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Publié parThérèse Ferrand Modifié depuis plus de 10 années
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LA MOSAÏQUE CANADIENNE ETHNOCULTURELLE ET LA VIOLENCE CONTRE LES FEMMES : COMMENT S’Y RETROUVER
Exposé qui sera présenté dans le cadre du Projet Metropolis, à la séance intitulée « Conflit et violence dans les familles d’immigrants » Aysan Sev’er (Ph.D.) Université de Toronto à Scarborough
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CONTEXTE : MULTICULTURALISME
Le multiculturalisme a été affirmé en tant que valeur fondamentale de la société canadienne et du gouvernement du Canada par la proclamation de la Loi sur le multiculturalisme canadien en La Loi oblige tous les ministères et organismes fédéraux et les sociétés d’État à mettre en œuvre la politique canadienne du multiculturalisme et à s’assurer que leurs programmes, leurs politiques et leurs services répondent aux besoins des Canadiens de toutes les origines (Citoyenneté et Immigration Canada).
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CARACTÉRISTIQUES SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES DU CANADA
Population : habitants Taux de croissance de la population : 0,82 % Taux de natalité : 10,3/ habitants Taux de migration net : 5,6/1 000 habitants 16e au monde (les CIA World Factbook montrent que seulement quelques petites îles-nations et certains grands pays dans des régions où il y a des mouvements de réfugiés ont des taux par habitant plus élevés). Espérance de vie : 81 ans 79 ans pour les hommes 84 ans pour les femmes CIA factbook statistics/Canada
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CARACTÉRISTIQUES SOCIO-DÉMOGRAPHIQUES DU CANADA (suite)
Groupes ethniques D’origine britannique : 28 % D’origine française : 23 % D’origine européenne : 15 % Amérindiens/Premières nations : 2 % Autres : 32 % Religions Catholiques : 43 % Protestants : 23 % Autres religions chrétiennes : 4 % Musulmans : 2 % Juifs : 1,5 % Aucune ou autres : 28 % CIA factbook/Canada
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– – Immigrants et résidents non permanents au Canada en 2001 selon le pays de naissance
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L’IMMIGRATION DES FEMMES -POINTS SAILLANTS
Entre 1991 et 2006, plus d’un million d’immigrantes sont arrivées au Canada Près de 58 % des nouvelles arrivantes venaient d’Asie (et du Moyen-Orient). 74 % des nouvelles arrivantes étaient membres de minorités visibles 37 % des nouvelles arrivantes sont venues en tant qu’épouse d’un immigrant économique 11 % des nouvelles arrivantes sont venues à titre de demandeuses principales 10 % des nouvelles arrivantes sont venues à titre de réfugiées Réf. : VanderPlaat, 2006
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PROBLÈMES LES PLUS FRÉQUENTS AUXQUELS LES IMMIGRANTES/RÉFUGIÉES SE HEURTENT (économie)
Économie/marché du travail Participation plus faible à l’économie/au marché du travail que les femmes nées au Canada (64 % par rapport à 70 %) Participation plus faible à l’économie/au marché du travail que les nouveaux arrivants masculins Le travail rémunéré des immigrantes se trouve principalement dans les domaines « traditionnellement réservés aux femmes » (vente, services) Le travail rémunéré de nombreuses immigrantes se trouve dans des occupations du secteur manufacturier exigeant des compétences peu élevées Les nouvelles arrivantes sont plus enclines à connaître la déqualification (passer d’un type d’emploi professionnel à un type d’emploi non professionnel) Les nouvelles arrivantes gagnent environ 20 % de moins que les femmes nées au Canada Les nouvelles arrivantes gagnent 30 % de moins que les nouveaux arrivants masculins (qui gagnent moins que les hommes nés au Canada)
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PROBLÈMES LES PLUS FRÉQUENTS AUXQUELS LES IMMIGRANTES/RÉFUGIÉES SE HEURTENT (logement)
La pénurie de logements abordables est problématique dans les principaux centres urbains Une grande proportion des nouveaux arrivants s’établissent dans les principaux centres urbains Il existe une corrélation entre les revenus faibles et les conditions de logement médiocres Il existe une corrélation entre les revenus faibles, les conditions de logement médiocres et la violence commise par le conjoint masculin Il existe une corrélation entre les revenus faibles, les conditions de logement médiocres et la violence contre les femmes Alvi et al. 2008; Baker, 2002; Block & DeKeseredy, 2007; Brownridge, 2005; DeKeseredy & Schwartz, 2002; Renzetti & Maier, 2002
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PROBLÈMES LES PLUS FRÉQUENTS AUXQUELS LES IMMIGRANTES/RÉFUGIÉES SE HEURTENT(éducation)
Bimodale : les nouvelles arrivantes sont plus susceptibles de posséder un diplôme universitaire que les femmes nées au Canada. Parallèlement, les nouvelles arrivantes sont moins susceptibles d’avoir terminé des études secondaires que les femmes nées au Canada La scolarité a moins de retombées positives pour les nouvelles arrivantes (titres de compétences non pris en compte et/ou qui ne comptent pas comme de l’expérience canadienne). Les retombées positives de l’éducation ne commencent que 10 ans après et ne deviennent jamais aussi élevées que pour les femmes nées au Canada. Même les retombées de l’éducation pour les femmes nées au Canada sont plus faibles que les retombées de l’éducation pour les hommes nés au Canada
