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Organisation de la lutte contre les IN en France indicateurs et tableaux de bords ministériels Dr Thierry Fosse Département Hygiène Hospitalière Faculté.

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1 Organisation de la lutte contre les IN en France indicateurs et tableaux de bords ministériels
Dr Thierry Fosse Département Hygiène Hospitalière Faculté de Médecine Université Côte d’Azur Service Hygiène et vaccinations CHU Nice Tél (04920)34255 DU Hygiène janvier 2019

2 La lutte contre les IAS en France
La lutte contre les IAS en France. Le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) Circulaire du 18 octobre 1973 relative à la prévention des infections hospitalières mise en place des "CLI" après la résolution du Conseil de l'Europe (1972). Le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales ou CLIN devient obligatoire en 1988 pour les établissements publics et en 1999 pour l'hospitalisation privée. Ils doivent se doter d'une équipe opérationnelle d'hygiène hospitalière (EOHH) avant le 31 décembre 2001. La loi Hôpital, Patient, Santé, Territoire (HPST) du 21 juillet 2009 (Art. L et ) attribue à la Commission Médicale d'Etablissement (CME) l’élaboration de la politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins ainsi que des conditions d’accueil et de prise en charge des usagers (patients). L'histoire des CLIN a été marquée par plusieurs textes législatifs depuis la circulaire du 18 octobre 1973 relative à la prévention des infections hospitalières, qui suscitait la création de "CLI" peu de temps après les premières résolutions du Conseil de l'Europe (1972). Les CLIN n'ont été en fait obligatoires, que 15 ans plus tard, en 1988 pour les établissements publics et privés participant au service public (PSPH), puis en 1999 pour l'hospitalisation privée. Ainsi, tout établissement de santé avait obligation de créer un comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) et de se doter d'une équipe opérationnelle d'hygiène (EOH) avant le 31 décembre 2001. Le décret du 15 mai 2006 avait repris l'obligation pour les établissements de santé d'organiser en leur sein la lutte contre les infections nosocomiales (LIN), incluant de plus la prévention de la résistance bactériennes aux antibiotiques : tous devaient instituer une "instance de consultation et de suivi chargée de la lutte contre les infections nosocomiales" et se doter d’une EOH. Ainsi, la notion de CLIN évoluait pour les établissements publics, correspondant désormais à une sous-commission de la Commission Médicale d'établissement (CME) chargée de contribuer à la qualité et à la sécurité des soins, alors que cette instance demeurait un CLIN pour les établissements privés. Leur programme était cependant identique et comprenait alors les missions suivantes : prévention, surveillance et signalement des IN, information et formation, évaluation des pratiques, bon usage des antibiotiques. La loi Hôpital, Patient, Santé, Territoire (HPST) n° du 21 juillet 2009 (Art. L et ) a confirmé cette évolution et l'a étendue à tous les établissements de santé, supprimant la distinction qui demeurait entre le public et le privé. Elle annonce que dans chaque établissement de santé, la Commission/conférence Médicale d'Etablissement (CME) contribue à l’élaboration de la politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins ainsi que des conditions d’accueil et de prise en charge des usagers. Cette politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins concerne notamment : - la gestion globale et coordonnée des risques visant à lutter contre les infections associées aux soins (IAS) et à prévenir et traiter l’iatrogénie et les autres évènements indésirables (EI) liés aux activités de l’établissement - les dispositifs de vigilance destinés à garantir la sécurité sanitaire ; - la politique du médicament et des DM stériles ; - la prise en charge de la douleur ; - le plan de développement professionnel continu (DPC) pour le personnel