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Réseau local de services aux jeunes
PROGRAMME-CADRE DES SERVICES SPÉCIALISÉS DE RÉADAPTATION EN MONTÉRÉGIE POUR LES PERSONNES PRÉSENTANT UN TROUBLE ENVAHISSANT DU DÉVELOPPEMENT ET CADRE DE RÉFÉRENCE SE-DAC Présenté au 2e Rendez-vous du Réseau local de services aux jeunes MRC Pierre-De-Saurel par Joanne Larose Conseillère-cadre au soutien spécialisé TED Direction des services professionnels Hiver 2010
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Objectifs de la présentation
Présenter: La démarche de 3 Centres de réadaptation de la Montérégie Les grandes lignes du Programme-cadre TED: Caractéristiques des personnes – Conditions associées Différences neurologiques Traitement de l’information Intro au cadre de référence SE-DAC Les outils en développement
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Trouble désintégratif de l’enfance d’Asperger TED non spécifié
Catégories des troubles envahissants du développement (TED) (selon le DSM-IV) abordées dans le programme-cadre Trouble autistique (autisme) (Kanner) Apparaît avant l ’âge de 3 ans, 4 garçons pour 1 fille Syndrome de Rett Filles surtout Un gène trouvé Trouble désintégratif de l’enfance (Heller) Apparaît entre 3 et 10 ans. Très rare d’Asperger Parole Apparaît à l’âge normal TED non spécifié Moins de symptômes Ce programme-cadre s’adresse au 3 troubles non-biffés. (DSM IV: 2 biffés pas dans Trouble autistique). Tr. autistique: altération du comportement. Apparaît avant 3 ans, 6 critères sur 12 en respectant la répartition du DSM-IV SA: Mêmes altérations, mais pas de retard significatif ou d’absence de langage parlé. (Mottron: pas anomalies langagières telles écholalie, inversion pronominale, langage stéréotypé) TEDNS: pas suffisamment d’altération pour répondre aux critères des 2 autres dx, nombre totale ou répartition. Apparition plus tardive. Obligatoirement avoir atteinte d’interaction sociale. On passe actuellement dans la littérature d’une vision catégorielle (segmentée) vers une vision sur un continuum. Ce qu’on observe c’est que de plus en plus, on parle de « trouble dans la lignée de l’autisme » et en anglais « autism spectrum disorder » qui prend le dessus sur le PDD. Mais il n’y a pas de consensus. Dans la littérature, on aborde les transformations développementales, soit une évolution de la symptomatologie au fur et à mesure que la personne évolue dans le temps. (Donc, les caractéristiques de la personne peuvent évoluer à un point tel qu’il deviendra plus difficile de la situer dans l’une ou l’autre des sous-catégories du TED)
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Critères diagnostiques du Trouble autistique selon le DSM-IV
Un tableau clinique marqué par des atteintes dans les 3 sphères de développement suivantes: 1. Interactions sociales Communication 3. Répertoire restreint d’intérêts et d’activités Voici un léger rappel: ( ce qui est commun pour toutes les personnes présentant un diagnostic sur le continuum du TED, ce sont les atteintes au niveau des domaines suivants): 1- Interactions sociales (atteinte la plus importante peu importe le dx) altérations de comportements non-verbaux multiples incapacité à établir des relations avec les pairs ne partage pas spontanément avec autrui (plaisirs, intérêts, réussites) manque de réciprocité sociale et émotionnelle. 2- Communication (au sens large pas seul langage, mais aussi non-verbal) retard ou absence de développement du langage parlé (sauf les SA pas de retard significatif du développement du langage parlé (chez les enfants qui parlent) incapacité à engager ou à soutenir une conversation usage stéréotypé et répétitif du langage idiosyncratique absence d’un jeu de “faire semblant” ou d’un jeu d’imitation sociale. 3- Répertoire restreint d’intérêts et d’activités préoccupation envers des centres d’intérêt restreints et stéréotypés présence d’habitudes et de rituels spécifiques, non-fonctionnels et inflexibles maniérismes moteurs stéréotypés et répétitifs préoccupation persistante pour certaines parties des objets.
