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ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

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Présentation au sujet: "ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012"— Transcription de la présentation:

1 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
Assemblée générale de la MSA Berry - Touraine L’impact des politiques de prévention sur l’état de santé de la population en région Centre Mesdames, Messieurs, Je tiens tout d’abord à vous remercier d’avoir sollicité l’Observatoire régional de la santé pour vous faire cette présentation. Je vais rapidement vous présenter l’ORS, puis je commencerai mon propos par l’organisation des politiques publiques en matière de prévention. Je vous présenterai dans un second temps les grands constats de l’état de santé de la population en région Centre, avec un zoom sur les thématiques qui ont fait l’objet d’une attention particulière de la MSA en termes de prévention, enfin je vous parlerai des déterminants de santé pour vous présenter un travail que l’on a mener sur les inégalités de santé pour conclure sur l’impact des actions de prévention et promotion de la santé. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

2 Les 26 observatoires régionaux de la santé et leur fédération
 Un statut d’ Association loi 1901, régie par le droit des entreprises privées  Des équipes pluridisciplinaires : Médecins de santé publique, démographes, statisticiens, sociologues, épidémiologistes, économistes, géographes, biostatisticiens, socio-démographes, psychosociologues, ingénieurs (sciences sociales, agronome), informaticiens, techniciens en informatique, documentalistes, webmestre, personnel administratif.  Des méthodes d’intervention diversifiées : quantitatives, qualitatives, conseil et accompagnement de projets, évaluation, formation  Une mission principale : l’aide à la décision Le premier observatoire régional de santé (ORS) existe depuis 1974 en Ile-de-France. Suite un premier rapport remis au Ministre Cabanel en 1980, il a été décidé de créer un ORS dans chaque région de France. Facilité par la Loi de décentralisation en 1982, 25 autres ORS (métropole et DOM) ont été créées entre 1982 et En 1988, les ORS ont ensuite créé leur fédération. A l’exception de deux ORS, tous les ORS sont des associations loi 1901, donc nécessité chaque année de proposer des projets d’études et leurs financements. Pour accomplir leur mission d’étude, les ORS se sont dotées d’équipe pluridisciplinaire. En région Centre, nous sommes une équipe de 7 salariés en CDI : sociologue, démographe, statisticien, géographe de la santé, informaticien, une assistante de direction et actuellement un interne de santé publique, une stagiaire en promotion de la santé. Pour pallier l’absence de médecin dans notre équipe, nous avons une convention avec le service d’information médicale du CHU de Tours. Pour mener nos études, nous développons des approches quantitatives, exploitation de bases de données et aussi des approches qualitatives, comme mener des entretiens. Notre mission principale est d’apporter de l’information dans le domaine de la santé là où elle manque dans une mission d’aide à la décision. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

3 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
L’impact des politiques de prévention sur l’état de santé de la population en région Centre La décision en santé publique Etat des lieux de la santé en région Centre Impact des actions de de prévention et de promotion de la santé Les déterminants de santé Les inégalités de santé Pour introduire mon propos, je vais dans un premier temps, essayer de vous présenter brièvement comment se construisent aujourd’hui les décisions en matière de prévention, les interactions entre les stratégies nationales et les choix à l’échelon régional. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

4 Une définition de la santé publique
On peut décomposer la santé publique en une série d’actions visant chacun des déterminants de la santé :  Hygiène de l’environnement  Surveillance de l’état de santé  Dépistage et prise en charge  Prise en charge dans les collectivités  Prévention des grandes épidémies  Organisation des soins  Organisation de la protection sociale Objectif : améliorer l’état de santé des populations Les sources : (Adapté de) Monnier J, Deschamps JP, Fabry J, Manciaux M, Raimbault AM. Santé publique, santé de la communauté. Villeurbanne : SIMEP, 1980. Nutbeam D, OMS. Glossaire de la promotion de la santé. Gamburg : Éditions promotion de la santé, janvier 1998 : 25 p. Brucker G, Fassin D. Santé publique. Paris : Éditions Marketing, 1989 : 848 p. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

5 Deux lois fondamentales pour la santé publique en France
Loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé Loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique Régionalisation de la politique de santé Démocratie sanitaire Nouveau statut pour les associations d’usagers Affirme la responsabilité de l’État Définit un cadre juridique cohérent et clair Objectifs pluriannuels Programmes pluriannuels Priorité : accès à la prévention et aux soins pour les plus démunis ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

6 Champs de la Santé Publique (art L. 1411-1 loi du 9 août 2004)
Education pour la santé Amélioration de l’état de santé de la population Prévention Identification et limitation des risques liés à l’environnement Amélioration de l’état de santé des personnes malades SANTÉ PUBLIQUE Organisation du système de santé Épidémiologie Être capable de broder là-dessus. Qualité et sécurité des soins et produits de santé Démographie des professionnels de santé ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

7 Les différents types de plans
5 Plans stratégiques pluriannuels prévus par la loi Lutte contre le cancer Lutte contre la violence, les comportements à risques et les conduites addictives Limitation de l’impact sur la santé des facteurs environnementaux Amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques Plan national d’amélioration de la prise en charge des maladies rares Pour la période , 5 plans stratégiques sont prévus par le rapport annexé à la loi de santé publique. Selon les termes du rapport,ces plans organisent des ensembles d’actions et de programmes cohérents pour répondre aux problèmes de santé nécessitant une coordination des actions d’intervenants multiples sur plusieurs années. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

8 La décision en santé publique
Étape 1 : analyser les besoins sanitaires Critères permettant d’estimer l’importance d’un problème de santé Étape 1 : analyser les besoins sanitaires Critères permettant d’estimer l’importance d’un problème de santé : Fréquence Gravité Évolution temporelle Impact socio-économique Perception sociale Exemples : Maladie fréquente avec croissance plus ou moins forte de l’incidence Maladie relativement rare mais avec des répercussions sociales, économiques,… non négligeables ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

9 Le Pnns, un état des lieux
Augmentation prévalence de l’obésité et du surpoids 8,2 % en 1997  11,3 % en 2003 Haute-Normandie : région française la plus touchée (13,8 % en 2000) Progression forte chez les enfants : 16% des enfants en surpoids en 2006, 5% en 1980 25% des enfants défavorisés Une fois acquise, difficilement réversible Pathologies associées : MCV, diabète… ( morts / an par MCV) ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

10 La décision en santé publique
Étape 1 : analyser les besoins sanitaires Critères permettant d’estimer l’importance d’un problème de santé Étape 2 : définir les priorités sanitaires D’après les mêmes critères : fréquence, gravité, conséquences psychosociales, impact économique… Étape 3 : élaborer et mettre en œuvre les programmes d’actions Logique de planification Définir des objectifs précis en lien avec les éléments de diagnostic à améliorer Étape 2 : définir les priorités sanitaires D’après les mêmes critères : fréquence, gravité, conséquences psychosociales, impact économique… Exemples : Priorisation des problèmes de santé publique Étape 3 : élaborer et mettre en œuvre les programmes d’actions Logique de planification Définir des objectifs précis en lien avec les éléments de diagnostic à améliorer De plans / programmes D’objectifs d’un plan ou programme D’actions associées à ces objectifs ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

11 PLAN CANCER 2009-2013 : 5 axes, 30 mesures et 118 actions
RECHERCHE : 5 mesures – 26 actions Assurer le transfert rapide des avancées de la recherche au bénéfice de tous les malades OBSERVATION : 4 mesures – 12 actions Mieux connaître la réalité des cancers en France PRÉVENTION – DÉPISTAGE : 8 mesures – 37 actions Prévenir pour éviter des cancers ou réduire leur gravité SOINS : 7 mesures – 27 actions Garantir à chaque patient un parcours de soins personnalisé et efficace VIVRE PENDANT ET APRES UN CANCER : 6 mesures – 16 actions Améliorer la qualité de vie pendant et après la maladie, combattre toute forme d’exclusion ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

12 La décision en santé publique
Étape 1 : analyser les besoins sanitaires Critères permettant d’estimer l’importance d’un problème de santé Étape 2 : définir les priorités sanitaires D’après les mêmes critères : fréquence, gravité, conséquences psychosociales, impact économique… Étape 3 : élaborer et mettre en œuvre les programmes d’actions Logique de planification Définir des objectifs précis en lien avec les éléments de diagnostic à améliorer Étape 4 : évaluer les actions Bilan régulier des actions Utilisation d’indicateurs spécifiques pour évaluer des résultats Exemple : Évaluation du plan psychiatrie santé mentale Des objectifs stratégiques reflétant bien les grands enjeux de SP en santé mentale Des objectifs opérationnels pertinents pour la plupart, mais avec des lacunes sur des sujets majeurs Bon outil de mobilisation et de mise en synergie des acteurs Étape 4 : évaluer les actions Bilan régulier des actions Utilisation d’indicateurs spécifiques pour évaluer des résultats ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

