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Publié parArnaud Émond Modifié depuis plus de 9 années
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Secteur SANTE PFE 4 : les femmes enceintes font les 4 consultations prénatales
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Perception ambigüe du CPN CPN = Fitsaboana (traitement) comme si la femme enceinte est malade (marary, mijery dokotera na rasazy) Dans les zones rurales, surtout proche littoral, cela relève de la qualité d’informations que les femmes disposent. Le niveau d’instruction des femmes en milieu rural conditionne la pratique des CPN car elles n’ont pas pu s’approprier des connaissances et des savoirs liés aux avantages de soins et des suivis des CPN. A Anosy, 22,6 % des mères enquêtées ont effectué les CPN bien qu’elles ne savent pas le nombre de CPN requis, par habitude de ce qu’elles font durant la grossesse.
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PFE 4 confronté aux études quantitatives: Les connaissances des avantages de la CPN liés au nombre de consultations recommandées augmentent le pourcentage des mères qui font ces consultations par rapport à celles qui ne font pas. Environs 65 % de ces mères, connaissant ce nombre de visite recommandé, effectuent plus de 4 visites prénatales pour les naissances vivantes. 63 % de celles ayant connaissance d’au moins deux avantages de cette consultation réalisent ces 4 visites. A l’opposé, la situation des mères ignorant les avantages de la consultation prénatale et le nombre recommandé est très inquiétante. Seulement, une mère sur cinq, réalise les 4 consultations prénatales. Et moins de la moitié (43 %) des mères qui ne connaissent pas au moins deux avantages de cette consultation en effectuent.
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Soin = symbole de fragilité La tendance de la région Atsimo Andrefana est fortement influencée par les pratiques des Atandroy, mais aussi de leur écosystème dur où il faut être forts pour survivre (tany milevin-drano, kere, maiky). Les soins en médecine conventionnelle sont vus comme symbole de fragilité. Cette pensée masculine influence les pratiques des femmes enceintes en matière de CPN. Seulement 12,4% des femmes enceintes de cette région effectuent les 4 CPN et de plus sans connaître ce nombre requis.
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Pour les femmes âgées (+- 50 ans) et les filles mères, la honte explique le non recours car le CPN se fait le même jour en milieu rural. Dans les familles à enfants nombreux, la peur des remontrances des sage-femmes pour le nombre d’enfants retient les femmes enceintes à revenir 4 fois au centre de santé. A noter, que l’on parle plutôt de conseils quand c’est un médecin qui parle deplanning familial.
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Stratégie de mobilisation pour CPN La communication sur les CPN devienne des routines car la finalité même des campagnes de CPN par les initiateurs de projet reste sur la réalisation de l’acte (cf pourcentage) et pas la compréhension du contenu. A rajouter à cela, le fait que ces campagnes ne tiennent pas compte du calendrier saisonnier local et n’a pas toute l’attention de la population (cf journées mondiales VS calendrier agricole dans la Région Anosy, cataclysmes naturels à Analanjirofo)
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Déterminant écosystème : Existence du Katrafay, symbolique arbre dur, dans la région Atsimo Andrefana comme plante à multiple usages et pour divers formes de mise en condition du corps, -usage interne sous forme de tambavy avec des variétés de cuisson (tisane, décoction, infusion) -usage externe (bain, massage, cataplasme) et jusque dans les parties intimes pour la virilité masculine et pour adapter le sexe féminin à la vie sexuelle et à la maternité.
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Déterminisme technologie : avec l’échographie, il est possible pour la mère de voir son enfant (vs biby) et d’être rassurée de son existence et de son sexe. Cela motive les femmes même en zone éloignée à aller en ville, Fenoarivo, pour le CPN. L’usage du portable est déjà à 27% en milieu non électrifié. Liens entre cout et sexe de l’enfant : A l’hôpital de Manakatafana, Analanjirofo, rural et littoral, l’accouchement et le régime de la mère sont liés à la valeur du “ miteraka lahy”. Mère de 4 enfants, rural “Hafa ny saran'ny miteraka lehilahy sy ny saran'ny miteraka vehivavy. Lafo kokoa ny miteraka zazalahy” AL_EGP1_Mktf_280815
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La continuité de la pratique des 4 CPN au niveau local est assurée par la bonne qualité des infrastructures, et la réception des personnels de santé (rassurante et non dure, voire en estimant les femmes rurales, les filles mères surtout celles qui ne parlent pas que le parler local). La motivation du mari ne se voit pas beaucoup mais la prépondérance vient du réseau des pairs et de leurs interprétations, même si dans les coins isolés celles-ci arrivent par la rumeur.
