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Lille Intervention de Pierre Radanne 4 octobre 2012

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1 Lille Intervention de Pierre Radanne 4 octobre 2012
Le climat et l’énergie, enjeux du XXIe siècle Lille Intervention de Pierre Radanne 4 octobre 2012 Mise à jour du 8 nov 2010

2 L’émergence de la question du changement climatique
1827 – Compréhension de la capacité de certains gaz à piéger le rayonnement infrarouge 1896 – Identification par Arrhenius du mécanisme de l’effet de serre, Mais impossibilité d’interprétation des variations du climat 1960 – Début d’un suivi sérieux des températures grâce aux satellites, 1985 – Reconstitution de l’évolution du climat depuis ans à partir de l’analyse de glaces de l’Antarctique Mobilisation de la communauté scientifique 1992 – Conférence de Rio en 92 Adoption de règles qualitatives 1997 – Protocole de Kyoto en 97 Adoption d’objectifs quantitatifs pour 2010 pour les pays industrialisés 2005 – Entrée en vigueur du Protocole de Kyoto sans les USA 2009 – Conférence de Copenhague, un « échec fondateur » 2012 – Fin de la 1ère période du Protocole de Kyoto 2020 – Horizon de la 2ème période d’engagement. La prise en charge du changement climatique est passée par trois étapes : Une phase de reconnaissance mais sans vérification expérimentale, et ce jusqu’en 1985. Une phase de prise de conscience et de mobilisation de 1985 à 1997, jusqu’au Protocole de Kyoto. Il faut notamment souligner le faible délai qui a séparé l’alerte des scientifiques avec la conclusion des deux traités internationaux, l’un de reconnaissance du phénomène, l’autre, plus contraignant, d’obligation de réduction des émissions pour les pays industrialisés. Actuellement, une phase de mise en œuvre dans un contexte de forte tension avec le retrait des Etats-Unis décidé par le Président Georges W. Bush en février 2001.

3 Effet de serre et bilan radiatif
9% 31% 22% 28%  pertes vers l’espace  T atmosphère  rayonnement vers surface  albédo surface  rayonnement surface  T surface

4 Augmentation globale des températures
Rank Year IPCC, AR4, 2007

5 Les principaux gaz à effet de serre
Deux paramètres à prendre en compte : La durée de séjour dans l’atmosphère, La capacité à faire barrage au rayonnement infrarouge de la terre L’influence relative des différents gaz à effet de serre dépend, outre des quantités émises, de deux facteurs : leur durée moyenne de séjour dans l’atmosphère et leur capacité de rétention du rayonnement. Sur ces deux aspects, le pouvoir de réchauffement (PRG dans le tableau) comme leur durée de vie font des gaz fluorés des contributeurs particulièrement redoutables. Heureusement, les quantités émises restent très faibles. C’est un paradoxe que ces substances, choisies comme fluide réfrigérant ou comme solvant du fait de leur stabilité chimique, se trouvent maintenant pointées du doigt du fait même de leur quasi indestructibilité. L’oxyde nitreux ou protoxyde d’azote (N2O) provient pour partie de dégagements suite à des excès d‘azote dans l’agriculture après utilisation d’engrais et des émissions de certaines branches de la chimie. Son activité est puissante mais pourrait être fortement réduite. Les émissions de méthane sont beaucoup plus importantes et variées : pertes de gaz lors du transport de gaz naturel, décomposition de matières organiques en absence d’oxygène (déchets ménagers, sol), pratiques d’élevage intensives. Si son pouvoir de réchauffement est 21 fois plus important que celui du gaz carbonique son temps moyen de séjour dans l’atmosphère est faible. Des politiques visant à réduire ces émissions pourraient assez rapidement en réduire les effets. Reste le gaz carbonique ou dioxyde de carbone (CO2). Il constitue près de 60% de la totalité des émissions de gaz à effet de serre. Il est donc utilisé comme étalon pour tous les autres gaz. L’aspect le plus préoccupant est son temps de séjour moyen dans l’atmosphère, de l’ordre de 120 ans. Réduire ces émissions massivement sera extrêmement difficile car les sources sont innombrables : toute source de combustion à savoir les industries, les chauffages domestiques, les véhicules ainsi que certains procédés industriels tels que la transformation de la fonte en acier et la production de ciment.

6 Ici est représenté le cycle du carbone lié aux deux principaux gaz à effet de serre, le CO2 et le CH4. .L’unité utilisée est le milliard de tonnes d’équivalent carbone (Mds tC) émise ou captée pendant une année. Ce graphique indique les ordres de grandeur, la précision des chiffres est à réactualiser au fur et à mesure des avancées scientifiques. - les océans émettent 90 Mds tC, et en captent un peu plus (93). Les océans sont donc un puits de GES (gaz à effet de serre) de l’ordre de 3 Mds tC par an. - les terres émettent de l’ordre de 55 Mds tC, par fermentation et décomposition de la biomasse, mais captent environ 110 Mds tC par an par la photosynthèse qui incorpore le carbone dans les plantes par dissociation du CO2 grâce à la lumière. - les espèces vivantes animales (y compris l’homme…) émettent, principalement par leur respiration, 55 MdstC par transformation de l’oxygène de l’air en CO2. Le bilan de la photosynthèse des plantes, de la respiration animale et de la décomposition dans les sols est donc quilibré. - les activités proprement humaines, la combustion d’énergie fossile et le déboisement, représentent une très faible part des émissions totales de la terre et des océans : de 6 à 7 Mds tC par an, à comparer à environ 200 Mds tC circulant dans l’atmosphère chaque année. Cependant, ces activités anthropiques suffisent à déséquilibrer le système, en générant environ 3 Mds tC qui ne sont pas recyclées et qui s’ajoutent, année après année, aux 740 Mds tC (en 1998) présentes dans l’atmosphère. Depuis le début de l’ère industrielle (1860) la concentration de CO2 dans l’atmosphère a déjà augmenté d’un tiers. Si on ne fait rien, elle devrait avoir doublé vers 2040.

7 Concentrations de gaz à effet de serre
FAQ 2.1, Figure 1. Atmospheric concentrations of important long-lived greenhouse gases over the last 2,000 years. Increases since about 1750 are attributed to human activities in the industrial era. Concentration units are parts per million (ppm) or parts per billion (ppb), indicating the number of molecules of the greenhouse gas per million or billion air molecules, respectively, in an atmospheric sample. (Data combined and simplified from Chapters 6 and 2 of this report.)

8 Concentrations de CO2 et températures au cours des temps géologiques
Ecarts de température en °C Concentration de CO2 en ppmv La température de l’atmosphère a varié au cours des âges suite à divers phénomènes physiques notamment liés aux variations de la rotation de la terre autour du soleil, et a fortiori sa distance. Comment, dans ces conditions, mettre en évidence le réchauffement climatique généré par l’activité humaine ? Cette question est restée longtemps sans réponse. Ce n’est qu’avec les satellites météorologiques, dans les années 60, que l’on a eu enfin une vision globale du fonctionnement de l’atmosphère. La date décisive, de compréhension de l’effet de serre a été 1985 avec l’analyse de glaces de l’Antarctique. Les scientifiques y ont extrait des carottes de glace sur une profondeur de 1000 m, les plus anciennes ayant ans. Ils ont analysé les bulles d’air comprises dans ces glaces et reconstitué la température moyenne planétaire correspondant aux chutes de neige (à partir de la répartition isotopique de l’oxygène). Sur cette courbe représentant l’évolution de la température moyenne de l’atmosphère depuis ans et de la concentration en CO2 dans l’atmosphère, on constate une corrélation forte entre ces deux variables. On distingue à droite clairement la période chaude actuelle, et avant ans avant JC, l’’ère glaciaire et sur la gauche du graphique la période interglaciaire précédente. Or le gaz carbonique n’est pour rien dans cette succession de périodes glaciaires et interglaciaires aux causes astronomiques, la distance et la trajectoire de la terre autour du soleil variant. On a finalement compris que le gaz carbonique se dissout plus facilement dans l’eau des océans lorsque sa température est froide. En période glaciaire, cela amplifie la chute des températures. En période chaude, davantage de gaz carbonique reste dans l’atmosphère, ce qui accroît le réchauffement. Le gaz carbonique a donc un effet d’amplification des écarts de température à cause naturelle. La question que se sont ensuite posés les scientifiques a été de savoir quel accroissement moyen de température allait engendrer les fortes émissions humaines de gaz carbonique dues à la combustion de combustibles fossiles. Source : M. Lorius, Laboratoire de glaciologie et de géophysique de Grenoble, 1990. Source : C. Lorius, LGGG-CNRS