13 L’organisation au niveau national
EVALUATION Expertise Concertation ACTIONS POLITIQUE Ministères Assurance Maladie Agences sanitaires Associations Définition des objectifs et des principaux plans d’action Vote, évaluation et mise en œuvre de la loi de santé publique STRATÉGIE Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports Élabore la politique de santé publique Conçoit et évalue les programmes de santé 4 directions : Direction Générale de la Santé, Direction Générale de l’Offre de Soins, Direction de la Sécurité Sociale ,Direction de l’Action Sociale Coordonne les différentes agences sanitaires Le Gouvernement : Fixe les objectifs de la politique et les principaux plans d’action Le Parlement : Examine, amende, vote la loi. Evalue la mise en œuvre de la loi La Conférence nationale de santé 3 février 2012 Lieu de concertation sur les questions de santé, la Conférence nationale de santé est un organisme consultatif placé auprès du ministre chargé de la santé. Elle permet aux acteurs du système de santé d’exprimer leurs points de vue sur les politiques de santé, relaie les demandes et les besoins de la population, et favorise le dialogue entre les usagers, les professionnels, les autres acteurs et les responsables politiques. Lieu de concertation sur les questions de santé, la Conférence nationale de santé est un organisme consultatif placé auprès du ministre chargé de la santé. Elle exerce trois missions : formuler des avis sur l’amélioration du système de santé et, en particulier, sur : le projet de loi définissant les finalités et priorités de la politique de santé ; les finalités et axes stratégiques de la politique nationale de santé ; les plans et programmes nationaux de santé ; Elle peut aussi s’autosaisir de toute question qu’elle estime nécessaire de porter à la connaissance du ministre. élaborer chaque année un rapport sur le respect des droits des usagers du système de santé, élargi au champ médico-social mais aussi à « l’égalité d’accès aux services de santé et de la qualité des prises en charge dans les domaines sanitaire et médico-social » ; ce rapport est élaboré sur la base des rapports des Conférences régionales de la santé et de l’autonomie (C.R.S.A.) ; contribuer à l’organisation de débats publics sur les questions de santé. La répétition d’incidents sanitaires dans les années a fait apparaître des défaillances liées à une trop forte centralisation et au manque d’expertise scientifique. Elles ont généralement un statut d’établissement public administratif (EPA). En charge d’une mission de santé publique, elles assurent des actions de veille et d’expertise dans un domaine particulier. Placées sous la tutelle d’un ou de plusieurs ministères en fonction de leurs compétences, selles bénéficient de ressources financières propres et d’un mode de gestion autonome. L’État reste néanmoins aux commandes : il fixe les grandes lignes stratégiques, prend les décisions, nomme les dirigeants et contrôle les résultats de ces établissements. Réseau d’une dizaine d’agences expérimentées, la France dispose d’un dispositif efficace pour garantir la sécurité sanitaire des populations. Outils d’aide à la décision déterminants en matière de santé publique. Mise en œuvre et coordination ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

14 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
Les différents types de plans Santé générale des populations Maladies chroniques Périnatalité : humanité, proximité, sécurité, qualité Santé des jeunes ans Bien vieillir Prévention bucco-dentaire PNNS 3 Autisme Sommeil Contraception Psychiatrie et santé mentale Lutte contre les drogues et les toxicomanies Prise en charge et la prévention des addictions Cancer Alzheimer et maladies apparentées Développement des soins palliatifs Amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques Broncho-pneumopathie chronique obstructive Maladies rares ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

15 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
Les différents types de plans Santé environnementale Risques infectieux PNSE Chlordécone en Martinique et en Guadeloupe Prévention des légionelloses Prévention des accidents de la vie courante Prévention des infections associées aux soins Prévention des infections nosocomiales Lutte contre les hépatites B et C Préserver l’efficacité des antibiotiques Lutte contre la tuberculose en France Anti-dissémination chikungunya-dengue en métropole Élimination de la rougeole et de la rubéole congénitale en France Lutte contre le VIH/sida et les IST Préparation et gestion des alertes sanitaires Prévention et de lutte « pandémie grippale » Canicule Grand froid – plan hiver ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

16 La nouvelle gouvernance du système de santé en région
Ministre chargé des personnes âgées et des personnes handicapées Ministre chargé de la santé Ministre chargé de l’assurance maladie Conférence régionale de santé et de l’autonomie participe par ses avis à la définition et la mise en œuvre de la politique de santé en région Conseil national de pilotage des ARS chargé de piloter les ARS, coordonner l'action des directions et des caisses d'assurance maladie sur les politiques mises en œuvre localement par les ARS. 2 Commissions de coordination des politiques assurent la cohérence et la complémentarité des actions dans les domaines de la prévention / prise en charge et du médico-social Anime, pilote Conseil de surveillance présidé par le préfet de région contrôle et évalue l’action de l’ARS ; est consultée sur les orientations stratégiques de l’ARS Agence régionale de santé définit et met en œuvre la politique régionale de santé afin de répondre aux besoins de santé de la population ; veille à la gestion efficiente du système de santé. Conférences de territoire participent à identifier les besoins locaux et les réponses à ces besoins Délégations territoriales déclinent la politique régionale, accompagnent les acteurs locaux dans la mise en œuvre des projets. Champs de compétence de l'ARS Professions de santé Ambulatoire Hôpital Médico-social Prévention et promotion de la santé Veille et sécurité sanitaires 16

17 Expertise et concertation
L’organisation au niveau régional ÉVALUATION Expertise et concertation POLITIQUE ACTIONS Le DG ARS met en œuvre dans la région les plans nationaux, Arrête le PRS Évalue les programmes Assurance Maladie Associations Réseaux de professionnels PROJET RÉGIONAL DE SANTÉ Élaboré par l’ARS en concertation avec les acteurs régionaux de santé (CRSA) Décline les plans stratégiques nationaux + priorités régionales Programmes pluriannuels, pouvant démarrer à des moments différents, leur orientation peut être modifiée Sur la base d’un diagnostic régional partagé Posé par l’ARS et dans certaines régions, en partie ou intégralement réalisé par des prestataires extérieurs (dont les ORS) Socle de l’élaboration du PRS 3 axes prioritaires État de santé de la population Bilan des programmes et des actions mis en œuvre Ressources disponibles et offre existante STRATÉGIE Mise en œuvre et coordination ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

18 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
L’impact des politiques de prévention sur l’état de santé de la population en région Centre La décision en santé publique Etat des lieux de la santé en région Centre Impact des actions de de prévention et de promotion de la santé Les déterminants de santé Les inégalités de santé ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

19 Etat de santé de la population en région Centre
En région Centre comme au niveau national - un recul de la mortalité à tous âges - une progression considérable de l’espérance de vie - et l’augmentation proportionnelle de l’espérance de vie sans incapacité ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

20 Espérance de vie à la naissance en 2008
ESPERANCE DE VIE HOMMES : 77,4 ans 12e rang national FEMMES : 84,3 ans 11e rang national Espérance de vie à la naissance en 2008 A la naissance, un habitant de la région Centre vivra, en moyenne, 77,4 ans et une femme, 84,3 ans, soit un peu moins que la moyenne française pour les hommes et identique pour les femmes, position pour les femmes qui a récemment changé puisqu’il y encore moins de 10 ans nous étions au dessus de la moyenne française et également pour les hommes où il y a moins de 5 ans l’espérance de vie était plus importante en région Centre. Le Centre occupe la 12e place des régions françaises pour les hommes, la 11e pour les femmes. Ce rang reste quasi inchangé par rapport à il y a 5 ans mais ce sont les autres régions qui ont mieux progressé. On observe des écarts énormes entre les régions : Un habitant du Nord-Pas-de-Calais vivra 4,7 ans de moins qu ’un habitant d’Ile-de-France, une femme du Nord-Pas-de-Calais, 2,9 ans de moins qu’une habitante de Pays de la Loire. Source : INSEE ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

