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Perception de la parole
Jonathan Grainger
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Bibliographie Segui, J. & Ferrand, L. (2000). Leçons de parole. Paris: Odile Jacob Spinelli, E. & Ferrand, L. (2005). Psychologie du Langage, Paris: Armand Colin Ferrand, L. (2001). Cognition et Lecture. Bruxelles: DeBoeck
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Base de données linguistiques échantillons
Corpus linguistique stimuli Base de données linguistiques échantillons Modèle computationnel Sujet humain falsification prédiction Résultats des expériences Résultats des simulations confrontation
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acquisition perception production ORAL ECRIT X + taille des unités de traitement : lettres/phonèmes - mots - phrases - texte/discours
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Perception des unités élémentaires du langage
récepteur émetteur
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récepteur = cerveau émetteur
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/bal/ = /b/ + /a/ + /l/ /bar/ = /b/ + /a/ + /r/ Le Phonème
classification des sons du langage développée par les linguistes sur la base des informations articulatoires la plus petite unité de son dont le changement modifie le sens /bal/ = /b/ + /a/ + /l/ /bar/ = /b/ + /a/ + /r/ - la principale fonction des sons d’une langue est d’établir des distinctions entre les unités de signification (ou mots) de cette langue.
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Distinction entre « phone » et « phonème » qui est spécifique à une langue donnée - et le concept d’allophone un phonème peut avoir plusieurs réalisations acoustiques différentes sans que l’on perçoive un changement de sens (les allophones) variations contextuelles (« cou » vs. « qui ») et non-contextuelles (accents régionaux) variations inter-langues : exemple du /r/ et /l/ en langue japonaise
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Les caractéristiques articulatoires qui déterminent la prononciation des consonnes en langue française lieu d’articulation : endroit où la voie vocale est fermée (ex : bilabial = fermeture au niveau des lèvres) le mode d’articulation : occlusif, nasal, fricatif, glissant, liquide voisement : l’entrée en vibration des cordes vocales (ex : /b/voisé; /p/ non-voisé)
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L’analyse acoustique des sons du langage
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/p/ /b/
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Le Spectrogramme Pour plus d’informations voir :
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Est-ce que le phonème est une unité perceptive de base dans la reconnaissance de mots parlés?
Données pour : La perception catégorielle
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Perception Catégorielle
1. Création d’un continuum entre deux catégories /ba/ /da/
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Perception Catégorielle 1
1. Création d’un continuum entre deux catégories … 5 … 7 /ba/ /da/
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Perception Catégorielle 2
1. Expérience de classification % /ba/ 100 Frontière nette … …
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Les problèmes avec le phonème :
Le phonème est défini en termes articulatoires, alors que les sons de parole arrivent sous forme acoustique - comment établir une relation entre les deux? Deux problèmes principaux: L’invariance - ex : la coarticulation La segmentation - les frontières entre les phonèmes ne sont pas toujours très évidentes dans le signal acoustique
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Spectrogramme de l’énoncé « mille neuf cent quatre-vingt-sept »
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Distribution des indices acoustiques correspondant aux différents segments d’une syllabe
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Proposition de structure non-linéaire de la syllabe
/bal/ Rime /al/ Attaque /b/ Noyau Coda /l/ /a/
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Une approche expérimentale en psycholinguistique :
La tâche de détection de sons linguistiques Cible = /b/ maison, fleur, vélo, bateau, … Cible = /ba/ maison, fleur, vélo, bateau, … (Savin & Bever, 1970, JVLVB, « The non-perceptual reality of the phoneme)
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Détection de syllabes et compatibilité syllabique
(Mehler et al., 1981, JVLVB) Type de cible CV CVC TR Type de Mot : CV / CVC ( ex : BA.LANCE vs. BAL.CON) Type de mot Type de Cible : CV / CVC (ex : BA vs. BAL)
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(Cutler et al., 1986, JML)
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- + Le rôle de la sonorité L’échelle de sonorité (Selkirk, 1984)
obstruantes < nasales < liquides < semi-voyelles < voyelles - + sonorité
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Le rôle de la sonorité Syllabe optimale et frontière syllabique optimale degré de sonorité p1 p2/p3 p1 p2/p3 S1 S2
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représentations phonologiques des mots
La reconnaissance de mots parlés Lexique phonologique représentations phonologiques des mots (mise en correspondance : segmentation lexicale) représentations infralexicales (segmentation infralexicale) signal acoustique
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Le problème de la segmentation lexicale
Dans le flux continu de la parole, comment détecter les frontières entre les mots? Les frontières syllabiques ne correspondent pas toujours à des frontières lexicales - problème de l’enchaînement (ex : sac anglais) et de la liaison enchaînée (ex : petit ami) en langue française. Erreurs de segmentation chez le jeune enfant : le « néléphant » - mais l’adulte corrige ces erreurs et l’enfant reçoit un signal qui accentue les frontières lexicales (« child directed speech ») => stratégie de segmentation basée sur l’identification lexicale chez l’adulte (mais comment fait l’enfant?).