9 Le graphique présente aussi l’augmentation de la teneur en CO2 constatée entre le début de l’ère industrielle et 1985, passant de 260 ppmv à 345 ppmv. Elle est maintenant en 2006 de 382 ppmv. Les concentrations sur le graphique sont exprimées en ppmv (parties par million en volume, 300 ppmv = 0,3 moles de CO2 pour 1000 moles de gaz atmosphérique). Malheureusement, autant le processus du changement climatique est bien compris, autant sa vitesse de propagation, évidemment inédite dans son ampleur, est difficile à appréhender. Hypothèse optimiste : la planète réagit lentement au phénomène et surtout l’humanité diminue vite ses émissions, alors le échauffement pourrait être limité à 1,4 °C. Hypothèse pessimiste : la planète réagit vite et surtout l’humanité maintient sa trajectoire d’émissions croissantes. Le réchauffement pourrait alors atteindre 5,8°C. Comprendre cette fourchette +1,4°C/+5,8°C n’est pas évident puisque entre un matin et un après-midi, on a fréquemment des écarts de température bien supérieurs. Le graphique aide à l’apprécier. En effet sur l’échelle de droite, on peut distinguer qu’entre la période actuelle et l’ère glaciaire il n’y a que 6°C d’écart en moyenne annuelle. Et rappelons ce que fut l’ère glaciaire : la banquise descendait sur une ligne Londres – Amsterdam – Munich et le niveau de la mer était 120m plus bas qu’aujourd’hui. La France était couverte par une toundra. Nous nous trouvons maintenant confrontés à une situation d’une ampleur et d’une rapidité que la terre n’a jamais connue. La biosphère est un système qui évolue. Les grands cycles bio-géochimiques sont modifiés par les émissions humaines, notamment le cycle du carbone. La reconstitution des « archives climatiques » porte maintenant sur près de ans. La compréhension du climat s’affine. Mais il faut garder à l’esprit qu’il s’agit là encore d’une science jeune et en constante évolution. Les diagnostics continueront donc aussi à évoluer.

10 Evolution des températures moyennes annuelles en 2050
L’augmentation de température estimée ne sera pas uniforme pour l'ensemble des régions. Les modèles de prospective tentent maintenant de donner des tendances pour les différentes grandes régions de la planète. Elles comportent de larges incertitudes. Quelques enseignements généraux s’en dégagent : Les terres se réchaufferont plus que les océans, Le réchauffement des zones tropicales provoquera une extension des déserts, Les zones proches des pôles connaîtront un réchauffement particulièrement intense. Source IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change).

11 Projection des changements de précipitations en 2050
Changements annuels de précipitations par rapport à la situation actuelle pour un accroissement des concentrations de GES de 1% par an. Une atmosphère plus chaude provoquera davantage d’évaporation d’eau à la surface des océans. Le réchauffement s'accompagnera en conséquence d'une modification du régime des précipitations. Ces dernières devraient nettement s'accentuer dans les latitudes élevées et autour de la ceinture équatoriale. Par contre, du fait d’une remontée des alizés, la zone tropicale (région méditerranéenne, Afrique du Nord, Sahel, Moyen-Orient, sud de l'Amérique Latine et Australie) deviendra plus sèche ou aride. Un accroissement de l’énergie dans l’atmosphère se traduira aussi par des phénomènes météorologiques plus turbulents (tempêtes, tornades, ouragans). Autre manifestation du changement climatique, l'augmentation de température devrait également conduire à une hausse du niveau des mers de 10 à 80 cm dans ce siècle submergeant des îles et des deltas. Rappelons que 250 millions d’habitants vivent entre 0 et 1 m d’altitude. Une fonte partielle des banquises de la péninsule Antarctique et du Groenland aurait pour effet une hausse du niveau de la mer de plusieurs mètres. 1

12 Club développement durable des communes
55 communes : actions réalisées 12 communes : actions en projet 1 commune manifeste son intérêt. Éclairage public et éclairage des bâtiments ; Lutte contre la pollution lumineuse: 46 communes « Nous refaisons tout l'éclairage public en installant des ampoules de 35W avec un système qui éclaire le sol. » Les aides financières aux particuliers : 24 communes « Nous octroyons une prime aux particuliers pour l’installation de panneaux solaires et pour l'isolation des toitures. » Espaces Info Énergie et guichets d’information : 23 communes « Nous avons un Espace Info Énergie en collaboration avec la CLCV (Consommation, Logement Cadre de Vie) depuis le 1er janvier 2009. » Bilan carbone, diagnostics énergétiques ou thermographiques : 22 communes « Nous lançons un bilan carbone. Il préfigurera l'Agenda 21. » 25/05/2010 Club développement durable des communes

13 Attribution are observed changes consistent with
Observations are observed changes consistent with expected responses to forcings inconsistent with alternative explanations All forcing Solar+volcanic Attribution of climate change to causes involves READ Climate models are important tools for attributing and understanding climate change. Understanding observed changes is based on our best understanding of climate physics, as contained in simple to complex climate models. For the 4rth assessment report, we had a new and very comprehensive archive of 20th century simulations available. This has greatly helped. This figure gives an example. You see observed global and annual mean temperature in black over the 20th century compared to that simulated by a wide range of these models. On the top, in red, are individual model simulations and their overall mean shown fat, that are driven by external influences including increases in greenhouse gases, in aerosols, in changes in solar radiation and by volcanic eruptions. The observations rarely leave the range of model simulations. The trends and individual events like cooling in response to volcanic eruptions (POINT) are well reproduced. The fuzzy range gives an idea of uncertainty with variability in the climate system.

14 Certitudes et variables
Certitudes absolues Impacts pouvant varier Variables majeures Blocage par certains gaz du rayonnement émis par la terre Hausse moyenne de la température d’ici 2100 : de 1,4° à 5,8° Vitesse dans le temps du déclenchement de processus irréversibles Mesure de l’augmentation des températures Ampleur des événements extrêmes : cyclones, canicules,… Adaptabilité des écosystèmes et dégradation de la biodiversité Corrélation entre concentration de CO2 et température Adaptabilité des systèmes agricoles selon les régions Capacité des océans à absorber le CO2 à long terme Accroissement des précipitations dans certaines régions Accélération du réchauffement par dégel du permafrost et dégagement de méthane Niveau d’émission compatible à long terme avec la stabilisation du climat Hausse du niveau des mers Modification des courants marins (Gulf stream) Existence de mécanismes amplificateurs ou au contraire compensateurs

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16 Pendant encore une à deux décennies, les émissions devraient continuer d’augmenter. Elles se sont accrues de 15% depuis 1990, année de base du protocole de Kyoto, sous la double dynamique de l’augmentation des émissions des grands pays émergents et de l’accroissement de la population. Les scientifiques plaident ensuite pour une division par 2 des émissions mondiales d’ici 2050 par rapport à 2000 si l’on veut assurer un réchauffement limité à 2°C. Ensuite le niveau d’émissions doit plonger pour ne plus dépasser la capacité d’absorption des océans et des sols (moins de 2Md tC) De ces graphiques, plusieurs enseignements décisifs doivent être tirés : Le processus d’accumulation du gaz carbonique dans l’atmosphère se traduirait par une dégradation irrémédiable des conditions de vie sur la planète, même en cas d’absence de croissance des émissions par rapport au niveau de 2000. Il faut construire au plus vite un nouveau système énergétique qui permette un développement de l’humanité avec un niveau très bas d’émission. Il faut ensuite rappeler que la stabilisation du climat actuel ne serait garantie qu’avec une concentration stabilisée à un niveau encore plus bas, autour de 450 ppm. Soit une mutation encore plus forte que ce qui présenté dans ces graphiques. La courbe bleue de gauche annonce à l’évidence une transformation qui a l’ampleur d’un changement de civilisation.

17 Le dimensionnement du problème pour la France Diviser par 4 les émissions d’ici 2050
En MtCO2 Ce graphique montre l’enjeu de la lutte contre le changement climatique pour la France. Comme il a été indiqué plus haut, une stabilisation du climat, à un niveau de seulement 2°C de plus que la température actuelle, implique que la concentration de CO2 ne dépasse pas les 450 ppm/m3. Pour y parvenir, il faudra impérativement que le niveau d’émission ne dépasse pas au niveau mondiale en 2050 la moitié de celui de Les émissions induites par l’activité humaine devraient ensuite ne pas dépasser la capacité d’absorption naturelle des océans (environ 2 milliards de tonnes de carbone par an). Compte tenu d’un doublement du niveau d’émission par habitant dans les pays en développement, il faudra une division par 4 des émissions françaises. Cette réduction devrait être une division par 10 pour les Etats-Unis. Ce graphique présente le niveau d’émission de gaz carbonique de 2000 (105 MtC) et son évolution tendancielle probable d’ici 2050 sans économie d’énergie et sans effort supplémentaire de lutte contre l’effet de serre. L’histogramme de droite montre le niveau de la division qui ne devrait pas être dépassé en Cette simple présentation graphique met en évidence que ce volume global est inférieur à celui de chacun des secteurs économique pris individuellement. C’est dire à quel point le mouvement de transformation du secteur énergétique et de réduction des émissions devra être général. Y parvenir est impératif car ce niveau de performance pour la France est celui qui doit être atteint dans l’ensemble du monde y compris les pays en développement pour garantir la stabilisation du climat. Ne pas le réaliseer, c’est malheureusement mettre en péril la paix à long terme.