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Autres appellations diagnostiques
Dans le passé: Syndrome sémantique-pragmatique Syndrome de dysfonction non-verbale Syndrome de l’hémisphère droit Encore aujourd’hui: L’autisme de haut niveau (Russell) Autisme de haut niveau: L’autisme de haut niveau (AHN) n’est actuellement pas reconnu comme sous-catégorie des troubles envahissants du développement. Il s’agit d’une entité clinique relativement récente (1988). On appelle généralement autistes de haut niveau les personnes ayant reçu un diagnostic d’autisme en bas âge, mais qui démontrent par la suite une amélioration notable de leur développement. Diffère du SA puisqu’ils ont présenté un retard de langage en bas âge, qui s’est amélioré de façon notable vers l’âge de 4 ans. Termes qui ont été utilisés pour décrire des tableaux cliniques s’apparentant au SA: Syndrome sémantique-pragmatique: Terme utilisé par les orthophonistes apparu au début des années Cette appellation diagnostique, surtout utilisée par les orthophonistes, fut mise à l’épreuve dans un article paru en 1997: « Questioning the validity of the semantic-pragmatic syndrome diagnosis » (Mottron, Gagnon et Joannette). Il s’est avéré que les caractéristiques de ce trouble, mises côte-à-côte avec celles de l’autisme, recoupaient exactement ces dernières. On pouvait en effet y voir un recouvrement complet des caractéristiques des deux troubles. Ce diagnostic fut donc par la suite unanimement rejeté par les associations américaines de pédiatrie, de neurologie et de psychiatrie. Syndrome de dysfonction non-verbale (S. Hémisphère Droit): Ces appellations diagnostiques, surtout utilisées par les psychologues, neuropsychologues et par certains neurologues. Terme utilisé initialement en 70, redéfini par Rouke en Suscite de nombreuses discussions en tant qu’entité spécifique et distincte du syndrome d’Asperger. Existe un recouvrement... « Parmi les forces, on retrouve la mémoire verbale par cœur, l’apprentissage des conversions phonèmes-graphèmes, l’expression langagière et le maniement de la catégorisation verbale. Parmi les faiblesses, on retrouve la reconnaissance des marqueurs non verbaux de l’interaction, les tâches visuospatiales, la reconnaissance tactile perceptuelle, la résolution de problèmes non verbaux et la formation de concepts. »[1]
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Hypothèses étiologiques
Multifactorielles Prédisposition génétique Facteurs environnementaux Prématurité Stress important pendant la grossesse Actuellement, étiologie (cause) exacte n’est pas connu MAIS la communauté scientifique s’entend sur l’aspect multifactoriel de l’étiologie des TED. On s’entend sur la légitimité de la prédisposition génétique car il y a une concordance du dx de TED chez 60% à 90% des jumeaux identiques et il y a un plus grand taux de prévalence chez la fratrie des enfants présentant un TED (entre 4% et 8% versus 0,6% dans population). Pas encore ciblés avec certitude les gènes impliqués MAIS beaucoup de recherches en cours à ce sujet. Hypothèse est que l’interaction entre eux des différents gènes impliqués et le contact avec certains facteurs environnementaux favoriseraient le développement d’une organisation neurologique différente, propre au TED. (On en parlera tout à l’heure avec Joanne) Prématurité 5,2 % de prévalence Stress important pendant la grossesse Entre la 24e et 28e semaine Formation du cervelet
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L’offre de service pour les personnes présentant un TED en Montérégie
Augmentation du taux de prévalence RRSSS 2000 15 /10 000 1/666 «Un geste porteur… » 2003 27/10 000 1/350 Fombonne, 2005 Enfants 4 à 6 ans 60/10 000 1/166 Baird, 2006 Enfants ans 115/10 000 1/86 CDC 2007 Enfants 8 ans 67/10 000 1/150 Center for disease control (CDC), Morbidity and mortaly weekley report (MMWR), Surveillance summaries. Prevalence of Autism Spectrum Disorders---Autism and Developmental Disabilities Monitoring Network, 14 Sites, United States, 2002
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Taux de consommation de services au CRDI M-E au 31 mars 2008
TED Groupe d’âge Pop. en Montérégie Global 60/ 10 000 Inscrit (2) En attente (3) Taux de consommation des services (4) (Mars 2008) 0-5 ans 48460 291 80 69 51,2 % 6-12 ans 63 464 381 313 125 115 % 13-17 ans 55 512 333 106 31 41,1 % 18-64 ans 3259 140 6 4,5 % Pour les 0-5 ans, on peut penser que le chiffre qu’on voit ici, le 51.2% reflète les difficultés qu’on a actuellement à obtenir un diagnostic en bas âge, ce qui fait en sorte qu’il n’y en ait que la moitié qui soit rejointe par nos services. Pour les 6-12 ans, on voit que nous avons dépassé dans notre établissement le taux des 60/10000, selon nos chiffres on atteindrait plutôt pour ce groupe d’âge un taux de 69/ (1/145).
