Il s’agit de l’étude de l’effet total que HICKS et SLUTSKY ont étudié.

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1 Il s’agit de l’étude de l’effet total que HICKS et SLUTSKY ont étudié.
l’effet de revenu et l’effet de substitution: Ce point est consacré à une étude plus complète de la modification de l’optimum du consommateur si le prix de l’un des biens varie tandis que le prix de l’autre bien ainsi que le revenu restent constants. Il s’agit de l’étude de l’effet total que HICKS et SLUTSKY ont étudié. Ils l’ont composé en 02 sous effets :l’effet de substitution et l’effet de revenu

2 1. définition: 1.1. L’effet de substitution :
L’effet de substitution représente la variation de la quantité demandée de l’un des deux biens résultant d’une variation du prix du bien en question alors que les autres facteurs tels que les préférences, le budget nominal et le prix de l’autre bien demeurent constants.

3 Remarque: 1. L’effet de substitution est évoqué généralement, lorsqu’un bien devient relativement plus cher qu’un autre : La quantité demandée baisse pour le premier et se répercute sur le second. L’explication de cet effet se trouve donc, dans l’une des hypothèses relative aux préférences du consommateur à savoir que les courbes d’indifférence sont convexes.

4 2. L’effet de substitution est toujours de signe négatif ; la variation de la demande due à l’effet de substitution est de signe contraire à la variation de prix. 1.2. l’effet de revenu: il correspond à un changement de la quantité consommée d’un bien, obtenue à la suite d’une modification de revenu mais en gardant le niveau des prix et le revenu nominal constants.

5 L’effet de revenu mesure donc, la variation du pouvoir d’achat du consommateur Remarque: Il est de signe positif lorsqu’il s’agit de biens inférieurs et de signe négatif pour les biens normaux.

6 1.3. l’effet total: L’effet total représente la variation de la quantité demandée d’un bien due à la variation du prix de ce dernier ou de l’autre bien. Il représente la somme totale des deux effets.

7 2. l’analyse des effets: Hicks et Slutsky ont étudié l’effet de la variation de la quantité demandée d’un bien due à la variation du prix de l’un des biens en question en le décomposant en deux sous effets : l’effet de substitution et l’effet de revenu. Leurs méthodes différe : Hicks raisonne à satisfaction constante, tandis que slutsky raisonne à pouvoir d’achat constant.

8 2.1. satisfaction constante de HICKS: Soit E1 l’équilibre du consommateur représenté par les points x1 et y1. si Px , l’équilibre sera au point E2 représenté par les points x2 et y2. Le passage de E1 à E2 représente l’effet total selon les 2 economistes.

9 effet de substitution selon HICKS: Le bien X devenant relativement moins cher , le consommateur est incité à le substituer à Y, tout en maintenant sa satisfaction constante, d’où la nécessité de dissocier l’effet total. Dissocier l’effet total en Es et Er suppose que la substitution entre les biens s’opére à satisfaction constante.

10 Pour ce faire: on imagine une droite B’2 parallèle à B2( exprimant ainsi le changement des rapports de prix), mais tangente à U1. remarque: E’ et E1 appartiennent à la même CI :U1 E’ est un point de la droite B’2 qui a la même pente que la droite B2. Il résulte en effet de la prise en compte du nouveau rapport des prix (Px2/Py) indiqués par la droite B2.

11 La modification du rapport des prix a provoqué la substitution de (x’ – x1) unités de X à (y’ – y1) unités de Y. l’effet de substitution est représenté selon Hicks par le passage du point E1 à E’ mais à satisfaction égale.

12 l’effet de revenu: si Px baisse, le consommateur peut avec un même revenu nominal, acquérir une plus grande quantité de biens traduisant ainsi l’amélioration de son pouvoir d’achat (revenu réel), ce qui lui permettra d’accroitre sa satisfaction. s’il reste sur E’; le consommateur ne va pas profiter de l’augmentation de son revenu réel . Résultat: les dépenses nécessaire à l’achat des quantités de la combinaison E’ ( x’, y’) < au montant du revenu réel.