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PROBLÈMES LES PLUS FRÉQUENTS AUXQUELS LES IMMIGRANTES/RÉFUGIÉES SE HEURTENT(aspects ethniques et religieux) Il y a une forte corrélation entre le manque de compétences linguistiques ou un accent prononcé, et l’employabilité Il y a également une corrélation entre l’employabilité et les aspects visibles de la religion (p. ex. les musulmanes qui portent le hijab sont victimes de discrimination) Plus encore que les femmes en général, les nouvelles arrivantes peuvent se trouver dans des situations à charge double et triple (conditions de travail médiocres, attentes élevées au sujet des rôles traditionnels concernant le travail ménager/le soin des enfants, le manque de systèmes de soutien social, la discrimination) Le cercle vicieux des emplois mal rémunérés, des revenus faibles, des niveaux élevés d’exigences familiales, une participation faible à l’économie/au marché du travail... les emplois mal rémunérés... Il y a une corrélation entre l’insécurité économique et les traumatismes émotifs (et la violence contre les femmes commise par les partenaires intimes) VanderPlaat, 2006; Henry et al. 2000
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Les nouvelles arrivantes sous-utilisent le système de soins de santé
PROBLÈMES LES PLUS FRÉQUENTS AUXQUELS LES IMMIGRANTES/RÉFUGIÉES SE HEURTENT (santé) Dans l’ensemble, les nouveaux immigrants sont plus en santé que l’ensemble de la population canadienne Cependant, au cours des 10 ans après leur arrivée, ils perdent cet avantage Les nouvelles arrivantes sous-utilisent le système de soins de santé Langue Façon dont les coutumes définissent la santé Les besoins de la famille prennent le dessus sur les besoins de santé individuels Traditions patriarcales Guruge et al. 2009; Waldron, 2003; Brownridge, 2005
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Violence Et mauvais traitements
Environ une femme canadienne sur trois est agressée physiquement par un conjoint au moins une fois dans le cadre d’une relation intime Il est fort probable que les taux de violence émotive soient bien plus élevés Les connaissances au sujet des nouvelles arrivantes au Canada sont moins bien élaborées Si on se fie aux généralisations dans le cadre d’études américaines, les taux pour les femmes membres des minorités visibles pourraient être plus élevés que pour les femmes qui ne sont pas membres de minorités visibles Sev’er, 2002; Block & DeKeseredy, 2007; Renzetti & Maier, 2002
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QUELQUES RAISONS QUI SOUS-TENDENT LE MANQUE DE COMPRÉHENSION (AU CANADA)
FONDÉES SUR LE GROUPE ETHNOCULTUREL Problèmes linguistiques Obstacles culturels Pressions sociales et familiales Participation des femmes aux attentes patriarcales Réactions impulsives quand on se sent mis à part Méfiance de la loi/de l’exécution de la loi FONDÉES SUR LA SOCIÉTÉ D’ACCUEIL Existence de stéréotypes Discrimination Ethnocentrisme Considération que des personnes font partie de groupes à part Surgénéralisations (p. ex. « ces gens-là »...) Criminalisation excessive de certains groupes raciaux/ethniques.
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RÉSULTATS COMPLEXES À LA SUITE DE CERTAINES NORMES/DE CERTAINS EFFORTS POSITIFS
Niveaux personnels/sociaux : Respect pour la vie privée des membres de la famille et stratégie de ne pas poser de questions et de ne rien dire au sujet de la violence (au plan personnel) Respect pour la vie privée des membres de la famille et « conspiration du silence » (tant au niveau familial que communautaire) Systèmes d’honneur et leur aberration Systèmes de dot et de prix de la mariée et leur aberration Systèmes de mariages arrangés et leur aberration Absence de volonté de la famille d’avouer que c’est une mauvaise décision, le cas échéant Respect pour les normes liées à l’âge et leur mauvaise utilisation Respect pour les attentes/normes/codes liés aux genres et leur mauvaise utilisation Sev’er, 2008
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RÉSULTATS COMPLEXES À LA SUITE DE CERTAINES NORMES/DE CERTAINS EFFORTS POSITIFS (suite)
Niveaux scolaires/structurels/socio-politiques Le principe garanti de « l’égalité » (par rapport à « l’équité ») (bien : l’égalité c’est bien mieux que la discrimination) (pas si bien : le fait de traiter ceux qui sont inégaux comme des égaux constitue une inégalité en soi, et ne tient pas compte des besoins particuliers des femmes/des enfants/des personnes âgées) Résistance à recueillir/à analyser des données sur la violence/sur la violence contre les femmes concernant les catégories sur la race/l’ethnie (bien : tentatives visant à éviter de continuer la création de stéréotypes en ce qui concerne certains groupes qui font déjà l’objet de stéréotypes/de discrimination) (pas si bien : laisse des lacunes dans les connaissances, décourage les universitaires/décideurs d’étudier les modèles importants sur le plan social, ne permet pas de vraiment comprendre les besoins spéciaux des groupes à risque (c.-à-d. les nouvelles arrivantes, les immigrantes/réfugiées, les femmes issues de cultures fondées sur l’honneur, les femmes membre des minorités visibles) Sev’er, 1997; 2002
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POUSSER LE PENDULE TROP LOIN
Il y a des risques à élargir « l’acceptation et la tolérance » à tous les aspects des différences ethnoculturelles Pousser le concept de la « relativité culturelle » à son extrême Accorder plus d’importance aux « droits culturels » qu’aux « droits de la personne » et aux « droits des femmes et des enfants ». Accorder plus d’importance à « l’aspect sacré des relations de famille » qu’aux « droits des femmes » et aux « droits des enfants ». Définir les droits de la personne principalement comme des « droits politiques » plutôt que comme des « droits sociaux-culturels axés sur le genre ». Sev’er, 1997; 1999; 2001; 2002; 2006a; 2006b
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