21 Espérance de vie en 50 ans Une espérance de vie inégale Hommes Femmes
1980 2030 18 70,4 80,4 78,7 88,0 28 81,2 88,2 36 70,8 80,5 79,1 88,6 37 72,3 81,8 79,7 88,8 41 71,1 81,6 79,2 88,7 45 71,7 81,9 78,9 Centre 71,3 81,4 France 70,2 81,0 78,4 88,3 Une espérance de vie inégale Des écarts selon les sexes qui ne s’atténuent quasiment pas même 50 ans après. En revanche, des écarts entre départements qui se réduisent. Situation favorable de la région Centre par rapport à la France. Ecart qui sont de moins en moins important entre la région et le niveau national Les écarts aussi se réduisent entre les départements, ex pour les hommes : presque deux années d’écart en 1980 entre l’Indre-et-Loire et le Cher ou l’Eure-et-Loir contre moins d’une année à l’horizon 2030 entre le Cher et l’Indre-et-Loire. Augmentation d’une décennie sur cette période de 50 ans. On peut donc dire que l’état de santé de la population augmente véritablement et donc conséquence : un vieillissement de la population du fait que la natalité n’augmente plus à de pareil niveau. On constate que si dans les années 80 la région avait une espérance de vie supérieure à la moyenne nationale d’environ 1 an que ce soit pour les hommes comme pour les femmes. Cependant, à l’horizon 2030, il semblerait que cet écart entre le national et la région Centre se réduise, relevons tout de même que l’espérance de vie augmente d’une décennie en 50 ans. Espérance de vie à la naissance : Source Insee Source : Modèle OMPHALE 2000 INSEE, scénario U ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

22 Une structuration de la population qui évolue
Hommes Femmes 2040 2040 2007 2007 Pyramide des âges en région Centre : Source Insee Exploitation ORS Centre ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

23 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
… et demain Évolution du nombre de personnes âgées en région Centre de 2007 à 2040 >65 ans >75 ans >85 ans Ces évolutions dans le temps se traduisent quand même par des chiffres non négligeables notamment en terme de besoin de santé et de services sociaux, en particulier pour le grand âge. Ainsi les plus de 65 ans vont passer de à (70% d’augmentation). Les plus de 75 ans de vont être , soit quasiment le double en 3 décennies et les plus de 85 ans vont être de plus soit 181% d’augmentation. Les centenaires vont passer de 883 à plus !!!! Dont plus des 3/4 seront des femmes ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

24 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
Une augmentation de l’espérance de vie non sans conséquences sur le système de soins - La population à prendre en charge est de plus en plus nombreuse et de plus en plus vieille - Les personnes « malades » sont de plus en plus nombreuses, en effectif et en pourcentage Une augmentation des besoins de soins, de prévention en général et notamment de prévention tertiaire ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

25 Mortalité générale Sources : FNORS Exploitation ORS Centre
Tout d’abord, pourquoi parler de la mortalité lorsque l’on veut analyser l’état de santé de la population, puisqu’en l’occurrence la mortalité mesure l’absence de santé. La réponse réside dans le fait que la mortalité est une donnée fiable et exhaustive. Les décès font l’objet de bulletins de décès recensant toutes les caractéristiques de l’individu (sexe, âge, lieu de domiciliation, catégorie socio-professionnelle, nationalité, l’état matrimonial…) mais aussi les causes de décès. De plus c’est une donnée comparable car elle permet en effet de pouvoir comparer la situation sanitaire de plusieurs territoires sur différentes pathologies ou groupe de pathologies. On peut donc à partir des informations recueillies aisément caractériser des territoires au niveau sanitaire suivant des pathologies, le sexe ou encore l’âge. La première carte que nous vous présentons est une représentation cartographique de la mortalité générale à l’échelle des cantons de la France métropolitaine. Cette carte a été réalisée par la (FNORS). Car il faut savoir que parrallèlement à notre mise à jour en région Centre, la FNORS s’est pliée au même exercice au niveau national. La carte de la mortalité générale au niveau national fait apparaître un fort contraste géographique Nord-Sud dessinant un T de surmortalité. En effet, comme vous pouvez le constater, une zone majoritairement en surmortalité s’étend d’Est en Ouest de la Bretagne occidentale à l’Alsace et du Nord vers le sud, du Nord-Pas-de-Calais jusqu’à l’Auvergne (en passant par le sud de la région Centre). Les cantons du sud de la France présentent quant à eux les résultats de mortalité générale les plus favorables. Sources : FNORS Exploitation ORS Centre

26 Mortalité générale en région Centre
Au cours de la période , décès sont survenus en moyenne chaque année en région Centre. En éliminant les effets de l’âge, le taux comparatif de mortalité observé en région Centre est inférieur à celui observé sur l’ensemble de l’hexagone. Pour les deux sexes confondus, il est de 888 en région Centre contre 899,5 en France hexagonale. Tout au long de notre présentation, nous allons employer le terme de taux comparatif de mortalité. Cela nécessite un éclairage sur ce que cela signifie. Le taux comparatif de mortalité est le taux que l’on observerait si la population du territoire observé avait la même structure par âge que la population de référence. Généralement la population de référence est celle de la France métropolitaine ou de la région aux dates de recensement de la population. Pour notre étude, il s’agit de celui de Le taux comparatif de mortalité permet donc de comparer la situation de deux territoires en éliminant les effets liés aux différences de structures par âge. Puisque nous le savons, plus on avance dans l’âge, plus la probabilité de mourir s’intensifie. Ce taux permet donc d’éliminer les effets liés au vieillissement de la population. L’analyse statistique des causes de décès au travers de ces cartographies montrent qu’au niveau départemental, chez les hommes comme chez les femmes, les départements de l’Indre et du Cher présentent les taux de mortalité de la région les plus élevés. Pour les hommes, c’est le département du Cher qui, avec un taux de 1 310, enregistre la mortalité la plus élevée de la région. Chez les femmes, c’est le même constat, le département du Cher arrive en tête avec un TCM de 750, suivi de l’Indre (718). D’une manière générale les départements de l’axe ligérien quel que soit le sexe présentent les meilleurs résultats (à l’exception du Loir-et-Cher pour les femmes). Les taux de mortalité mais vous le verrez quels que soient les causes de mortalité sont plus élevés chez les hommes que les femmes. En effet, à structure d’âge égale, les hommes décèdent plus fréquemment que les femmes. Ceci principalement dû aux comportements individuels. Mais nous reviendrons sur ce sujet. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

27 Evolution des taux comparatifs de mortalité générale en région Centre
L’avantage que présente le fait de procéder à la mise à jour d’une étude est que l’on peut en tirer des évolutions dans le temps. On peut donc suivre dans le temps l’évolution de la mortalité sur les territoires. Concernant la mortalité générale, on constate qu’elle diminue dans tous les territoires aussi bien au niveau national que régional, ce qui a pour conséquence de rallonger l’espérance de vie de la population française. Pour information, en région Centre, l’espérance de vie à la naissance chez les femmes en 2007 est de 84,3 ans et de 77,5 ans chez les hommes. La mortalité diminue, cependant on constate qu’elle baisse de façon inégale sur le territoire. Par exemple, entre la période (qui était notre première période d’étude) et (la nouvelle), la mortalité a baissé de -14% en France, contre -11% en région Centre. On est donc passé en France d’un TCM de 1046,1 à 899,5 et en région Centre de 996,0 à 888,1. La région Centre est toujours dans une position moyenne par rapport au niveau national, cependant l’état de santé des habitants se dégrade (ou du mois s’améliore moins rapidement) et le niveau de mortalité tend à se rapprocher du niveau national. En effet, pour la période , la région occupait la 4ème place en termes de mortalité générale précédée par les régions Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes et Ile-de-France. Dorénavant, elle occupe la 9ème place derrière l’Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Rhône-Alpes, Corse, Poitou-Charentes, PACA, Pays-de-Loire et Aquitaine. 5 régions nous ont dépassées s’agissant de la mortalité générale. Pour information au cours des deux périodes analysées, Midi-Pyrénées et l’Ile de France occupent les positions les plus favorables. A l’inverse, la Picardie et la région Nord-Pas-de-Calais occupent les derniers rangs. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

28 Mortalité générale : Analyse cantonale
Voici une représentation cartographique de la mortalité générale au niveau du canton. L’analyse cantonale (pour les deux sexes confondus) appuie les constats précédemment cités avec une mortalité générale élevée à l’est de la région et plus particulièrement dans le sud du Cher et de l’Indre. L’extrême nord de l’Eure-et-Loir présente également un niveau de mortalité élevée. On peut également remarquer que la mortalité est plus faible dans les départements de l’axe ligérien où l’on observe la majorité des cantons de couleur bleu de la région. Sources : INSERM CépiDC, INSEE Exploitation ORS Centre ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

