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Choix de poèmes de Daniel Villaperla Période du 10-3 au (N°30)

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1 Choix de poèmes de Daniel Villaperla Période du 10-3 au 6-4-2008 (N°30)
Attendez que la musique de Mozart démarre et prenez le temps d’apprécier les textes poétiques que vous aimez dans cette sélection… Les diapositives changent au clic de la souris

2 Ballade de la vraie sagesse Théodore de BANVILLE recueil Mon bon ami, poëte aux longs cheveux, Joueur de flûte à l'humeur vagabonde, Pour l'an qui vient je t'adresse mes voeux : Enivre-toi, dans une paix profonde, Du vin sanglant et de la beauté blonde. Comme à Noël, pour faire réveillon Près du foyer en flamme, où le grillon Chante à mi-voix pour charmer ta paresse, Toi, vieux Gaulois et fils du bon Villon, Vide ton verre et baise ta maîtresse. Chante, rimeur, ta Jeanne et ses grands yeux Et cette lèvre où le sourire abonde ; Et que tes vers à nos derniers neveux, Sous la toison dont l'or sacré l'inonde, La fassent voir plus belle que Joconde. Les Amours nus, pressés en bataillon, Ont des rosiers broyé le vermillon Sur le beau sein de cette enchanteresse. Ivre déjà de voir son cotillon, Vide ton verre et baise ta maîtresse. Une bacchante, aux bras fins et nerveux, Sur les coteaux de la chaude Gironde, Avec ses soeurs, dans l'ardeur de ses jeux, Pressa les flancs de sa grappe féconde D'où ce vin clair a coulé comme une onde. Si le désir, aux yeux d'émerillon, T'enfonce au coeur son divin aiguillon, Profites-en ; l'Ame, disait la Grèce, A pour nous fuir l'aile d'un papillon : Vide ton verre et baise ta maîtresse. ENVOI Ma muse, ami, garde le pavillon. S'il est de pourpre, elle aime son haillon, Et me répète à travers son ivresse, En secouant son léger carillon : Vide ton verre et baise ta maîtresse.

3 Fugue Au milieu de minuit quand les ombres profondes engloutissent la ville furtivement je sors de ma prison me glisse jusqu'au fleuve Dans ma barque amarrée je m'étends et je veille yeux grands ouverts sur ce monde qui fuit solitaire au milieu de milliards de mondes qui s'enfuient   Renée Laurentine

4 En lui envoyant une pensée Au temps où vous m'aimiez (bien sûr
En lui envoyant une pensée Au temps où vous m'aimiez (bien sûr ?), Vous m'envoyâtes, fraîche éclose, Une chère petite rose, Frais emblème, message pur. Elle disait en son langage Les " serments du premier amour ", Votre cœur à moi pour toujours Et toutes les choses d'usage. Trois ans sont passés. Nous voilà ! Mais moi j'ai gardé la mémoire De votre rose, et c'est ma gloire De penser encore à cela. Hélas ! si j'ai la souvenance, Je n'ai plus la fleur, ni le cœur ! Elle est aux quatre vents, la fleur. Le cœur ? mais, voici que j'y pense, Fut-il mien jamais ? entre nous ? Moi, le mien bat toujours de même, Il est toujours simple. Un emblème A mon tour. Dites, voulez-vous Que, tout pesé, je vous envoie, Triste sélam, mais c'est ainsi, Cette pauvre négresse-ci ? Elle n'est pas couleur de joie, Mais elle est couleur de mon cœur ; Je l'ai cueillie à quelque fente Du pavé captif que j'arpente En ce lieu de juste douleur. A-t-elle besoin d'autres preuves ? Acceptez-la pour le plaisir. J'ai tant fait que de la cueillir, Et c'est presque une fleur-des-veuves. A Madame X... Paul Verlaine e

5 Balcon fleuri Sur son balcon du troisième, dans une rue parisienne le matin frais en été ou le soir chauffé par les pierres en robe de chambre blanche fermée d'une main quand l'air semble pur elle vient... après son café fumer sa liberté regardant sans fin ses fleurs dans un temps qui se dissipe en volutes. Elle a fleuri son jardin suspendu entre elle et les autres Elle fait son tour de cour la main flattant les roses. Longuement désœuvrée, elle suit des yeux les plantes qui cachent le métal et montent le long du mur, têtues comme la vie aveugle, ignorant l'ennui. Puis elle retourne sur le parquet ciré cacher ses secrets. Guy Chaty

