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Marc Bazille et Michel Rumeau

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Présentation au sujet: "Marc Bazille et Michel Rumeau"— Transcription de la présentation:

1 Marc Bazille et Michel Rumeau
SCIENCE Réunion préparée avec Marc Bazille et Michel Rumeau 1. Étymologie / Définitions 2. Notions / Concepts / Prise de vue: A quoi reconnait-on qu’une connaissance est scientifique: Expérimentation et/ou corroboration ? 3. Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question. 4. En guise de conclusion

2 Étymologie et définitions
Le mot science vient du latin classique scientia, dérivé de sciens, scientis, « qui sait », « instruit », « habile », et substantivement « connaisseur ». Dès l'époque classique, la définition du dictionnaire historique de la langue française précise que le terme prend le sens du grec épistèmê, « savoir théorique ». Définitions : Larousse internet : Ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d'objets ou de phénomènes obéissant à des lois et/ou vérifiés par les méthodes expérimentales. Chacune des branches de la connaissance, du savoir (souvent pluriel) : Les sciences mathématiques. Littéraire. Connaissance approfondie d'un domaine quelconque, acquise par la réflexion ou l'expérience : La science du cœur humain. Manière habile de mettre en œuvre des connaissances acquises dans une technique : La science des couleurs. Synonymes : Acquis, bagage, connaissance, culture, discernement, entendement, instruction, savoir. . Contraires : Ignorance, méconnaissance. Dictionnaire de philosophie Godin : Ensemble des discours objectifs universellement reconnus pour vrais, parce que démontrés ou prouvés. La science s’oppose à la religion (qui repose sur des révélations) et à la philosophie (qui ne peut aller au-delà de l’argumentation). Platon ( av J-C) oppose la science (épistèmê) à l’opinion (doxa).

3 Notions / Concepts / Prise de vue
A quoi reconnait-on qu’une connaissance est scientifique ? Expérimentation : La réponse la plus simple est par expérimentation, autrement dit par vérification ou contrôle de la dite connaissance par des faits. On dispose alors d’un critère de distinction entre science et non science. Selon ce critère, contrairement à ce pensaient les Grecs la philosophie ne serait donc pas une science, parce que ses arguments, même s’ils sont rationnels, échappent au contrôle expérimental. Mais qu’en est-il à ce sujet des sciences dites humaines : histoire, sociologie, psychologie…? L’expérimentation constitue-t-elle une preuve absolue de la vérité de la connaissance scientifique ? Corroboration : Plutôt que de parler de « vérification » d'une hypothèse, Karl Popper ( ) parlera de « corroboration », c’est-à-dire d'un test ou d'une série de tests indépendants mais inscrits dans une tradition. Même par un grand nombre de tests, la corroboration ne permet pas de conclure à la « vérité » d'une hypothèse générale (supposée vérifiée pour toutes les observations jusqu'à la fin des temps). La corroboration, pour Popper, demeure donc une sorte de « vérité relative aux tests », et n'est jamais identifiable à une vérité absolue, ou un déterminisme. Une proposition scientifique n'est donc pas une proposition vérifiée (avec certitude) - ni même vérifiable absolument par l'expérience, mais une proposition réfutable puisqu’on ne peut affirmer qu'elle ne sera jamais réfutée. Si pour Karl Popper, comme pour Gaston Bachelard, c'est la démarche de conjectures et réfutations qui permet de faire croître les connaissances scientifiques; comment les sciences pourraient-elle nous dire la vérité absolue ?

4 QUESTIONS Y-a-t-il une science ou des sciences ?
La science nous dit-elle la vérité ? Une science morale, cela a-t-il un sens ?

5 Y-a-t-il une science ou des sciences ?
Animation Marc Bazille La science n’est-elle pas multiple quant à ses objets ? Qu’est-ce qui caractérise les sciences et les unifie ? Parmi les différents types usuels de sciences, les mathématiques et les sciences humaines sont-elles vraiment des sciences ?

