’établissement, dans une communauté d’établissements. La description de la pratique : but de la tâche (principe de réussite, indépendamment des moyens pour y parvenir), fonctionnement (règles, conditions de mise en place). La description de cette pratique permet de valider les propriétés de la PCF : La tâche est simple à comprendre pour se mettre en jeu, mais complexe dans la mesure où cette mise en jeu implique des choix. Les ressources à convoquer pour participer sont à la portée de tous, donc accessibles, mais perfectibles puisque chacun peut enrichir en quantité et en qualité son répertoire de ressources. ® Les curseurs dans le document de préparation permettent d’évaluer intuitivement chacune de ces propriétés. Un curseur faible doit amener le concepteur de la PCF à modifier les options envisagées. En préparant, chacun comprendra l’effet de balance d’une propriété à l’autre. Par exemple, en faisant plus accessible/perfectible en termes de ressources à convoquer, la tâche est parfois moins simple à comprendre.
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MISE EN PLACE EN CONTEXTE SCOLAIRE
Partie 2, la « prep » Finalités Visée éducative privilégiée : la contextualisation amène l’enseignant à prendre en compte les spécificités scolaires (instructions officielles) et locales (projet d’établissement, caractéristiques de la classe, etc.). Il décidera donc d’orienter la PCF et son module en s’attachant à un axe éducatif identifié. Le répertoire de ressources associé à la PCF fait ici l’objet d’un inventaire, fondé à la fois sur la pratique en question et les attendus scolaires (cf. instructions officielles). À ce stade de la conception, les ressources peuvent être évoquées de façon équivoque (exemple : nager vite dans une PCF type Water-Polo). Modalités de mise en place (espace/temps) : Il s’agit ici de prendre des décisions adaptées aux moyens humains et matériels à disposition pour organiser la pratique (contraintes et possibilités). La programmation de la PCF, sans être arrêtée de manière définitive, peut être provisoirement anticipée. L’enseignant peut ainsi décider d’une distribution de la PCF à chaque séance, ou toutes les [x] séances. Les fonctions de sens et d’évaluation dirigeront ces choix et les réguleront au cœur de l’action. Matériel : une simple liste de matériel peut être envisagée, en tant que « mémo ». Chaque élément de liste peut également être confié à la responsabilité du collectif, pour que la séance comprenne l’étape d’installation par les élèves eux-mêmes.
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Quelques exemples de PCF en EPS
Dans cette discipline, les rencontres organisées par les fédérations sont des PCF. Néanmoins, certaines ont des propriétés lacunaires en termes de simplicité, complexité, accessibilité, perfectibilité. Voici quelques adaptations à l’échelle d’un module de classe… Présentation générale simplicité complexité accessibilité perfectibilité « Foot-hand » 4 contre 4 – terrain 20*30 – jeu au pied autorise le déplacement individuel / jeu à la main ne l’autorise pas – pas de gardien – zone type hand – tir au but interdit à la main – > 6 ans (cycle 2) ☒☒☒☒☐ ☒☒☒☒☒ « Tournoi paume-tennis » (montante / descendante) – terrains 12*6 divisés en trois tiers : tiers 1 = réception et envoi à la main, point marqué si 2 rebonds à l’intérieur du terrain adverse (remise en jeu à l’endroit où la balle est sortie si le point n’est pas conclu) / tiers 2 et 3 = jeu de raquettes - passage de la balle mousse à la balle « stage 3 » – match de 3 minutes – changement de service à chaque point - service sous la hanche - volée interdite– but : marquer plus de points que l’adversaire en 3 minutes – > 6 ans (cycle 2) ☒☒☒☐☐ « Pique-épingles » - 4 épingles à linge (épaules gauche / droite + bassin gauche / droite) – ring 3*3 – affrontement 1 contre1 – celui qui prend le plus d’épingles a gagné – victoire par KO à 3 épingles attrapée – pas de contact direct sauf parade et « touches » - interdiction de toucher ses propres épingles sinon épingle à l’adversaire (évite la garde trop rapprochée) - toute épingle prise est hors-jeu – > 3 ans « Course partir-revenir » - performance mesurée type athlé, natation / adaptation à un environnement type escalade ou parcours cyclo – la durée de la course est décidée pour tous (exemple : 30 secondes ou 5 minutes) – confrontation interindividuelle (définir le nombre de concurrents) – but : celui qui est allé le plus loin a gagné – une règle fondamentale : retard = élimination - > 5 ans « Défi poutre au sol » - proposer un défi de 3 figures définies (3 roulades avant / rondade-flip-salto) – définir une largeur de défi (matérialisée par des bandes plastiques au sol) – un jury valide les éventuelles sorties et départage le défieur et le défié si pas de sortie – le défieur peut inventer ses propres figures, dont il fournit les codes aux juges - > 3 ans « Double-je » - choix de deux musiques contradictoires / sentiments contradictoires (projet artistique interdisciplinaire) – groupe de 3 à 5 danseurs/chorégraphes – but : vivre et transmettre des émotions liée à la complexité de l’être humain – prestation deux fois 30 secondes avec un « temps figé » entre les deux musiques choisies – possibilité de jouer « à contre courant » de la musique pour troubler le public - > 4 ans
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