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Qu’est-il advenu du subjonctif à Pembroke (Ontario) ?

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Présentation au sujet: "Qu’est-il advenu du subjonctif à Pembroke (Ontario) ?"— Transcription de la présentation:

1 Qu’est-il advenu du subjonctif à Pembroke (Ontario) ?
D. RICK GRIMM | UNIVERSITÉ YORK | CVC VII | 5 MAI 2013

2 LE MODE SUBJONCTIF Le mode subjonctif relève du domaine de l’irréel. Il indique la non-assertion, un manque de conviction à l’égard de la réalisation d’un événement. Ce mode est prescrit après : NECESSITÉ : falloir que ‘be necessary’ VOLITION : souhaiter que ‘wish’ ÉMOTION : être content que ‘be happy’ POSSIBILITÉ : ça se peut que ‘it’s possible’ OPINION : il est normal que ‘it’s normal’ entre autres contstructions formées à partir d’un verbe Focus is on verbs.

3 CORPUS DE MOUGEON, NADASDI ET REHNER
construit en 2005; 182 entrevues sociolinguistiques communautés : Hawkesbury, Cornwall, North Bay, Pembroke Hawkesbury : mots; Pembroke : mots francophones (au moins un parent a le français comme L1) adolescents âgés de 14 à 18 ans inscrits dans une école de langue française le sexe, la classe sociale, l’année scolaire (9e et 12e année), la restriction dans l’emploi quotidien du français

4 Pembroke: 13,490 habitants, 6% francophone (N=806)
Hawkesbury: 10,000 habitants, 80% francophone (N=8,300)

5 français = fortement minoritaire
POPULATION FRANCOPHONE (RECENSEMENT 2001) 80 % 27 % 14 % français = fortement minoritaire 6 %

6 CONTINUUM DE RESTRICTION DANS L’EMPLOI QUOTIDIEN DU FRANÇAIS
0.0 1.0 RESTREINT SEMI- RESTREINT NON-RESTREINT toujours jamais

7 DISTRIBUTION DES LOCUTEURS SELON LA RESTRICTION LINGUISTIQUE
% Francophone #LOCUT: 50 #LOCUT: 51 #LOCUT: 50 #LOCUT: 31

8 CARACTÉRISTIQUES D’UN LOCUTEUR RESTREINT
cf. Mougeon et Beniak 1991 Nivellement morphologique ex : les étudiants apprend vs. apprennent, ‘the students learn’ Interférence ex : sur vs. à la radio / la télé, ‘on the radio / TV’ Absence ou fréquence réduite de traits vernaculaires ex : le chien à vs. de mon frère, ‘my brother’s dog’ Fréquence (sur)élevée de traits formels / standard ex : donc / alors vs. ça fait que, ‘then, so’

9 VERBES MATRICES : PEMBROKE 2005
FALLOIR + QUE Je save pas qu’est-ce que il faut que je fasse. (P2-19) ‘I don’t know what I have to do.’ VOULOIR + QUE Beaucoup de parents ils veut que leur enfant apprenne à être bilingue. (P2-13) ‘A lot of parents want their child to learn to be bilingual’ AIMER + QUE J’aimerais que mon français soit mieux mais c’est difficile... (P2-09) ‘I’d like my French to be better but it’s tough...’ ÇA SE PEUT + QUE Ça se peut qu’il soit Franco-Ontarien. (P2-04) ‘It’s possible that he is Franco-Ontarian’ AUTRES VERBES On doit attendre que tout le monde soit réveillé (P2-30) ‘We have to wait until everyone is awake’ 9

10 LOCUTEUR P2-06 (INDICE: 0.29) euh ben déjà p’t-être ben oui mais là ché ben ça commence à être moins pire parce que là le monde i’ commence à vouloir que le monde soit bilingue pis t’sais euh à l’O... l’Ottawa ça faut être bilingue c’est rendu pas mal toute c’est de même oui c’est ça hein ché pas trop là mais oui je pense là ça pas mal pas c’est pas mal bon ché ben ‘so’ oui c’est ça c’est toute P2-06: 9e année; SEC: moyenne-inférière, masculin