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Conditions associées au TED
Épilepsie Troubles gastro-intestinaux Troubles reliés au sommeil Motricité Troubles du processus sensoriel Troubles du comportement Troubles de santé mentale Anxiété TDAH Dépression DI: début 90 = pensait 75% avec une DI associée. Là on sait que c’est une minorité, littérature dit 25%, mais cliniquement, on observe bien moins que cela… soit env. 8%. Ce qui a comme conséquence de susciter un débat sur le moment et la façon d’évaluer le potentiel intellectuel chez les TED. Les travaux réalisés à ce sujet sont résumés dans le document. Épilepsie: environ le tiers des personnes avec TED développe une condition épileptique, surtout à l’adolescence Trouble gastro-intestinaux: controverse (entre 24% et 50% selon les études, constipation, diarrhée, diff d’élimination, mégarectum) Il en est de même pour l’intolérance au gluten et à la caséine ou il a controverse. (% variés d’une étude à l’autre) La difficulté se situe principalement sur le fait que les personnes TED ne signifient pas nécessairement leur inconfort et si oui pas de la même façon que les neurotypiques. Tous s’entendent pour dire que le pourcentage est cependant minimalement identique soit de 9%. Lorsque qu’une personne présente une intolérance au gluten et à la caséine, elle peut présenter les symptômes suivants: À l’âge adulte : Détresses gastro-intestinales (crampes, gonflement, flatulences, inconfort, reflux gastro-oesophagien), Diarrhée, Constipation, Stéatrorrhée (selles nauséabondes souvent avec mucus). Sommeil: Cliniquement, on note souvent que les personnes présentant un TED présentent des atypies au niveau du sommeil. Étude 2005 démontre qu’ils prennent plus de temps à s’endormir, qu’ils présentent plus d’éveils nocturnes, qu’ils ont un sommeil moins efficace et qu’ils ont moins de sommeil profond et récupérateur. Les recherches, encore peu nombreuses, sont actuellement en cours. Motricité: Une grande proportion présente de l’hypotonie ou de l’hyperlaxité ligamentaire ce qui résulte en un impact sur le développement de la motricité globale et fine. On note souvent peu d’intérêt pour l’utilisation des outils comme le crayon et le ciseau en bas âge. Particularité au niveau de la planification motrice et de la coordination chez 50% à 60% des personnes présentant un SA. Troubles du comportement vs trouble des conduites et le SA Problématiques de santé mentale: Anxiété et phobies Troubles obsessifs compulsifs Dépression : entre autres, que 40% développent une dépression à l’adolescence. TDAH: entre 60% et 83% (selon les études) des personnes TED présenteraient les caractéristiques d’un TED et d’un TDAH. La comorbidité d’un TED avec un TDAH augmente donc de façon exponentielle ces difficultés et nécessite par conséquent une intervention différente et adaptée.
