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Publié parJoëlle Chartier Modifié depuis plus de 9 années
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Exemple en Badminton de mise en œuvre et de développement des CMS
CMS 2 : respecter les règles de vie collective et assumer les différents rôles liés à l’activité : juger, arbitrer, aider, parer, observer, apprécier, entraîner, etc.
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Etat des lieux … Bien souvent, le développement de cette compétence est annexe, informel et sert à amener un plus au cycle d’enseignement(arbitrer, aider, …) Il répond également aux exigences de la certification au Bac (juger, apprécier, …) Il est rarement perçu comme un moteur réel et efficace des apprentissages moteurs et de développement des capacités de l’élèves : un préalable à la mise en œuvre de la CMS 3 (Savoir utiliser différentes démarches pour apprendre à agir efficacement.)
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D‘une thèse de Doctorat … … A la mise en œuvre sur le terrain
Dans sa thèse de doctorat en Cognition, langage, éducation, Nicolas Mascret met en avant les intérêts pédagogiques d’une mise en paires choisies (Dyades) des élèves d’une classe de collège de ZEP en Badminton : « Les résultats montrent que le travail en dyade permet des apprentissages moteurs et méthodologiques plus importants en badminton, mais que la nature de la dyade influence fortement l’investissement de ces élèves difficiles et la qualité de leurs apprentissages. » J’ai voulu mettre en œuvre cette façon de fonctionner en dyade pour voir si elle permettait de développer effectivement les CMS 2 dans deux classes de seconde de lycée.
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Constat de départ : Sur ces deux classes :
Très grande hétérogénéité de niveau : Des élèves « scolaires » et d’autres beaucoup moins (voir en échec), une très grande diversité de niveau de pratique en badminton, une mixité des groupes très peu développée. ->grande difficulté à travailler en un seul groupe classe : chacune de ces deux classes est nettement scindée en sous-groupes qui ne fonctionnent pas ensemble.
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Constitution des paires ou Dyades
1- Constituer un ensemble de paires de niveau théorique de jeu moyen et équivalent. Suite à une hiérarchisation des élèves sur des matchs, on regroupe le premier et le dernier, le deuxième et l’avant dernier etc… Bien souvent, les duos réunissent un élève de chacun des deux sous-groupes.
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Développer un objectif commun : Coopérer pour gagner
Plutôt que de faire pratiquer le double où les actions du « fort » peuvent compenser les lacunes du « faible » sans rien apporter à ce dernier, ici, les matchs de montante/descendante se déroulent sous forme de ronde à l’italienne : Ils commencent entre les joueurs plus forts ou entre les plus faibles (tirage au sort). Au score atteint de 10 pts, les deux joueurs sortent et sont remplacés par les deux autres qui continuent le score jusqu’à 20. Le joueur qui ne joue pas coache (un tps mort par période + conseils quand le volant n’est pas en jeu.) Ces paires sont conservées jusqu’à la fin du cycle. Dans toutes les séances, elles fonctionnent dès l’échauffement et lors de toutes les séquences d’apprentissage. La Montante descendante (sur feuille) est poursuivie jusqu’à la fin du cycle.
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Les apports de cette mise en « Dyades »
Un très net gain d’implication et de progrès des élèves les plus faibles de la classe : perdre n’est plus une fatalité inévitable, ne voulant pas « faire perdre » un bon joueur, ils se battent sur chaque point qu’ils peuvent gagner car ce point sera peut être, au final décisif pour l’équipe. Très net gain de motivation et d’investissement physique. Les élèves les plus faibles techniquement ne se retrouvent plus entre eux lors des séquences d’apprentissage avec des volants à jouer. Recevant de « bons volants », ils peuvent progresser. Les très bons joueurs, car ils y ont un intérêt direct , deviennent de véritables personnes ressources dans les apprentissages de leur partenaire. A partir de la 3ème séance après la mise en dyades, la reconstitution du duo d’origine s’est faite d’elle-même et ce dès l’échauffement : à aucun moment, les élèves n’ont tenté d’en modifier la composition. Le coaching durant les matchs devient réel et opérant. Les phases de recueil d’information, d’analyse et de mise en projet (CMS 3) sont plus efficaces. Par ce système, les mixités sont favorisées.
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