11 CONSTRUCTIONS VERBALES QUI GOUVERNENT LE SUBJONCTIF :PEMBROKE (FORTEMENT MINORITAIRE)
46% 28% 16% 7% 3% N=42/68 FALLOIR VOULOIR AIMER ÇSPQ AUTRE

12 CONSTRUCTIONS VERBALES QUI GOUVERNENT LE SUBJONCTIF : HAWKESBURY (FORTEMENT MAJORITAIRE)
66% 19% 6% 5% 4% N=383/443 FALLOIR VOULOIR AIMER ÇSPQ AUTRE

13 FALLOIR+QUE: HAWKESBURY vs PEMBROKE
N=278 N=254 N=20 N=16 N=13 N=3 FORTE MAJORITÉ FAIBLE MINORITÉ

14 FALLOIR+QUE est rarissime à Pembroke
FALLOIR+QUE est rarissime à Pembroke. Donc : emploi minimal du subjonctif chez les locuteurs restreints. Alors de quelles structures les locuteurs restreints se servent-ils pour exprimer la nécessité / l’obligation?

15 EXPRESSIONS D’OBLIGATION
FALLOIR+QUE Je save pas qu’est-ce que il faut que je fasse. (P2-19) ‘I don’t know what it is I have to do’ FALLOIR+INFINITIF On a lu un livre par nous-mêmes pis il fallait faire un résumé. (P2-03) ‘We read a book on our own and had to do a summary’ FALLOIR PERSONNEL (innovation) Si on avait des fautes... on fallait les corriger. (P2-22) ‘If we had mistakes... we had to correct them’ DEVOIR (à valeur déontique) Tu dois connaître les deux langues. (P2-11) ‘You have to know both languages’ Mougeon et Beniak 1991; Mougeon et al. 2009

16 EXPRESSIONS D’OBLIGATION : HAWKESBURY vs OTTAWA-HULL
81% 68% 30.5% 17% 2% 0% 1.5% 0% (Lealess 2005; données modifiées)

17 EXPRESSIONS D’OBLIGATION : HAWKESBURY vs MONTRÉAL
89% 81% 17% 11% 2% 0% N/A 0% (Thibault 1991, Lealess 2005)

18 Hawkesbury, Ottawa-Hull, Montréal
FALLOIR+QUE est la variante dominante pour exprimer l’obligation (68-89%). DEVOIR est une variante marginale (< 11%). Absence totale de FALLOIR à titre de verbe personnel (on faut les corriger).

19 EXPRESSIONS D’OBLIGATION : PEMBROKE
62% 16% 15% 7%

20 EXPRESSIONS D’OBLIGATION : PEMBROKE vs HAWKESBURY
81% 62% 16% 17% 15% 7% 2% 0%

21 EXPRESSIONS D’OBLIGATION : PEMBROKE (PROFS)
13 profs, environ 15 heures de cours de diverses matières (mathématiques, droit, sciences, éducation physique; français, informatique, sciences humaines; comptabilité; stratégie d’apprentissage; physique, civisme, etc.) 41% 37% 22% 0%

22 EXPRESSIONS D’OBLIGATION : ÉLÈVES vs PROFS (PEMBROKE)
62% 41% 37% 22% 16% 15% 7% 0%

23 EXPRESSIONS D’OBLIGATION : HAWKESBURY (PROFS)
14 profs, environ 18 heures de cours de diverses matières (géographie, droit, sciences sociales, français, éducation physique, sciences, gestion.) 40% 32% 28% 0%

24 EXPRESSIONS D’OBLIGATION : ÉLÈVES vs PROFS (HAWKESBURY)
81% 40% 32% 28% 17% 2% 0% 0%

25 EXPRESSIONS D’OBLIGATION : PROFS (PEMBROKE vs HAWKESBURY)
41% 40% 37% 32% 28% 22% 0% 0%

26 EXPRESSIONS D’OBLIGATION : PEMBROKE vs IMMERSION
96% 62% 16% 15% 7% 3% 0% 1% Source: Lealess 2005, 2010

27 À LA DÉCOUVERTE... Jusqu’à quel point la restriction linguistique joue-t-elle un rôle dans le choix des expressions d’obligation chez les locuteurs restreints à Pembroke ? ?