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STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT NEUROLOGIQUES
colliger une info à jour en français Le cerveau = le centre de traitement de l’information et de contrôle de nos sens, de nos perceptions, de nos pensées, des mouvements de notre corps et de nos comportements en général. Les étapes dans le développement de la recherche: D’abord, recherche sur les animaux Ensuit, personnes ayant subi des lésions cérébrales dans les années ’90, …L’IRMf a permis de « voir » l’activité du cerveau et ainsi de mieux cerner les liens entre le système nerveux, les perceptions, les fonctions cognitives et les comportements, (population en général, groupes de personnes ayant des atteintes neurologiques déterminées). a permis de confirmer certaines des hypothèses issues de la recherche antérieure auprès des animaux et aussi auprès de personnes cérébro-lésée. Ces études ont permis de constater, que même dans la population en général, La recherche n’en est encore qu’à ses débuts résultats disponibles se basent souvent sur des nombres restreints de sujets fournissent des indicateurs et ne peuvent s’appliquer à l’ensemble des individus ayant reçu un diagnostic. donner un éclairage à certaines différences observées sur le plan neurologique susceptibles d’expliquer en partie certains éléments du tableau clinique des TED. Trop souvent encore, surtout chez les personnes dont les manifestations cognitives et comportementales du TED sont discrètes, l’entourage et les intervenants ont tendance à attribuer certains comportements à des attitudes négatives ou à des résistances qu’il faudrait corriger. (Suite Fichier Word Présentation aux équipes du CRDI Diapo 12 Structure et fonctionnement neuro différent)
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Théorie des 3 cerveaux Cerveau « reptilien »,
Comprend le tronc cérébral et le cervelet assure les fonctions vitales (la fréquence cardiaque, la respiration, la température corporelle, l’équilibre, etc.) Cerveau « limbique», comprend principalement l’hippocampe, l’amygdale et l’hypothalamus. permet de mémoriser les comportements agréables ou désagréables le siège des émotions, jugements de valeur, (exercent une grande influence sur notre comportement) Un « néo-cortex », avec deux gros hémisphères cérébraux souple et a des capacités d’apprentissage quasi infinies. permet de développer le langage, la pensée abstraite, l’imagination, la conscience A la recherche du cerveau des émotions Parler de la plasticvité du cortex, du fait que lorsque des structures sont atteintes d’autres prennent la relève, du fait qu’avec des personnes de haut niveau, les stratégies langagières aident (néo-cortex, peuvent aider à compenser des déficits ou des déséquilibres à d’autres niveaux… Université McGill. Le cerveau à tous les niveaux, Un cerveau où le nouveau se bâtit sur l’ancien, niveau d’explication « débutant », niveau d’organisation « cérébral », p. 1 (référence du 1er avril
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Pour se familiariser avec les régions corticales
Diapo à mettre dans la présentation aux conseillers
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Les différentes parties du cerveau affectées par le TED
Le volume entier Le lobe frontal Le corps calleux Le cervelet /tronc cérébral Le système limbique (hippocampe, amygdale) Le Sulcus Temporal Supérieur Le gyrus fusiforme (FFA) 1- Le traitement de l’information cognitive exige de se pencher sur différentes « portions » de l’expérience perceptuelle, sensorielle humaine : Comment les sons et les mots que l’on entend sont-ils perçus et décodés? Comment les objets et les personnes que nous voyons sont-ils aussi perçus et décodés? Comment les échanges verbaux sont-ils discriminés du fond sonore ambiant dans les échanges sociaux? Comment les stimuli pertinents sont-ils discriminés de ceux qui ne le sont pas? 2- L’étude de la cognition sociale exige de décortiquer ces différents phénomènes pour tenter d’identifier ce qui fait défaut et si possible, comment compenser ces difficultés de traitement de l’information. De quoi parlons-nous quand on parle de “cognition sociale”? P. 100 La « cognition sociale » réfère à: nos habiletés à reconnaître et à manipuler de l’information pertinente aux interactions sociales et à y répondre l’habileté à construire une représentation interne des relations entre soi-même et les autres et à utiliser ces représentations de façon flexible pour orienter notre comportement social. Les définitions de la cognition sociale varient en fonction des disciplines et elles vont généralement inclure: la perception sociale (c’est-à-dire l’habileté à évaluer les intentions des autres par l’analyse de la direction du regard, des mouvements corporels et d’autres types de changements biologiques perceptibles) le style « attributif », cette façon, personnelle à chacun d’expliquer le comportement des autres ou de lui attribuer un sens. )la théorie de l’esprit (cette habileté à faire des inférences au sujet des états mentaux des autres) Nous verrons le rôle des structures nommées ici sur le traitement de l’information cognitive la cognition sociale chez les personnes ayant un TED Source de l’illustration : Ed. Gabel et Joe Lertola. Anatomy of an autistic Brain ©, 2008 Time inc. Tout droit reserve. (Reproduit avec la permission du magazine Time ®. Source du texte : David Amaral, Université de Californie à Davis et Éric Courchesne, Université de Californie à San Diego dans Claudia Wallis (2006). « New Insights into the Hidden World of Autism », Time, vol. 167, n° 20, 15 mai 2006.