13 Si le consommateur se déplace de E’ à E2 conformément à ses préférences et respectant la contrainte budgétaire. Il va utiliser la part non dépensée de son revenu (( R – (x’.Px2 + y’.Py) ) pour acquérir (y2 – y’) de Y et ( x2 – x’) de X. et donc passer de U1 à U2. Le passage de E’ à E2 selon Hicks représente l’effet revenu.

14 2.2. Le raisonnement de Slutsky à revenu constant : Slutsky suppose dans son analyse à l’effet total que l’effet de substitution se produit à pouvoir d’achat constant. Partant de cette hypothèse, le choix d’un point d’équilibre intermédiaire E’’ doit se situer sur une droite imaginaire B’’2 qui doit à la fois :

15 Etre parallèle à la droite B2 Passer par le point d’équilibre initiale E1 pouvoir d’achat inchangé.

16 2.2.1. L’effet de substitution :
E’’ est le point d’équilibre ( tangence entre Ui et B’’2. résultat: Le nouveau rapport des prix incite le Ctr à substituer (x’’ – x1 ) unités de X ( X) à ( y’’ – y1) unités de Y( Y) conserver le même pouvoir d’achat mais en augmentant sa satisfaction ( Ui > U1).

17 l’effet de substitution selon Slutsky.
Le passage de E1 à E’’ représente l’effet de substitution selon Slutsky. L’effet de revenu : En respectant ses préférences et sa contrainte budgétaire la droite B2, le consommateur utilise son pouvoir d’achat supplémentaire choisit (x2 – x’’) unités supplémentaires de X et (y2 – y’’) unités supplémentaire de Y (U2 > Ui).

18 Le passage de E’’ à E2 représente l’effet de revenu selon Slutsky
Le passage de E’’ à E2 représente l’effet de revenu selon Slutsky. L’effet total n’est que le résultat du passage du point d’équilibre initial E1 au point E2 pour les deux économistes.

19 3. l’effet de substitution, l’effet de revenu et
la nature du bien : On étudie 3 types de biens: biens normaux et de luxes, bien inférieurs et biens Giffen

20 1er cas : cas de biens normaux ou de luxe :
On dit qu’un bien X appartenait à la catégorie « des biens normaux », lorsque les effets de substitution et de revenu jouent tous les deux dans le sens d’une augmentation de la quantité demandée. la baisse du prix entraine une augmentation de la demande par l’effet de substitution et par l’effet de revenu. résultat: L’effet total se traduit par l’augmentation de la quantité demandée. Les effets pour les biens de luxe ont le même sens de variation que pour les biens normaux. L’effet de substitution à le même signe que l’effet de revenu.

21 2eme cas : cas de biens inférieurs : Lorsque ces deux effets jouent en sens inverse sur la demande de bien X, il s’agit la « d’un bien inférieur ». Autrement dit, si l’effet de substitution est supérieur, en valeur absolue, à l’effet de revenu, l’effet total sera traduit par une augmentation de la quantité demandée du bien en question si son prix baisse ( pour les biens inférieurs, ET suit ES). Le graphique suivant illustre le cas des biens inférieurs selon le raisonnement de Hicks.

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23 Le passage de E1 à E2 représente l’effet total
Le passage de E1 à E2 représente l’effet total. On imagine une droite parallèle à la nouvelle droite de budget B2 mais aussi tangente à U1 pour la même satisfaction au point E’. Le passage de E1 à E’ représente l’effet de substitution ( plus fort que ET). Mais à cause de l’augmentation du revenu réel due à la baisse de Px, et vu que X est un bien inférieur, le consommateur suit ses préférences, il va opter pour les quantités de X sur U2 > à celle de E’ (baisser les quantités de X). Le passage de E’ à E2 représente l’effet de revenu. ES > ER ET suit ES

24 3eme cas : cas de biens de Giffen : Si l’effet de substitution est inférieur en valeur absolue, à l’effet de revenu, l’effet total se traduit par une baisse de la quantité demandée ( il suit l’effet de revenu qui emporte le plus). On illustre cette situation par le graphique suivant.