médical, maïeutique, odontologique et pharmaceutique. [voir également les décrets concernant la CME dans les établissements de santé publics (n° du 30 avril 2010) ou CM pour les privés (n° du 5 nov. 2010)]  Evolution récente Parmi les nombreux textes d'application de cette loi HPST, le décret n° du 12 novembre 2010 relatif à l'organisation de la lutte contre les évènements indésirables associés aux soins dans les établissements de santé, nous concerne directement. La "gestion globale et coordonnée des risques" annoncée dans la loi s'est transformée en "organisation de la lutte contre les évènements indésirables associés aux soins (EIAS)", reprenant ainsi une terminologie qui nous est familière… - Cette lutte contre les EIAS est directement placée sous la responsabilité du président de la CME dans les établissements publics, ou de la CM dans les établissements privés. Elle inclut la lutte contre les infections nosocomiales (LIN). - Un coordonnateur de la gestion des risques (CoGR) veille à l'accomplissement des missions dans les domaines cités plus haut. Il est désigné par le responsable de l'établissement en concertation avec la CME, sans préciser sa catégorie professionnelle : administratif, responsable qualité, ingénieur, praticien, "vigilant", paramédical, ou encore bien évidemment, le praticien de l'EOH lui-même étant donné son ancienneté dans le dispositif, sa connaissance transversale du terrain et ses compétences méthodologiques. - Une sous-section du décret précise les dispositions relatives à la LIN. Elles renforcent le rôle de l'équipe opérationnelle d'hygiène (EOH) de deux façons : 1. en insistant à nouveau sur le caractère obligatoirede la constitution d'une équipe opérationnelle d’hygiène dans chaque établissement (avec une formation adaptée), mettant fin au "bénévolat" trop souvent en vigueur, et reprécisant sa composition avec une double valence médecin/pharmacien ET infirmier (et non pas OU comme beaucoup l'entendaient à tort). 2. c'est désormais sur l'EOH que repose l'expertise en matière de prévention du risque infectieux nosocomial : (en lien avec le CoGR), elle "assiste la CME dans la proposition des actions de LIN et dans l’élaboration des indicateurs de suivi de la mise en œuvre de ces mesures, établit un bilan des activités de LIN selon un modèle défini par arrêté du ministre chargé de la santé". On se souviendra que dans les établissements publics, le praticien de l'EOH assiste à la CME avec voix consultative (Décret CME n° du 30 avril 2010). Ainsi la notion de CLIN "à l'ancienne" n'est plus obligatoire, conformément au souci annoncé de respecter le principe de libre organisation, mais les objectifs demeurent et la tendance se confirme de passer d’une logique de moyens à une logique de résultats. Pour les actions de lutte contre les IN, l'établissement pourra s'organiser comme il l'entend : se contenter du trépied CM(E)/CoGR/EOH, ou créer comme avant une sous-commission de la CM(E) ou un comité pour s'occuper plus particulièrement de la LIN, ou encore créer un groupe de pilotage autour du CoGR, avec pourquoi pas un coordonnateur de la lutte contre les infections nosocomiales (…Clin ?) recyclant l'acronyme qui nous était cher… Enfin, la circulaire d'application n° du 18 novembre 2011 relative à la lutte contre les évènements indésirables associés aux soins dans les établissements de santé vient compléter l'information. Une annexe est consacrée à cette équipe opérationnelle d’hygiène définissant ses activités, ses missions, sa formation (formation diplômante en hygiène et connaissances en management des risques) avec comme référence en termes de moyens humains fixés les objectifs ciblés dans la circulaire de 29 décembre 2000 qui sont au minimum de : 1 ETP de personnel infirmier / 400 lits 1 ETP de personnel médical ou pharmaceutique / 800 lits Le réseau de correspondants (médicaux et/ou paramédicaux, sans distinction désormais) en charge de la prévention des IN au sein des services cliniques est maintenu. w w w . c h u - n i c e . f r