29 Mortalité prématurée ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
Dans un contexte d’allongement de la durée de la vie, les statistiques des causes de décès sont de plus en plus le reflet de la mortalité aux grands âges, c’est pourquoi on utilise la mortalité prématurée (qui sont les décès survenus avant l’âge de 65 ans) pour pouvoir évaluer les besoins en matière de prévention. L’analyse cantonale à l’échelle de la France métropolitaine réalisée par la FNORS montre une situation assez semblable à celle de la mortalité tous âges, c’est-à-dire une concentration des cantons les plus défavorisées allant, de la Bretagne à la Champagne-Ardenne à la Lorraine, et du nord au sud du Nord-Pas-de-Calais vers l’Auvergne et le Limousin, en passant par la région Centre. La grande majorité des cantons de l’Est du Loiret et de l’Est et du Sud-Est du Cher présentent des taux comparatifs de surmortalité prématurée. L’Indre présente également un grande nombre de cantons en surmortalité prématurée. Mais nous reviendrons sur ces constats. Sources : FNORS Exploitation ORS Centre ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

30 Mortalité prématurée en région Centre
La mortalité prématurée concerne près de décès annuels au cours de la période en région Centre, ce qui correspond à à peu près un décès sur 5. Les décès prématurés sont beaucoup plus fréquents chez les hommes que chez les femmes (puisque l’on recense 33% de décès prématurés chez les hommes contre 16% chez les femmes). Cela veut dire qu’un homme sur 3 en région Centre au cours de la période est décédé avant l’âge de 65 ans. Les hommes décèdent deux fois plus souvent prématurément que les femmes, puisque que comme je le disais 33% de décès prématurés chez les hommes contre 16% chez les femmes. En éliminant les effets de l’âge, on observe que la région Centre présente un taux comparatif de mortalité prématurée supérieur à la France hexagonale. Il est pour les deux sexes confondus de 221,3 pour habitants en région Centre contre 218,7 en France hexagonale. Au niveau infrarégional, on remarque que, les départements du Cher et de l’Indre se démarquent des autres départements de la région et présentent les taux les plus élevés (à l’exception des femmes dans l’Indre). Le département du Cher présente là encore les taux de mortalité prématurée les plus élevés (355 chez les hommes et 150 chez les femmes). D’une manière générale, c’est également dans l’Indre-et-Loire et et le Loiret que l’on observe les taux de mortalité prématurée les plus faibles.

31 Evolution des taux comparatifs de mortalité prématurée en région Centre
La mortalité prématurée a également diminué entre la période et Cependant, la baisse observée dans les départements de la région est là encore moins rapide qu’au niveau national. -15% en France contre -11% en région Centre. On remarque que pour la période la France avait un taux comparatif de mortalité prématurée de 256,2, celui de la région Centre était de 248,5 (donc inférieur en région Centre par rapport au niveau national). Au cours de la période , le TCM de la région Centre est supérieur à celui de la France (comme nous le disions avec 218,7 décès prématurés pour habitants en région Centre contre 221,3 au niveau national, donc on observe une inversion de la position de la région Centre par rapport à la France. La région Centre se classe en effet 12ème sur les 22 régions françaises pour la période tandis que pour la période précédente ( ), elle occupait le 8ème rang. Certaines régions nous ont dépassé (Alsace, Corse, Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur). Pour les deux périodes la région Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes occupaient les derniers rangs tandis que le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie occupait les derniers. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

32 Mortalité prématurée : Analyse cantonale
Conformément à la représentation cantonale réalisée par la FNORS les cantons de l’est de la région (frontaliers avec la Bourgogne) et plus particulièrement du sud et du sud-est de la région (Cher et Indre frontaliers avec l’Auvergne) présentent les taux les plus élevés. Encore une fois, les départements de l’axe ligérien présentent le plus grand nombre de cantons ayant les taux comparatifs de mortalité prématurée les plus faibles. Sources : INSERM CépiDC, INSEE Exploitation ORS Centre Sources : Inserm CépiDc, Insee Exploitation ORS Centre

33 53,4 % 50,1 % Mortalité prématurée évitable 2000-2007
Comme nous le disions, la mortalité se dégrade en région Centre et notamment la mortalité prématurée. On estime que certains décès prématurés auraient pu être évités soit en agissant sur les facteurs individuels soit si la prise en charge du système de soins avait été plus performante. La mortalité prématurée évitable peut donc être divisée en deux groupes selon les modalités d’action capable d’en diminuer la fréquence. Pour le premier groupe (facteurs de risques individuels), il s’agit notamment des pathologies liées à l’alcool et au tabac, les morts violentes, certaines maladies infectieuses et certains cancers. Le second groupe comprend les décès évitables principalement grâce à une meilleure prise en charge par le système de soins (y compris dans le cadre d’une action de dépistage), éventuellement renforcée par une action sur certains comportements individuels, par exemple les décès par tuberculose, cancer du sein ou maladies hypertensives ou encore la mortalité maternelle. Parmi les décès annuels prématurés (3 125 chez les hommes et chez les femmes) au total 53,4% d’entre eux serait évitables chez les hommes (41,6% pour les risques individuels et 11,8% par le système de soins). Chez les femmes, la part de décès prématurés évitables est plus faible (50,1% dont 25,3% par les facteurs de risques individuels et 24,8% par le système de soins). Ces décès prématurés évitables représentent décès chaque année dans la région (1 970 par an chez les hommes et 700 chez les femmes). 53,4 % 50,1 % Sources : INSERM CépiDC, INSEE Exploitation ORS Centre ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

34 62 945 nouvelles admissions en ALD / an région Centre (2008-2009)
Nb/an % Maladies cardio-vasculaires Hypertension artérielle sévère Maladie coronaire Insuffisance cardiaque grave Artériopathies chroniques Accident vasculaire invalidant 23 006 7 556 4 909 5 756 2 647 2 139 36,6% Tumeur maligne 13 942 22,2% Diabète de type 1 et 2 10 283 16,3% Affections psychiatriques de longue durée 4 199 6,7% Maladie d’Alzheimer et autres démences 2 890 4,6% Insuffisance respiratoire chronique grave 1 785 2,8% Affections neurologiques et musculaires, épilepsie 1 057 1,7% Maladies chroniques actives du foie et cirrhoses 910 1,4% Polyarthrite rhumatoide évolutive grave 851 Néphropathie chronique et syndrome néphropathique 682 1,1% Maladie de Parkinson 670 Autres 2 670 Total 62 943 100% Une autre manière de caractériser l’état de santé des habitants d’un territoire est la morbidité, qui représente le nombre de personnes souffrant d’une pathologie à un moment donné. Cette morbidité peut être appréhendé au travers des admissions en affections de longue durée (ALD). Les ALD sont des affections qui nécessitent un suivi et des soins prolongés et des traitements coûteux ouvrant droit à la prise en charge à 100%. Les ALD représentent nouvelles admissions par an au cours de la période Les affections cardiovasculaires occupent la première place (+ de ALD /an soit 36,6% des admissions), suivi des tumeurs malignes (22,2%), du diabète (16,3%), des affections psychiatriques (6,7%), de la maladie d’Alzheimer (4,6%) et de l’insuffisance respiratoire (2,8%) Tous ces constats mis en exergue tout au long de cette présentation amènent à nous poser différentes questions. Tout d’abord, celle de la prévention qui est se doit de continuer à être un levier important dans l’amélioration de l’état de santé, qui je le rappelle se dégrade en région Centre. Car comme nous l’avons vu des facteurs qu’ils soient individuels ou collectifs influencent négativement l’état de santé. La prévention doit pleinement jouer son rôle pour améliorer la situation sanitaire de la région Centre. Autre points, en termes d’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques mais des personnes malades en général, cela ne peut se faire sans l’éducation thérapeutique. Enfin, devant les défis auxquels nous devrons faire face en région Centre, je parle bien évidemment de la désertification de l’offre de soins corrélée au vieillissement de la population, des solutions émergent comme nous le disions et comme pourrez le voir au cours de cette journée (notamment la télémédecine), la question de la gestion des aidants familiaux doit être également pleinement considérée. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

35 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
L’impact des politiques de prévention sur l’état de santé de la population en région Centre La décision en santé publique Etat des lieux de la santé en région Centre Impact des actions de de prévention et de promotion de la santé Les déterminants de santé Les inégalités de santé ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

36 Prévention des maladies et des accidents
Articulation entre Promotion et Prévention en santé Promotion de la santé « Processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci » Prévention des maladies et des accidents « Ensemble des mesures visant à éviter, à réduire le nombre et la gravité des maladies et des accidents » Des outils communs - Observation et diagnostics des besoins - Réglementations, sécurisation de l’environnement - Planification des ressources, organisation des acteurs - Éducation pour la santé - Planification de l’offre de soins - Dispositifs de participation… ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