6 En partance J'emporte tes mirages le vent la plaine la rivière qui trébuche sur ses galets les ardoises du toit luisantes sous la pluie les arbres murmurants le ciel de porcelaine J'emporte une image au fond d'un miroir terni Lointaine une rumeur s'effiloche en fumée Lointaine la mer recommence Moi, je fuis Renée Laurentine

7 Je ne vous ferai pas de vers   Je ne vous ferai pas de vers, Madame, blonde entre les blondes, Vous réduirez trop l'univers, Vous seriez reine sur les mondes. Vos yeux de saphir, grands ouverts, Inquiètent comme les ondes Des fleuves, des lacs et des mers Et j'en ai des rages profondes. Mais je suis pourtant désarmé Par la bouche, rose de mai, Qui parle si bien sans parole, Et qui dit le mot sans pareil, Fleur délicieusement folle Eclose à Paris, au soleil.   Charles Cros

8 Au souvenir de qui je fus   Au souvenir de qui je fus, je vois un autre , Et le passé n’est le présent qu’en la mémoire. Qui je fus est un inconnu que j’aime, Et qui plus est, en rêve seulement. De nostalgie blessée mon âme se languit Non pas de moi-même, ou du passé que je vois, Mais de celui que j’habite Derrière mes yeux aveugles.. Rien, hormis l’instant, ne sait rien de moi. Même mon souvenir n’est rien, et je me sens bien Que celui que je suis et ceux-là que je fus Sont rêves différents.  Fernando Pessoa

9 LE BALLON ROUGE   Il avait passé les frontières dans le frémissement des vents en clandestin en solitaire vagabond des lumières aventurier du firmament. Il avait frôlé les montagnes comme une main le bout d'un sein. Il avait respiré les vagues dans leur lent reflux incertain en amateur en connaisseur en humeur de grand large en maraudeur d'embruns. Il avait vu l'enfant secret assis sur l'escalier de pierre. Il l'avait vu jusqu'en son cœur jusqu'en sa peine jusqu'au plus profond de ses rêves. Il avait vu l'enfant secret et son voyage s'arrêta là entre les yeux rêveurs et la nacre du bout des doigts. Mévée

10 J'ai dans mon cœur   J'ai dans mon cœur, dont tout voile s'écarte, Deux bancs d'ivoire, une table en cristal, Où sont assis, tenant chacun leur carte, Ton faux amour et mon amour loyal. J'ai dans mon cœur, dans mon cœur diaphane, Ton nom chéri qu'enferme un coffret d'or ; Prends-en la clef, car nulle main profane Ne doit l'ouvrir ni ne l'ouvrit encor. Fouille mon cœur, ce cœur que tu dédaignes Et qui pourtant n'est peuplé que de toi, Et tu verras, mon amour, que tu règnes Sur un pays dont nul homme n'est roi !   Théophile Gautier

11 Révolutions  En vain ai-je cherché une place au soleil sur la plage déserte de l'oubli, là où les sirènes envoûtent les matelots étourdis et où la lune, pour consolider l'antique pacte d'amour, danse avec le soleil au son des vagues. Les sentiments dorment au calme entre les rochers et le bonheur plane avec les goélands. J'ai erré en délire telle une naufragée sans passé ni avenir et j'ai cherché, vainement cherché, puis quelqu'un m'a dit que les révolutions se font avec le cœur et depuis je ne pense plus à cette plage de l'oubli. Liza

12 Tout entière Baudelaire
Le Démon, dans ma chambre haute, Ce matin est venu me voir, Et, tâchant à me prendre en faute, Me dit : " Je voudrais bien savoir, Parmi toutes les belles choses Dont est fait son enchantement, Parmi les objets noirs ou roses Qui composent son corps charmant, Quel est le plus doux. " - Ô mon âme ! Tu répondis à l'Abhorré : " Puisqu'en Elle tout est dictame, Rien ne peut être préféré. Lorsque tout me ravit, j'ignore Si quelque chose me séduit. Elle éblouit comme l'Aurore Et console comme la Nuit ; Et l'harmonie est trop exquise, Qui gouverne tout son beau corps, Pour que l'impuissante analyse En note les nombreux accords. Ô métamorphose mystique De tous mes sens fondus en un ! Son haleine fait la musique, Comme sa voix fait le parfum ! " Tout entière Baudelaire