3 La lutte contre les IAS en France
La lutte contre les IAS en France. Le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) Le décret n° du 12 novembre 2010 définit une "organisation de la lutte contre les évènements indésirables associés aux soins (EIAS)«  directement placée sous la responsabilité du président de la CME dans les établissements publics (Conférence Médicale dans les établissements privés). Elle inclut la lutte contre les infections nosocomiales (LIN). Un coordonnateur de la gestion des risques (CoGR) est désigné par le directeur de l'établissement en concertation avec la CME. Il peut être administratif, paramédical ou médecin. Une sous-section du décret renforce le rôle de l'équipe opérationnelle d'hygiène Hospitalière (EOHH) L'histoire des CLIN a été marquée par plusieurs textes législatifs depuis la circulaire du 18 octobre 1973 relative à la prévention des infections hospitalières, qui suscitait la création de "CLI" peu de temps après les premières résolutions du Conseil de l'Europe (1972). Les CLIN n'ont été en fait obligatoires, que 15 ans plus tard, en 1988 pour les établissements publics et privés participant au service public (PSPH), puis en 1999 pour l'hospitalisation privée. Ainsi, tout établissement de santé avait obligation de créer un comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) et de se doter d'une équipe opérationnelle d'hygiène (EOH) avant le 31 décembre 2001. Le décret du 15 mai 2006 avait repris l'obligation pour les établissements de santé d'organiser en leur sein la lutte contre les infections nosocomiales (LIN), incluant de plus la prévention de la résistance bactériennes aux antibiotiques : tous devaient instituer une "instance de consultation et de suivi chargée de la lutte contre les infections nosocomiales" et se doter d’une EOH. Ainsi, la notion de CLIN évoluait pour les établissements publics, correspondant désormais à une sous-commission de la Commission Médicale d'établissement (CME) chargée de contribuer à la qualité et à la sécurité des soins, alors que cette instance demeurait un CLIN pour les établissements privés. Leur programme était cependant identique et comprenait alors les missions suivantes : prévention, surveillance et signalement des IN, information et formation, évaluation des pratiques, bon usage des antibiotiques. La loi Hôpital, Patient, Santé, Territoire (HPST) n° du 21 juillet 2009 (Art. L et ) a confirmé cette évolution et l'a étendue à tous les établissements de santé, supprimant la distinction qui demeurait entre le public et le privé. Elle annonce que dans chaque établissement de santé, la Commission/conférence Médicale d'Etablissement (CME) contribue à l’élaboration de la politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins ainsi que des conditions d’accueil et de prise en charge des usagers. Cette politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins concerne notamment : - la gestion globale et coordonnée des risques visant à lutter contre les infections associées aux soins (IAS) et à prévenir et traiter l’iatrogénie et les autres évènements indésirables (EI) liés aux activités de l’établissement - les dispositifs de vigilance destinés à garantir la sécurité sanitaire ; - la politique du médicament et des DM stériles ; - la prise en charge de la douleur ; - le plan de développement professionnel continu (DPC) pour le personnel médical, maïeutique, odontologique et pharmaceutique. [voir également les décrets concernant la CME dans les établissements de santé publics (n° du 30 avril 2010) ou CM pour les privés (n° du 5 nov. 2010)]  Evolution récente Parmi les nombreux textes d'application de cette loi HPST, le décret n° du 12 novembre 2010 relatif à l'organisation de la lutte contre les évènements indésirables associés aux soins dans les établissements de santé, nous concerne directement. La "gestion globale et coordonnée des risques" annoncée dans la loi s'est transformée en "organisation de la lutte contre les évènements indésirables associés aux soins (EIAS)", reprenant ainsi une terminologie qui nous est familière… - Cette lutte contre les EIAS est directement placée sous la responsabilité du président de la CME dans les établissements publics, ou de la CM dans les établissements privés. Elle inclut la lutte contre les infections nosocomiales (LIN). - Un coordonnateur de la gestion des risques (CoGR) veille à l'accomplissement des missions dans les domaines cités plus haut. Il est désigné par le responsable de l'établissement en concertation avec la CME, sans préciser sa catégorie professionnelle : administratif, responsable qualité, ingénieur, praticien, "vigilant", paramédical, ou encore bien évidemment, le praticien de l'EOH lui-même étant donné son ancienneté dans le dispositif, sa connaissance transversale du terrain et ses compétences méthodologiques. - Une sous-section du décret précise les dispositions relatives à la LIN. Elles renforcent le rôle de l'équipe opérationnelle d'hygiène (EOH) de deux façons : 1. en insistant à nouveau sur le caractère obligatoirede la constitution d'une équipe opérationnelle d’hygiène dans chaque établissement (avec une formation adaptée), mettant fin au "bénévolat" trop souvent en vigueur, et reprécisant sa composition avec une double valence médecin/pharmacien ET infirmier (et non pas OU comme beaucoup l'entendaient à tort). 2. c'est désormais sur l'EOH que repose l'expertise en matière de prévention du risque infectieux nosocomial : (en lien avec le CoGR), elle "assiste la CME dans la proposition des actions de LIN et dans l’élaboration des indicateurs de suivi de la mise en œuvre de ces mesures, établit un bilan des activités de LIN selon un modèle défini par arrêté du ministre chargé de la santé". On se souviendra que dans les établissements publics, le praticien de l'EOH assiste à la CME avec voix consultative (Décret CME n° du 30 avril 2010). Ainsi la notion de CLIN "à l'ancienne" n'est plus obligatoire, conformément au souci annoncé de respecter le principe de libre organisation, mais les objectifs demeurent et la tendance se confirme de passer d’une logique de moyens à une logique de résultats. Pour les actions de lutte contre les IN, l'établissement pourra s'organiser comme il l'entend : se contenter du trépied CM(E)/CoGR/EOH, ou créer comme avant une sous-commission de la CM(E) ou un comité pour s'occuper plus particulièrement de la LIN, ou encore créer un groupe de pilotage autour du CoGR, avec pourquoi pas un coordonnateur de la lutte contre les infections nosocomiales (…Clin ?) recyclant l'acronyme qui nous était cher… Enfin, la circulaire d'application n° du 18 novembre 2011 relative à la lutte contre les évènements indésirables associés aux soins dans les établissements de santé vient compléter l'information. Une annexe est consacrée à cette équipe opérationnelle d’hygiène définissant ses activités, ses missions, sa formation (formation diplômante en hygiène et connaissances en management des risques) avec comme référence en termes de moyens humains fixés les objectifs ciblés dans la circulaire de 29 décembre 2000 qui sont au minimum de : 1 ETP de personnel infirmier / 400 lits 1 ETP de personnel médical ou pharmaceutique / 800 lits Le réseau de correspondants (médicaux et/ou paramédicaux, sans distinction désormais) en charge de la prévention des IN au sein des services cliniques est maintenu. w w w . c h u - n i c e . f r