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Quelles sont les autres stratégies possibles?
Utilisation des indices dans le signal : 1) Indices phonétiques - variations allophoniques (ex : nitrate vs. night rate) 2) Indices prosodiques - ex : MSS, stratégie de segmentation métricale (en langue anglaise, la plupart des syllabes accentuées se trouvent au début d’un mot). 3) Régularités phonotactiques - certaines séquences de phonèmes ne peuvent pas apparaître à l’intérieur d’un mot (ex : /j/ /f/) mais peuvent apparaître entre deux mots (ex :sage femme). Certaines séquences ne peuvent apparaître qu’à la frontière entre deux syllabes (ex : /t/ /l/ dans « atlas »). 4) Probabilités transitionnelles - la probabilité que le phonème /y/ suive le phonème /x/ : p(intra) vs. p(inter) détermine la probabilité qu’il s’agit d’une frontière lexicale ou non
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Stratégie de segmentation basée sur l’identification lexicale
1) Alignement par phonème (ex : TRACE, Shortlist) : chaque nouveau phonème constitue le début potentiel d’un mot 2) Alignement par syllabe - SOSH (Content et al., 2001, JML) : syllable onset segmentation heuristic : chaque nouvelle syllabe constitue le début potentiel d’un mot
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L’approche scientifique en psychologie cognitive
explication théorique modélisation prédictions expérimentales observations expérimentation
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L’approche scientifique en psychologie cognitive
modèle de la reconnaissance de mots parlés TR / erreurs dans une tâche expérimentale influence d’une variable donnée sur les temps d’identification des mots mesure des temps d’identification des mots
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Comment mesurer le temps d’identification d’un mot parlé?
Les techniques comportementales en psychologie expérimentale : 1) Gating : /e/? - /ele/? - /elef/? 2) Décision lexicale : /bal/ est un mot? /nal/ est un mot? 3) Shadowing : répétition à voix haute du mot que l’on vient d’entendre
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Les modèles de la reconnaissance de mots parlés
1) Le modèle de la cohorte (Marslen-Wilson & Welsh, 1978, Cognitive Psychology) … et le principe d’activation multiple
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Pour le modèle de la cohorte
1) Bon appariement entre le PU (théorique) et le PI (gating task) 2) Corrélation entre le PU (théorique) et la N400 (composante ERP)
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0ms = début du mot
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0ms = point d’unicité
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Contre le modèle de la cohorte
1) l’effet de fréquence : les mots qui apparaissent fréquemment dans le langage (ex : TABLE) sont identifiés plus facilement que les mots qui apparaissent plus rarement (ex : CABLE) 2) l’effet de voisinage phonologique : les mots avec beaucoup de voisins phonologiques (ex : BALLE - salle, calle, dalle, bol, bar …) sont plus difficilement identifiés que les mots avec peu de voisins phonologiques (ex : BOMBE) 3) … et le problème de la segmentation lexicale
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Les modèles qui appliquent la stratégie de segmentation par identification lexicale (avec alignement par phonème) TRACE (McClelland & Elman, Cognitive Psychology, 1986) Shortlist (Norris, Cognition, 1994) - Le principe de compétition (inhibition) lexicale : on ne reconnaît qu’un seul mot à la fois
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Stratégie de segmentation par identification lexicale et principe de compétition lexicale - comment combiner les deux? Le problème des mots « enchâssés » Ex : « chaud » dans « chômage » Par rapport à « chaud » dans «le temps chaud …»