37 Le cadre de référence en PS : la charte d'Ottawa
Élaborer des politiques publiques saines Créer des milieux favorables Développer des actions communautaires Développer les aptitudes personnelles Réorienter les services de santé ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

38 L’exemple du tabac ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
- Loi Evin - Mention paquet de cigarette - Augmentation du prix du tabac - Vente interdite aux moins de 16 ans Élaborer une politique publique saine - Développement d’une signalétique adaptée - Influence des médias : campagne de communication, articles… Créer des milieux favorables - Évolution des normes sociales - Mobilisation de la communauté éducative - Programme des lycées non fumeurs - Développement d’actions en collèges et lycées Renforcer l’action communautaire Acquérir des aptitudes individuelles - Résistance à la pression de groupe - Confiance en soi Réorganiser les services de santé Difficultés : effets différés, microactions… déterminants multiples, Difficile à quantifier par rapport à la prévention spontanée (influence de l’entourage, des medias, des enseignants Commit : community intervention trial for smoking cessation. Protocole ++ randomisation de 22 collectivités locales appariées 2 à 2, suivi 4 ans. Pas de diff de prévalence de tabac. Idem institut américain Hutchinson : prévention tabac en milieu scolaire : absence d’impact à long terme. Déprime des préventeurs. Aucune généralisation possible – dépend du contexte. Intervention non adaptée aux différents contextes et aux événements intercurrents ? En France en routine : évaluation par suivi des ventes de tabac et des substituts, ligne IS, données déclaratives. Effet : prix ++ . Campagne révélation en 2002 : avis au consommateur : des traces d’acide cyanhydrique ont été… 1 million d’appels campagnes sur les pratiques manipulatoires de l’industrie du tabac : succès ados, évaluation + avec prévalences faibles en Californie. divergent sur les messages effrayants : évaluation + si couplées à des solutions d’accompagnement. Efficace dans une métaanalyse de 98 études. Les évaluations expérimentales : hétérogénéité des protocoles, pb de puissance stat, svt pb randomisation, écoles T/C, corrélations intraclasses, mêmes groupes sociaux Alcool et cochrane : 12+, 19 0, 2 -. Si information seule : aucun effet. prévention obésité, métaanalyses -, décevant. Programmes familiaux et scolaires : mitigé Par contre le conseil minimal est efficace (adultes/soins) - Développement de consultations d’aide à l’arrêt du tabac - Mobilisation de l’industrie pharmaceutique et implication des pharmaciens - Formation des personnels de santé de l’Éducation nationale ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

39 Quelques chiffres clés…
Estimation du nombre de consommateurs de tabac en France métropolitaine parmi les ans (2008) Expérimentateurs Dont actuels Dont réguliers 34,8 millions 14,9 millions 11,8 millions - Expérimentateurs : personnes ayant déclaré avoir consommé au moins une fois au cours de leur vie - Actuels : au moins une cigarette au cours des 30 derniers jours - Réguliers : usage quotidien ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

40 Quelques chiffres clés…
… un zoom sur le tabac 3,1 cigarettes vendues par jour et par personnes de plus de 15 ans 28,9% des adolescents de 17 ans et 26,5% des adultes de 18 à 75 ans sont des fumeurs quotidiens Un peu plus de décès par an attribuables au tabac en France hexagonale Source : OFDT Sur tonnes de tabac vendues au sein du réseau des buralistes en 2009, l’essentiel ( tonnes) est constitué de cigarettes. Le niveau des ventes est très légèrement supérieur à celui de 2008 et atteint celui de 2005 ou de En 2009, les services douaniers ont saisi 263,9 tonnes de tabac, soit près de 6% de plus qu’en 2008. A 17 ans, en 2008, l’usage quotidien de tabac est en net recul par rapport à 2003 ; garçons et filles présentent toujours des niveaux de consommation comparables (29,9% contre 28,9%). En 2007, les jeunes français de 16 ans ont un usage de tabac au cours du mois semblable à la moyenne (29%) de l’ensemble des adolescents européens. La consommation de tabac des adultes de 18 à 75 ans est en 2005 en baisse par rapport à Les homlmes demeurent plus souvent consommateurs quotidiens que les femmes (30,3% contre 22,9%). En moyenne par an en France hexagonale, pour la période , le nombre de décès attribuables est de Cela comprend les cancers de la trachée, des poumons…. : cim 10 : C33-C34 Cardiopathies ischémiques : cim 10 : I20-I25 Bronchites pulmonaires et obstructives : cim 10 : J40-J44, J47, J96.1 Sources : Inserm Cepi-DC, ORS Centre ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

41 … un zoom sur le tabac en région Centre
Sur la période , par an, en région Centre : 580 décès pour les hommes 122 décès pour les femmes âgé(e)s de ans En région Centre ce sont en moyenne près de décès, par an, sont attribuables à une consommation de tabac. Parmi les ans, que l’on peut considérer comme notre population active, cela représente 702 décès par an dont 83 % concernent les hommes (580 décès chez les hommes contre 122 chez les femmes pour la période ). Les décès liés à une consommation de tabac représente 15% des décès en région centre comme au niveau national. Si on compare la région Centre à la moyenne française, on constate que concernant les décès liés au tabac le nombre de décès est peu différent de celui de la moyenne française. En gommant les effets de l’âge, le taux comparatif de mortalité des ans est de 49 décès pour en France contre 48,6 pour la région Centre. Seuls le Cher présente une situation moins favorable au regard de la France et l’Indre-et-Loire une position favorable. En revanche, on relève qu’entre les eux périodes et , la diminution du nombre de décès en région centre bien qu’importante (-18%) est moins importante que celle relevée au niveau national (-20,3%). Par ailleurs, chez les hommes, cette cause de mortalité représente près 14 % de la mortalité générale prématurée et près de 7 %, chez les femmes. La consommation excessive d’alcool est la seconde cause de mortalité évitable, avant 65 ans, juste après les décès liés au tabac, pour les hommes et après le cancer du sein, pour les femmes. Les quasi seules données dont nous disposons sur les conséquences de l’alcoolisme sur la santé, sont des données de mortalité. Or si nous voulons mesurer le nombre de malades, les informations restent très partielles même à l’échelle nationale. Il est par conséquent difficile de travailler en amont du problème sans un minimum de connaissance sur les caractéristiques de cette population dite à risque. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

42 Évaluation des politiques publiques :
ex, comparaison des éléments de politiques de SP alcool (Babor et al) Catégorie Exemple Fixer les prix et les taxes Taxes sur l’alcool Réguler la disponibilité du produit Âge minimal d’achat Modifier les pratiques de service de l’alcool Code volontaire de bonnes pratiques Lutter contre l’alcool au volant Test aléatoire d’alcoolémie, Conducteur désigné Réguler la promotion du produit Interdiction de la publicité Éduquer et persuader Éducation à l’école Traiter et détecter précocement Intervention brève auprès des buveurs à risque Évaluation des politiques publiques Babor et al : comparaison alcool Approche analytique, ils ont créé une nomenclature en sept catégories des différents outils d’intervention en SP dans le domaine de l’OH Les mesures contraignantes sont celles qui sont à la fois efficaces et de faible coût (voire rentables comme les taxes) Les mesures mises en avant par l’industrie càd l’adoption de code volontaire de bonnes pratiques par les producteurs et les distributeurs et les conducteurs désignés (capitaine de soirée), ne sont pas considérées comme efficaces par les auteurs. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