4 Le dispositif de lutte contre les IAS en France:
Coordination nationale par le réseau des 13 CPIAS en lien avec chaque ARS, Santé Publique France (5 missions CPIAS), la DGOS et l’HAS (indicateurs IAS) Organisation et mise en œuvre locale des actions de gestion du risque infectieux par l’EOHH en lien avec la CME et la DG. Ces actions sont coordonnées avec le référent infectiologue pour le bon usage des antibiotiques et le coordonnateur de la gestion des risques pour les évènements graves liés aux soins. L’EOHH (et le CLIN) anime un réseau de correspondants (médicaux et paramédicaux) en charge de la prévention des IN au sein des services. Les EOHH travaillent fréquemment en réseau à l’échelle régionale (ex parcours patient BHRe, endoscopie, Legionella..) avec autres ES, la mise en place de conventions (ex EMH avec Ehpad ou SSR) et les GHT.

5 Place EOHH dans la Gestion du Risque Infectieux
 Commission Médicale d’Etablissement (CME) Le responsable de l’Hygiène Hospitalière est membre de droit de la CME. Un CLIN, sous commission de la CME, permet de réunir les représentants des usagers et les correspondants des services cliniques, techniques et logistiques. Sous Commission des antibiotiques axée sur prise en charge patient infectieux avec le référent infectiologue de la CME, son équipe mobile et la pharmacie (bon usage médicaments).  Direction générale et directions fonctionnelles Direction qualité (Indicateurs, certification) Coordonnateur gestion des risques (CGR; gestion des évènements graves liés aux soins, cartographie des risques). Cellule de crise ou CLIN exceptionnel (Gestion des épidémies, plan blanc avec DG, CME, direction des soins, CGR..) Suivi qualité de l’eau, de l’air et risques liés aux travaux avec Direction des travaux (Responsable risques techniques).  Relation avec ARS et CPIAS (signalement IAS, épidémies)