6 1. Y-a-t-il une science ou des sciences ?
Pluralité ou unité ? S’il existe plusieurs spécialités scientifiques, n’est-ce pas parce que la science est multiple dans ses objets ? Mais ne possèdent-elles une certaine unité, sans laquelle on ne pourrait pas définir un critère général distinguant la science de la non science ? : la méthode (observations, théorisation, expérimentation), les moyens (la raison, la logique (déduction, induction,.. et l’outil des mathématiques), l’objectif (la vérité, sa connaissance), ne sont-ils communs à toutes les sciences ? L’objectif et la méthode ne sont-ils pas ce qui unifie les sciences multiples quant à leurs objets ? Les mathématiques et les sciences humaines sont-elles des sciences ? On distingue usuellement 3 types de sciences : Les sciences expérimentales ou empiriques Se rapportent à des objets donnés dans l’expérience et se valident par des contrôles expérimentaux.(physique, chimie,… ), mais la biologie par exemple est-elle encore une science expérimentale compte tenu de son interface avec la subjectivité (interface matière/esprit) ? Les sciences « formelles » Ce sont les mathématiques et la logique, fondées sur la déduction à partie d’axiomes. Dans ce domaine, il n’y a ni besoin, ni moyen de vérification expérimentale. On peut s’interroger ici sur l’opportunité d’employer le nom de « science », puisque, purement formelle, les mathématiques et la logique n’ont pas d’objet extérieur à leur construction. Les sciences humaines (histoire, sociologie, psychologie, etc.…) Leur statut de science est très controversé : Soit on considère avec le positivisme qu’elles méritent le nom de sciences dès lors qu’on peut leur appliquer les méthodes et le langage de la science expérimentale. Soit on pense au contraire avec le philosophe allemand Wilhelm Dilthey ( ) qu’il y a lieu de distinguer entre « sciences de la nature » et sciences de l’esprit » et donc qu’ en vertu de la particularité de leur objet (l’homme), les sciences humaines procèdent d’un autre type de démarche, fondée non sur la vérification expérimentale, mais sur l’interprétation des intentions humaines non objectivables (herméneutique) Si l’expérimentation est ce qui caractérise les sciences, ne serait-il pas plus clair de ne parler de science que pour les seules sciences expérimentales ?

7 La science nous dit-elle la vérité ?
Animation Michel Rumeau Qu’est-ce que la vérité ? Est-elle accessible ? La science progresse-t-elle de vérité en vérité ou par ‘’rupture de concepts ‘’? Qu’est-ce qu’une théorie scientifique, quels rapports entretient-elle avec la vérité ?

8 2. La science nous dit-elle la vérité ?
La vérité n’est-elle qu’une abstraction, qu’il s’agisse : De la vérité intrinsèque de la chose, la vérité silencieuse de l’être (alèthéia) ? Ou de l’adéquation entre la pensée et le réel (veritas) ? Mais que connaissons-nous de l’être, dès lors que nous n’en percevons que les phénomènes (les manifestations apparentes) ? « La vérité est norme d’elle-même et du faux » disait Spinoza. Est-ce pour cela qu’elle est éternelle ? La vérité n’est-elle pas une abstraction nécessaire puisque sans elle, il n’y aurait aucun moyen de se tromper, ni de ne se tromper pas ? Mais qui pourrait prétendre détenir la vérité absolument, dès lors que nous ne connaissons le monde qu’au travers des représentations (des constructions) issues de notre sensibilité et notre entendement ? La vérité ne serait-elle pas qu’une théorie en parfaite adéquation avec le réel ? Qu’est-ce qu’une science ? Un ensemble de connaissances, de théories et d’hypothèses historiquement produites ? Comme le pensait Gaston Bachelard ( ), la connaissance scientifique ne progresse-t-elle pas par rupture épistémologique (changement de concepts fondamentaux) ? Karl Popper ( ) n’estimait-il pas pour sa part que les sciences ne progressent pas de certitude en certitude, comme on le croit parfois, mais par ‘’conjectures et réfutations’’ (d’hypothèses testées, expérimentées jusqu’à preuve du contraire) ? Entre Ptolémée, Newton et Einstein, par exemple, n’ est-ce pas la connaissance que nous avons de la vérité qui a changé plutôt que la vérité elle-même? Quand bien même une théorie scientifique ne serait jamais que celle qui n'a pas encore été réfutée; quelle meilleure connaissance de la vérité matérielle des choses qu’elle pourrions nous avoir ? D’horizon en horizon, la science ne s’approcherait-elle pas toujours davantage de la vérité ? Comme de caricature en caricature de plus en plus fidèles ? Ne devons nous pas aujourd’hui juger positive l’indication fournie par la physique quantique selon laquelle l’horizon d’une connaissance authentique de l’ultime réalité est bien, effectivement, un “horizon”, autrement dit qu’il est, de par sa nature même, inaccessible ? (dit B. d’Espagnat) 8

9 Une science morale, cela a-t-il un sens ?
Qu’est-ce que la morale ? De quel ordre ressortit-elle ? La science est-elle du même ordre que la morale ou d’ordre distinct ?