43 Évaluation des politiques publiques :
ex, comparaison des éléments de politiques de SP alcool (Babor et al) Catégorie Exemple Efficacité Coût de mise en œuvre Fixer les prix et les taxes Taxes sur l’alcool +++ faible Réguler la disponibilité du produit Âge minimal d’achat ++ Modifier les pratiques de service de l’alcool Code volontaire de bonnes pratiques Lutter contre l’alcool au volant Test aléatoire d’alcoolémie, Conducteur désigné modéré Réguler la promotion du produit Interdiction de la publicité + Éduquer et persuader Éducation à l’école 0 ou + élevé Traiter et détecter précocement Intervention brève auprès des buveurs à risque Évaluation des politiques publiques Babor et al : comparaison alcool Approche analytique, ils ont créé une nomenclature en sept catégories des différents outils d’intervention en SP dans le domaine de l’OH Les mesures contraignantes sont celles qui sont à la fois efficaces et de faible coût (voire rentables comme les taxes) Les mesures mises en avant par l’industrie càd l’adoption de code volontaire de bonnes pratiques par les producteurs et les distributeurs et les conducteurs désignés (capitaine de soirée), ne sont pas considérées comme efficaces par les auteurs. Les évolutions récentes et à venir de la santé publique, ainsi que la reconnaissance progressive de la promotion de la santé et de l’éducation pour la santé, conduisent régulièrement les décideurs et les commanditaires des actions à recommander, voire exiger, que les pratiques soient fondées et évaluées selon des principes méthodologiques relevant de l’Evidence-based medicine (EBM). Le propos ne vise pas à contester la pertinence de cette demande, mais à examiner avec les décideurs le cadre d’application et les limites de l’utilisation des données probantes issues d’une méthodologie « evidence-based ». Définition et démarche de l’Evidence-based medicine (EBM) C’est la « médecine fondée sur des preuves » ou des « faits démontrés », qu’on appelle aussi « données probantes ». Objectif des projets de promotion de la santé ou de prévention : améliorer la santé de la population. Mais des difficultés à rendre compte des résultats de ces projets : mode d’action complexe effets des projets de promotion de la santé le plus souvent à long terme ; influence d’un grand nombre de facteurs externes L’outil de catégorisation permet de localiser des problèmes de santé, des déterminants de ces problèmes, des résultats planifiés (objectifs) et des résultats effectivement atteints ; de mettre en évidence les interrelations entre ces différents éléments. Il peut être utilisé à différents niveaux : Projets / programme national, régional ou local / niveau d’une structure. Pour enregistrer les résultats des projets de promotion de la santé et de prévention mais aussi bâtir des stratégies d’action, démontrer l’impact du projet et donc légitimer l’investissement financier vis-à-vis des pouvoirs publics, positionner clairement une structure, un projet ou programme individuel dans un cadre général et pour les comparer avec d’autres structures, projets ou programmes. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

44 Quelques chiffres clés…
… un zoom sur l’alcool 12,5 litres d’alcool pur par habitant âgé de 15 ans ou plus 22,5% de consommateurs réguliers parmi les adultes 3,7 millions de consommateurs à risque parmi les adultes 1,3 million de séjours hospitaliers pour un problème d’alcool (cancers, cirrhoses, accidents…) 12,5 litres d’alcool pur par habitants. Cette quantité équivaut pour 2009 à une moyenne d’un peu moins de 3 verres d’alcool par jour et par habitant âgé de 15 ans ou plus. Les quantités d’alcool vendues sur le territoire français ont beaucoup diminué depuis le début des années 60, cette évolution étant presque entièrement liée à la baisse de la consommation de vin. La France reste cependant un des pays où l’on consomme le plus d’alcool au monde, même si elle ne constitue plus une exception. Elle se classait en 2005 au 5e rang en Europe. Les adlolescents de 17 ans sont encore en 2008, 8,9% à déclarer un usage régulier d’alcool. Il s’agit beaucoup plus souvent de garçons (13,6%) que des filles (4,0%). D’une façon générale, cette consommation régulière d’alcool est orientée à la baisse, chez les jeunes comme chez les adultes. En 2007, les jeunes français âgés de 16 ans se situent dans la moyenne européenne (61%) en ce qui concerne la consommation d’alcool au cours du mois. En 2005, l’usage régulier d’alcool concerne près d’un quart des adultes de 18 à 75 ans (33,4% des hommes et 12,1% des femmes), la part des consommateurs augmentant considérablement avec l’âge. En 2005, on comptait 3,7 millions de consommateurs à risque (sur le plan de la santé qu’ils soient ou non dépendants) de 18 à 75 ans (suivant le cacul dérivé du test Audit-C. Les hommes restent largement majoritaires parmi ces consommateurs, représentant environ 3,1 millions du nomb re total. Cette consommation à risque croit avec l’âge. Les statistiques hospitalières ont enregistré plus de séjours pour un problème d’alcool en Plus des deux tiers sont liés à des intoxications aiguës (ivresses) et sont de très courtes durées. En dehors de ces recours directement liés à la prise en charge de l’abus ou de la dépendance à l’alcool, il a été évalué en 2003 que 1,3 million de séjours hospitaliers étaient liés à des pathologies provoquées par la consommation excessive d’alcool (cancers, cirrhoses, accidents vasculaires cérébraux, traumatismes consécutifs aux accidents de la circulation ou aux accidents domestiques des personnes en état d’alcoolisation, etc). Source : OFDT ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

45 … un zoom sur l’alcool en région Centre
Sur la période , par an, en région Centre : 429 décès pour les hommes 101 décès pour les femmes âgé(e)s de ans Les conséquences de cette consommation sont extrêmement préoccupantes : l’alcoolisme est responsable de décès chaque année, en France. Ce nombre a récemment été acutalisé en utilisant les données les plus récentes sur la mortalité et sur l’augmentation des risques d’être touvhé par certaines pathologies (cancers, cirrhoses) suivant la consommation d’alcool. Sont également comprises dans ce décompte les morts violents liées à l’alcool par accidents de la route, dont le nombre peut être estimé à environ sur une base de décès par accidents de la route en Pour un conducteur avec une alcoolémie non nulle, le risque d’être responsable d’un accident mortel de la circulation est multiplié par 8,5. Le nombre global de décès liés à la consommation d’alcool est en diminution. En région Centre ce qu’il faut savoir : en moyenne près de décès, par an, sont directement liés à une consommation excessive d’alcool. Excepté pour les départements du Loiret et de l’Indre et Loire, tous les autres départements présentent un taux comparatif des ans (notre population active) d’au moins 10% comparativement à la moyenne nationale. De plus, entre et , la diminution des taux comparatifs enregistrés sont nettement moindre à celle observée en France -21,6% contre 16,3% en région Centre et – 12,6% dans le Loiret. Les décès liés à l’alcool représentent 4,0% des décès globaux, et cette part est plus importante pour les hommes. Mortalité par pathologies liées à l’alcool : Cancer des VADS : cim 10 lèvres, cavité buccale et pharynx (C00-C14), œsophage (C15), larynx (C32) Psychose alcoolique et alcoolisme : cim 10 : F10 Cirrhose du foie : cim 10 : K 70, K 74.6 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

46 Quelques chiffres clés…
… un zoom sur les cancers Des pathologies fréquentes et graves 28 % des décès, 40 % des décès avant 65 ans 29 % des admissions en ALD, 20 % du nombre total d’ALD Nombre de cas en forte augmentation en 1980, en 2000, en 2005 augmentation et vieillissement de la population (pour près de 50 %) amélioration du dépistage et du diagnostic augmentation du risque Taux de mortalité en baisse (- 20 % sur 25 ans) changement dans la nature des cancers diagnostiqués progrès thérapeutiques Augmentation incidence surtout prostate (x5), 70 %des cas supplémentaires masc et sein(X2) 50 %des cas supplémentaires masc Mais aussi Hommes : LMNH, foie mélanome malin, K rein et colorectal Femmes : thyroide, pomon, mélanome, LMNH ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

47 Principaux déterminants des cancers
Quelques chiffres clés… … un zoom sur les cancers Principaux déterminants des cancers nutrition (colon-rectum, sein …) : 35 % consommation de tabac (poumon, vessie, vads) : 22 % on estime que 22 % des décès par cancer lui sont attribuables consommation d’alcool (vads, foie) : 12 % expositions professionnelles : 4 à 8 % environnement non professionnel (5 à 10 %) expositions professionnelles (4 % mais serait sous-estimée) rôle potentialisé en cas d’association avec d’autres facteurs comme le tabac Intérêt du dépistage organisé pour les cancers du sein, du colon-rectum, du col de l’utérus ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

48 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
L’impact des politiques de prévention sur l’état de santé de la population en région Centre La décision en santé publique Etat des lieux de la santé en région Centre Impact des actions de de prévention et de promotion de la santé Les déterminants de santé Les inégalités de santé ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