18 Les impacts sanitaires et sociaux
Comme toutes les catastrophes, la catastrophe climatique est inégalitaire La catastrophe brusque : Le cyclone, l’inondation, la canicule. Elle frappe les plus faibles : Ex : la population noire sans voiture aux USA, Les pays les plus pauvres, principales victimes, Par exemple : 250 millions d’habitants qui vivent à une altitude inférieure à 1 m. La catastrophe lente, invisible mais aussi inexorable : La dégradation de la biodiversité, L’extension des maladies tropicales. Une attention est à porter aux populations les plus vulnérables Notamment, Les personnes âgées, Des professions fortement exposées. La catastrophe provoque aussi une prise de conscience Avec un processus d’apprentissage, Dans une société qui favorise l’événementiel. Le changement climatique n’a pas que des effets lointains et futurs. Des catastrophes comme la canicule d’août 2003 ou le cyclone Katrina ont montré la gravité des impacts sanitaires et sociaux. Une catastrophe a des effets d’autant plus graves qu’elle est soudaine. Elle frappe surtout les populations fragiles, isolées et les plus démunies. Les mêmes effets perdurent après, dans la capacité de reconstruction et la réorganisation ultérieure des vies personnelles. Ces catastrophes déclenchent, heureusement, des prises de conscience collective, car les médias s’en font l’écho. Elles peuvent être un déclic participant à un processus d’apprentissage, mais à condition que les leçons en soient tirées. La qualité de la cohésion collective joue un rôle décisif dans la réduction des impacts des événements extrêmes. Ainsi, l’attention apportée dès le début de la canicule de juillet 2006 en a assurément réduit le coût humain. L’adaptation indispensable au changement climatique d’ores et déjà enclenché, rend indispensable trois types d’actions : Un effort éducatif et culturel pour faire prendre conscience de l’importance de ces événements en particulier à l’attention des populations les plus fragiles ; L’engagement d’investissements permettant de réduire l’exposition aux risques (protection contre le rayonnement solaire, les inondations…) ; Un accompagnement solidaire et rapide des populations les plus exposées quand l’accident climatique survient. Ces caractéristiques de catastrophes de grande ampleur se retrouvent dans les processus de dégradation moins visibles et tout aussi inexorables.

19 Les ruptures provoquées par le changement climatique
L’humanité confrontée à une limite pour la 1ère fois depuis le début de la Révolution Industrielle Le climat est maintenant cogéré par l’homme Le Principe de précaution s’impose : pas d’expérimentation possible sur l’habitabilité de la planète La négociation à Kyoto : Un rationnement par des quotas d’émissions par pays. D’où une nécessaire ingérence dans les politiques énergétiques Par une obligation globale de performance énergétique, environnementale et économique, Avec nécessité de règles communes (politiques sectorielles, recherche, fiscalité). C’est un retour du politique, un mouvement de rerégulation Au-delà du marché, c’est de la responsabilité des Etats, Et pour notre comportement individuel : nos modes de consommation disent notre inscription au monde. Une extension du rôle de l’ONU Nécessité de convergence des politiques entre pays du nord et du sud. Faire respecter les engagements par une capacité de sanction. Le climat n’appartient plus à la seule Nature. L’homme l’a déréglé et se doit donc le rerégler. Le climat est dorénavant en cogestion entre la nature et la société humaine. Pour la 1ère fois depuis l’engagement dans la société industrielle, l’humanité est de nouveau confrontée à une limite, non plus comme pendant des millénaires, à la rareté, mais à un processus de saturation, celui d’une modification quantitative majeure du milieu le plus fragile de notre biosphère, l’atmosphère. Cet événement historique considérable modifie complètement la responsabilité des Etats et surtout la diplomatie internationale. Sa traduction immédiate a été la décision prise à Berlin en 1995 de baser le futur Protocole de Kyoto sur des quotas contraignants fixés à chaque pays. En termes clairs, il s’agit d’un rationnement. Jusqu’à présent la diplomatie internationale était cantonnée dans la gestion des relations entre pays en s’interdisant tout regard sur les choix politiques internes. Le changement climatique bouleverse cette donne. II impose une ingérence dans les affaires énergétiques et économiques des pays. Les choix de chaque pays et finalement de chacun d’entre nous influent sur l’avenir du monde. Cela implique de construire petit à petit, par-dessus les intérêts des Etats, des règles qui permettent de réduire les émissions et de faire converger les modes de développement entre pays. C’est probablement la condition vitale d’une paix durable. On assiste donc à un retour du politique. Ainsi, les comportements privés se trouvent projetés dans une implication globale. D’un mouvement actuel de dérégulation doit succéder un mouvement de rerégulation. Le rôle de l’ONU et des institutions internationales en sortent grandis. Il faudra d’abord parvenir à mettre sur pied une capacité de solidarité face aux désastres climatiques majeurs, notamment en direction des pays les plus pauvres.

20 Pourtant, jusqu’à présent, les pays industrialisés ne parviennent pas à s’entendre sur les politiques à conduire. D’une part, les pays libéraux répugnent à adopter des mesures fiscales ou des politiques publiques qui perturberaient le fonctionnement du marché. D’autre part, les pays ayant des traditions de politiques publiques ont longtemps fait preuve de méfiance devant les mécanismes élaborés dans le cadre du protocole de Kyoto. Du fait de leur neutralisation, les dispositifs sur lesquels les Etats ont pris des engagements restent largement insuffisants par rapport aux objectifs de réduction adoptés en 1997. Dès la conférence de Kyoto, s’est bien évidemment posée la question du non respect des engagements. L’absence de principe de sanction rendrait possible tout non respect (par un Etat ou un autre) de l’obligation de réduction qu’il avait accepté. Bien évidemment les Etats se sont opposés à l’adoption d’un mécanisme de sanction pour finir par accepter un mécanisme de pénalité (les réductions de tonnes de carbone qui manqueraient en 2012 devront être rattrapées moyennant un taux de pénalité dans la période suivante). Un 1er pas est ainsi franchi. Nonobstant, la mise en place d’un mécanisme proportionné de sanctions sera indispensable étant donné que la délinquance des uns encourage celle des autres. La conférence de Kyoto a aussi montré la nécessité d’une relance du dialogue nord-sud. Si pour le moment, les pays industrialisés engendrent l’essentiel des émissions, à long terme celles des pays en développement deviendront déterminantes. Le fait que nous vivions sur une même planète rend nécessaire de rechercher la participation de tous. Cela implique aussi une augmentation de l’aide au développement. La seule perspective qui puisse sur le long terme construire la paix est une convergence des modes de développement. Réussir ce siècle va exiger un progrès démocratique considérable au plan planétaire.

21 Le climat, la 1ère question politique totale
Une question planétaire à solidarité obligatoire Il y a déjà des questions planétaires, mais sans dépendance des pays entre eux La faim dans le monde, l’éradication de maladies, l’alphabétisation, la maîtrise de la démographie… Cette fois-ci, les émissions de gaz à effet de serre d’un pays ont des impacts aussi sur tous les autres Une participation personnelle à travers chacun de nos comportements individuels La moitié des émissions vient des ménages ; La nécessité d’un bond démocratique. Le rôle central des collectivités locales Elles décident des investissements ayant la plus longue durée de vie : Les bâtiments, les infrastructures de transport, les réseaux Elles répartissent les activités sur le territoire Elles ont le contact direct avec le citoyen

22 Les 4 entrées de la négociation internationale sur le climat
Solidarité et équité Objectifs climatiques pour 2050 et 2020 Pas plus de 2°C /2 des émissions mondiales Engagements pour la période des pays développés dans un cadre juridiquement contraignant Un financement adéquat, pérenne et prévisible pour l’adaptation, l’atténuation, le REDD+ et les transferts de technologies Un passage généralisé à l’action des tous les pays à travers des plans nationaux (NAMAs et PANA) avec un mécanisme d’intéressement financier

23 L’Accord de Copenhague Son contenu
Les objectifs climatiques Un accord sur la nécessité de limiter le réchauffement à 2°C ; Sans s’accorder sur la trajectoire pour y parvenir Refus de la Chine d’une division par 2 des émissions pour 2050. Les engagements des pays industrialisés et émergents Un désaccord entre pays sur les objectifs pour 2020 ; Une incapacité à s’inscrire dans les objectifs du GIEC. Une validation globale des propositions d’actions (NAMAs et REDD+) Un dispositif financier Un mécanisme fast start de 30 milliards de $ pour ; Une montée en puissance de financements sur la période pour atteindre 100 milliards $ en 2020, toutes sources de financement réunies. Une traçabilité des efforts De la qualité d’utilisation de l’APD, De la réalisation des engagements des pays industrialisés, Des progrès des pays émergents. Une « déclaration politique de Copenhague » qui reste à confirmer et à appliquer lors de la CdP de Cancun

