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Publié parMarthe Breton Modifié depuis plus de 9 années
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La variation comme fondement de l’exercice communautaire
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1- Variations et changements linguistiques
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La variation linguistique, découverte fondamentale de la sociolinguistique, est un phénomène qui a fait l'objet de plusieurs réflexions, tant au niveau épistémologique qu'au niveau plus spécifique appliqué à des langues bien précises.
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Elle se présente en fait comme l'influence du social dans le jeu linguistique, prenant en compte tous les paramètres pouvant créer les variétés d'usage dans la langue. Toutefois, cette considération est née d'une problématique plus grande et préoccupante pour les sociolinguistes : d'où proviennent les variations ? Celles-ci sont-elles dues à l'influence du social ou aux méconnaissances des règles grammaticales ? Ceci étant, il convient d'évoquer la genèse de la question avant d'en dégager les fondements théoriques.
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Partant du principe qu’« il n’est pas de langue que ses locuteurs ne manient sous des formes diversifiées », les sociolinguistes « saisissent cette différenciation en parlant de variétés pour désigner différentes façons de parler, de variation pour les phénomènes diversifiés en synchronie, et de changement pour la dynamique en diachronie » (Gadet 2003, p. 7).
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Si certaines variations semblent a priori indifférentes à la norme sociale (comme, au niveau lexical, tu m’ennuies / tu m’agaces et au niveau syntaxique il faut que tu viennes / il faut venir), on peut en revanche considérer que d’autres variations sont, selon l’expression de P. Bourdieu (1982), classées et classantes. Classées, car il existe une hiérarchie entre les différentes formes possibles. Classantes, car l’usage des différentes formes possibles par un locuteur donné, lui permet de se distinguer et permet à son auditoire de le classer.
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2- Aux origines de la variation linguistique.
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W. LABOV, dans ses recherches en sociolinguistique a dégagé un ensemble de questionnements auxquels il convient de prêter l'attention dans toute étude importante sur la variation linguistique.
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Aussi est-il nécessaire de répondre aux questions du genre :
L'évolution linguistique est-elle orientée ? Quelles sont les contraintes universelles qui s'imposent au changement linguistique ? Pour quelles raisons de nouveaux changements linguistiques émergent-ils ? Pourquoi les gens ne parlent-ils pas comme ils estiment à l'évidence qu'ils le devraient ?(1) (1) W. LABOV, Sociolinguistique, Paris, les éditions de Minuit, 1976, p.232.
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Cet ensemble d'interrogations qui est un préalable à la genèse de la sociolinguistique nécessite qu'on en évoque de près les fondements théoriques.
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3- Les fondements de la variation linguistique.
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En revalorisant la notion de parole mise à l'écart par les structuralistes, W. LABOV(2) note que le langage est soumis à toute sorte de variation du fait qu'il est utilisé quotidiennement par les membres de l'ordre social, soit pour discuter, soit pour plaisanter,… (2) Idem
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Bien avant W. LABOV, W.D. WHITNEY soulignait déjà que :
L'homme parle donc avant tout non pas pour penser, mais pour faire part de ses pensées. Ses besoins sociaux, son instinct social, le forcent à s'exprimer.(3) (3) W.D. WHITNEY, Language and the study of language, New , New York, Scribner's, 1901,p401
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On note là le souci de celui-ci de faire ressortir les facteurs importants qui imposent un changement linguistique : notamment la volonté d'exprimer la vision du monde, les pressions sociales pour ne citer que ceux-là, qui ne sont en fait que des réalités extralinguistiques.