28 CONTINUUM DE RESTRICTION DANS L’EMPLOI QUOTIDIEN DU FRANÇAIS
0.0 1.0 RESTREINT SEMI- RESTREINT NON RESTREINT

29 RESTRICTION LINGUISTIQUE : PEMBROKE
.44 PLAGE D’INDICES : LOCUTEURS RESTREINTS

30 INDICE DE RESTRICTION LINGUISTIQUE
DEVOIR: PEMBROKE OCCURRENCES (N) Continuous logodds: p< .01 INDICE DE RESTRICTION LINGUISTIQUE

31 INDICE DE RESTRICTION LINGUISTIQUE
FALLOIR + QUE : PEMBROKE OCCURRENCES (N) Continuous logodds: p< .0001 INDICE DE RESTRICTION LINGUISTIQUE

32 INDICE DE RESTRICTION LINGUISTIQUE
FALLOIR + INFINITIF : PEMBROKE OCCURRENCES (N) non stat. sig. INDICE DE RESTRICTION LINGUISTIQUE

33 INDICE DE RESTRICTION LINGUISTIQUE
FALLOIR PERSONNEL : PEMBROKE OCCURRENCES (N) Continuous logodds: p< .0001 INDICE DE RESTRICTION LINGUISTIQUE

34 CONCLUSION Qu’est-il advenu du subjonctif à Pembroke?

35 DEVOIR FALLO IR + QU E

36 CONCLUSION FALLOIR + QUE est de loin la variante privilégiée à Hawkesbury, Ottawa-Hull et Montréal, alors que DEVOIR ne s’utilise que rarement (=variante formelle). Pembroke: montée de DEVOIR par les profs par rapport aux entrevues sociolinguistiques des élèves. Taux d’emploi ‘surélevé’ de cette variante chez les locuteurs restreints. La fréquence élevée de DEVOIR à Pembroke est en partie attribuable au rôle de l’input éducationnel. Il est utile de mesurer l’effet de la restriction linguistique sur un continuum plus large (vs. catégories fixes). Selon les analyses statistiques, plus le français est favorisé comme langue de communication, plus on utilise FALLOIR + QUE et moins on utilise DEVOIR et FALLOIR PERSONNEL. La présente recherche jette de la lumière sur une des causes derrière la faible présence du subjonctif à Pembroke.

37 Phil Comeau Ruth King Raymond Mougeon Nick Roberts

38 OEUVRES CITÉES AUGER, Julie. (2011). L’emploi des modes indicatif et subjonctif dans le français parlé de la ville de Québec. Langues et linguistique, special edition, 1–6. COMEAU, Philip. (2011). A window on the past, a move toward the future: sociolinguistic and formal perspectives on variation in Acadian French. Unpublished doctoral dissertation, York University, Toronto. GRIMM, D. Rick. (2012). L’emploi variable du mode subjonctif dans le français parlé à Hawkesbury (Ontario). Paper presented at the fourth biennial conference Les français d’ici, Université de Sherbrooke, June 2012. LEALESS, Allison. (2005). En français, il faut qu’on parle bien: Assessing native-like proficiency in L2 French. Unpublished master’s thesis. University of Ottawa. MOUGEON, Françoise. (2009). The variable use of expressions of necessity in the spoken French of FSL university students. Paper presented at NWAV-38, University of Ottawa, October. MOUGEON, Raymond & Édouard Beniak. (1991). Linguistic Consequences of Language Contact and Restriction: The Case of French in Ontario. Oxford: Clarendon Press. MOUGEON, Raymond, NADASDI, Terry et REHNER, Katherine. (2009). Évolution de l’alternance je vas/je vais/je m’en vas/je m’en vais/m’as dans le parler d’adolescents franco-ontariens. In L. Baronian & F. Martineau (eds.), Le français d’un continent à l’autre (327–374). Québec: Les Presses de l’Université Laval. POPLACK, Shana. (1990). Prescription, intuition et usage: le subjonctif français et la variabilité inhérente. Langage et société, 54, 5–33. THIBAULT, Pierrette. (1991). Semantic overlaps of French modal expressions. Language Variation and Change, 3, 191–222.


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