24 Evolution du prix du pétrole brut
En $/bl En $ constants 2003 Cette courbe relate l’évolution du cours moyen du brut depuis Ces prix sont exprimés en dollars de 2003 par baril pour rendre les valeurs comparables. On y distingue clairement le premier choc pétrolier de 73 qui a propulsé le cours du brut à environ 45 $/bl (guerre du kippour), le second de 1979 (guerre iran-Irak) avec une pointe à plus de 80 $/bl. Ce second choc a été amplifié pour la France par une valeur élevée du dollar. Le succès des politiques de diversification vers le gaz dans les usages thermiques, le charbon et le nucléaire dans la production électrique de maîtrise l’énergie à la consommation ainsi que les efforts de mise en exploitation de nouveaux gisements ont fait qu’en 1985, l’offre de pétrole est nettement redevenue plus abondante que la demande. Cela a provoqué un effondrement du prix du pétrole en décembre 85 vers une valeur de 25 $/bl en monnaie actuelle. Ce cours se maintiendra de façon stable jusqu’en Même la guerre du Golfe de 1990 ne perturbera pas le marché. La demande de pétrole des pays de l’OCDE est restée longtemps stable, celle ds pays en développement en croissance reste faible proportionnellement en volume tandis que la demande des pays de l’ex bloc soviétique s’effondre avec la crise de leur industrie. Ces facteurs vont se modifier vers 2000 : reprise de la croissance de la consommation de pétrole des pays de l’OCDE sous l’impulsion des transports, reprise de l’activité économique dans les pays et l’est et surtout forte croissance économique des pays émergents débouchant sur une forte demande pétrolière. Une nouvelle hausse des prix du pétrole s’amorça en septembre 2000 et s’accru nettement en octobre Il ne s’agit pas d’un choc pétrolier provoqué par un événement politique grave, mais une inversion de tendance. La demande excède l’offre. Début 2005, le cours du pétrole tournait autour de 52 $/bl. Ce nouveau choc pétrolier est durable. Une détente des marchés va exiger des investissements importants : de production, de raffinage, de transport (oléoducs, navires et ports méthaniers). Des investissements qui prennent des années pour être réalisés. En outre, il est difficile d’anticiper l’effet sur les cours du débat émergent sur la déplétion pétrolière. Une influence qui devrait jouer plutôt à la hausse. 24

25 Les 5 couches de la crise pétrolière
- La demande mondiale a rattrapé l’offre D’où hausse des prix. - Une faute industrielle Pas assez d’investissements : production, transport, raffinage. - Une exploitation politique et financière Iran, Russie, Venezuela, Bolivie, Nigeria, Instabilité du Moyen-Orient qui bloque les investissements, Spéculation financière et surtout gourmandise des actionnaires. - Perspective du déclin de la production pétrolière Justifie des prix élevés. - Nécessité de se désengager des combustibles fossiles pour réduire les émissions de CO2 L’actuelle crise pétrolière a des causes physiques et pas seulement politiques comme ce fut le cas des chocs pétroliers de 1973 et La demande mondiale de pétrole a rattrapé la capacité de production évaluée autour de 85 millions de barils par jour. Le marché est donc fortement exposé aux aléas de toutes sortes. Tout fléchissement de la production débouche sur une flambée des prix. Cette situation est d’autant plus préoccupante que les opérateurs de l’activité pétrolière ont insuffisamment investi pendant la période de bas prix entre 1986 et Cela concerne à la fois la mise en production de nouveaux gisements, la construction d’infrastructures d’acheminement et de capacités de raffinage. Le secteur pétrolier est donc soumis à des limites multiples. Ce contexte de tensions sur l’approvisionnement est bien évidemment exploité politiquement. Le pouvoir se déplace des consommateurs d’énergie vers les producteurs. Certains pays, de fait, renationalisent la production. C’est le cas de la Russie, du Venezuela, de la Bolivie. Parallèlement, d’autres sont agités de guerres civiles comme le Nigeria, le Tchad et le Soudan. Plus préoccupant encore, l’instabilité du Moyen-Orient et le face à face qui s’installe sur des bases religieuses, culturelles, sociales et politiques ont pour effet de bloquer l’investissement des grandes compagnies dans la principale zone de production. Simultanément, les actionnaires des compagnies s’avèrent de plus en plus intéressés par leurs bénéfices financiers, bien plus que par les projets industriels des entreprises. Tout cela conduit à la perspective d’une tension énergétique longue. Le prix du pétrole et celui du gaz qui lui est indexé varieront en fonction de la capacité des pays les plus pauvres à y accéder. Deux autres questions, quant à elles totalement nouvelles, viennent se greffer là dessus : le déclin de la production pétrolière qui se rapproche et la nécessité de se désengager des combustibles fossiles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ces facteurs accréditent a posteriori la hausse des prix.

26 Découvertes et consommations d’hydrocarbures Exxon Mobil 2002
Ce graphique présente les découvertes de pétrole et de gaz, ainsi que l’évolution de leur consommation. Tout d’abord, les découvertes pétrolières ont augmenté progressivement pour culminer au début des années 60 (avec dans l’ordre, les gisements américains, ceux du Moyen-Orient, puis dans l’ensemble du monde hors OPEP (Algérie, mer du nord,…)). Le niveau des découvertes chuta ensuite fortement. Après le choc pétrolier de 73, les efforts de prospection furent intensifiées pour faire face à la crise et, contourner le cartel de l’OPEP (gisements du golfe de Guinée, du golfe du Mexique), sans toutefois modifier significativement la tendance. Ces dernières années virent un léger regain des découvertes avec les progrès d’exploration off-shore (exploitation maintenant possible sous plus de 2000 m d’eau). On peut constater que depuis 1980, la consommation annuelle de pétrole dépassait déjà largement le niveau des découvertes. De leur côté, les découvertes de gaz suivent une courbe assez semblable. Elle est décalée parce que la consommation de gaz a été longtemps très faible et qu’à la différence du pétrole, il exige des investissements lourds de logistique (gazoducs, bateaux et ports méthaniers, sites de stockage…). Néanmoins, les découvertes après les grands gisements du Moyen-Orient (Qatar) et de l’ex URSS sont également faibles. Mais, comme la recherche des gisements a toujours privilégié le pétrole au gaz, les réserves encore à découvrir devraient être plus importantes. On qualifie de déplétion cette situation historique où le volume de la consommation dépasse celui des découvertes et donc, pendant laquelle le nombre d’années où l’on pourra consommer du pétrole au même rythme va progressivement se raccourcir. Il est estimé aujourd’hui à 40 ans au rythme actuel de consommation. On verra avec le graphique suivant, que ce déséquilibre patent a été transitoirement compensé par des progrès dans l’exploitation pétrolière.

27 Pourquoi les prix sont-ils si hauts ?
Les Etats producteurs sont en position de force Les ressources pétrolières puis gazières vont se concentrer sur 6 pays d’ici 2030. Les compagnies veulent maintenir des prix élevés Pour protéger leurs marges avec la répartition des bénéfices suivante : Rémunération des actionnaires, Investissements, Rachat par les compagnies de leurs propres actions. Les pays industrialisés ont semblé un moment supporter des prix élevés sans crise majeure Au-delà de 150 $/bl la demande baisse du fait des difficultés sociales, Le seuil est plus bas pour les pays les plus pauvres. Le cas de l’électricité Les prix sont tirés par les prix de gros européens, Des prix spots alignés sur l’électricité ex gaz en Europe, Des compagnies sont devenues instables, Tandis que de gros investissements sont en perspective. 27

28 Renouvellement et augmentation des réserves de pétrole
Nouvelles découvertes Ressources conventionnelles Ressources non conventionnelles En % Production cumulée 130 Réserves prouvées 157 Ressources d’huiles extra-lourdes et de sables asphaltiques 460 (en place) Nouvelles découvertes et extensions > 100 25 Hausse du taux de récupération *35 Récupération améliorée 117 Gtep 40 **50 Huiles non récupérées 350 Le débat sur l’épuisement des ressources de pétrole est complètement « plombé » par le constat déroutant que depuis 30 ans, les réserves connues sont affichées stables à 40 ans de consommation. De quoi évidemment faire perdre toute confiance dans les experts. Ce graphique détaille la question des ressources et en fournit l’explication. Le premier rectangle en haut à gauche présente la production cumulée depuis le début de l’exploitation pétrolière : 130 milliards de tep. Les deux rectangles de même niveau en haut présentent les réserves prouvées et les nouvelles découvertes attendues. On peut voir que dans cette dernière catégorie la part du pétrole offshore devient prédominante. Une estimation des découvertes futures est possible par extrapolation statistique (en fonction des surfaces restant à prospecter, leur nature géologique, leur âge…). Puis pour évaluer le potentiel des ressources, il faut faire la synthèse entre deux mouvements en sens contraire : D’une part, et c’est déterminant à long terme : on découvre moins de pétrole que l’on en consomme depuis 1980 (graphique précédent). Mais d’autre part, le taux de récupération d’un pétrole d’un gisement a fortement progressé grâce aux progrès des techniques d’extraction. Il est passé en 30 ans de 25 à 35%. Cette augmentation a été l’équivalent d’une augmentation des réserves de 40% ! C’est elle qui explique la prolongation de la durée d’exploitation des réserves et son maintien à 40 ans de consommation. Il apparaît que ce mouvement d’amélioration des technologies d’exploitation devrait se poursuivre. On espère atteindre à terme un taux de récupération de 50% (avec un coût additionnel bien sûr). C’est ce potentiel qu’exprime le rectangle en jaune. Mais ces progrès ont une limite et coûteront de plus en plus chers. 100 * Taux moyen actuel ** Taux envisageable pour 2020 Offshore Source: IFP