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Fort à propos, U. WEINREICH et alii, s'opposant à toute forme d'homogénéité structurée en langue déclarent : S'il est nécessaire qu'une langue soit structurée pour fonctionner efficacement, comment les gens peuvent-ils continuer à parler pendant qu'elle traverse des périodes de moindre systématicité ? [...] Nous soutenons que la solution de ce problème consiste à rompre l'identification entre structure et homogénéité. La clé d'une conception rationnelle du changement linguistique - et, en fait, du langage lui-même - est la possibilité de décrire une différenciation ordonnée au sein d'une langue utilisée par une communauté.(4) (4) U. WEINREICH et alii, «Empirical foundation for a theory of language change», in Lehman et Malkiel, 1968, pp
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En réalité, U. WEINREICH et alii mettent ici en exergue le phénomène de l'hétérogénéité linguistique qu'ils considèrent comme fondement de la variation dans des communautés linguistiques complexes. Dans cette même perspective, W. LABOV(5) approuvant la justesse d'une telle hétérogénéité, souligne que l'existence des variations et des structures hétérogènes dans des communautés linguistiques serait une réalité bien établie. (5) W. LABOV, 1976, p282
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Ces deux précédentes remarques font naître l'interrogation sur ce qui serait, dans la réalité quotidienne, à l'origine des différenciations dans la langue. Sur ce, H. FRE(6) insiste sur la notion de besoin comme fondement de la variété et de la variation des langues. En fait, celui-ci constate l'existence d'un certain nombre de besoins qui, par leurs actions sur le langage et leurs réactions réciproques le créent et le recréent sans cesse. (6) H. FREI, La Grammaire des fautes, Genève-Paris, Slaktine reprints, 1982 (1ère édit, 1929).
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Il en distingue de ce fait trois critères nécessaires à la compréhension du fondement de ces variétés : - un critère linguistique lié à la nature des langues elles-mêmes - un critère sociologique lié à la nature des rapports sociaux - et un critère historique lié aux conditions dans lesquelles les langues évoluent ou ont évolué.
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A. MARTINET(7), bien que s'intéressant à la seule causalité interne, reconnaît tout de même, à la suite de H. Frei, que la langue (institution sociale) est un produit de la vie en société, et n'est de ce fait pas immuable ; elle est susceptible de changer sous la pression des besoins divers et sous l'influence d'autres communautés. (7) A. MARTINET, Éléments de linguistique générale, Paris, A. Colin, 1960.
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Par ailleurs, A. MEILLET pour sa part pense que la variation linguistique est due au fait que la société agit sur le langage. Principalement par la manière dont elle détermine le dosage des besoins linguistiques.(8) (8) A. MEILLET, Linguistique historique et linguistique générale, 2vol. T1, Paris, Champion, 1921, p.17
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La variation (socio)linguistique
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Toutes les langues du monde sont soumises à variation, c’est-à-dire qu’elles ne possèdent pas un ensemble unique et stable de règles. Ces dernières varient selon différents critères. Les locuteurs appartenant à une même communauté linguistique n’ont pas forcément tous ni toujours les mêmes usages linguistiques. Nous distinguons généralement quatre grands types de variations les concernant. La première (variation diachronique) a été introduite par Saussure (1968) et ne relève pas directement de la sociolinguistique, les deux suivantes (diatopique, diastratique) ont été amenées par Flydal (1951) repris par Coseriu, qui a notamment ajouté la quatrième variation (diaphasique, 1966, 1973, 1988) :
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a) La variation diatopique :
Que l’on appelle aussi variation régionale. Nous nous situons sur un axe géographique, et la langue se répartit selon les différents usages qui en sont fait d’une région à une autre, autrement dit les régionalismes qui sont faits au sein d’une même langue. Gadet (1997) propose quelques exemples de régionalismes pour le cas du français. On obtient ainsi ce que l’on appelle des dialectes, des régiolectes ou des topolectes.
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Le facteur espace permet de comprendre que non seulement on ne parle pas partout sur un territoire donné de la même façon mais que chaque lieu porteur d’identité peut produire les mêmes types d’effets (les quartiers de ville par exemple)
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La variation diastratique ( Groupe social) :
Nous sommes ici sur un axe social, c’est-à-dire que nous observons les différences entre les usages que font les locuteurs, selon les classes sociales auxquelles ils appartiennent. Il est alors question de sociolectes. Il est à noter que la terminologie anglaise est légèrement différente de la française puisqu’elle englobe sous le terme de dialecte à la fois les dialectes régionaux et les sociolectes, alors que la terminologie française n’utilise la notion de dialecte qu’avec un point de vue géographique (et non social).
