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Publié parFulbert Martin Modifié depuis plus de 11 années
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Autour du libre 2003 : Le libre, un choix de société
Autour du libre 2003 : Le libre, un choix de société ? (21-23 mai 2003) Le modèle du logiciel libre est-il généralisable ? 03/2001 1
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Le libre, un choix de société ?
Poser la questions : Le libre, un choix de société ? c'est supposer que l'organisation repérable dans le cas des logiciels libres peut être étendue à d'autres domaines d'où les points abordés: comment peut-on caractériser l'originalité du logiciel libre ? quel modèle ? à quels domaines ces caractéristiques peuvent-elles être étendues ? s'agit-il d'un modèle [économique] général ? avec quelles conséquences socio-économiques ? qualités du modèle ? compatibilité pendant la phase de transition entre des modèles divers 03/2001 2
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Plan I : Le libre : gratuité et bénévolat II : Le code ouvert
III : Le lien court entre innovation et usages IV : Le libre : quelle société ? 03/2001 3
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I : Le libre : gratuité et bénévolat
Gratuité et biens collectifs Gratuité et analyse des services Bénévolat et rémunération des éditeurs 03/2001 4
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Gratuité et biens collectifs
Pour beaucoup (mais non pour tous: cf. E.Raymond), les logiciels libres se caractérisent par la fourniture gratuite et le bénévolat de la production : un modèle de fourniture gratuite est-il justifié ? une fois écrit (coût fixe), un logiciel a un coût variable de distribution nul (si distribution par réseau, sinon, un coût faible de distribution de support) une fois acquis, le logiciel, pour être utilisé, peut demander des coûts de formation (qui peuvent être vendus classiquement) ce service peut servir à financer l'écriture du logiciel un tel modèle est-il généralisable ? un tel modèle est applicable à tous les biens collectifs (Cm très faible) il est avantageux (en terme de welfare) de remplacer les tarifications monopolistiques ou de second rang par des tarifs nuls et de financer les coûts fixes à partir de produits ou de services liés 03/2001 5
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Gratuité et analyse des services
Le modèle de la gratuité est aussi pertinent dans des domaines à coûts proportionnels (services de santé, d'enseignement,.. où le système du tiers payant est pratiqué). Les TIC "analysent" les biens et services ils séparent les flux physiques (biens et services) et les flux informationnels qui leurs sont classiquement liés permettent leur fourniture séparée La fourniture gratuite de la composante informationnelle soulage le modèle du tiers payant remet en cause le mode de fourniture des services (et le rôle des acteurs) donne un rôle plus autonome aux consommateurs (est-ce souhaitable ?) prépare l'évolution vers la fourniture du service par IA Exemples : OCW du MIT pour l'enseignement, bases médicales en ligne 03/2001 6
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Bénévolat et rémunération des auteurs / éditeurs
La question du bénévolat n'est pas logiquement liée à celle de la gratuité de la fourniture: les "auteurs" pourraient être rémunérés par tiers payant selon leur succès (les ventes se faisant à prix nuls) Le bénévolat a joué un rôle important pour le développement des logiciels libres et au début d'Internet bénévolat particulier: mise en commun (à coût très faible) d'un travail déjà réalisé pour soi-même dans le cadre du travail : correction de bugs par les gestionnaires de site (Apache) ou même d'un semi-travail (hobby) néanmoins il faut l'assurance d'une relative réciprocité (sentiment d'être exploité) ne pas être en concurrence directe La gratuité de l'information pose le problème non pas du bénévolat (rémunération des créateurs, auteurs, etc.) mais de la rémunération des éditeurs (quels services ? quels coûts ?) et de l'adéquation des biens aux consommateurs (si bénévolat, ne sont produits que les biens qui sont utiles aux producteurs: exemple des logiciels libres) 03/2001 7
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Bénévolat et salariat Pour les travaux créatifs,
Le bénévolat est-il un modèle généralisable ? Pour les travaux créatifs, la variable d'effort est très peu contrôlable, tendance des entreprises à externaliser ces activités (à mettre les créateurs à leur compte) moins de salariat [long] l'incertitude est très grande sur la qualité finale (le succès) les créateurs, risque adverse, sont obligés d'innover en terme : d'organisation de la production: partie salariale, partie à son compte de mise en valeur des biens informationnels gratuit-bénévole dans un premier temps si succès, profit sur des produits liés, des services liés ou comme signal de qualité sur le marché de l'emploi 03/2001 8