6 Tableau de bord IN - Bilan standardisé
La publication en 2004 du premier indicateur ICALIN a marqué le début de cette démarche. Il comprend désormais plusieurs indicateurs avec un recueil en alternance d’indicateurs devenus très nombreux : ~15 indicateurs pour la qualité et la sécurité des soins dans les établissements de santé appelés « QALHAS » sous le pilotage de la HAS. ~7 indicateurs du tableau de bord des infections nosocomiales sous le pilotage du Ministère de la santé (DGOS) (HAS en 2016) Depuis 2009, un texte officiel fixe les conditions dans lesquelles l’établissement de santé met à la disposition du public les résultats, publiés chaque année, des indicateurs de qualité et de sécurité des soins ainsi que les dispositions applicables en cas de non-respect de cette obligation. Ces indicateurs sont obligatoires par arrêté et rendus publics. Site d’information Scope Santé

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9 « Indicateur Composite des Activités de Lutte contre les Infections Nosocomiales » (ICALIN.2)
Premier indicateur historique (2004). Objective l’organisation de la lutte contre les infections nosocomiales (IN) dans l’établissement, les moyens mobilisés et les actions mises en œuvre = base demandée pour la certification (processus maîtrise du risque infectieux) Il est calculé à partir de trois chapitres et 55 critères: 1. Organisation (politique et implication des instances, l’Equipe Opérationnelle d’Hygiène, l’information du patient et le signalement des infections nosocomiales 2. Les Moyens (Humains, Formation du personnel) rôle correspondants 3. Les Actions (Protocoles et évaluations, protection du personnel, hygiène des mains, précautions standard et complémentaires, Infections associées aux gestes invasifs, environnement, surveillance, analyse approfondie des causes d’un événement infectieux graves Saisie en ligne des données sur site national ATIH – Inspection de vérification possible par ARS (~5 ans).

10 2. Les Moyens (Humains, Formation du personnel) rôle correspondants
« Indicateur Composite des Activités de Lutte contre les Infections Nosocomiales » (ICALIN.2) Premier indicateur historique (2004). Objective l’organisation de la lutte contre les infections nosocomiales (IN) dans l’établissement, les moyens mobilisés et les actions mises en œuvre = base demandée pour la certification (processus maîtrise du risque infectieux) Il est calculé à partir de trois chapitres et 55 critères: 1. Organisation (politique et implication des instances, l’Equipe Opérationnelle d’Hygiène, l’information du patient et le signalement des infections nosocomiales 2. Les Moyens (Humains, Formation du personnel) rôle correspondants 3. Les Actions (Protocoles et évaluations, protection du personnel, hygiène des mains, précautions standard et complémentaires, Infections associées aux gestes invasifs, environnement, surveillance, analyse approfondie des causes d’un événement infectieux graves Saisie en ligne des données sur site national ATIH – Inspection de vérification possible par ARS (~5 ans).

11 Indicateur de volume de produits hydro-alcooliques consommés (ICSHA) ICSHA.3 bilan 2017
Publié depuis 2005, il est un marqueur indirect de la mise en œuvre effective de l’hygiène des mains

12 Validité indicateur consommation Solutions hydroalcooliques (SHA)
La consommation reflète l’utilisation (nombre opportunités hygiène des mains) même si elle ne permet pas de mesurer l’observance. L’usage des SHA assure une meilleure efficacité du geste d’hygiène des mains et favorise globalement une meilleure observance (temps court de désinfection des mains, disponibilité des distributeurs/flacons de SHA au plus près des soins). La majorité des établissements ont progressé depuis la mise en place de l’indicateur et une majorité à atteint l’objectif (exemple 90% des CHU sont classés en A) ce qui témoigne de la faisabilité et de l’acceptabilité de cette technique de désinfection des mains.