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Un volume du cerveau plus important Chez l’enfant avec autisme
A la naissance : volume du cerveau similaire De 6 mois à 2½ ans: croissance anormale du cerveau (volume maximum entre l’âge de 3 et 6 ans). Cerveau en santé: croit jusqu’à l’adolescence Cerveau de personne autiste: peut atteindre son volume définitif environ 8 à 10 ans plus tôt, ce qui peut influencer la formation des circuits neuronaux et le comportement de l’enfant. 25 % des autistes auraient une circonférence crânienne dépassant le 97e centile macrocéphalie chez 20 à 24 % des personnes autistes et cela est plus fréquent aussi chez les parents de premier degré des personnes autistes que dans la population en général. La dimension du cerveau à la naissance serait la même que dans la population en général c'est dans la première année de vie qu'il y aurait une croissance rapide du cerveau des enfants autistes. Plusieurs études suggèrent que l’accroissement du cerveau chez les personnes autistes ne s’observe que pendant la petite enfance alors que d’autres études rapportent que ce volume plus important du cerveau chez les autistes serait encore présent à l’âge adulte. Il semble par ailleurs intéressant de mentionner que les études qui ont rapporté ce volume plus important du cerveau à l’âge adulte n’avaient étudié que des autistes de haut niveau.
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Volume excessif du cerveau selon une gradation de l’avant vers l’arrière volume
Lobe frontal 13% Lobe temporal : Lobe pariétal : 9% Cervelet : Lobe occipital : 3% Annexe L Le volume du cerveau d’un enfant atteint d’autisme est en général environ 10% plus important que le volume d’un cerveau normal. La croissance varie selon la région et l’âge et est liée au comportement. Sur l’illustration, on peut voir à gauche un cerveau de taille normale, à droite le cerveau d’une personne atteinte d’autisme et le pourcentage de volume excédentaire pour les région suivante:… P. 87, 4.1.2 On croit que cette hyperplasie pourrait être liée à un dysfonctionnement du processus naturel d’élagage des cellules, appelé « apoptose » ou mort cellulaire. En effet, tout au long du développement normal, il y aurait, de façon naturelle, des neurones inutilisés qui finissent par disparaître laissant libre cours à l’activité neuronale. Ce processus naturel d’élagage serait déficitaire chez la personne présentant un TED. Car les cellules gliales procurent aux neurones leur nourriture, les supportent et les protègent. Elles éliminent aussi les déchets causés par la mort neuronale et accélèrent la conduction nerveuse en agissant comme gaine isolante de certains axones. Différents types de cellules gliales assurent évidemment toutes ces fonctions. Inflammation observée dans les cellules gliales Les anomalies observées neurogénèse excessive anomalie de l’apoptose (processus naturel d’élagage des cellules) anomalies de migration (le voyage qu’effectuent les cellules à partir de la cellule initiale pour se différencier les unes des autres et se diriger à l’endroit où elles deviendront ce pour quoi elles ont été « programmées » ) réaction neuro-inflammatoire de cellules gliales (10 à 50 x plus nombreuses que nos 100 milliards de neurones) (plus particulièrement la microglie)
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L’organisation des neurones en « colonnes »
Les mini-colonnes transmettent les stimuli visuels et auditifs Chez les personnes avec TED: Mini-colonnes plus petites plus compactes plus nombreuses (12 à 14) (Vs 10 chez les sujets sans autisme) un flot excessif de stimuli sensoriels vers le cortex « bruit de fond » incessant difficile à gérer et interférant avec un traitement efficace de l’information. Les mini-colonnes vont du thalamus au cortex (aire 9 frontale de Brodmann, et les aires post-temporales) On pourrait penser que le nombre de ce type de mini-colonnes pourrait être en lien avec l’hypersensibilité et l’hyperréactivité des personnes avec TED aux stimuli visuel entre autres. P. 90, fig. 4.5 « Les premiers à avoir proposé cette organisation « en colonne » qui se superpose à l’organisation en couche sont David Hubel et Torsten