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Le "code fermé" est propre au logiciel
II : Le code ouvert Le "code fermé" est propre au logiciel L'extension actuelle du code fermé Les conséquences du code fermé 03/2001 9
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Le "code fermé" est propre au logiciel
Les législations sur la propriété intellectuelle sont soucieuses de protéger les conditions du progrès (technique ou culturel) : dans le cadre du copyright, le texte est protégé dans sa forme mais il est librement accessible le code source devrait être fourni au consommateur dans le cadre des brevets, le processus de production est protégé mais "l'invention doit être exposée dans la demande de brevet de façon suffisamment claire et complète pour qu'un homme de métier puisse l'exécuter" le code source et l'explication du passage de l'algorithme au programme devrait être fourni au consommateur dans le cadre des secrets de fabrication, le reverse engineering est permis si le code source n'est pas fourni, on a le droit de chercher à comprendre par tous les moyens comment fonctionne le programme 03/
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L'extension actuelle du code fermé
La lutte pour le code ouvert n'est pas une lutte contre les législations de type copyright ou brevet mais au contraire dans l'esprit de ces législations, qui reconnaissent que : La qualité d'un bien informationnel (culturel, scientifique, technique,..) dépend: des biens qui l'ont précédé, de la possibilité d'y avoir librement accès de la possibilité de les utiliser, de les imiter, de les adapter à ses besoins propres et de les bricoler, de les utiliser pour la formation Actuellement, l'esprit du code fermé s'étend ce qui ramène à l'état d'avant les Lumières (Encyclopédie) extension de la durée des copyrights aux États Unis multiplication des brevets et des coûts des litiges utilisation des TIC pour remettre en question les libertés qui étaient au centre des législations sur la propriété intellectuelle (par ex. fair use) en diffusant une culture du secret 03/
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Modèle fermé et modèle ouvert
Comment caractériser le modèle fermé dans tous les secteurs ? Les TIC jouent un rôle déstabilisateur: ils permettent une diffusion à coûts faibles des informations mais aussi des contrôles puissants de l'utilisation des produits informationnels Modèle ouvert (classique): Production transparente, consommation privée Modèle fermé (qui risque de s'étendre) : Secret de la production, transparence de la consommation le produit dissimule la façon dont il a été conçu comment il pourrait être réparé et adapté la demande, l'usage des produits sont suivis: modèle panoptique suivi des goûts (topologie des biens et des consommateurs des sites Amazon) suivi des utilisations (ergonomie) et des représentations (cognition) 03/
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Conséquences du modèle fermé
Transformation du produit informationnel en service pour protéger la valeur du bien informationnel, on limite la copie (même partielle), le stockage, l'analyse on réserve l'utilisation à des situations contrôlées (le DVD qu'on ne peut lire qu'une fois sans arrêt sur image) on restaure les conditions du spectacle vivant (théâtre, conférence,..) Formation de monopoles étendus barrières à l'entrée: coûts de la vérification des droits pour les films, coûts des procès pour les brevets, coûts d'accès aux modes opératoires dans le domaine scientifique qualité de la production: la capitalisation des inventions ne pouvant se faire librement, la qualité dépend de la taille du producteur (frontière informationnelle des firmes): tendance à un monopole mondial contrôle de la demande d'autant plus efficace que l'entreprise est en position de monopole 03/
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III : Le lien court entre innovation et usages
Croissance exogène / croissance endogène L'orientation de l'innovation et de la recherche La destruction créatrice Le dialogue innovation – demande Caractéristiques et régulation des pré-marchés 03/
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Croissance exogène / Croissance endogène
Dans la modélisation classique, les producteurs trouvent sur étagère les solutions techniques et ils sont en concurrence pour leur mise en oeuvre. Dans les modèles de croissance endogène: on distingue une phase d'innovation: invention de produits nouveaux on cherche à expliquer la dynamique interne de l'ensemble recherche scientifique + progrès technique + innovation à partir de considérations sur les capitaux immatériels mis en jeu on cherche éventuellement à rendre compte du couplage entre les phases de R&D, les phases productives et les choix des clients entre les solutions offertes Deux modèles: l'orientation de la recherche et la destruction créatrice 03/