25 L’effet total représente le passage de E1 à E2
L’effet total représente le passage de E1 à E2. Si Px le consommateur va substituer Y par X :( y1 – y’) par (x1- x’) . L’effet de substitution est le passage de E1 à E’.

26 étant un bien giffen ( quand Px x et quand Px x ), et vu que le revenu réel a augmenté E2 sur U2, il va profiter de ça pour baisser sa demande envers X et l’augmenter envers Y. le passage de E’ à E1 représente l’effet de revenu. ET suit dans ce cas ER car ER > ES

27 Le schéma suivant récapitule les effets ainsi que la demande d’un bien en fonction de son prix : Le tableau suivant récapitule également les signes de l’effet de substitution et celui de revenu ainsi que l’effet total selon le type de bien.

28 bien normal - Bien inférieur ? + - ordinaire Es> Er - Giffen
Type de bien effet total effet de substitution Effet de revenu bien normal - Bien inférieur ? + - ordinaire Es> Er - Giffen ER > Es

29 Exercice n°1 : On dispose d’une partie de la carte d’indifférence d’un consommateur relative à 02 biens X et Y, partiellement substituables et parfaitement divisibles. Les coordonnées de quelques points de ces courbes sont présentées dans le tableau suivant :

30 U1 X 7 12 25 40 70 120 Y 145 98 60 21 18 U2 20 30 50 140 115 85 44 38 U3 39 45 65 90 141 103 75 63 57 56

31 Il est demandé de : 1. Représenter la carte d’indifférence de ce consommateur. 2. Définir le TMS de x à y et exprimer sa décroissance à mesure que x est substitué à y le long d’une courbe d’indifférence. 3. Le consommateur dispose d’un revenu nominal égal à 280 DA qu’il affecte en totalité à l’achat de X et de Y. le prix de vente unitaire du bien X étant égal à 7 DA et celui de Y étant égal à 2 DA : a. Définir la notion de droite de contrainte budgétaire du consommateur et déterminer l’équation de cette droite tout en utilisant le graphique de la question 1 pour la représenter. b. Déterminer graphiquement l’équilibre du consommateur E1 et donner la signification économique de ce résultat.

32 4. Si le prix unitaire du bien X baisse pour devenir égal à celui de Y :
a. Déterminer le nouvel équilibre du consommateur E2. b. Analyser le passage du point d’équilibre initial E1 à E2 en mettant en évidence les deux effets en utilisant les raisonnements de Hicks et Slutsky. c. A quelle catégorie de biens appartient le bien X ? 5. A partir des informations disponibles, construire la courbe de demande individuelle du bien X en fonction de son prix.

33 Corrigé : 1.  Représenter graphiquement la carte d’indifférence :

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35 La carte d’indifférence de ce consommateur est composée de 3 courbes d’indifférence U1 , U2 et U3 qui illustrent les gouts de ce dernier pour les biens X et Y. 2. Calculer le TMS x à y : A partir du point A et pour rester sur la même courbe d’indifférence, le consommateur est prêt a céder 38 unités de Y pour avoir 6 unités de X, soit : ∆y = 103 – 141 = ; ∆x = 45 – 39 = TMS x à y = -38/6 = 6,33. Il est prêt donc à céder 6 unités de Y pour avoir une unité de X Si on prend un autre point toujours sur U3 , D ( x= 120 ; y= 57) ; E (x= 140 ; y=56) ∆y = 56 – 57 = -1 ; ∆x = 140 – 120 = TMS x à y = -1/ 20 = 0,05. Il est prêt dans ce cas à céder 0,05 unités de Y pour avoir une unité de X.

36 l’équation de la droite de budget.
3. La contrainte budgétaire et l’équilibre du consommateur : 3.1. La droite de la contrainte budgétaire : on a : R = xPx + yPy y = -Px/Py . x + R/Py l’équation de la droite de budget.

37 On a : R = 280 , Px = 7 , Py = 2 . Donc l’équation de la droite de budget s’écrit :
y = -7/2 . x + 280/2 y = - 7/2 x + 140 - Le calcul des points extremum de cette droite : Pour x = y = 140 Pour y = x = 40