Wiesel. Explorant les champs récepteurs des neurones du cortex visuel à l’aide de microélectrodes, ils montrèrent que le cortex visuel peut être considéré comme la juxtaposition de colonnes sensiblement identiques. D'une colonne à l'autre, la différence vient simplement de la portion du champ visuel qui leur est affectée. Les fonctions étagées des différentes couches dans l'épaisseur de la colonne restent les mêmes, mais chaque colonne s’occupe de traiter une caractéristique d’une région donnée du champ visuel (le contraste, la couleur, l’orientation, le mouvements, etc.). » Lobes frontaux et leurs fonctions : Siège des fonctions cognitives supérieures: les fonctions exécutives (l’inhibition, la flexibilité et la fluidité cognitive, le contrôle émotionnel, l’initiation, la mémoire de travail, la conscience de soi par rapport à une tâche et par rapport aux autres): le contact oculaire volontaire; l’attention partagée; les changements rapides d’attention; le jugement dans les comportements sociaux ou la capacité à déduire des règles; la capacité à mentaliser, c’est-à-dire à attribuer un état mental à soi-même et aux autres, aussi connu sous les termes de « la théorie de l’esprit »; l’esprit créatif. (Suite Fichier Word Diapo 18 Équipes Colonnes, frontal )
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Fonctionnement déficitaire des neurones miroirs
Chez les personnes avec TED Non activés lorsqu’elles observent une action Situés dans le cortex pré-moteur du lobe frontal, dans l’aire de Broca et l’aire 44 de Brodman. Chez les neurotypiques », ces neurones miroirs seraient activés, lorsqu’un sujet lui-même pose une action ou observe une action émise par une personne devant lui Mécanisme qui permet traiit (Meltzoff a démontré que lorsqu’un adulte tire la langue à un nouveau-né, le bébé tente de faire la même chose. ) de cartographier dans les neurones moteurs émetteurs l’action observée de retracer dans la carte mentale les associations entre les différentes aires du cerveau et ainsi Préparent à l’apprentissage Les neurones miroirs pourraient soutenir la compréhension de l’action en « ancrant » la perception de l’action des autres dans notre propre système moteur et qu’ils pourraient soutenir une compréhension du langage abstrait de la même façon. Les résultats de plusieurs recherches suggèrent que le système de neurones miroirs du lobe frontal puisse jouer un rôle important dans l’habileté à comprendre et à imiter les comportements des autres. Le système des neurones miroirs pourrait être impliqué dans la compréhension de processus cognitifs supérieurs tels l’imitation, la théorie de l’esprit, le langage et l’empathie. Les différences observées dans l’activation des circuits des neurones miroirs chez les personns avec TED pourrait être en lien avec certaines difficultés observées chez les jeunes enfants avec TED et chez les personnes ayant une DI associée, soit leur difficulté à imiter. Très souvent, les jeunes enfants ont besoin au début de l’intervention d’être guidés physiquement et même d’être renforcés pour imiter, ça ne va pas de soit…
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Trois structures impliquées dans la cognition sociale:
Le système limbique: Hippocampe (et la mémoire) L’amygdale (et l’émotion) Le sulcus temporal supérieur 3 La région de la FFA P faire liens avec page209 L’hippocampe et la mémoire: L’hippocampe permet le passage de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme La mémoire à long terme n'est pas localisée dans un endroit précis du cerveau. L'hippocampe en est le catalyseur, mais la trace permanente se retrouve encodée à différents endroits dans le cortex ». Très impliqué dans la mémoire déclarative Est responsible de consolider de nouvelles informations en mémoire, à situer les souvenirs personnel dans le tempos, impliqué dans la mémoire déclarative ( celle des faits et des événements) L’hippocampe chez la personne TED: volume plus important, cellules + petites, Paquetage des cellules (aussi chez leurs parents) suggère une dysfonction dans l’élagage synaptique qui pourrait avoir une origine génétique Il est possible aussi que ce volume plus important soit dû au fait