49 Des déterminants multiples qui interagissent de façon complexe
Caractéristiques biologiques irréductibles  âge , le sexe, les facteurs génétiques  expliquent insuffisamment les différences des santé Les causes proximales  Comportements et  Style de vie personnels (alcool, tabac, addictions, malnutrition…) IMPACT Les inégalités de santé sont en des différences d’état de santé, généralement on peut les mesurer entre groupes sociaux comme par exemple les cadres et les ouvriers, elles ne sont pas dues au hasard, elles devraient être systématiques évitables et ces inégalités suivent un gradient dans l’échelle sociales mais attention elles ne concernent pas seulement les plus démunis mais aussi les populations insérées, disposant un logement et un travail rémunéré. Ces inégalités ne sont pas spécifiques à la France mais elles sont particulièrement marquées au regard de notre espérance de vie : le French paradoxe. Voici un schéma qui peut aider à comprendre combien les déterminants de santé sont importants pour expliquer les rapports au recours aux soins et combien ces déterminants sont complexes et imbriqués les uns dans les autres. - Bien évidemment, il y a l ’individu qui possède des déterminants endogènes, des caractéristiques biologiques irréductibles : l ’hérédité, le sexe et les facteurs personnels mais ces déterminants ne peuvent expliquer à eux seuls les différences de santé - Un deuxième groupe qui représente l ’environnement proche de l ’individu, ou bien les causes fondamentales qui agissent également sur ces diffénreces : situation familiale, niveau d ’éducation, relations amicales, niveau socio-économique … Ou encore l ’environnement plus large : vie professionnelle, intégration sociale, environnement géographique et physique, etc … Et au-delà on peut imaginer d ’autres cercles contenant les déterminants que nous ne connaissons pas... Et enfin les causes proximales, liées aux comportements individuels qui peuvent être favorables ou défavorables à la santé : se nourrir, avoir une activité physique, fumer, boire, avoir des comportements à risque, Ces cercles ne sont pas isolés mais inscrits dans une dynamique d ’interactions nombreuses et complexes … L ’importance des uns par rapport aux autres pouvant varier selon les individus et avec le temps. De plus, on peut avec certitude aussi dire que ces inégalités prennent leur racine dès l’enfance, stratifiées par la situation sociale de la famille et souvent un rôle cumulatif au cours de la vie De fait, la santé n ’est pas seulement l ’affaire des médecins, loin s’en faut ! Le système de santé, aussi performant soit-il, joue un rôle, bien sûr mais limité, et n’apporte qu’une faible contribution à l’amélioration de l’état de santé de la population. Le Haut Comité de la Santé Publique estimait, dans son premier rapport que l’impact du système de soins sur l’amélioration de la mortalité observée, ces dernières années en France, est de l’ordre de 10 à 20 % (source HCSP). On conçoit aujourd’hui, la santé comme un processus d’interactions entre le corps (biologique, psychologique, culturel et social), les conditions matérielles, et, les rapports sociaux. Les causes fondamentales  Influence des groupes sociaux  Contexte favorisant l’insertion des comportements (conditions de travail, logement, niveau de ressource, éducation…) - La fréquence des comportements à risque - L’accès à la prévention - L’accès au diagnostic et aux soins 49 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

50 Une définition de la santé publique
On peut décomposer la santé publique en une série d’actions visant chacun des déterminants de la santé :  Hygiène de l’environnement  Surveillance de l’état de santé  Dépistage et prise en charge  Prise en charge dans les collectivités  Prévention des grandes épidémies  Organisation des soins  Organisation de la protection sociale Objectif : améliorer l’état de santé des populations Les sources : (Adapté de) Monnier J, Deschamps JP, Fabry J, Manciaux M, Raimbault AM. Santé publique, santé de la communauté. Villeurbanne : SIMEP, 1980. Nutbeam D, OMS. Glossaire de la promotion de la santé. Gamburg : Éditions promotion de la santé, janvier 1998 : 25 p. Brucker G, Fassin D. Santé publique. Paris : Éditions Marketing, 1989 : 848 p. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

51 Approche longitudinale : synergie de processus sociaux et biologiques à différentes phases de la vie
Réseau social Environnement matériel Accès services de santé Environnement matériel Réseau social Accès à l’education Entrée marché travail Situation parentale Environnement matériel social Accès à l’education Accès maternel aux services de santé Niveau socioéconomique parental Vie utérine Bas-âge Enfance Adolescence Jeune adulte Adulte Santé Nutrition maternelle Nutrition infections Immunisations Maladies infantiles Maladies aigues et chroniques Stress Dépression Activité physique IST Comportements santé Maladies chroniques Dépression Comportements santé périodes « critiques », de plus grande fragilité enfance, entrée sur le marché du travail, chômage, retraite, perte du conjoint… Source : T Lang, Congrès des ORS, Marseille, octobre 2008 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

52 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
L’impact des politiques de prévention sur l’état de santé de la population en région Centre La décision en santé publique Etat des lieux de la santé en région Centre Impact des actions de de prévention et de promotion de la santé Les déterminants de santé Les inégalités de santé ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

53 Les inégalités cantonales de santé en région Centre
Mesdames, Messieurs, Tout d’abord, je tiens à vous remercier et notamment Mme Saadika Harchi, de m’avoir solliciter pour présenter un ouvrage que nous avons réalisé sur les inégalités de santé en région Centre. Je vais dans un premier temps vous présenter un bref état des lieux de la santé des habitants de la région Centre. Nous allons très rapidement vous décrire le contexte. Une première étude national a été réalisé par la Fédération nationale des ORS (FNORS) en 2002, rapidement relayé dans certaines régions françaises et notamment en région Centre par l’ORS en 2004. La première étude sur les inégalités cantonales de santé en région Centre, analysait 35 indicateurs socio-démographiques et d’état de santé. Vous pouvez si vous le souhaitez la retrouver sur le site de l’ORS. Vous retrouverez également sur le site de la nouvelle étude mise à jour que je vous livre ici. Le but était, à partir de ces 35 indicateurs, de pouvoir dresser une typologie cantonale afin de mettre en évidence des zones homogènes au profil socio-sanitaire semblable. En 2009, le GRSP (maintenant ARS) a souhaité une mise à jour de cette étude en perspective de la mise en place de la future agence régionale de santé en tant qu’outil stratégique d’élaboration des futurs projets de santé. Cette étude à été mise à jour et enrichie de nouveaux indicateurs en région Centre du fait de la disponibilité depuis 2004, de nouvelles bases de données, nous avons pu ajouter en région Centre des informations sur la couverture maladie universelle complémentaire (CMUC), les admissions en affections de longue durée (ALD), et les séjours hospitaliers au travers du programme de médicalisation des systèmes d’informations (PMSI). ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

54 Typologie cantonale ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
Nous vous avons présenté les grands indicateurs d’état de santé et d’évolution de mortalité, ainsi que des indicateurs d’offre de soins au travers des médecins généralistes présents dans le livre. Cependant, ce n’était pas les seuls puisqu’au total il y en avait 57. Je vous invite donc à nouveau si vous souhaitez plus d’informations sur différentes pathologies ou thèmes et si vous ne le connaissez pas encore à aller consulter l’ouvrage des inégalités cantonales de santé. Comme nous vous le disions en introduction. Le but de cet exercice était de pouvoir dégager une typologie cantonale. C’est à dire de pouvoir regrouper au sein de groupe homogènes, des cantons qui présentent les mêmes caractéristiques au niveau socio-économique, d’offre de soins et d’état de santé. Pour pouvoir dégager cette typologie, nous avons procédé à une analyse en composante principale (ACP). C’est à dire que nous avons mis dans une sorte de moulinette les 57 indicateurs récoltés et analysés pour cette étude. Nous avons fait tourner le programme et des premiers résultats en sont sortis. Tout d’abord certains indicateurs ont été corrélés, c’est-à-dire qu’ils se recoupaient fortement et n’apportaient pas d’informations complémentaires les uns par rapport aux autres. Donc ces indicateurs ont été supprimés pour avoir une base de données plus robuste. Cela nous a permis de pouvoir dégager une typologie en 5 classes. Nous allons vous présenter rapidement les classes les plus remarquables du fait des informations qu’elles apportent. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

55 Typologie cantonale ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
Je commence volontairement par la classe B car pour moi elle est riche d’enseignement. Elle est composé des villes centres, où l’on observe de forts contrastes sociaux, une surmortalité prématurée malgré une très bonne offre de soins. Ce constat appuie l’idée que l’offre médicale présente sur un territoire n’explique pas à elle seule l’état de santé des habitants qui y résident. L’état de santé ou l’absence de santé d’une population ne peut se décrire et s’analyser qu’à partir de l’offre médicale existante et il est donc nécessaire de prendre en compte tous les composantes de l’état de santé d’une population (l’offre de soins oui, mais également les comportements, les déterminants environnementaux, socio-économique…). Un rapport du haut conseil de santé publique estimait que parmi l’ensemble des déterminants de santé, l’offre médicale serait responsable de 10 à 20% de l’état de santé des populations. Comme je le disais d’autres paramètres sont à prendre en compte. Notamment le niveau socio-économique qui impacte les habitudes de vie, où différentes études ont montré que l’écart de vie entre un ouvrier et un cadre serait différente de 7 ans, notamment du fait des conditions de travail mais également des habitudes de vie. En effet, l’écart observé résulte certes de l’environnement du travail, puisque les ouvriers occupent des postes plus pénibles physiquement et sont exposés à des maladies professionnelles. Cependant, le mode de vie des ouvriers ne les aide pas à gagner de l’espérance de vie. En effet, une enquête de l’Insee a montré qu’ils consultent plus tardivement le médecin que les cadres, qu’ils fument davantage et consomment plus d’alcool. Mais d’autres comportements à risque entreraient également en ligne de compte, notamment les accidents de voiture où les ouvriers ressortiraient comme plus à risque. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