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« chômage » « chaud » /chômage/ « chaud » et « chômage » sont alignés - donc en compétition
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« temps » et «chaud » ne sont pas alignés -
/temps chaud/ « temps » et «chaud » ne sont pas alignés - donc ils ne sont pas en compétition
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Shortlist
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Résultats expérimentaux en faveur des modèles TRACE et Shortlist (favorables aux deux principes centraux de ces modèles : l’activation multiple et la compétition lexicale): 1) Effet de fréquence et effet de voisinage phonologique 2) Effet d’amorçage phonologique 3) Word spotting - tâche de détection de mot
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L’amorçage phonologique
(Slowiaczek et al., 2000, JML) 1) Initial overlap inhibition - ex : TRACE-TRAME ; l’effet inhibiteur est plus fort avec les amorces mots qu’avec les amorces nonmots (ex : TRALE-TRAME). Effet d’inhibition lexicale. 2) Final-overlap facilitation - ex : TRACE-GRACE l’effet facilitateur est identique pour les amorces mots et les amorces nonmots (ex : PRACE-GRACE). Effet de facilitation prélexicale.
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« lac » dans « zun.lac » est plus rapide que
Word spotting (McQueen et al., 1994, JEP:LMC) Détection d’un mot enchâssé dans un nonmot - ex : « mess » dans « demess » est plus lent que « mess » dans « nemess» (« demess » est le début d’un mot possible en anglais (domestic) Rôle des frontières syllabiques en langue française (Dumay et al., 2002, Brain and Language) « lac » dans « zun.lac » est plus rapide que « lac » dans « zu.glac » (SOSH)
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The eye-tracking paradigm
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Les participants doivent cliquer avec la souris sur l’objet mentionné : “click on the net”
target competitor distractor
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target frequency (Dahan et al., 2001, Cognitive Psychology)
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competitor frequency
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Différences entre TRACE et Shortlist : Interactivité vs. autonomie
phonèmes mots modèle autonome (feedforward) signal phonèmes mots modèle interactif (ff + feedback) signal
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Différences entre TRACE et Shortlist : Interactivité vs. autonomie
Pour l’interactivité : l’influence lexicale sur l’identification des phonèmes - la restauration phonémique : on présente PATTEUR, vous entendez BATTEUR (Samuel, 1984, JEP:GEN) - effet de lexicalité dans la détection de phonèmes : /t/ est plus rapide dans BATEAU que dans MATEAU
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Point d’unicité et détection de phonèmes
(Frauenfelder et al., 1990, JEP:HPP ) - la détection d’un phonème est plus rapide dans un mot que dans un nonmot lorsqu’il est présenté après le point d’unicité - ex : /l/ dans VOCABULAIRE vs. SOCABULAIRE Pour l’interactivité : - aucune influence négative des informations lexicales erronées - ex : /t/ dans VOCABUTAIRE vs. SOCABUTAIRE Contre l’interactivité :
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semantics O-words P-words O-P-C printed word O-units P-units
spoken word effets orthographiques sur la perception des mots parlés …
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Abréviations JEP:GEN - Journal of Experimental Psychology: General
JEP:HPP - Journal of Experimental Psychology: Human Perception and Performance JEP:LMC - Journal of Experimental Psychology: Learning, Memory and Cognition JML - Journal of Memory and Language JVLVB - Journal of Verbal Learning and Verbal Behavior
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