13 La nuit est tombée avant le coucher du soleil, elle est arrivée subitement, implacable, sans sa lune et sans la moindre étoile... mais avec le vent qui hurle, la foudre et la tempête. La nuit est tombée sans le baiser du sommeil, elle est venue et t'a emportée avec elle sans aucune pitié mais sans rancoeur... Je pleure, j'ai mal, je me souviens d'un doux amour. La nuit est tombée sans l'espérance du rêve, elle est là, glacée, cruelle, sans le moindre sourire, sans ton parfum... j'ai le souffle court mais la vie continue. Lunapiena

14 Assis sur un fagot, une pipe à la main, Tristement accoudé contre une cheminée, Les yeux fixés vers terre, et l'âme mutinée, Je songe aux cruautés de mon sort inhumain. L'espoir qui me remet du jour au lendemain, Essaie à gagner temps sur ma peine obstinée, Et me venant promettre une autre destinée, Me fait monter plus haut qu'un empereur romain. Mais à peine cette herbe est-elle mise en cendre, Qu'en mon premier état il me convient descendre Et passer mes ennuis à redire souvent : Non, je ne trouve point beaucoup de différence De prendre du tabac à vivre d'espérance, Car l'un n'est que fumée, et l'autre n'est que vent   Marc-Antoine de Saint-Amant

15 A la tombée du jour   A la tombée du jour l'enfant fait provision de jardin : il découpe trois fuites d'hirondelles, deux bonds de chat, un vol lourd de bourdon. il fixe entre langue et palais le jus de reine-claude craquelée, un lait de groseilles sures. Il emprunte le blanc ondoyant des marguerites, le fuschia des pétunias, le soleil des pissenlits. Paupières tirées, il pourra rebâtir son royaume et l'habiter Tout son saoul de sommeil   Colette Nys-Mazure

16  Nul ne l'a vue et, dans mon cœur, Je garde sa beauté suprême ; (Arrière tout rire moqueur !) Et morte, je l'aime, je l'aime. J'ai consulté tous les devins, Ils m'ont tous dit : " C'est la plus belle ! " Et depuis j'ai bu tous les vins Contre la mémoire rebelle. Oh ! ses cheveux livrés au vent ! Ses yeux, crépuscule d'automne ! Sa parole qu'encor souvent J'entends dans la nuit monotone. C'était la plus belle, à jamais, Parmi les filles de la terre... Et je l'aimais, oh ! je l'aimais Tant, que ma bouche doit se taire. J'ai honte de ce que je dis ; Car nul ne saura ni la femme, Ni l'amour, ni le paradis Que je garde au fond de mon âme. Que ces mots restent enfouis, Oubliés, (l'oubliance est douce) Comme un coffret plein de louis Au pied du mur couvert de mousse. Charles Cros A la plus belle

17 Le remède dangereux   O toi, qui fus mon écolière En musique, et même en amour, Viens dans mon paisible séjour Exercer ton talent de plaire. Viens voir ce qu’il m’en coûte à moi, Pour avoir été trop bon maître. Je serois mieux portant peut-être, Si moins assidu près de toi, Si moins empressé, moins fidèle, Et moins tendre dans mes chansons, J’avais ménagé des leçons Où mon coeur mettoit trop de zèle. Ah! viens du moins, viens appaiser Les maux que tu m’as faits, cruellé ! Ranime ma langueur mortelle; Viens me plaindre, et qu’un seul baiser Me rende une Santé nouvelle. Fidèle à mon premier penchant, Amour, je te fais le serment De la perdre encore avec elle. Évariste de Forges de Parny

18 Dans le labyrinthe de mon esprit Tu es la flamme Qui résiste aux rafales du vent. Dans le labyrinthe de mon âme Tu es le rayon de soleil Qui éclaire l'obscurité Et me réchauffe. Dans le labyrinthe de mon monde Obscur et nébuleux Tu es le mythe Qui me guide vers la sortie. Tu es mon Ariane Mon espoir Attends-moi. Lunapiena