56 Typologie cantonale ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
La classe A est elle aussi très intéressante. Le point intéressant par rapport à la précédente classe est que l’on remarque qu’à mesure qu’on s’écarte des villes-centres, on observe d’une manière générale des indicateurs socio-sanitaires favorisés, malgré une offre de soins satisfaisante mais moins marquée que pour la classe précédente. En effet, les cantons de cette classe sont en sous-mortalité malgré une offre de soins satisfaisante. Cela montre bien que la question des déterminants de santé et notamment des comportements individuels et collectifs sont un point majeur de l’explication de l’état de santé d’une population et que la démographie médicale n’explique à elle seule l’état de santé. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

57 Typologie cantonale ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012
Enfin les Classes D et E présentent des indicateurs défavorables. Elles ont toutes les deux soit de faibles ou très faibles indicateurs d’offre de soins. Cependant on remarque des comportements différents sur ces deux classes. La classe D par exemple se démarque par des indicateurs mauvais au niveau des morts violentes (accidents de la circulation, suicides), tandis que la classe E présente au niveau de la mortalité des indicateurs défavorables pour beaucoup de pathologies (mortalité générale, prématurée, maladies cardio-vasculaires dont cardiopathies ischémiques, cancers, consommation de tabac et d’alcool…). ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

58 EN FRANCE 2008 Espérance de vie à la naissance
homme 77.6 ans femme ans Espérance de vie à 35 ans cadre supérieur homme 3ans > artisan et 7 ans > ouvrier cadre supérieur femme 1ans > artisan et 3 ans > ouvrier Taux de mortalité prématurée (à âge égal) homme sans diplôme: 2,5x > études supérieures femme sans diplôme: 1,9x > études supérieures 2005 Espérance de vie à 35 ans sans incapacité cadre supérieur homme: 10 ans > ouvrier 2004 Taux de renoncement aux soins 13% des adultes déclarent avoir renoncé au moins une fois à des soins de santé pour raisons financières dans l’année les femmes renoncent plus que les hommes: 16% versus 11% ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

59 (quelle que soit la localisation )
EN FRANCE Inégalités à la naissance  La prématurité  Les “petits poids” Risque x1,5 à 2 fois supérieur chez les enfants de couples ouvriers et employés Vs Cadres (données 1995)  Cardio vasculaire Risque x1,5 ouvriers et à X 3,5 fois employé Vs Cadres  Cancers (quelle que soit la localisation ) Survie à 5 ans diminuée pour les CSP plus défavorisées Source Rapport HCSP 2009 ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

60 Santé et les familles aux faibles revenus
Perception par l’individu de son état de santé général Les personnes ayant les plus bas revenus (définition) jugent en moyenne leur santé plus mauvaise (graphique 1) : 8 % d’entre eux déclarent que leur santé est « mauvaise » ou « très mauvaise » contre seulement 4 % du reste de la population. L’écart croît avec l’âge : il est de 6 points pour les individus ayant au moins 50 ans, âge à partir duquel 14 % des plus pauvres jugent leur santé mauvaise ou très mauvaise contre 8 % du reste de la population. À l’opposé, 31 % des individus de moins de 50 ans ayant de faibles revenus jugent leur santé « très bonne » (contre 35 % du reste de la population) et 7 % des 50 ans et plus (contre 12 %). De même, lorsqu’on interroge les adultes sur la manière dont ils jugent leur état de santé actuel par rapport à l’année précédente à la même époque, les individus les plus pauvres sont 16 % à le juger « plutôt moins bon » ou « beaucoup moins bon » alors que ce n’est le cas que de 12% du reste de la population. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

61 Santé et les familles aux faibles revenus
Ce jugement négatif n’entraîne pas pour autant une plus forte consommation médicale. Les individus ayant les revenus les plus bas sont ainsi plus nombreux à ne pas avoir consulté de médecin généraliste au cours de l’année précédente (graphique 2). C’est le cas de 21 % des moins de 50 ans contre 17 % pour le reste de la population du même âge. Mais la différence est surtout sensible dans la consultation de médecins spécialistes (graphique 3). Ainsi, 53 % des individus de moins de 50 ans ayant de faibles revenus n’ont pas consulté de médecin spécialiste au cours de l’année précédente contre seulement 40 % du reste de la population. L’écart est un peu plus faible pour les 50 ans et plus (46 % contre 35 %), mais il reste important. Cependant, lorsqu’ils ont consulté un médecin généraliste au cours de l’année précédente, les individus les plus pauvres sont plus nombreux à lui avoir rendu visite fréquemment, surtout pour les plus âgés, ces visites fréquentes allant souvent de pair avec une perception mauvaise ou très mauvaise de leur santé. Ainsi 14 % des individus de moins de 50 ans ayant de bas revenus l’ont consulté plus de 6 fois au cours de l’année précédente contre 10 % pour les autres individus du même âge. Cette proportion passe à 33 % pour les 50 ans et plus (contre 23 % pour le reste de la population du même âge). Pour les consultations de spécialistes, généralement plus chères, la contrainte financière joue un rôle important et les plus pauvres y ont moins recours. Toutefois, plus ils consultent fréquemment, plus l’écart avec le reste de la population se réduit. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

62 Santé et les familles aux faibles revenus
Enquête Santé de l’Insee de 2003 auprès de individus Des écarts en matière de santé qui peuvent provenir : - de la contrainte financière (pas de complémentaire) - un sous diagnostic des pathologies - un retard de diagnostic sans doute liés à une prévention moins fréquente (dépistages) Des enfants concernés : - moins souvent à bénéficier d’un suivi en orthodontie - plus souvent des caries - l’asthme est plus fréquent - fréquentent moins souvent un généraliste dans l’année Les personnes aux revenus les plus faibles se perçoivent en moins bonne santé que le reste de la population. Si elles déclarent moins fréquemment certaines maladies courantes, comme celles des yeux, elles sont en revanche plus nombreuses, adultes comme enfants, à souffrir de certaines pathologies comme les maladies de l’appareil digestif ; 11 % des plus pauvres souffrent de caries contre 6 % du reste de la population. Elles vont par ailleurs moins souvent chez le médecin, surtout chez les spécialistes. Elles sont également moins bien couvertes : 22 % d’entre elles n’ont pas de complémentaire santé contre 7 % du reste de la population. Enfin, la prévention et le dépistage sont des pratiques beaucoup moins répandues parmi les personnes les plus pauvres, contribuant à creuser encore l’écart entre elles et le reste de la population. Tous ces constats mis en exergue tout au long de cette présentation amènent à nous poser différentes questions. Tout d’abord, celle de la prévention qui est se doit de continuer à être un levier important dans l’amélioration de l’état de santé, qui je le rappelle se dégrade en région Centre. Car comme nous l’avons vu des facteurs qu’ils soient individuels ou collectifs influencent négativement l’état de santé. La prévention doit pleinement jouer son rôle pour améliorer la situation sanitaire de la région Centre. Autre points, en termes d’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques mais des personnes malades en général, cela ne peut se faire sans l’éducation thérapeutique. Enfin, devant les défis auxquels nous devrons faire face en région Centre, je parle bien évidemment de la désertification de l’offre de soins corrélée au vieillissement de la population, des solutions émergent comme nous le disions et comme pourrez le voir au cours de cette journée (notamment la télémédecine), la question de la gestion des aidants familiaux doit être également pleinement considérée. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

63 Conclusion … mais masquant de très grandes inégalités de santé
Une très nette amélioration de l’état de santé : augmentation de l’espérance de vie… … mais masquant de très grandes inégalités de santé Une situation en région Centre proche de la situation nationale mais qui progresse moins vite que les autres régions de France… … au point maintenant de présenter une mortalité prématurée en surmortalité au regard de l’Hexagone Le rôle des déterminants de santé n’est plus à démontrer… … le système de santé reste très centré sur les soins Mener une politique de santé publique est complexe… … tant de paramètres hors santé interagissent. ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012

64 CHRO 1, rue Porte Madeleine BP Orléans Cedex 1 Tél : Mail : Site : ORS Centre – Céline LECLERC – 12 juin 2012


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