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L'orientation de l'innovation et de la recherche
Dans le modèle de l'orientation de la recherche, On suppose qu'une remontée d'information est possible des clients vers les distributeurs-producteurs des producteurs vers des innovateurs qui dessinent les produits (aux plans techniques, ergonomiques, mais aussi marketing, pricing,..) des innovateurs vers les chercheurs Modèle de la firme intégrée établissement de quasi-contrats de recherche internes entre les BU clients et les centres de recherche (mais les chefs de produit n'ont aucune idée des produits d'ailleurs concurrents, qu'il faudrait introduire) connaissance des clients si la firme n'est pas intégrée en distribution ? comment driver le progrès technique: contrats longs, pool de brevets, etc. 03/
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La destruction créatrice
Modèle de l'innovation (Schumpeter) Des innovateurs très proches (issus) de la R&D définissent des produits et montent leur entreprise (ou se font racheter) sont finalement sélectionnés par le marché final problème des barrières à l'entrée, du financement à risque exemples récents, Silicon Valley (Stanford, Berkeley), Route 128 (MIT) la déconfiture des dotcom montre les limites d'un tel modèle 03/
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Le dialogue innovation – demande
Pour les biens informationnels, l'essentiel de la production est une production d'idée, de formes (innovation), la production (duplication) et la distribution (réseaux) représentent peu de chose (si modèle ouvert) D'où la possibilité d'un pré-marché un contact direct entre le concepteur et l'utilisateur le concepteur fournit les moyens d'adapter, les savoirs nécessaires à l'utilisation de produits qui ne se suffisent pas à eux-mêmes (culturels, produits complexes) l'utilisateur fournit, par ses questions, l'information pertinente pour les produits à venir 03/
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Caractéristiques des pré-marchés
Les pré-marchés sont complexes: triple différenciation différenciation des consommateurs débutants, chevronnés (sachant décrire les bugs) utilisateurs-concepteurs (sachant réparer les bugs) différenciation des concepteurs – distributeurs responsables de méta-produits (système d'exploitation) responsables d'applications responsables du produit diffusé différenciation des produits produits stabilisés produits encore instables Modèle d'interaction du type Blackboard – Communauté chacun apporte une contribution à un objet informationnel commun chacun tire utilité de l'ensemble de cet objet (commons) 03/
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Les questions posées par les pré-marchés
La régulation des pré-marchés l'objet informationnel commun est complexe (FAQ, protocole des user lists,..) il faut gérer les écarts de représentation entre contributeurs et utilisateurs cf.fonctionnement des communautés épistémiques hétérogènes discipline pour minimiser les temps d'accès en écriture / lecture des utilisateurs / concepteurs (selon la rareté des temps des contributeurs) comment maintenir un objet unique ? (le faut-il ?) pour que remonte l'information des utilisateurs (experts en caractéristiques de la demande) Faut-il tenir compte de ce que veulent les utilisateurs ? les biens informationnels sont des biens d'accoutumance (addictive goods) pour les biens culturels, formation des goûts (externalité sociale) pour les biens complexes, formation des représentations / usages comment transformer les contrôles sociaux antérieurs ? 03/
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IV : Le libre : quelle société ?
Monde ouvert vs monde fermé Aspect propriété intellectuelle : propriété intellectuelle collective: société du tableau noir vs créativité cantonnée au monde de l'entreprise (capital) Aspect productivité ou la partie informationnelle est séparée et duplicable (analyse des services, rôle des réseaux et des TIC) et gains de productivité ou la partie informationnelle est rigidement liée (artificiellement) aux supports, servicisation et absence de gains de productivité Aspect uniformisation culturelle ou séparation des composantes logicielles (Cm = 0), des adaptations locales à faire par (avec) les utilisateurs (skin) ou les économies d'échelle imposeront une seule forme culturelle 03/
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Michel Gensollen ENST (EGSH) France Telecom (Direction du Plan et de la Stratégie) mail : site : 03/
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