29 Le débat sur le peak Oil Synthèse des deux graphiques précédents, celui-ci présente la trajectoire que suivra la production et donc la consommation de pétrole. Constatant une chute des découvertes de pétrole aux USA dans les années 50, King Hubert pronostiqua une baisse consécutive et inexorable de la production pétrolière américaine pour C’est ce qui se passa. Selon sa théorie, les découvertes de pétrole suivent historiquement une courbe en cloche (courbe Gauss en maths). L’exploitation d’un gisement suit une courbe de la même forme générale. King Hubert a mis en évidence un décalage de 30 ans entre la courbe des découvertes et celle de l’extraction. La transposition de la théorie d’Hubert à l’ensemble de la production pétrolière mondiale divise les experts. Des facteurs multiples rendent la transposition complexe : forte inégalité de la densité de la prospection pétrolière selon les zones, variabilité de la qualité des statistiques notamment celles des sociétés nationales de l’OPEP, prise en compte des gisements sousmarins… Pour certains, nous entrons déjà dans la phase de déplétion, c’est-à-dire que les efforts de mise en exploitation de nouveaux gisements ne compenseront plus le tarissement des anciens (ainsi la production de pétrole de la Mer du nord est déjà dans sa phase de déclin). Pour d’autres, les progrès à venir dans l’exploration, l’extraction et la valorisation des pétroles non conventionnels permettront de repousser cette échéance vers 2025 à 2050. Plusieurs remarques sont nécessaires devant ces désaccords : Ils ne portent finalement que sur une génération, ce qui est de toutes façons très court compte tenu du temps d’adaptation de notre civilisation notamment en matière de transport ; La tension entre offre et demande qui se manifestera très tôt exigera des investissements très lourds qui pèseront fortement sur les cours ; Les états comme les compagnies seront immanquablement tentés de valoriser financièrement d’autant mieux leurs ressources qu’elles seront en déclin. Une certitude donc, le pétrole sera cher. Economiser le pétrole pour retarder l’échéance

30 Prospective des prix des énergies
L’équilibre offre-demande Une croissance de la demande de 1,5 à 2% par an ; Une croissance de l’offre de 1% par an ; Résorption de la bulle spéculative ; Tassement de la demande avec la crise économique. Le prix plancher Une surchauffe actuelle du secteur parapétrolier après l’insuffisance d’investissement dans les années 90 : La valeur de mise en œuvre des ressources nouvelles vers 40$/bl ; A long terme : le prix des alternatives : essence ex-charbon, biocarburants : 100$/bl. Le prix plafond Des maxima qui peuvent atteindre des sommets ponctuellement (guerre, accident industriel…). Ne pas confondre maximum ponctuel et prix économique de long terme. L’instabilité L’instabilité accroît les difficultés : les acteurs attendent.

31 Ventilation des réacteurs nucléaires par année de décision de construction ou d’arrêt
Face à l’épuisement des ressources et au changement climatique, le nucléaire est il la solution ? Ce graphique présente les commandes annuelles de réacteurs dans le monde. Les commandes avaient fortement augmenté à la fin des années 60 (notamment aux USA). Ainsi quand survient le choc pétrolier de 1973, le nucléaire est prêt pour une diffusion industrielle. Les commandes seront notamment nombreuses en Europe de l’ouest et au Japon. La construction de réacteurs nucléaires a ainsi constitué la principale réponse des pays industrialisés aussitôt le choc pétrolier de 73. Petit à petit fut compris le potentiel d’amélioration de l’efficacité énergétique. Ainsi quand survint le second choc pétrolier de 1979, il n’y a eu peu de nouvelles commandes de réacteurs, mais partout une relance des programmes de maîtrise de l’énergie. La montée des mouvements antinucléaires dans les années 70 s’est traduite par un arrêt des commandes de réacteurs dans tous les pays à structure fédérale depuis Cela a découlé de l’opposition de niveaux politiques locaux qui y ont prise sur les décisions. Les pays développant le nucléaire : France, Japon, Corée du sud, TaÏwan, Russie, Chine sont tous des pays à état fort et centralisé. Ainsi quand survint l’accident de Tchernobyl en 1986, les commandes étaient déjà au plus bas. Depuis, le rythme de commandes de réacteurs est revenu au niveau des années 60. Une relance du nucléaire est-elle maintenant possible ? D’un côté, le nucléaire se présente comme sans contribution à l’effet de serre. D’un autre côté, l’opposition des populations à l’implantation des installations industrielles dangereuses ne cessent de croître.

32 Production d’électricité d’origine nucléaire en 2006

33 Le renouvellement du parc nucléaire Pour le Ministère de l’Industrie
40 ans de durée de vie 2 EPR par an mis en service à partir de 2020

34 Produit Intérieur Brut
Dissociation en France entre croissance économique et consommation d’énergie par habitant de 1973 à 2007 Au total, la consommation d’énergie par habitant de 1987 a été inférieure à celle de Les postes de consommation d’énergie autres que ceux des besoins de base ont nettement augmenté. Au développement liés à la société de consommation (industries manufacturières, électroménager) s’est ajouté celui de la tertiarisation de l’économie (qui s’exprime à travers la viabilisation du tertiaire (chauffage, eau chaude, éclairage) et des consommations électriques spécifiques. La consommation d’énergie liée à l’activité du tertiaire qui occupe maintenant les 2/3 des emplois reste globalement faible. Quatrième phase : La caractéristique principale de la période actuelle qui a fait suite à la baisse des prix du pétrole de 1986 est l’entrée dans une société de communication. Cela se traduit par une forte croissance de la consommation d’énergie par habitant liée aux transports et à l’électronique de loisirs (téléphone, audiovisuel, internet). Comme les prix des énergies ont été bas sur la période et que les efforts publics d’économie d’énergie ont été très ralentis, la consommation par habitant est repartie à la hausse. Mais avant la prise en compte de ces consommations en développement, la consommation d’énergie des autres postes a été presque stable depuis 30 ans. Plusieurs conclusions fortes peuvent être dégagées sur la période : Le poste alimentation a plus que doublé en passant de 170 à 385 kep pour un besoin alimentaire évidemment stable par habitant. Les postes au plus fort contenu énergétique : l’industrie lourde et la viabilisation des bâtiments connaissent à la fois une moindre croissance et un progrès continu d’efficacité énergétique. Les postes correspondant aux activités économiques en développement : industries manufacturières, tertiaire et les consommations domestiques induites pèsent finalement peu : 990 kep sur une consommation par habitant de 3650 en De là découle un poids de l’énergie décroissant dans l’économie. En revanche, l’activité transport pose plusieurs problèmes : croissance forte, dépendance pétrolière et faibles gains d’efficacité énergétique. C’est son évolution qui va être déterminante dans la période qui vient. Cette période de 40 années a donc état caractérisée par des inflexions très fortes de la consommation d’énergie à travers 4 phases successives de développement. Si l’on transpose l’analyse au plan mondial, on constate par exemple que la consommation d’énergie chinoise a la même structure que celle de la France de 1960. Remarque : L’unité d’énergie est le kilo équivalent pétrole. Les postes de consommations ici présentés ont été calculés avec les anciennes équivalences énergétiques françaises (1 kWh=0,222 tep).. +110% Produit Intérieur Brut +25% +2,01% Consommation énergie finale

35 Evolution des émissions françaises par secteur En augmentation constante : transports Pas de gain pour l’habitat Evolution par activité des émissions de CO2 seul (en France) depuis 1960, en millions de tonnes équivalent carbone.

36 Consommation d’énergie pour le chauffage d’un logement neuf
Réglementations thermiques Dates de construction

37 Le bâtiment à énergie positive
Les programmes précurseurs : Passiv Haus en Allemagne et Minergie en Suisse. Un niveau très élevé d’isolation et d’efficacité énergétique Moins de 50 kWh /m², Les points difficiles : Les ponts thermiques, La ventilation. Une énergie essentiellement apportée par les énergies renouvelables Le chauffage urbain, La géothermie (moyenne température ou par pompe à chaleur) pour le chauffage voire le rafraîchissement, Le bois en usage thermique, Le solaire thermique pour l’eau chaude, Le photovoltaïque en production d’électricité en couche intégré dans les matériaux de construction sur les surfaces exposées au soleil. Mais pas en soit une maison en autarcie Jouer sur la complémentarité offerte par les réseaux.

38 Fribourg im Breisgau Crédit photos : V. LEVENOK
Ces photos présentent des constructions qui vont dans le sens du bâtiment à énergie positive. En haut, ce sont des logements du quartier Vauban de Fribourg en Brisgau (Vallée du Rhin). En bas des logements du quartier « Bedzed » de Badington près de Londres. Ces logements sont les premiers qui à l’usage n’émettent pas de gaz à effet de serre. BedZed Crédit photos :Bill Dunster Architects. 38

39 Les énergies renouvelables pour la production d’électricité
Les technologies matures L’hydraulique au fil de l’eau L’hydraulique des barrages Les stations de pompage L’éolien on-shore Des unités de 3 MWe ; vive concurrence pour les sites favorables. Les technologies qui arrivent L’éolien off-shore Evite la pénurie de site ; unités de 5 MWe ; plus cher. La méthanisation Les technologies du futur Le photovoltaïque En couches minces et intégré dans les matériaux du bâtiment La gazéification de la biomasse Des problèmes de corrosion par les gaz difficiles à résoudre. La géothermie de grande profondeur Potentiel illimité mai coûteux.

