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Clivages sociaux et clivages politiques en Europe

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Présentation au sujet: "Clivages sociaux et clivages politiques en Europe"— Transcription de la présentation:

1 Clivages sociaux et clivages politiques en Europe
Séance 2 : L’émergence de la question à l’âge industriel, émergence et déstabilisation du système de classes Bruno Cautrès / Louis Chauvel /

2 Plan de cette séance : clivages sociaux clivages politiques et la « question sociale »
Origines philo-anthropo-psy Cadrage général sur les inégalités Nisbet et le déclin des classes sociales Résurgences?

3 1- Origines philo-anthropo-psy
Clivages sociaux et clivages politiques : Inégalités, concurrence, conflictualité Anthropologie : montée en complexité/densité sociale Philosophie : Aristote Clivages et conflictualité : l’émergence du problème des classes

4 Complexification et densité sociale Types de société
Source: Service relu par Diamond 1997

5

6 Aristote et l’expression du problème :
Great then is the good fortune of a state in which the citizens have a moderate and sufficient property; for where some possess much, and the others nothing, there may arise an extreme democracy, or a pure oligarchy; or a tyranny may grow out of either extreme – either out of the most rampant democracy, or out of an oligarchy; but it is not so likely to arise out of the middle constitutions and those akin to them. (…) Again, the middle class is least likely to shrink from rule, or to be over-ambitious for it; both of which are injuries to the state. Again, those who have too much of the goods of fortune, strength, wealth, friends, and the like, are neither willing nor able to submit to authority. The evil begins at home; for when they are boys, by reason of the luxury in which they are brought up, they never learn, even at school, the habit of obedience. On the other hand, the very poor, who are in the opposite extreme, are too degraded. So that the one class cannot obey, and can only rule despotically; the other knows not how to command and must be ruled like slaves. Thus arises a city, not of freemen, but of masters and slaves, the one despising, the other envying; and nothing can be more fatal to friendship and good fellowship in states than this: for good fellowship springs from friendship; when men are at enmity with one another, they would rather not even share the same path. Aristotle, Politics, Translated by Benjamin Jowett Book IV – 11

7 Clivages et conflictualité : le rôle du défi (Toynbee), du ressentiment (Ferro), de la frustration relative (Tocqueville, Merton, Gurr) « Quand l'inégalité est la loi commune d'une société, les plus fortes inégalités ne frappent point l'oeil; quand tout est à peu près de ce niveau, les moindres le blessent. C'est pour cela que le désir d'égalité devient toujours insatiable à mesure que l'égalité est plus grande". Tocqueville, 1840, De la démocratie en Amérique, V2. Robert K. Merton, 1938, “Social Structure and Anomie”, American Sociological Review, Vol. 3, No. 5. (Oct., 1938), pp Ted Gurr, 1968, “A Causal Model of Civil Strife: A Comparative Analysis Using New Indices”, The American Political Science Review, Vol. 62, No. 4 (Dec., 1968), pp

8 Egalité et stabilité démocratique : quel lien ?
Un lien descriptif indéniable, mais faible et causalement instable … (EM) Contre : (B&J)

9 Egalité et stabilité démocratique : quel lien ? Fragilité démocratique
Pour EM : L’inégalité produit des tensions politiques fondamentales qui freinent ou bloque l’établissement d’une démocratie stabilisée Concentration du pouvoir, abus, envie, enjeu de redistributions, importance de la maîtrise politique Au contraire : l’égalité économique permet d’envisager un partage du pouvoir fondé sur une concurrence contrôlée Fragilité démocratique Le partage du pouvoir confronté à des intérêts divergents et incontrôlés Inégalité économique Ressources concentrées au mais de quelques-uns Augmentation des ressources des plus puissants politiquement, en attendant le retournement (coup d’Etat, révolution…) Au contraire : une démocratie solide permet de maîtriser le partage des ressources économiques

10 Egalité et stabilité démocratique : quel lien ?
Pour B&J : Les hypothèses de EM vont dans le sens commun, mais une autre théorie est possible, celle de l’absence de lien explicables par deux théories : 1- Lecture marxiste dure : la démocratie (libérale) n’est pas incompatible avec de fortes inégalités (démocratie = superstructure) 2- Lecture cynique : les classes populaires ne votent pas nécessairement pour leurs intérêts de classe, mais souvent « pour d’autres motifs » … (nationalisme, sécuritarisme, protection …) Confrontation aux faits empiriques : EM détectent une bonne significativité de leurs modèles … Mais B&J montre que le lien est très … résiduel, par rapport à l’effet principal : sont nations stables politiquement (et secondairement plus égales) sont avant tout les plus riches => Match nul

11 2- Cadrage général Deux grandes traditions La tradition fonctionnaliste (l’inégalité comme rétribution efficace) Kingsley Davis and Wilbert E. Moore, 1945, “Some Principles of Stratification”, American Sociological Review 10 (2): La tradition critique («théorie du conflit») (l’inégalité comme conséquence de la domination) Gerhard Lenski, 1966, Power and Privilege: A Theory of Social Stratification, New York: McGraw-Hill. Eric O. Wright, 1985, Classes, London : Verso. Problématique centrale des sociétés développées, et des autres : « comment rendre compatibles d’une part l’idéal et les principes démocratiques d’égalité et de participation de tous, et d’autre part l’évidence d’inégalités de fait qui souvent s’accroissent avec le consentement de la majorité ? » => contradictions

12 On parlera de classes sociales pour des catégories :
2 visions des classes On parlera de classes sociales pour des catégories : (1) inégalement situées — et dotées — dans le système productif (2) marquées par une forte identité de classe : l’identité temporelle (2a) (permanence, imperméabilité à la mobilité, homogamie) ; l’identité culturelle (2b) (partage de références symboliques spécifiques, de modes de vie permettant une inter-reconnaissance) ; l’identité collective (2c) (action collective, conflictuelle, dans la sphère politique, unité de classe et intérêts). Holisme : Conflictualité / Rapport social Propriété des moyens de production Marx Individualisme : Strates empilées : neutralité Position relative et mobilité Weber

13 3- Nisbet et la fin des classes
Références de la Bibliothèque nationale de France (BNF) dont le titre contient soit “ classes sociales ” soit “ classe ouvrière ” (nombre d’occurrences par décennie et moyennes mobiles sur 20 ans)

14 3 arguments classiques contre les classes sociales :
Nisbet R., 1959 : “ The Decline and Fall of Social Class ”, Pacific Sociological Review, 2(1), pp 1 - désindustrialisation et expansion des services 2 - expansion économique et disparition de strates repérables et stables de consommation 3 – démocratisation et diffusion du pouvoir dans toutes les strates de la société (déstructuration des comportements politiques de classe) Compléments : croissance scolaire, travail des femmes et hétérogamie, flou croissant des échelles de salaire, propriété, « individualisation », culture “ moyenne ”, enjeux symboliques, différences religieuses, de genre, d’ordre culturel, régionalistes, ethniques ou d’orientation sexuelle.


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