13 Calcul ICSHA.3

14 Indicateur composite de lutte contre les infections du site opératoire
Cet indicateur composite de lutte contre les infections du site opératoire (ICA-LISO) ne permet pas de mesurer la fréquence des infections du site opératoire mais objective l’organisation, les moyens et les actions mis en place en chirurgie ou en obstétrique pour lutter contre les infections du site opéré. ICA-LISO est composé de trois sous-chapitres et 15 critères relatifs : 1. à l’Organisation entre les chirurgiens, l’EOH et le CME. 2. aux Moyens en termes de système d’information : 3. aux Actions de prévention (protocoles préparation cutanée de l’opéré, antibioprophylaxie…), de surveillance des taux d’infection dans toutes les disciplines chirurgicales et d’évaluation des pratique. ISOORTHO en 2017 calculé à partir données d’activité transmises à l’ATIH

15 Impact surveillance RAISIN (InVS-CCLIN) et campagne nationale de prévention des ISO (préparation cutanée, antibioprophylaxie..) Le risque d’ISO a diminué en France lors de la dernière décennie (-29,5% indépendamment des autres facteurs de risque associés aux ISO).

16 Rapport BMR RAISIN 2014: Densités d’incidence des SARM et des EBLSE pour 1 000 journées

17 Consommation d’antibiotiques en France

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19 Bilan indicateurs de résultats (surveillances en réseau RAISIN) 2008-2012

20 Indicateurs de résultats (futurs indicateurs
Indicateurs de résultats (futurs indicateurs?) par établissement avec diffusion publique Afin d’améliorer l’information du public sur la performance des établissements de santé dans la lutte contre les infections nosocomiales, le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) français a sélectionné début 2012 cinq indicateurs de résultats, susceptibles de faire partie du tableau de bord annuel des établissements de santé en complément des indicateurs existants: Chirurgie prothétique de hanche ou de genou pour les patients considérés comme à risque faible (NNIS-0) Bactériémies liées aux cathéters veineux centraux (CVC) en réanimation Bactériémies liées aux CVC chez les nouveau-nés Bactériémies à Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) Proportion de soignants vaccinés contre la grippe

21 Indicateurs 2018 ( données 2016 et 2017)
Indicateurs nationaux bilan LIN 2017 ICATB.2, ICSHA.3 données 2017 et ICALIN.2, ICALISO données 2016 Contribution à IFAQ et publics Autres indicateurs du processus gestion du risque infectieux (ARS, Compte Qualité HAS) CPOM ARS (Legionella, signalement IAS) Compte Qualité, choix CHU : BHRe, ISO .. Groupe hygiène GHT06: préparation certification commune… 2020 IAS : Infection associée aux soins ISO : Infections du site opératoire

22 Résultats Indicateurs nationaux 2018 (données 2017) Scores provisoires
Données Score Classe ICALIN2 Organisation, Moyens, Actions Lutte contre les Infections Nosocomiales1 2016 99/100 A ICALISO Risque infectieux opératoire1  2016 100/100 ICABMR Transmission des BMR1 Supprimé  Evaluation précautions complémentaires contact? ICATB.2 Bon usage des antibiotiques1 2017 95 ICSHA.3 Hygiène des mains (vol SHA litres/objectif attendu d’après base SAE)  13949,5 67% C2 ORTHO ISO expérimental non public Risque infectieux opératoire en orthopédie Juillet 2018 - 1 Suppression en Site HAS 2 De 2015 à 2017 évolution des objectifs nationaux à la hausse, baisse des consommations et changement des modalités de classement

23 Bilan consommation SHA 2015-2017 Un nouveau mode de calcul chaque année!
Indicateur Total CHU services + bloc Objectif Remarque 2015 ICSHA.2 13963,7 89,5% Ancien objectif 2016 ICSHA.2 V2 13338,8 12537,8 62,7% Augmentation objectif + baisse consommation 2017 ICSHA.3 14846,3 13949,5 67%* Augmentation consommation +11,3% * Estimation d’après objectif calculé d’après les données SAE Seulement la consommation des SHA dans les unités d’hospitalisation et le bloc opératoire sont retenues pour le calcul de l’objectif. A compter de 2017, les établissements doivent impérativement atteindre 100% de l’objectif (ou plus) pour être classés en A.