40 Les surcoûts de l’innovation
Les surcoûts de conception Formation des équipes, Acquisition des méthodes, Etudes supplémentaires pour une conception plus sophistiquée. Un surcoût important sur les premières opérations. La mise en œuvre de matériaux et d’équipements nouveaux Des surcoûts qui peuvent être de l’ordre du tiers du prix, Ils s’estompent progressivement. Les surcoûts résultants après la mise en place d’effet de série Il reste des surcoûts de complexité, Des surcoûts sur des appareils utilisant des matériaux plus coûteux et technologiquement plus complexes à produire Un surcoût souvent compris entre 5 et 10% après 10 ans d’expérience.

41 Les difficultés de montage d’une opération neuve innovante
La complexité de conception initiale, La difficulté de chiffrage initial du coût, La multiplicité des cibles techniques, Le fait que les entreprises prennent des marges de précaution par aversion au risque, L’inadaptation du code des marchés publics qui bloque les améliorations en cours de réalisation, Les insuffisances des méthodes de calcul économique, L’insuffisance de formation professionnelle, L’absence d’industrialisation des composants nouveaux, Le changement de procédé constructif, Le risque de marchés infructueux, Mettre l’ensemblier en responsabilité générale de l’opération, L’insuffisance de coopération entre les métiers, La coordination des métiers sur le chantier.

42 Vitesse maximale et consommation urbaine
On met en vente aujourd’hui des véhicules dont la vitesse de pointe équivaut au double de la vitesse autorisée. Ce n’est pas seulement choquant et ridicule, mais cela a aussi des impacts considérables sur la consommation d’énergie et sur l’environnement. Quand un véhicule est optimisé pour atteindre une telle vitesse de pointe, les options techniques et les réglages se font au détriment des performances dans les conditions réelles ordinaires de circulation. Un véhicule parcourt en moyenne 7 km par déplacement et la vitesse la plus souvent utilisée est le 50 km/h (boulevard urbain). Ce graphique présente la consommation de carburant en ville pour différents véhicules mis en vente en fonction des vitesses de pointe. Les véhicules de milieu de gamme qui atteignent communément les 220 km/h ont une consommation d’énergie double en ville de celle de véhicules dont la vitesse est limitée à 150 km/h. Quelques chiffres pour en visualiser au-delà l’impact environnemental : une voiture qui pèse 1,2 tonne consommera au cours de sa vie 12 tonnes de pétrole, soit 10 fois son poids. Il en résultera une émission de 40 tonnes de dioxyde de carbone, au volume équivalent à … celui de 6 Arcs de Triomphe (par voiture) ! La voiture restera un mode de transport très souvent irremplaçable. Mais faire face aux enjeux pétrolier et climatique passe obligatoirement par une redescente en gamme et en performances de pointe. Cela est indispensable pour faciliter la pénétration du véhicule électrique. Source INRETS

43 Les choix d’urbanisme et logistiques ont des impacts déterminants sur les consommations d’énergie et les émissions de polluants. L’exemple suivant permet de l’illustrer. On distinguera 3 cas concernant l’approvisionnement alimentaire des ménages. Premier cas, l’approvisionnement traditionnel des commerces de détail en ville par des camions, les ménages faisant leurs courses à pied. Second cas, les courses hebdomadaires en voiture au supermarché en périphérie. Troisième cas, les livraisons à domicile à partir d’une commande téléphonique ou par internet, la livraison étant assurée par une tournée en camionnette.

44 Les écarts de consommations d’énergie et d’émissions entre formes d’approvisionnement sont considérables. Les solutions les plus performantes sont celles qui permettent une massification du transport des marchandises. Pour un niveau d’émission de 1 pour l’approvisionnement par un magasin de quartier, on a une émission de 61 à partir d’un supermarché et de 5 par tournée via internet.

45 Les Flux d’énergie en 2000 Rendement global : 35 % En Mtep
Importations : 165,1 Importations 146,26 Mtep Production : 132 Exportations -27 Soutes : -3 Variation stocks 3,1 Ressources : 294 Energie primaire disponible : 269 Charb. 14 Uranium 108 Gaz 36 Pétrole brut 94 Renouv. 12 Transformation 94 Dont production électrique 83 Consomm.d'énergie finale 158 Charb. 3 Electricité 34 Gaz 32 Pétrole 74 Renouv. 11 Industrie 39 Transports 50 Agri. Habitat-tertiaire 67 Usages non énergétiques 17 Energie utile 86 Ce graphique présente le rendement global actuel du système énergétique français. Les importations et les productions nationales permettent un approvisionnement de 269 Mtep (net d’exportations). Cette consommation d’énergie primaire doit être transformée pour desservir les consommateurs finaux. Les pertes liées à la production électrique et au raffinage sont de 94 Mtep. La consommation d’énergie finale était en 2000 de 158 Mtep. Elle est sur ce graphique à la fois répartie par secteurs et par énergies. Une partie importante de cette énergie est dissipée lors de l’utilisation finale, dans les usages thermiques, les véhicules. On considère qu’en 2000, la part directement utile pour chacun de ces usages était de 86 Mtep. Les pertes sont essentiellement dissipées sous forme de chaleur. Certains de nos appareils ont déjà des rendements élevés (chauffage) tandis que d’autres présentent des pertes considérables (éclairage, voitures, appareils électroniques à veille…). On peut en déduire un rendement global du système énergétique français de 35%. Les possibilités d’amélioration de l’efficacité énergétique sont surtout importants dans la production électrique et le secteur des transports. Les Flux d’énergie en 2000 Pertes à la consommation : 72 En Mtep Rendement global : 35 %

46 Les espoirs technologiques
La technologie au service de la morale Assistance technique aux comportements. Le développement des énergies renouvelables Mais avec des niveaux de maturité et des potentiels très différents Le stockage de l’électricité Permet une diffusion du véhicule électrique dans les transports, Permet une meilleure intégration des renouvelables à production intermittente. La séquestration du CO2. Permet un maintien des combustibles fossiles dans les grandes installations industrielles, Permet une production électrique en base comme en pointe à partir du charbon. Le développement du vecteur hydrogène Production possible par des centrales nucléaires et des renouvelables, Impossibilité de production à partir des fossiles sauf stockage massif de CO2, Impossibilité de réformage embarqué.

47 Le coût global L’insuffisance de sincérité actuelle de l’économie
Pas de prise en compte de la limitation des ressources, Pas de prise en compte des pollutions, Pas de prise en compte de l’effet de serre. La démarche de coût global D’abord, tenir compte sur temps long de toutes les dépenses : Investissement + fonctionnement + maintenance + impacts + fin de vie. Puis, Intégrer une valeur du carbone, Internaliser les impacts environnementaux, Prendre en compte une tendance à l’augmentation des prix des énergies. Les différences avec la démarche comptable classique S’appuyer sur une comptabilité analytique, Ne pas se contenter du provisions.

48 Vous économisez et vous préservez la planète
Coût total d’un éclairage pour heures Incandescence Halogène Fluo.compact 80 160 240 320 400 Prix énergie + achat ampoule et ballast en € Coût énergie Coût d'achat 60 W 10 et 5 W 50 W Source ADEME Le cas simple de la comparaison de trois systèmes d’éclairage permet de mettre en évidence l’importance d’un raisonnement en coût global sur la totalité de la durée de vie d’un équipement. Cette comparaison porte sur un service d’éclairage sur une durée équivalente de heures (4 ans). Une lampe à incandescence a un prix d’achat faible mais une consommation de kWh élevée à la différence de la lampe fluo. compact (lampe à économie d’énergie) qui, pour un prix d’achat presque trois fois supérieur, permet au final une économie globale de moitié. Ainsi, le retour sur investissement est bel et bien confirmé. Niveau d'éclairage supérieur à 600 lumens

49 Une mutation profonde de l’économie : arrêter de jouer au Mistigri
Intégrer dans les prix les impacts environnementaux et sociaux externes Un PIB qui donne une lecture très partielle de l’économie Analyse de cycle de vie – du berceau à la tombe ; Les impacts environnementaux ; Les coûts d’élimination. Pas d’harmonisation des méthodes, donc échec dans la prise en compte. Adopter un taux d’actualisation faible Définition : marque la référence au présent. Classiquement entre 8 et 9% en France pour 5% par L’OCDE Le Rapport du Commissariat au Plan de janvier 2000 Un taux d’actualisation de 4% et de 2% à long terme. Le Rapport Stern : 1,4% A long terme, le taux d’actualisation tend vers le taux de croissance Sinon, on prélève de la richesse sur les générations futures.