19 Tahar Ben Jelloun Extrait de "Le discours du chameau"   La lumière a pesé longtemps sur ma mémoire j’étais démembré sur grains de sable un corps d’encre pris à l’argile du matin pris à l’algue vierge le jour avec des gants retire le rire aux pierres de la ville Et plus loin, ces deux vers solitaires, parmi les plus j’ai pu lire : Le silence d’une étoile échangé contre un peu d’eau

20 Apogée   Au début d'avril naquit ce charmant bébé Sous le fier et courageux signe du Bélier. Puis, ce bourgeon tendre et presque fragile Déploya une élégance subtile. Après le frais, vert et euphorique Printemps, Elle n'était dorénavant plus une enfant. Belle, noble, distinguée et épanouie, Tout l'Eté, elle adora Soleil et Pluie Mais elle attendait le radieux Automne, La Saison où elle porterait couronne. Car les feuilles des arbres, comme les roses, Ont droit au triomphe, à l'apothéose. Pour la gloire, elle avait embrasé son teint D'orange, de jaune vif et de rouge carmin Qui peu à peu devinrent le cuivre et l'or, Avant de quitter sa branche et, tout d'abord, S'en détacher d'un coup avec ravissement Pour s'envoler à jamais avec le Vent. Nathanaëlle Janed

21 Khirma la Turque   Des arômes subtils nagent en pleins vergers, Tout autour des bosquets fleuris des promenades Où le kokila dit ses folles sérénades Au dahlia qui croît entre les orangers. Et sur les gazons doux comme des satinades, Ceinte d'un voile pourpre aux plis fins et légers, Khirma s'endort au sein des rêves mensongers, Près du yali désert flanqué de colonnades. Sa lourde tresse blonde ondule sur le sol A la vague des mers en sa forme pareille; Et la fière indolente au vent du soir sommeille Sous le palétuvier qui s'ouvre en parasol, Et la clarté qui fuit, éperdument vermeille, Mêle des reflets d'or aux blancheurs de son col.   Arthur de Bussières

22 Je t'emmènerai sur mon nuage Pour admirer tous les mirages
Je t'emmènerai sur mon nuage Pour admirer tous les mirages. Pour fabriquer une autre histoire Faite d'amour, de rêves et d'espoir. Je partagerai tous mes fous rires Je garderai tous nos délires. Sur ma planète il fait bon vivre, Jardin secret qui me rend ivre. Jardin d'espoir, une ouverture, Une aventure dans le brouillard. Facile refuge de femme volage, Rêve de fuite et de voyages. Evelyne Pannier

23 Rayonner... Valérie Doussaud Rayon de lumière, soleil posé Au coin de la fenêtre, au coin Des lèvres, au bord du chemin, Festin d'insectes, pétales froissés, Fleur d'automne, éclaircie au coeur De l'averse, rayon de lumière Bondissant dans les flaques, Eclat jaillissant à l'angle D'une maison, sur une parcelle De peau, soleil infatigable Niché dans les coeurs, Rayonner, dans l'instant, Dans l'espoir, sans relâche, Rayonner, ne jamais renoncer, Rayonner de l'éclat du vivant.

24 Toute la vie  Toute vie Amorça Le mystère Tout mystère Se voilà De ténèbres Toute ténèbre Se chargea D’espérance Toute espérance Fut soumise A la vie   Andrée Chedid Feleenxy

25 Pablo Neruda - Tes mains
Lorsque tes mains s’envolent, mon amour, vers les miennes, que m’apporte leur vol ? Pourquoi s’être arrêtées brusquement sur ma bouche, se faisant familières comme si lors, avant, je les avais touchées, comme si avant couru sur mon front, sur ma taille ?         Leur douceur s’avançait en volant sur le temps, sur la mer, la fumée, sur le printemps aussi, et quand tu as posé tes mains sur ma poitrine, j’ai reconnu ces ailes de colombe dorée, reconnu cette argile, cette couleur de blé.                J’ai passé mes années à marcher, les quêtant. Jjai franchi les récifs, gravi les escaliers, les trains m’ont ramené, dans la peau du raisin je croyais te palper. Le bois m’apporté un beau jour ton contact, l’amande m’annonçait ta secrète douceur, lorsque ma poitrine tes mains se sont fermées et là comme deux ailes ont fini leur voyage. Pablo Neruda - Tes mains Myv_kun