que la personne autiste se fie beaucoup plus sur sa mémoire pour interpréter les situations que la plupart des personnes traitent ailleurs. L’amygdale et l’émotion Essentielle à notre capacité de ressentir et de décoder les émotions en nous-mêmes de percevoir les émotions chez les autres de percevoir des stimuli menaçants pour l’organisme. Est la porte d’entrée des informations sensorielles vers le système limbique qui joue un rôle dans la régulation des émotions (Suite Doc. Word Equipe CRDdi Diapo 23) L’amygdale chez la personne avec TED Volume plus important en général Connexions dysfonctionnelles entre les structures limbiques et les lobes frontaux Difficulté importante à reconnnaître la peur dans les expressions faciales l’intensité d’autres émotions Juge les gens de façon « naïve » Déficit Traitement de l’information sociale Jugement social Le sulcus (sillon) temporal supérieurrépond: à la direction du regard (yeux et tête), aux mouvements de la tête, de la bouche, de la main, du corps en entier
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CORPS CALLEUX Dimension significativement plus petite du corps calleux
Activités entre les diverses régions du cerveau mal coordonnées Route de campagne versus autoroute p. 125 La plus grosse structure fibreuse du cerveau (câblage qui regroupe plus de 800 millions d’axones) Relie les deux hémisphères cérébraux Permet la transmission d’information de l’un à l’autre Le lien nécessaire pour voir le monde de manière globale Le but des études en neuro-psychologie: Définir les opérations cognitives qui sont accomplies de façon différente (moins bien, autrement ou mieux) afin d’orienter la recherche vers l’exploration de régions cérébrales particuli;eres De déterminer les tâches utilisées lors des explorations d’imagerie cérébrales fonctionnelles De mieux cibler la rééducation: On a vu un peu plus tôt, quand on a parlé des mini-colonnes, que chez les personnes avec TED, il y aurait trop de ces câbles localisés à l’intérieur de certaines aires, en fait dans les aires où arrive dans un premier temps, l’information sensorielle. On dit alors qu’il y a trop de connexions locales, et pas assez de connexions « interrégionales ». « improvisation musicale » vs symphonie Dans une étude visant à mesurer, chez des personnes autistes de haut niveau, l’activation cérébrale en lien avec des tâches exécutives, Just et collab. (2007) ont observé trois indications de sous-connectivité : le degré de synchronisation entre les aires frontale et pariétale était plus faible les parties pertinentes du corps calleux à travers lesquelles plusieurs des aires corticales bilatérales communiquent entre elles, étaient plus petites la dimension du genou du corps calleux était corrélée avec la connectivité fonctionnelle frontale-pariétale Cette sous-connectivité frontale pariétale a un impact important sur la façon dont les personnes avec TED vont traiter l’information… Source de l’illustration : Ed. Gabel et Joe Lertola. Anatomy of an autistic Brain ©, 2008 Time inc. Tout droit reserve. (Reproduit avec la permission du magazine Time ®. Source du texte : David Amaral, Université de Californie à Davis et Éric Courchesne, Université de Californie à San Diego dans Claudia Wallis (2006). « New Insights into the Hidden World of Autism », Time, vol. 167, n° 20, 15 mai 2006.
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Le traitement de l’information: neurotypique
la mémoire de travail verbale est associée au cortex préfrontal gauche la mémoire de travail non verbale est associée au cortex préfrontal droit Trop de connexions locales, et pas assez de connexions « interrégionales ». Les cellules du cerveau sont liées par des axones – de longs câbles isolés par la myéline – qui forment la matière blanche. Chez les personnes autistes, il y aurait trop de ces câbles localisés à l’intérieur de certaines aires, mais pas assez de liens d’une région à une autre. Éventuellement, avec les spécialistes TED décortiquer l’info de 8.3 P Université McGill. Le Cerveau, De la pensée au langage, Communiquer avec des mots, niveau d’explication « intermédiaire », niveau d’organisation « cérébral », p. 4, réf. du 3 décembre 2008.