10 3. Une science morale, cela a-t-il un sens ?
Qu’est-ce que la morale ? « La morale est l’ensemble de nos devoirs, autrement dit des obligations ou des interdits que nous nous imposons à nous-mêmes, indépendamment de toute récompense ou sanction attendue, et même de toute espérance » dit ACS. Pourquoi donc la morale : parce que c’est bien ! Ce qui est bien, n’est-ce pas ce qui a de la valeur pour soi ? N’est-ce pas quand nous aimons que c’est bien et non parce que c’est bien que nous aimons ? Quelle valeur saurait être si personne ne voulut qu’elle fût ? Une valeur, n’est ce pas ce qui est subjectivement le plus important puisque nul ne peut choisir à notre place ce qui est bien ou ce qui a de la valeur pour soi. N’est-ce pas pour cela que la morale est toujours strictement personnelle ? Ce qui ne veut pas dire qu’elle ne soit pas universalisable sans contradiction. La morale, ce qui nous permet de juger ce qui est bien, n’est-elle pas de l’ordre des valeurs (du désir de ce qu’on aime et veut) ? La science ressortit-elle du même ordre que la morale ? Si science et vérité ne coïncident pas absolument, comment pourraient-elle être d’ordres distincts dès lors que la seconde anime et justifie la première ? « La vérité est l’objet au moins possible d’une connaissance » dit CS Que nous la connaissions (ne fut-ce que partiellement) ou pas du tout, la vérité n’est-elle pas ce qu’elle est indépendamment de ce que nous voulons ou aimons ?. « La vérité s’impose à tous, certes, mais n’impose rien » dit C-S. Connaître la vérité, n’est-ce pas ce qui est objectivement le plus important ? La science n’est-elle pas de l’ordre de la vérité ou de la connaissance, ce qui, indépendamment de ce que nous voulons ou désirons (la morale/les valeurs), nous permet de comprendre ? Si, comme disait Pascal, confondre ce qui est d’ordres distincts c’est être ridicule, ni morale, ni immorale, la science n’est-elle pas simplement amorale ? En revanche, concernant l’usage que nous voulons en faire (les technologies), qui pourrait douter de l’importance des valeurs, de la morale et de la nécessité d’une éthique ? Primauté des valeurs ou de la morale pour juger et agir, indépendamment du primat de la vérité ou des sciences pour comprendre. Dirait ACS ( cf. diapo suivante ‘’Hiérarchie des ordres’’)

11 La hiérarchie des ordres d’André Comte-Sponville Primautés et primats /Angélisme et barbarie
Enchaînement descendant des primats Ce qui est objectivement le plus important dans un enchaînement descendant de détermination. Le primat est explicatif : c’est l’ordre des causes et de la connaissance. C’est ce qui sert à comprendre. L’amour C’est l’ordre de l’éthique. C’est ce qui éclaire la morale. C’est la valeur suprême de « l’esprit ». Hiérarchie ascendante des primautés Ce qui vaut le plus, subjectivement, dans une hiérarchie d’évaluations. C’est l’ordre des valeurs et des fins, qui tend au meilleur ou au plus élevé. C’est ce qui sert à juger et à agir. L’ordre de la morale C’est l’ordre où l’on se pose la question du bien et du mal. C’est l’ensemble de nos devoirs : des règles que l’on se fixe soi-même. C’est parce que nous ne sommes pas ‘‘tout amour’’ que nous avons besoin d’une morale. L’ordre juridico-politique C’est l’ordre où l’on se pose la question du légal et de l’illégal. C’est l’ordre des lois de la vie en société. C’est parce que nous manquons de moralité que nous avons besoin de lois. L’ordre de l’Economie, des sciences et des technologies C’est l’ordre où l’on se pose la question du vrai et du faux, du possible et de l’impossible. C’est l’ordre de la « matière »; de la vérité par excellence. La dialectique (primat de la matière ou de la vérité/primauté de l’esprit ou des valeurs) vaut aussi bien à titre individuel que collectif. On ne passe du primat à la primauté qu’à la condition de le vouloir : c’est le mouvement ascendant du désir. Chaque ordre a sa logique propre : confondre les ordres entre eux est donc ridicule. Pour expliquer un ordre donné, on doit faire appel aux ordres inférieurs. Pour juger un ordre donné, on doit faire appel aux ordres supérieurs. La dialectique valeur / vérité s’exerce ainsi de proche en proche. Soumettre un ordre donné, avec ses valeurs propres, à un ordre inférieur : renoncer à la primauté, c’est de la barbarie. Prétendre annuler ou déstructurer un ordre donné au nom d’un ordre supérieur : oublier le primat, c’est de l’angélisme. Principales références : Le capitalisme est-il moral ? / Dictionnaire philosophique (primats et primautés) d’André Comte-Sponville Diapositive réalisée par JP.Colin et validée par A.Comte-Sponville

12 En guise de conclusion « Une science parle toujours à l’indicatif, jamais à l’impératif » dit le mathématicien Henri Poincaré. La science dit ce qui est ou peut être, jamais ce qui doit être. C’est pourquoi, elle ne peut tenir lieu de morale, ni de politique, ni, encore moins, de religion ou de philosophie. C’est ce que le scientisme nie, et qui probablement le condamne.

13 Toutes les informations et documents sont disponibles sur :
Prochaines réunions De 18h30 à 20h à la Maison des Savoirs : « Intuition » mardi 3 mai (Attention : 1er mardi du mois et non le second !) « Compassion » et synthèse de la saison mardi 14 juin « Optimisme-pessimisme » mardi 11 octobre « Devoir » mardi 8 novembre « Philosophie » mardi 13 décembre Toutes les informations et documents sont disponibles sur : 13


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