26 Illusion On ourlait notre enfance à petits points de rêve à petits points d'espoir sans bien se rendre compte que l'habit terminé il serait trop petit pour une vie de peine il serait trop fragile pour les saisons cruelles il serait trop pesant pour les instants heureux il serait trop étroit pour le bonheur d'aimer. On cousait sans relâche pour une fête étrange qui n'est pas arrivée.   Marie-France Voulo

27 Le Paradis   J’allais à la dérive Navire en perdition Dans ma vie tu arrives Vertige de sensations J’accoste à un rivage Où s’offrent à l’infini De nouveaux paysages.. J’ai connu les orages Je connais l’accalmie La tempête fait rage Dans tes bras je l’oublie Tu es là dans ma vie Tu m’aimes et me souris Oh ce bonheur intense Fontaine de Jouvence Serais-je au Paradis ?   Brigitte de Labarre. Maehem

28 Moi-un océan     Je suis condamnée D’être océan Et toi, mon chéri, Tu es île-caresse Sur l’océan de mon amour Où seules des ondes Portée par les vagues restent Je suis condamnée À être océan Celui de profondeur Sans horizon de réalité Et je cherche encore Ton amour.   Doina baraktal

29 Le jeu du dauphin     Je t'ai vu jouer avec le bleu de la mer contre le vent sauvage. Je t'ai vu survivre aux grandes tempêtes en dansant sur les flots. Je t'ai vu tellement curieux de connaître l'homme approcher les rochers et la plage bondée. Les amoureux de la vérité n'ont jamais peur de la tempête, ni du grand large, mais ils peuvent être abusés par les rochers cachés d'une mer peu profonde   Lunapiena

30 Le matin brumeux où je l'ai rencontré
Le matin brumeux où je l'ai rencontré     Le matin brumeux où je l'ai rencontré le bonheur gisait sous l'évanescence de l'encore trop juvénile aurore - imperceptible frisson qui m'envahit. J'écoutai alors tout appelait le silence, le silence seul... et rien de plus.     Pierre Louis Narcisse du Rosemont-Girard Lazylad

31 LMMJVSD Mon Ami le Rabbi est à demi remis du Rami de Mardi
LMMJVSD     Mon Ami le Rabbi est à demi remis du Rami de Mardi. Il avait dit "Shalom !" avant de faire un Chelem dans mon HLM. "En dix manches ?" lui ai-je dit avant de rediviser les cartes. "Ca me dit" m'a t'il dit. La Dame de coeur, L'indiscrète commère que redistribue l'atout nous regarde en riant car elle aime écouter le jeu de ceux qui joue avec le feu de l'amitié.   Michel Kern Zekhezar

32 À … elle … Jean-Raoul FOURNIER
 Doux comme le duvet d’une colombe, Émouvant comme le goéland qui plane dans le bleu du ciel, Mélodieuse comme l’eau de la fontaine qui chante au soleil, Musical comme le bruissement du vent dans les épais feuillages des platanes, Jolies à l’œil comme les bigarrures de ta robe légère, Colorés comme ces couchers de soleil que nous contemplions ensemble, Tendres ô si tendres comme les prunelles de tes yeux, Parfumé comme l’air du soir qui balayait les oliveraies et les champs de lavande, Joyeux comme ton rire qui éclatait soudain dans le silence profond de la nuit, Enchanteur comme le chant du rossignol niché dans le vieux mûrier devant la ferme de tes grands-parents, Et belle, si belle, étrangement belle comme toi ô TOI qui a émerveillé, troublé et enivré mon adolescence Et qui a été foudroyée trop jeune par un éclair trop blanc, Quarante-six  ans plus tard, tu demeures imprégnée dans mon cœur et dans mon corps, Dans un amarrage éternel. spicorder Jean-Raoul FOURNIER

33   J'ai posé mon affect loin de moi Et j'ai tapi le sol d'un duvet de soi Pour que sous chacun de tes pas Tu ne trouves que des duvets de moi, Sans loi, sur moi et sur toi Comme un revers de foi Ton cœur posé là Et moi pourtant loin de toi Ne pensant qu'à ça, Tout simplement toi, Là, en face à face de moi Et en creux rien que ça Ta voix Ma voie Celle de l'affect et moi   Amélie Averlan J'ai posé mon affect

