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La réalité vs l’utopie Nicolas Emond 27 novembre 2010.

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1 La réalité vs l’utopie Nicolas Emond 27 novembre 2010

2 L’organisation de la présentation La présentation abordera les aspects suivants dans le cas d’un enfant ayant un trouble du langage: 1- La prévention 2- Le dépistage à l’école 3- Le traitement 4- Le suivi nécessaire

3 La prévention: Dès l’âge de deux ans, l’enfant ayant droit fréquente une garderie francophone et éventuellement une pré-maternelle. Rapidement, la gardienne ou l’employé de la pré-maternelle remarque un problème langagier et elle en fait part aux parents en plus de les guider vers des ressources disponibles. Les parents, conscients du problème, ouverts et habiles à entreprendre des démarches pour leur enfant, communiquent avec les ressources disponibles.

4 La prévention Très peu d’éducateurs ont une formation pour dépister un trouble langagier, particulièrement en région. De plus, les services en français sont loin d’être l’équivalents de la majorité. Il existe toutefois des services régionaux fournis par des centres de santé publique, en anglais. Les parents: L’ouverture n’est pas toujours là. Le milieu culturel a un impact. Le milieu socioéconomique aussi.

5 Le dépistage à l’école: Les enseignants sont informés sur les troubles de langages et ils ont eu une formation qui les prépare à travailler dans un contexte minoritaire. Dans leur classe, ils ont des outils (tests de dépistage) et ils sont en mesure de bien monter un dossier dans le but de faire une demande d’évaluation auprès du Réseau. La direction d’école appuie ses enseignants dans ce domaine car il s’y connait et il est bien appuyé par son conseil scolaire. Lorsqu’il est temps de faire signer le formulaire de consentement, les parents sont collaboratifs. Une fois la demande acheminée au Réseau, ceux-ci répondent rapidement en envoyant les ressources nécessaires pour l’évaluation.

6 Le dépistage à l’école: Les enseignants proviennent souvent d’un milieu francophone majoritaire. Leur formation ne correspond donc pas complètement aux besoins d’ici. Les tests de dépistages ne sont pas connus par les enseignants. Le roulement du personnel et le nombre d’enseignants avec peu d’expérience sont des facteurs qui peuvent nuire à la capacité de dépister de tels troubles. Le fait que certains conseils scolaires n’ont pas d’orthopédagogue ou de personne en charge de l’adaptation scolaire à temps plein n’aide pas la situation. La collaboration des parents n’est pas toujours facile. Le Réseau est malheureusement incapable de répondre à toutes les demandes pour l’instant.

7 Le traitement: À l’école, une orthopédagogue du Réseau explique en détail à l’enseignant les ajustements à apporter. Un PIP est bien fait et il est suivi d’une façon régulière en plus de l’apport d’un(e) aide-élève formé(e) dans la classe. Le Réseau et une spécialiste du Conseil scolaire offrent également leurs services de manière ponctuelle. La direction de l’école guide et appuie l’enseignant au besoin. L’école abonde d’information pertinente sur le sujet du traitement. En dehors de l’école, l’élève est suivi par un pédiatre et/ou un professionnel.

8 Le traitement Le rapport d’évaluation est présenté aux parents et à l’enseignant. On y retrouve des recommandations. On n’octroie pas nécessairement des aide-élèves même si le besoin semble évident. Les directions n’ont pas toujours le temps nécessaire pour guider, aider et supporter adéquatement les enseignants dans leurs démarches, PIP et autres besoins. Les plans d’intervention (PIP) ne sont pas toujours faits comme ils devraient l’être. Les aides-élèves qui travaillent dans nos écoles n’ont souvent pas de formation. Les enseignants ne guident parfois pas assez les aides-élèves avec lesquels ils travaillent. Les documents ne sont souvent pas lus par tous les enseignants impliqués auprès de l’élève. Il est plutôt exceptionnel qu’on octroie du temps d’ortophonie en français. On connaît peu le traitement qui se fait en dehors de l’école. Les parents sont plus souvent actifs au début de cette étape.

9 Le suivi nécessaire: L’enseignant lit le dossier de l’élève afin d’aller vérifier son historique dès le début de l’année scolaire. Puisque l’élève ayant des troubles du langage demeure à l’école pour plusieurs années l’enseignant peut compter sur l’appui de ses collègues qui lui ont déjà enseigné. La direction apporte son aide dans le suivi du Plan d’Intervention Personnalisé (PIP) et pour demander l’aide nécessaire à son conseil pour supporter l’enseignant. Des formations sont offertes régulièrement par le conseil scolaire et localement par la direction. Les parents apportent un soutien important à l’enseignant et ils s’investissent en trouvant de l’aide en dehors de l’école. Le PIP accompagne l’élève au-delà de ses études secondaires.

10 Le suivi nécessaire: Le Réseau a des limites quant aux suivis. Les priorités semblent être accordées aux évaluations. Les enseignants qui reçoivent un nouveau dossier ne suit pas toujours les recommandations (et ne lit pas toujours rigoureusement ledit dossier). À mon école, les élèves déménagent souvent. Les collègues enseignants ne se sentent pas toujours concernés. Les plans d’intervention (PIP) ne sont pas toujours faits comme ils devraient l’être. Les directions n’ont pas toujours le temps nécessaire pour guider, aider et supporter adéquatement les enseignants dans leurs démarches, PIP et autres besoins. Peu de formations sont offertes après la première année de dépistage. La communication avec les parents pendant le suivi n’est pas constant. Les parents ne s’investissent pas toujours pour le suivi.

11 Des changements bénifiques Au CSSA Une responsable de l’adaptation scolaire a été nommée au conseil (60% de tâche). Elle ne s’occupe que de l’adaptation scolaire. Des responsables de l’adaptation scolaire ont été nommés pour toutes les écoles (20% de tâche à mon école). On investit dans la formation afin que ces personnes puissent administrer des tests localement (WYATT). Des responsables en francisation ont été nommés pour toutes les écoles (10% de tâche à mon école).


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