50 La relation économie – écologie - social
2 configurations : Court terme Long terme 1 - Les ressources sont bon marché Ex entre 86 et 2000, Le portefeuille est à l’aise, Mais on est schizophrène : Nos intérêts économiques : la consommation, sans guère compter. Nos intérêts écologiques : protéger l’environnement 2 – Les ressources sont chères Pendant les chocs pétroliers et maintenant, Le portefeuille souffre, Une grande difficulté sociale Mais on est réunifié : Nos intérêts économiques : économiser l’énergie et les matières premières, Nos intérêts écologiques : épargner les ressources épuisables et protéger l’environnement. Economie Ecologie Economie Ecologie

51 La progression du marché des équipements L’articulation des instruments publics et du marché
Distribution statistique des équipements Certificats verts et blancs Prescriptions technologiques d’achat collectif Labels et information Subventions pour amorcer le marché Réglementation pour retirer du marché les matériels obsolètes Recherche & Développement Une partie sans cesse croissante de notre consommation d’énergie est constituée d’une multiplicité d’usages aux consommations souvent infimes. Qu’il s’agisse de l’électroménager, de l’éclairage, de l’informatique, du téléphone ou de la télévision, l’attention portée à l’énergie lors des choix d’achat et les comportements quotidiens est faible. Il est donc plus difficile de maîtriser ces consommations, que celles de combustible pour le chauffage ou de carburant pour la voiture. Ce graphique montre l’articulation de modes d’intervention par rapport à une courbe en cloche de distribution du nombre d’équipements en fonction de la consommation d’énergie. La R&D permet la conception d’équipements plus économes et va donc tirer la courbe vers la droite. Des marchés de niche permettent ensuite d’engager la diffusion d’équipements performants au départ plus coûteux. Pour les aider à amorcer la diffusion de produits performants des aides publiques sont souvent utiles. Les labels et l’information alors permettent de motiver les consommateurs en direction d’équipements performants dont les prix ont été baissés. La réglementation enfin permet de sortir du marché à la vente les matériels obsolètes et d’éliminer les appareils de la gauche de la courbe. Il ne faut donc pas opposer les modes d’intervention que sont la réglementation, la recherche, la fiscalité, la subvention, les labels, … mais comprendre qu’ils sont complémentaires dans le processus de progrès vers une meilleure efficacité énergétique. Niveau d’efficacité énergétique

52 Une nouvelle révolution industrielle
Travail Capital et technologie Energie La révolution industrielle du début du XIXème siècle La réduction d’emplois dans le travail manuel est compensée par les emplois créés du fait de la croissance économique

53 Une nouvelle révolution industrielle
Energie et Ressources rares Capital et technologie Travail La nouvelle révolution industrielle de la confrontation aux limites La réduction de la consommation d’énergie rend nécessaire : une nouvelle mobilisation de technologies, du travail pour en optimiser l’utilisation y compris par le biais des comportements individuels

54 L’économie du Monde fini
L’esprit des mécanismes de Kyoto L’accouplement improbable du dirigisme d’Etat et de l’économie de marché 1 – Décliner le rationnement global par des obligations de réduction avec une échéance et ne menace de sanction. 2 – La possibilité pour ceux qui sont en avance de monnayer leur avance par ceux qui sont en retard. Un changement profond de modèle économique : une forme d’économie dirigée. Les précédents historiques Les quotas de pèche ou les licences de taxi. Les quotas échangeables Le malentendu sur les mots Ils s’exercent entre les Etats, L’intention américaine à Kyoto : absorber le « hot air » russe pour ne pas agir au niveau national. Montesquieu : « Rémunérer la vertu ».

55 L’état de l’opinion sur le changement climatique
Une très grande partie de l’opinion sait qu’il y a un problème Sensibilisée par les catastrophes, Net changement depuis la canicule de 2003. Mais importante confusion quant aux causes et quant aux effets Réchauffement, dérèglement du climat, trou dans la couche d’ozone, pollution atmosphérique. Près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre découle de décisions prises dans la sphère familiale Essentiellement à travers le chauffage, les choix alimentaires et le transport individuel. Paradoxalement, bonne identification des facteurs déclenchants La consommation de combustibles fossiles, l’industrialisation et surtout les transports. Cette prise de conscience débouche sur une angoisse

56 Émissions de CO2 d’un ménage français moyen 17 tonnes / an ou 4,6 teqC / an
Les émissions de dioxyde de carbone liées à nos consommations énergétiques, sont invisibles et donc, mésestimées. Ce graphique en présente la ventilation. Les émissions d’un ménage moyen (2,2 personnes par ménage en moyenne) se répartissent en deux moitiés, l’une liée aux consommations domestiques directes et l’autre découlant de l’activité globale de la société (industrie, tertiaire, transport des marchandises). Sur les 8,1 tonnes de CO2 liées à l’activité domestique directe, on distingue le chauffage : 4 tCO2 et l’usage de la voiture : 3,7 tCO2. Les émissions résultant des consommations électriques sont faibles puisque 90% de l’électricité est produite par du nucléaire et de l’hydraulique. Sur les 9,2 tCO2 des émissions hors consommations domestiques, on distingue essentiellement les activités industrielles et le transport des marchandises. Au total : 17,3 tCO2 par ménage et par an (ou 4,7 tC). Source : ADEME.

57 Ces émissions dans notre vie quotidienne
1 tonne équivalent carbone, c’est soit : 1 an de chauffage au gaz pour un 3 pièces, 840 kg de viande de bœuf, 310 kg de mangues transportées depuis l’Afrique du Sud, 1,8 tonnes de papier, km en Twingo en Ville, 8.500 km en 4x4 en Ville, 1 aller-retour Paris – New York en avion, 160 aller-retour Paris-Londres en train, 20 aller-retour Paris-Londres en avion. Il va nous falloir apprendre à visualiser la portée de nos actes quotidiens. Nous entrons dans un siècle où il faudra connaître les impacts des actes quotidiens. Cela va consister en quelque sorte à gérer une nouvelle carte bleue. Avec une liberté de choix personnel mais, comme l’autre habituelle, l’interdiction de se « mettre dans le rouge ».

58 Ce qui ne marche pas Vouloir sensibiliser en agitant la perspective de catastrophe Cela accroît l’angoisse, Provoque des tensions sociales graves, Et non une prise en charge rapide par la communauté humaine. Cela génère des comportements de fuite Le déni En s’engouffrant dans des désaccords scientifiques ou issus d’intérêts divergents pour évacuer le sujet L’amnésie volontaire On range le sujet dans un coin reculé de sa tête et… le quotidien reprend. Le repli sur soi, voire… la flambe Dans ce cas là, profitons de la vie tout de suite.

59 Les formes de l’imaginaire régressif au plan personnel
Le sentiment diffus de perte de maîtrise de sa vie alors que tout s’accélère L’avenir sera pire que le présent Puisqu’il n’y a plus d’expansion possible, ce qui compte c’est la défense de ses intérêts La montée des replis identitaires, chacun dans son groupe (national, social, économique ou culturel). La banalisation morale de la fragmentation du corps social La montée d’images d’un avenir conflictuel dans l’audiovisuel. La crainte que la démocratie ne puisse pas prendre en charge ces enjeux Une production médiatique qui amplifie, D’un avenir obscur à l’obscurantisme. Sensibiliser par la peur ne marche pas et bien au contraire ! L’angoisse conduit au déni et au replis sur soi-même.

60 Les étapes de la sortie de l’angoisse
Constater une prise en charge sérieuse par les principaux acteurs Les responsables publics, Les entreprises y compris à travers la publicité, Le secteur éducatif et les médias. Alors que l’on perçoit des intérêts et des discours divergents. Bénéficier d’un réel effort d’explication rationnel Comprendre le processus, En identifier le rythme, Evaluer surtout quantitativement ses propres sources d’émission dans la vie quotidienne. Le chauffage, l’alimentation, la consommation quotidienne, les transports. Identifier les réponses possibles Techniques, Organisationnelles, Comportementales. En dégager la vision d’un nouvel équilibre entre sa recherche personnelle de plaisir et les conditions de la stabilité du climat

61 Les consommations d’énergie dans Lille Métropole
Consommation d’énergie finale par catégories d’usage: Confort résidentiel (792 ktep) Alimentation (447 ktep) Secteurs amont (410 ktep) Produits de consommation (327 ktep) Information, éducation et relationnel (263 ktep) Loisirs (224 ktep) Services (198 ktep) Déplacements professionnels (167 ktep) Santé (118 ktep) 61

62 Avec « une mise en scène de la responsabilité du politique »
Apporter la preuve par des réalisations exemplaires Un rôle majeur des collectivités locales, Qualité de construction neuve, transports, énergies renouvelables… Visualiser la réponse à l’effet de serre à travers un calendrier Distinguer les possibilités d’action dans le temps. Tirer parti des co-bénéfices Identifier les actions ayant un bénéfice économique immédiat, Et favorables à l’emploi. Avoir des garanties d’équité dans le passage à l’action Un engagement simultané de tous : Les collectivités publiques, Les entreprises, Les citoyens. Avec un souci d’équité sociale. « Je fais, si tu fais, si nous faisons tous ».