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* Le concept de sociolecte se rattache à celui de variation linguistique : le sociolecte est généralement défini comme la variété de langue parlée par une communauté, un groupe socio-culturel ( défini par exemple en terme de longueur de scolarité, d’appartenance socio-professionnelle, de revenus) ou une classe d’âge. Si l’anglais dialect peut recevoir une définition géographique ou sociale, le français distingue plus nettement, en passant par la ntion de lecte, le sociolecte du régiolecte.
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c) La variation diaphasique :
Que l’on appelle également variation situationnelle. Ici, ce n’est pas la société qui est divisée mais le locuteur qui, selon les situations de communication dans lesquelles il se trouvera, emploiera divers styles ou registres de la même langue.
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La variation diachronique :
Nous nous plaçons sur un axe temporel, puisqu’il s’agit ici du changement de la langue selon les époques qu’elle traverse. Toutes les langues évoluent et voient naître de façon brutale ou imperceptible certains changements qu’ils soient phonétiques, morphosyntaxiques, lexicaux ou sémantiques par exemple. Le facteur temps renvoie à des situations connues et récurrentes où un locuteur dit âgé ou dit jeune va percevoir que l’autre ne parle pas comme lui
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La variation diagénique
Le facteur genre (sexe) renvoie à une réalité sociale facilement observable : les femmes ont une latitude d’usage moins étendue que les hommes (songeons par exemple aux jugements sociaux attribués à une jeune femme exprimant publiquement sa colère par des grossièretés et ceux attribués à un jeune homme dans une situation similaire).
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« Partant du constat que les langues changent ou ne sont jamais toujours exactement les mêmes dans leurs usages, il faut reconnaître l’existence de variétés linguistique : co-existent des formes différentes de ce que les locuteurs vont identifier comme leur(s) langue(s) pour exprimer tantôt consciemment, tantôt délibérément non seulement des signifiés, des sens identiques mais encore leur propre identité, la nature du lien social, le type d’interaction. Les différentes réalisations de ces variétés sont évidemment liées au changement linguistique dont elles sont l’un des aspects dynamiques : elles sont l’ancrage synchronique du changement linguistique propre à un pluri-code qui dès lors varie dans ses diverses réalisations ».
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Typologie de la variation selon l’usage et selon les usagers
Les sociolinguistes s’intéressent essentiellement à l’usage et aux usagers. Ils proposent différents classements pour présenter la variation.
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Variation selon les usagers:
Nous adoptons ici celui de Françoise Gadet [1], qui considère deux typologies de variation : Variation selon les usagers: _ Variation diachronique: historique (français du XVIIe s. /du XXIe s.) _ Variation diatopique: spatiale ou régionale (France / Canada / Afrique ; Paris / Marseille) ( dialectes, régiolectes) _ variation diastratique: sociale et démographique ( jeunes /personnes âgées, ruraux / urbains, professions différentes, niveaux d’études différents…). Sociolecte = variation liée à la position sociale; technolecte = variation liée à la profession ou à une spécialisation. [1] Gadet F. « La Variation » in Yaguello M. Grand livre de la langue française, Paris, Seuil, 2003, pp
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Variation selon l’usage
_ Variation diaphasique (ou situationnelle ou stylistique) : une même personne, quelle que soit son origine sociale, parle différemment selon la situation de communication (contexte de communication, âge du locuteur, support écrit ou oral…) ,registres. - registre soutenu (ou encore soigné, recherché, élaboré, châtié, cultivé, tenu…) - registre standard (ou non marqué ou encore courant, commun, usuel - registre familier (ou encore relâché, spontané, ordinaire) - registre vulgaire
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La variation (selon l’usage ou selon les usagers) se manifeste à tous les niveaux de la langue:
- phonique - morphologique - syntaxique - lexicale
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Les sources de la variation
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L’observation de modes spécifiques d’usage du langage selon les communautés linguistiques conduit à identifier au moins cinq sources de variation: l’origine géographique, l’âge, le sexe, l’origine sociale, les contextes d’utilisation du langage.
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L’origine géographique
L’origine géographique (le plus souvent en relation avec l’appartenance soit au milieu urbain soit au milieu rural) est un élément de différenciation sociolinguistique, souvent très repérable, et aussi souvent matière à cliché. Ils permettent d’associer tel locuteur à telle ou telle zone géographique.