34 elpdee20 MARCELINE DESBORDES-VALMORE Les séparés   N'écris pas - Je suis triste, et je voudrais m'éteindre - Les beaux été sans toi, c'est la nuit sans flambeau - J'ai refermé mes bras qui ne peuvent t'atteindre, Et frapper à mon cœur, c'est frapper au tombeau N'écris pas ! N'écris pas - N'apprenons qu'à mourir à nous-mêmes - Ne demande qu'à Dieu ... qu'à toi, si je t'aimais ! Au fond de ton absence écouter que tu m'aimes, C'est entendre le ciel sans y monter jamais - N'écris pas ! N'écris pas - Je te crains; j'ai peur de ma mémoire; Elle a gardé ta voix qui m'appelle souvent - Ne montre pas l'eau vive à qui ne peut la boire - Une chère écriture est un portrait vivant - N'écris pas ! N'écris pas ces mots doux que je n'ose plus lire : Il semble que ta voix les répand sur mon cœur; Et que je les voix brûler à travers ton sourire; Il semble qu'un baiser les empreint sur mon cœur -N'écris pas !

35 Les amoureux de la place de la République La pénombre d'une nuit sans étoiles Une bougie allumée Tel est le combat sur cette toile Entre lumière et obscurité Mais lorsqu'en ce jour de fête Toutes deux réunies pour le meilleur Le plus beau geste s'apprêtent A commettre sans peur Alors la barrière du combat La haine et son cortège de désespoir S 'effondrent et pas à pas Toutes deux se voient dans le miroir Reflet diabolique d'une négation D'une contradiction ou les deux à la fois Parce qu'il est si dur de faire attention Quand deux cœurs différents se reconnaissent parfois La plus belle des histoires d'amour Est cependant aussi la plus cruelle Car si elle dure toujours Dans les contes c'est qu'elle ne peut être réelle La noirceur la protégeait de son manteau Elle, lueur fragile et éphémère Enlacée sans connaître de fardeau Elle rêvait face au temps aux prières Les amoureux goûtaient à la saveur du temps présent Sans savoir que celui-ci de son œil mutin Les regardait en savourant d'avance l'instant Où tous deux solitaires partiraient dans le lointain Orélye Ménor . Ramibru

36 Que diriez-vous d' une île ?
Que diriez-vous d'une île Au parfum apaisé Sur le matin tranquille Que diriez-vous d'aimer ? Aimer le vent qui vient S'enlacer dans la vague Aimer d'un doigt divin Les bords d'un coquillage Toucher la dame couchée Sur les pensées du sable Toucher son corps passé Sous les caresses nomades Toucher le mot gravé Par l'humain périssable Toucher le bout du nez Qui vous bloque le visage Que diriez-vous d'une île Au contour effacé Par la lune immobile Que diriez-vous d'aimer ? Aimer les temps floués Comme un doux paysage Aimer les cieux noyés Sous les luttes innombrables Que diriez-vous d' une île ? carrieviohl Jean- François Pollet

37 Odysseus Elytis - La Passion, XIII, extrait d'Axion Esti Mes mains souillées d’iniquités, comme les ouvrirais-je ? Mes regards hallucinés par la chiourme, où les porterais-je ? A fils des hommes, qu’ajouter ? la terre endure bien des horreurs mais l’âme endure cent fois pire ! Oh bravo ma prime jeunesse et à toi lèvre indomptable qui a du galet appris l’art de la tempête et face aux rafales, la riposte du tonnerre oh bravo ma prime jeunesse ! Tu m’as enraciné si fort dans le sol, que ma pensée a reverdi ! Mis tant de clarté dans le sang, que mon amour a même pris le pouvoir et la signifiance du ciel. Je suis à présent pur de bout en bout tout ensemble objet inutile aux mains de la Mort et proie décevante, entre les griffes du rustre. Ah fils des hommes, qu’ai-je à redouter ? Mes entrailles – prenez-les moi ; j’ai chanté ! Prenez-moi la mer avec les blancheurs de ses Aquilons, le large vitrage où balancent tant de citrons, ces mille ramages épars, et cette jeune fille – celle qu’il m’a suffi d’effleurer une pour que sa joie me comble – prenez-les pour moi donc : j’ai chanté ! Prenez-moi les rêves, comment les déchiffrerez-vous ? Prenez-moi la pensée, où l’exprimez-vous ? Je suis à présent pur de bout en bout. Du baiser de ma bouche j’ai comblé de joie un corps virginal. Du souffle de ma bouche j’ai coloré le pelage de la mer. J’ai distillé en îles toutes mes idées. Sur ma conscience, j’ai bien pressé le citron.