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Le traitement de l’information: TED
Aires verbales moins activées Aires visuelles activées de façon privilégiée Corps calleux plus petit Sous-connectivité interrégionale Tâches cognitives proposées Mémorisation de lettres Compréhension de phrases (avec forte imagerie) Mémorisation des visages «Mémorisation des visages Tour de Londres” Fonctions exécutives (l’inhibition, la flexibilité et la fluidité cognitive, le contrôle émotionnel, l’initiation, la mémoire de travail, la planification et l’organisation, la conscience de soi par rapport à une tâche et par rapport aux autres). Encodent l’information selon une modalité visuelle et une sous-connectivité entre les régions frontale et pariétales. N’a pas eu recours à des stratégies orientées vers l’information affective ou sociale pour aborder cette tâche Un recours moins important au codage verbal « Penser en images » pendant la compréhension de phrases pourrait constituer une adaptation à la sous-connectivité » “Les mêmes aires corticales ont été activées à un degré similaire dans les deux groupes, mais le groupe AHN faisait la même chose en activant un nombre plus important de petites portions non contiguës du cerveau. Université McGill. Le Cerveau, De la pensée au langage, Communiquer avec des mots, niveau d’explication « intermédiaire », niveau d’organisation « cérébral », p. 4, réf. du 3 décembre 2008.
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TED: Traitement local de l’information
Perception plus fine des détails Facilité à retenir l’information « statique » Difficulté à retenir l’information en mouvement (ex.: visages) La pensée abstraite est accessible, mais le temps de traitement est plus long, plus exigeant Traitement local de l’information plus efficace (traité dans une seule aire du cerveau) Le traitement de l’information chez les personnes TED présente des déficits dans certains types d’information, notamment : l’information perceptive mémoire fonctions exécutives (manipulations simultanées d’informations comples émotions de conservation sélective et surfonctionnement de certains types d’information : Dans le DSM-IV, : Sphères 1 et 2 = déficit Sphère 3: Conservation et surfonctionnement d’un certains nombre d’informations perceptives
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TED: Traitement local de l’information
Travail cognitif est traduit en images Catégorisation plus difficile: Focalisation sur les différences Catégories basées sur de l’info perceptive Forme prédomine sur le sens Utilisation de routines (visuelles, auditive,…) Utilisation du langage épuré de tout ce qui est ambigu Dans les tâches de mémorisation: La mémoire à c.t. est intacte La mémoire à l.t. est intacte, mais le niveau de QI aura une influence sur les stratégies de mémorisation utilisée. De façon “naturelle” sont plus (+) dépendants des indices de rappel perceptifs. Les personnes autistes n’ont pas de contrôle sur la façon par laquelle ils vont chercher l’informtion La supériorité du visuo-spatial pour la mise en place des routines vaut surtout pour les personnes non verbales. Pour les autres, le langage peut être utilisé.
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TX = Traitement de l'information
SE-DAC SE = Soutien environnemental D = Disponibilité optimale A = Apprentissage C = Communication sociale I - Autonomie personnelle II – Autonomie en contexte d’intégration rés. TX = Traitement de l'information SE-DAC: Les fonctions Comprendre: 1° Fonctionnement unique 2° Dynamique personne environnement Stratégies d’intervention ajustées À chacun SE-DAC : FINALITÉS Qualité de vie satisfaisante pour la personne elle-même et l’entourage Développement optimal des capacités Participation sociale et autonomie optimale Harmonisation des pratiques SE-DAC : UN OUTIL DE PARTENARIAT Favorise: Langage commun Vision commune Intervention concertée Milieux de vie, réadaptation, milieux de garde, scolaires, socioprofessionnels, médicaux IV -Autonomie en contexte d’intégration en milieu de garde en milieu scolaire d’intégration socioprof. en milieu de travail III – Autonomie en contexte d’intégration communautaire
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