63 La question centrale du XXIème siècle L’intérêt général, le retour.
Les enjeux : Nous serons nombreux, Tous voudront bien vivre, Les ressources sont limitées et parfois en net déclin, La charge sur l’environnement de la planète est déjà trop lourde. La valeur de ce siècle, au sens moral et au sens économique sera : L’optimisation de l’utilisation des ressources Tirer de chaque ressource : énergies, matières premières, produits agricoles Ce qui s’ouvre Un Pilotage fin des usages et l’économie des ressources, Un Recyclage des matières, Une Optimisation des transports pour réduire les flux, Et donc une relocalisation partielle de l’économie. C’est là une nouvelle définition du progrès, C’est la condition de la cohésion sociale et de la paix. On entre donc dans un mouvement profond et durable de rerégulation.

64 La mutation a commencé De grands progrès réalisés depuis 1/3 de siècle
La consommation de matières dans les pays industrialisés commence à plafonner Le développement du recyclage Des potentiels d’économie de matières premières et d’énergie importants et régénérés par les progrès de la recherche Des avancées déterminantes pour la vie domestique sectorielle, Une difficultés surtout importantes pour les transports Le développement des technologies de communication La dématérialisation de l’économie Les nouveaux besoins portent sur des services

65 Vers une nouvelle vision du monde
Les grands rendez-vous du milieu de ce siècle La fin de la croissance démographique humaine avec près de 10 milliards d’habitants ; La nécessité de diviser par 2 les émissions mondiales de gaz à effet de serre Les tensions sur les marchés des hydrocarbures et d’autres ressources. Une humanité mariée avec sa planète Il n’y en a pas d’autre habitable dans le coin On devra vivre sur les capacités de ressources existantes ; On devra assurer la restauration de l’environnement. Ce sera la condition de la paix. La qualité de la vie humaine sera irrémédiablement liée à la capacité à bichonner la planète. Assurément pour des siècles et des millénaires.

66 Préparer un Plan Climat Energie Territorial
Réaliser le profil climat du territoire Engager de débat public, Réaliser un Bilan Carbone de l’administration et du territoire. Engager un processus de co-construction Proposer des actions qui bénéficient d’une réelle acceptation sociale ; Etudier donc attentivement le contenu du Livre Blanc. Elaborer le Plan Climat Energie Qui prenne en compte les engagements du Protocole de Kyoto, et prépare les suivants. Qui s’applique à tous les domaines de compétence directs, Qui sera relayé par toutes les structures liées, Un plan qui pourra s’insérer au niveau national et régional. Le Plan Climat Energie soumis au vote

67 Une co-construction qui mobilise l’ensemble des acteurs du territoire
Les différentes catégories d’acteurs se mobilisent : la Collectivité (Région, agglo, communes membres), les Conseils de quartier, La CCI et les entreprises, les partenaires sociaux et les associations, Les relais d’opinion, des citoyens sur la base du volontariat. Impliquer directement environ 500 personnes. Avec une question simple : Que peut faire le territoire pour réussir, pour sa part, à stabiliser le climat ? Diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre sur son territoire à l’horizon 2050 Appliquer les objectifs européens pour 2020, les 3 x 20.

68 Le rôle central des intercommunalités
Entre moi et le monde Elles décident des investissements ayant la plus longue durée de vie : Les bâtiments, Les infrastructures de transport, Les réseaux Elles répartissent les activités sur le territoire, Le facteur 1000 Pour qu’une politique de ce type soit appropriée, il faut qu’au moins un millième de la population soit impliquée ou demandeuse La bonne échelle Les agglomérations, Les pays ou les départements pour les zones rurales La région pour un bouclage global notamment concernant les transports. C’est une des décisions majeures attendues du Grenelle de l’Environnement.

69 Démocratie de co-construction et démocratie représentative
La prise en charge des questions d’environnement nécessite une transformation profonde des comportements. Une franche adhésion des personnes sera facilitée par leur implication directe dans l’élaboration des décisions Engager un travail de sensibilisation et de formation du grand public Constituer des ateliers d’élaboration ouverts à toutes les parties prenantes Publier un Livre blanc qui rassemble les propositions Garantir une écriture sans amertume et tournée vers le futur Le Livre Blanc constitue une sorte de mandat de la société en direction des élus. Les propositions à ce stade engagent les partenaires du débat et pas la Collectivité. Effectuer la finalisation technique des propositions Prendre la délibération La phase de démocratie de co-construction favorise l’exercice de la démocratie représentative

70 Les mutations que cela signifie
Le retour vers une planification territoriale prescriptive La 1ère fois que l’on s’engage dans une prospective à 40 ans Cela s’applique déjà aux grandes branches industrielles (marché de quotas européen) ; Les engagements nationaux imposeront une planification descendante, La mise en cohérence entre les différents niveaux de territoire Le SCOT qui devient la structure d’emboîtement des différents documents de planification ; Empiriquement, construire la cohérence entre PLU, PDU, Agenda 21, PCET et SCOT. Une profonde réforme territoriale Le prochain Schéma Régional Climat Air Energie élaboré conjointement par le Conseil Régional et la Préfecture de région va dans ce sens. Le Plan régional qui emboîte les planifications des niveaux subsidiaires (départements, agglos) Une évolution qui se fera progressivement.

71 Optimisation et emploi
Le gaspillage des ressources est antisocial Passer d’une conception spatiale de la ville à une conception systémique Des prix des ressources orientés à la hausse dans ce siècle Impliquer les consommateurs sur le plan d’un meilleur comportement Entre vigilance individuelle et assistance électronique Les gisements d’emplois Maîtriser des flux (énergies, eau) Mesurer et évaluer Développer les emplois de surveillance des ressources pour les utiliser au mieux Avec l’appui des nouvelles technologies de communication Développer les ressources renouvelables Valoriser des déchets et les co-produits Développer les optimisations par écologie industrielle Que les déchets et les excès de chaleur des uns soient les ressources des autres,

72 Compacité et Multimodalité
Compacité de la ville pour racourcir les distances La ville définie par les opportunités offertes sur un même territoire Des inégalités sociales qui prennent de plus en plus la forme d’inégalités territoriales y compris dans l’organisation urbaine Eviter l’étalement urbain Mixité des fonctions. Des modes de transports choisis en fonction des usages et des distances Les modes doux sur petites distances La priorité de transports collectifs de qualité par rapport à la voiture Des modes de transports à la demande dans une économie de fonctionnalité Covoiturage, Auto-partage. La voiture repensée en profondeur Redescente en gamme Voiture électrique ou hybride

73 Ancrage des acteurs économiques
La crise se caractérise par une accélération du mouvement de la production industrielle vers les pays émergents Une évolution qui touche de plus en plus la recherche et le tertiaire. Un processus qui est amplifié par la primauté du droit de la concurrence par rapport à tout autre critère d’intérêt général Avec une ouverture à la concurrence mondiale ; Les villes de plus en plus en compétition. La controffensive, le modèle allemand d’ancrage Soutenir et attacher les entreprises Mettre l’université et la recherche en appui des PME Offrir des stages en entreprise comme marchepieds vers l’embauche Développer les services aux entreprises Mettre en place des pépinières d’entreprises Développer des zones d’activité de qualité Soutenir des activités à haute qualité environnementale Favoriser les circuits courts,

74 La nature des activités futures
En décroissance La consommation de ressources rares et de matières premières ; L’émission de polluants ; Le gabarit des véhicules et les déplacements contraints ; Certains déplacements longue distance des marchandises (pondéreux). Le stockage de déchets. En stabilité Les surfaces habitées ; Des consommation d’eau. En croissance La consommation de produits électroniques ; La productivité agricole ; La communication, l’éducation et l’offre culturelle ; Les consommations liées à la santé. Un processus de tamisage Relocalisation de certaines activités ; Probablement réduction de certaines mobilité longue distance (aérien) ; Le flux tendu par une rationalisation industrielle. En déduire une orientation claire de la croissance économique en valeur du PIB Nettement plus intensif en emplois par les fonctions d’optimisation ; Après substitution travail/technologie, ressources/travail.

75 Il y a un infini dans un monde fini
Le progrès par l’efficacité de l’utilisation des ressources plutôt que la croissance des flux de matières Le progrès technologique se reproduit. Le coût croissant des matières premières étend le champ des technologies rentables. Le cercle – un monde sans fin Une économie du recyclage Les filières biologiques et les énergies renouvelables La dématérialisation et les nouvelles technologies de communication Une infinité d’information avec très peu de matières mobilisées. S’engager dans une société relationnelle. Trouver un équilibre entre sa recherche personnelle de plaisir et le maintien de ses impacts dans un volume admissible Un investissement éducatif et culturel considérable Savoir projeter sa vie dans ce siècle Raconter une vie réussie au XXIème siècle à un enfant de 10 ans

76 Principes pour l’action La relation à l’avenir
Comprendre ce siècle et le réussir Ses échéances : plusieurs convergent autour de 2050 La fin de la croissance démographique, La stabilisation du climat, Le déclin de certains ressources ; Réussir une convergence Nord-Sud, condition de la paix La fonction la plus utile lors d’un changement de civilisation, c’est l’imagination et la créativité. Dégager un récit de vie réussie pour ce siècle Savoir l’exprimer pour un enfant de 8 ans, Un changement évident de comportement des salles depuis 6 mois : l’attente d’un récit positif. Aimer son siècle, Nourrir une empathie avec l’humanité, c’est la condition de l’adhésion.


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