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Les composantes de la douleur
Douleur et cancer Les composantes de la douleur Tous les droits d’auteurs sont réservés à l’Institut UPSA de la douleur. Toute modification est interdite. Toute reproduction ou utilisation est limitée aux formations des professionnels de santé. Les auteurs et les coordinateurs déclinent toute responsabilité directe ou indirecte dans l’usage pouvant être fait de cet outil.
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Composantes(4) Sensori-discriminative
Décodage du message nociceptif en termes de qualité (brûlure, décharge, torsion, ..) de durée d’intensité de localisation Ces douleurs peuvent parfois être imprécises, exemples : douleurs viscérales profondes douleurs référées (infarctus, pyélonéphrites, …) Composante sensori-discrminative La dimension sensori-discriminative de la douleur correspond aux mécanismes neurophysiologiques qui permettent son décodage ; elle se décrypte en 4 termes : sa qualité ( sensation de brûlure, de décharges électriques, de torsion, etc.), sa durée et son évolution (brève, continue, chronique, récidivante, etc.), son intensité et sa localisation. Comme dans d’autres systèmes sensoriels, le décodage du message nociceptif varie beaucoup selon les individus, voire chez un même individu. La douleur peut être absente là où elle était pressentie (stade avancé de cancer par exemple) ou apparaître alors que l’anatomie semble apparemment normale. La composante sensori-discriminative peut être trompeuse : c’est le cas pour les douleurs viscérales dont la localisation est souvent imprécise ainsi que pour les douleurs projetées (ou référée). Du fait de ces caractéristiques sensorielles, certains auteurs considèrent que la douleur se rapproche plus de la perception d’un état de besoin et d’alerte comme la faim ou la soif que d’un système sensoriel comme la vision, l’audition, l’olfaction ou le toucher.
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Composantes(4) Affective et émotionnelle
Tonalité désagréable, agressive, pénible de la douleur Phénomène amplifié par l’aspect durable ou récurent de la douleur Amplificateur de la perception subjective : mémoire de la douleur / douleur anticipatoire La douleur aiguë est anxiogène ; l’anxiété cède avec une antalgie précoce dans la majorité des cas La douleur chronique peut s’aggraver d’un syndrome dépressif qui nécessitera une prise en charge globale Composante affective et émotionnelle Si la douleur occupe une place spéciale parmi les perceptions, c’est du fait de sa composante affective particulière qui fait partie intégrante de l’expérience douloureuse et lui confère sa tonalité désagréable, agressive, pénible, difficilement supportable. Si la douleur intense impose un traitement symptomatique, c’est à cause de cet impact sur l’individu. Émousser la tonalité affective d’une douleur représente déjà une forme de succès d’un traitement. Elle est déterminée, non seulement par la cause de la douleur elle-même, mais également par son contexte. La signification de la maladie ainsi que l’incertitude sur son évolution sont autant de facteurs qui moduleront le vécu douloureux. La douleur constitue un signal d’alerte essentiel à la survie et il n’est pas surprenant qu’elle implique les systèmes émotionnels “anciens” du cerveau comme l’amygdale et l’hypothalamus ; cette implication peut être inconsciente et créer des conditionnements durables pour des douleurs perçues dans l’enfance, voire au cours d’anesthésies générales ou autres situations qui font que le sujet n’a pas pu mémoriser la situation douloureuse initiale. La composante affective peut se prolonger vers des états émotionnels voisins comme l’anxiété ou la dépression. Cette proximité explique une règle d’approche de tout malade douloureux qui est d’évaluer systématiquement la sémiologie émotionnelle en refusant de dichotomiser à l’excès douleur physique et souffrance morale.
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Composantes(4) Cognitive Elle concerne
l’importance accordée par le patient à sa douleur sa capacité à s’en extraire ou non sa culture, sa religion, son histoire l’analyse qu’il fait de l’attitude de son environnement socioprofessionnel et familial Composante cognitive Le terme cognitif désigne l’ensemble des processus mentaux qui accompagnent et donnent du sens à une perception, ce qui concerne les processus d’attention, d’anticipation et de diversion, les interprétations et les valeurs attribuées à la douleur, le langage et le savoir sémantique incluant les phénomènes de mémoire d’expériences douloureuses antérieures personnelles. On connaît aujourd’hui l’influence relative de la signification accordée à la maladie à partir de l’intensité d’une douleur. En étudiant comparativement deux groupes de blessés, militaires et civils, qui présentaient des lésions identiques en apparence, Becher a observé que les militaires réclamaient moins d’analgésiques. En effet, le traumatisme et son contexte revêtent des significations tout à fait différentes : comparativement positives pour les militaires (vie sauve, fin des risques du combat, espérance d’une bonne considération du milieu social, etc.), elles sont négatives pour les civils (impuissance totale, perte d’emploi, pertes financières, désinsertion sociale, etc.).
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Composantes(4) Comportementale
Ensemble des manifestations verbales et non verbales : cris, plaintes, attitude de protection ou d’évitement, … Réponses végétatives et réflexes Manifestations proportionnelles à l’intensité de la douleur (douleur aiguë) Comportement pouvant se traduire par une prostration (douleur chronique) Influence de l’entourage : surprotection ou rejet Composante comportementale La composante comportementale englobe l’ensemble des manifestations verbales et non verbales observables chez la personne qui souffre (plaintes, mimiques, postures antalgiques, impossibilité de maintenir un comportement normal, etc.) mais aussi des réponses végétatives et réflexes qui nécessitent le recueil des données biologiques. Ces manifestations peuvent apparaître comme réactionnelles à une douleur perçue et proportionnelles à l’importance de celle-ci. Mais elles assurent aussi une fonction de communication avec l’entourage. Les réactions de l’entourage (familial, professionnel, soignant) peuvent interférer avec le comportement du malade douloureux et contribuer à son entretien. Ainsi, la douleur chronique comporte toujours une part de construction culturelle et sociale.
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