24 Bilan consommation SHA par pôle (critères retenus pour ICSHA
Pôles AR- URG CVTPR CUSMA DARE FME 2016 1609,7 1635,4 2316,2 1494,0 653 2017 1806,5 1828,5 1647,8 1385,3 1711,2 +12% -29%* -6% +62%* CHU 2017 +11% C CHU 2018 +13% B +33% A Pôles IULS NS - RHU RAV BLOCS IMAGERIE 2016 659,8 1324,5 1818,7 793,0 233,5 2017 744,2 1574,2 2087,2 857,7 307 +13% +19% +15% +8% +31% B C * Evolution non significative en raison changement périmètre du pôle très important en 2016

25 Indicateur infections du site opératoire après pose de prothèse totale de hanche ou de genou
ISO-ORTHO (ratio standardisé observé sur attendu). Restitution au début du 2e semestre 2018. Il est calculé automatiquement à partir des données du PMSI de l’année n-1. Restitué sous forme d’un graphe type funnel plot (entonnoir) accompagné d'outils pour cibler la prise en charge à investiguer par retour au dossier du patient. L’analyse et la mise en place d’actions d’amélioration des pratiques cliniques en lien avec l’indicateur est à intégrer dans le programme qualité-gestion des risques et à valoriser dans le compte qualité de l’établissement.  Complète l'indicateur « Mesure des événements thromboemboliques après PTH ou PTG (ETE ORTHO) » restitué annuellement depuis décembre 2016. 

26 Processus gestion du risque infectieux Rôle équipe opérationnelle Hygiène Hospitalière
Définir une politique et un programme de prévention des infections associées aux soins (IAS). Mettre en œuvre les actions de MRI: rôle expertise et moyens de l’EOHH Évaluer le niveau de maîtrise du risque infectieux Gérer les événements indésirables (EI porteur de risque sans IAS) Déclarer les signalements des IAS en interne Déclarer les signalements des IAS en externe Gérer les signalements des IAS et mise en place actions correctives.

27 Définir une politique et un programme de prévention des IAS: La CME et l'EOHH proposent la politique
Défaillance/ Dysfonctionnement (exemples) Analyse des causes (causes les plus fréquentes) Effet/ Conséquence (exemples) Barrière existante (exemples de barrières sécuritaires préconisées) Absence de politique spécifique à l'établissement Politique théorique ou objectifs non opérationnels ou non réalisables Non prise en compte de la prévention des IAS, par la CME et la DG. Absence d'identification des risques pour définir les priorités de la politique Défaut de prévention des IAS. Défaut d'implication des professionnels dans la prévention des IAS Une organisation de concertation est formalisée entre l'EOH, la CME, la CSIRMT et la coordination de la gestion des risques associés aux soins

28 Elaborer le programme: CLIN et EOH décline la politique en objectifs et en actions applicables sur le « terrain ». Défaillance/ Dysfonctionnement (exemples) Analyse des causes (exemples) Effet/ Conséquence (exemples) Barrière existante (exemples de barrières sécuritaires préconisées) Absence réelle d'intégration des objectifs du programme dans le projet de l’établissement Défaut de suivi du plan d'actions Manque d'appui institutionnel à l'EOHH Manque de lisibilité et de suivi des plans d'action Défaut de prévention des IAS dans l'ES Absence ou défaut d'implication des professionnels dans la prévention des IAS Ratio de l'EOH respecté (IDE lits et PH lits ) Le programme d’actions élaboré par la CME contient un volet relatif au programme pour la prévention des IAS Intégration des objectifs en matière de prévention des IAS, dans les contrats de pôle (volet "qualité, gestion des risques)

29 Défaillance/ Dysfonction-nement barrières sécuritaires préconisées
Expertise EOHH: identifier les points critiques et évaluer le risque infectieux selon le secteur d’activité. Défaillance/ Dysfonction-nement Analyse des causes Effet/ Conséquence barrières sécuritaires préconisées Défaut d'évaluation du risque Manque de connaissance des secteurs concernés, information incomplète, manque d'anticipation Non maitrise du risque Identification des risques les plus critiques Disposer de cartographies dans les secteurs à risque (Blocs opératoires, sites interventionnels, ….) où le risque infectieux est intégré.