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PFE 4 confronté aux études quantitatives Dans le cadre familial, les pairs dont les Sœur/Frère, Belle-sœur/Beau-frère sont les plus écoutés des mères en matière de consultation prénatale avant le 4ème mois de grossesse. Au niveau communautaire, les guérisseurs et accoucheuses traditionnelles ne semblent plus être reconnus comme de bons conseillers en matière de soin prénatal
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PFE 3 Les responsables d’enfants emmènent leurs enfants se faire vacciner aux sites de vaccination
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Cause déclarée de non vaccination : AnosyAtsimo AndrefanaAnalanjirofo Eloignement 63,72% Ignore le moment de vaccination 26,46% Mère trop occupée 14,92% Eloignement 52,9% Ignore le moment de vaccination 30,22% Vaccin non disponible 18,48% Eloignement 55,14% Mère trop occupée 14,48% Manque de confiance dans ke vaccin 13,82% Ignore la nécessité de la vaccin 13,80 Maladie de la mère 13,71%
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Perception ambigüe sur vaccin = « microba miditra » (introduction de microbe et appréhension) Vaccin = fanafody (médicament) vs fanefitra (protection) Vaccin = vazaha vs local Primauté de la proximité et de la commodité liée au déterminant écosystème : utilisation du « ramahafetra » à la place du vaccin (vaccination/tambavy). AL_E1_Morafeno_130815 En milieu rural paludéen, cas de jeunes filles primipares, craignent la température post vaccinale (mafana). Analanjirofo est une zone où le paludisme sévit toute l’année. AL_FDG2_Mktf_250815. AL_E1_Morafeno_130815 Ce manque de confiance à l’égard du vaccin concerne 13 % des mères enquêtées dans cette région. L’affaiblissement de la relation avec les aînés peut expliquer en partie ceci : Personne influente en matière de la vaccination: grand-mère
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Le refus de la vaccination pour des raisons culturelles ou religieuses Pour des raisons culturelles la communauté Jama, qui fait partie du groupe ethnique Bara, de la région Anosy ne fait pas vacciner ses enfants. Pour des raisons culturelles (sécurisation), il est interdit de toucher aux enfants de moins de 2ans par des personnes autres que ses parents. AA_SAK_200815. Le pourcentage des mères qui ont fait vacciner leur plus jeune enfant dans la région Atsimo Andrefana est effectivement faible car il n’est que de 64,79% contrairement aux deux autres régions Anosy : 82,4% et Analanjirofo : 91,7%. En perspective, notons la montée de l’influence de groupement religieux dans la pratique de la vaccination dans le Sud même à Sakaraha d’Atsimo andrefana.
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Informations véhiculées et modalité de communication Langage non rassurant des autorités avec la population locale à Atsimo Andrefana, notamment pour les Atandroy « mahery loha » avec menace d’expulsion du fokontany. Les sensibilisations dans les marchés ruraux, avec intervention des radios locales (vox pop, entretien) sont appréciés dans le Sud. Pour Analanjirofo, recours au rapportage des vécus aussi, faute d’émissions interactives contrôlées pour des raisons politiques, d’après les responsables de radios privées. Les jeunes ruraux et dans les quartiers populaires urbains, futurs parents, donnent place aux « video » avec les films d’action et les porno (à mots couverts). Dans les chefs lieux de région, des rediffusions d’actualités “populaires” se voient de temps à autre avant la projection de ces films.
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Langage publicitaire injonctif des médias : « manaova vaksiny! » « ataovy vaksiny » Langage officiel conventionnel : « Sarobidy ny fahasalamana » émission de la radio Feom-bahoaka Fenoarivo Atsinanana: même si traitement des maladies comme paludisme, choléra, vaccin, CPN,…
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Glossaire/manière de dire – Considération du fœtus comme pas encore un être humain: Mihandro - Manday enta- Mitondra tena- mitondra biby an_kibo, raha, biby anaty troky – Description focalisée sur l’apparence physique du corps (grosseur, volume) que sur l’attente d’une naissance future: Be kibo (AL), Mavesatra Ajaja tsy omby am-pata : enfant trop grand et qui n’arrive pas à sortir du col de l’utérus (AA_AMP) – Mandrefy kibo = misafo – Mivaliky ny zaza = mihetsi-jaza – Vakisiny atete am-bava = vaccin polio
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