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L’âge L’appartenance à une certaine génération d’usagers de la langue est également un facteur de diversification. Il y a en quelque sorte coexistence de plusieurs synchronies. Par ex. le “ français des jeunes ” ou le “ parler jeune ” (accentué dans le “ parler jeune des cités ”). Exemple 1: la troncation. Les jeunes utilisent de nombreuses apocopes (“ deg ” pour dégueulasse), et plus fréquemment encore des aphérèses (“ leur ” pour contrôleur, “ zic ” pour musique). Exemple 2 : la verlanisation (parler verlan, à l’envers) fréquente chez les jeunes (“ meuf ” pour femme, “ keum ” pour mec, “ reum ” pour mère, etc. Exemple 3 : prédilection pour certaines suffixations, comme “ -os ” (les musicos, ou même les “ zicos ”).
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Le sexe Plusieurs auteurs ont noté l’asymétrie homme/femme face à la langue. Labov, par ex. a observé que “ les femmes, plus sensibles que les hommes aux modèles de prestige, utilisent moins de formes linguistiques stigmatisées, considérées comme fautives, en discours surveillé ” En réalité, Labov constate une sorte de paradoxe : “ les femmes emploient les formes les plus neuves dans leur discours familier, mais se corrigent pour passer à l’autre extrême dès qu’elles passent au discours surveillé ”. Ultérieurement, Labov revient toutefois sur cette première interprétation du conformisme linguistique des femmes : “ il est possible d’interpréter le conformisme linguistique des femmes comme étant le reflet de leur plus grande responsabilité dans l’ascension sociale de leurs enfants ” (Labov, 1998, p.32).
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L’origine sociale On parle de variation sociolectale lorsque c’est l’origine sociale (L’appartenance à tel ou tel milieu socioculturel) qui est en cause. On parlera par exemple du “ parler populaire ” ou du parler pédant “ petit-bourgeois ”
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Exemple1: le décumul du relatif
Exemple1: le décumul du relatif. “ C’est la personne que je t’ai parlé d’elle ” au lieu de “ C’est la personne dont je t’ai parlé ”. Le français populaire ne souscrit pas au système complexe du relatif en français normé qui comporte toute une série de morphèmes (dont, où, lequel, auquel, duquel, etc.) qui ont pour caractéristique le cumul de deux fonctionnements grammaticaux : outil de subordination (introduisant une proposition relative) et pronom (donc substitut), comme dans “ Voilà la personne dont je t’ai parlé ”. A cette construction, le français populaire (considéré comme fautif) préfère une construction à deux éléments correspondant aux deux fonctionnements grammaticaux distincts : “ C’est la personne que je t’ai parlé d’elle ”. Si bien que le morphème “ que ” devient omniprésent en français populaire, dans les phrases avec relative. “ C’est une ville qu’il fait bon y vivre ”, “ Vous verrez un panneau qui fait marqué dessus de tourner à gauche ” Exemple 2 : articulation emphatique. “ Je suis allé à un collloque sur le sonnnet en Hollllande avec quelques collllègues… ”. Exemple 4 : hypercorrection fautive “ Voilà la façon dont nous pensons que la culture doive évoluer ”, par utilisation excessive d’une forme de prestige (le subjonctif).
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Les contextes d’utilisation : (les circonstances de l’acte de communication)
La situation de parole, les circonstances de l’acte de parole (lieu, moment, statut des interlocuteurs, objectifs de communication, etc.) sont un autre facteur de diversification. On parle de “ registres ” ou de “ niveaux ” de langage. Exemple 1 : Langage usuel vs langage administratif (comparez “ mort ” et “ décédé ”, “ habiter ” et “ être domicilié ”, “mon mec ”, “ mon mari”, “ mon époux ”, “ mon conjoint ”, “ spleen ” et “ bourdon ”). Exemple 2 : la négation simple vs double. Comparez “ Je ne sais pas ” et “ Je sais pas ”.
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Conclusion La langue est un système qui manifeste un ensemble de variations dans ses usages, et dont l’approche sociolinguistique permet de décrire la structuration, en relation avec les représentations partagées (normes, valeurs, attitudes) par la communauté linguistique.
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