30 Bilan EIGAS région PACA mars 2017- Août 2018 PASQUAL bilan des déclaration
221 signalements 61% analysés

31 Bilan EIGAS région PACA conséquences

32 Gérer les événements indésirables (EI) porteur de risque sans IAS
Défaillance/ Dysfonctionnement Analyse des causes Effet/ Conséquence barrières sécuritaires préconisées Déclaration par les professionnels dans les unités de soins (défaut de préparation cutanée, non application des précautions complémentaires ...) Défaut de signalement ou de traitement des EI associés aux soins Défaut de traitement de manière concertée entre l'EOH et la Direction qualité-gestion des risques Non connaissance des procédures par le professionnel Majoration du risque infectieux pour le patient et risque de transmission croisée Organisation formalisée entre EOH, CME CSIRMT et coordination gestion des risques associés aux soins. Procédure de gestion des EI associant EOH et CLIN

33 Adapter la gestion du risque infectieux au parcours du patient Nouveau plan national 2015
Développer la prévention des IAS tout au long du parcours de soins en impliquant les patients (ambulatoire, rééducation, maisons de retraite médicalisées..). 2. Renforcer la prévention et la maitrise de l’antibiorésistance dans l’ensemble des secteurs de soins 3. Réduire les risques infectieux associés aux actes invasifs tout au long du parcours de soins  Suivi cathéters (ex. PICC line en soins en domicile)  Suivi infections post-opératoires en ambulatoire Travail en réseau des EOHH et correspondants à l’échelle régionale (journées thématiques + annuelle avec CPIAS)

34 Une nouvelle organisation au service de la prévention
Source : Santé publique France

35 Calendrier prévisionnel Mission 5
Axe 1 PROPIAS Développer la prévention des infections associées aux soins tout au long du parcours de santé, en impliquant les patients et les résidents Analyse fine des freins org. et indiv. Calendrier prévisionnel Mission 5

36 Axe 2 PROPIAS Renforcer la prévention et la maitrise de l’antibiorésistance dans l’ensemble des secteurs de l’offre de soins Surveillance et prévention de la résistance bactérienne aux antibiotiques en établissements de santé (SPARES) Surveillance et prévention de la résistance bactérienne aux antibiotiques (RATB) et des infections associées aux soins (IAS) en soins de ville et en secteur médico-social (PRIMO)

37 Axe 3 PROPIAS Réduire les risques infectieux associés aux actes invasifs tout au long du parcours de santé Surveillance et prévention du risque infectieux lié aux actes de chirurgie et de médecine interventionnelle (SPICMI) Surveillance et prévention des infections associées aux dispositifs invasifs (SPIADI)

38 Indicateurs HAS Tableau de bord
2019 ICSHA.3 Reflet indirect Hygiène des mains (Public) 2019 ISO ORTHO infections PTG/PTH Données activités SIH (non public) Expérimentation: Les bonnes pratiques d’antibiothérapie « ATBIR » : taux de patients hospitalisés traités par antibiotiques 7 jours maximum pour une infection respiratoire basse, après audit de dossiers patients Les bonnes pratiques de précautions complémentaires contact « PCC » : taux de patients adultes ou enfants porteurs ou infectés par une BLSE, BHRE, SARM, Clostridium difficile ou gale pour lesquels la mise en place des précautions complémentaires contact a été réalisée selon les recommandations nationales, à partir de l’audit de dossiers patients L'évaluation de la vaccination antigrippale des professionnels de santé« VAG » : pourcentage de personnels hospitaliers vaccinés contre la grippe saisonnière.

39 Missions et compétences EOHH
Gérer signalements et Alertes 2. Surveillances - Evaluations 3. Gérer documentation – Animer et communiquer 4. Formation et recherche Travail en réseau des EOHH et correspondants en lien avec CPIAS)

40 Formation DU Hygiène et plus..
Gérer signalements et Alertes: Connaissances agents infectieux Connaissance procédures et CAT en cas d’épidémie Développer une expertise en GRI 2. Surveillances – Evaluations Connaissance méthodes et protocoles Connaissance et expérience mise en place et suivi surveillances en réseau et audits 3. Gérer documentation – Animer et communiquer 1 Connaissance et expérience outils 2 Développer expertise en formation et communication 4. Formation et recherche Mémoire et stage DU hygiène Travail en lien avec CPIAS, ARS, Santé Publique France, Instituts de formation et Sociétés savantes


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