38 A toi ma voix, mes chants, mon regard et mon sourire Les désirs de la nuit, les songes du sommeil, Les rêves de mon cœur et mon triste délire A l'heure du réveil. A toi ce long regret dont m'accable l'absence, Ce chagrin renaissant de ne jamais te voir; A toi ce doux transport lorsque de ta présence Je ressaisis l'espoir. A toi ma solitude et le monde et ses fêtes; C'est par ton souvenir que ces biens me sont doux, A toi le sombre éclair des fureurs inquiètes Et du soupçon jaloux. A toi le repentir, le reproche sévère Dont je punis mon cœur quand il doute de toi; A toi les tendres vœux et l'ardente prière Qui t'implorent pour moi. Si j'entends quelquefois les harpes qui frémissent, Si d'adorables voix cherchent mes souvenirs, Je dis quand leurs accents dans mon cœur retentissent, A toi tous mes plaisirs ! Si quand l'herbe fleurit dans la fraîche vallée, Sous des abris naissants errent mes pas rêveurs, Si j'entends mille oiseaux dire sous la feuillée Des chants consolateurs. Aux liens d'ici-bas si mon âme ravie, Dans la douce prière aborde le Seigneur, Je dis, pleine d'espoir des biens d'une autre vie A toi tout mon bonheur ! Oui, de toi tout me vient, à toi je veux tout rendre, Et les biens que je donne, et ceux que je reçois, Et cet accent du cœur que tes yeux font si tendre, Et qui tremble en ma voix. A toi niko2137 ULRICH GUTTINGUER

39 En ces temps-là... En ces temps là, les hommes peignaient leur souffrance Aux couleurs de l’arc-en-ciel et aux images de la transe. En ces jours où les nuages dessinaient des oracles Les homme dérobaient parfois au vent des miracles. Derrière leurs fronts bariolés aux couleurs de l’univers Ils ployaient à leurs caprices la ligne de l’horizon incertain Et trompaient parfois, en se riant des cieux et de la terre Ces signes que crachait avec mépris l’impitoyable destin. Quand quelqu'un succombait aux hargnes de l’hiver Ils semaient au vent une chanson à offrir à la mer En espérant du côté des équinoxes des pluies amies Qui viendraient emporter le chagrin et le temps gris. Dans leurs yeux se lisaient des histoires Puisées au pays des songes et des images Et que les enfants attrapaient au passage Pour les nouer en gerbes de rire et d’espoir. Le soir, quand le vent de l’Est s’oublie Sur la peau nue des enfants endormis Les hommes et les femmes cueillent Sur les lèvres ouvertes et vermeilles Un souffle d’éternité et de tendresse… Qu’ils offrent à l’univers en caresse… Mustapha Benhamza JustynaKinga

40 ZOÉ  c'était une évidence tu serais tu serais le Z l'aleph (le ciel est moins sombre) tu serais le tout le condensé le potentiel (étude en mi majeur de Chopin) regarde le jour se lève c'est ton premier jour Zoé tu es cette harmonie faite de longs traits la densité qui s'infiltre en l'infini tu es pétale du ciel sourire de la mer tu es une autre source cooley Marcel Peltier

41 Promesse   C’est toi le Printemps que j’attendais, La vie multiple et brillante Où chaque instant est parfait et brillant   Sophia de Mello Breyner Andresen Mademoiselle_Kee

42 Complainte-Epitaphe La Femme, Mon âme : Ah. quels Appels
Complainte-Epitaphe   La Femme, Mon âme : Ah ! quels Appels ! Pastels Mortels, Qu’on blâme Mes gammes ! Un fou s’avance, Et danse Silence… Lui, où ? Coucou.   Jules Laforgue yeowza

43 Voici la mer, verte et claire Et dans ses flancs, mille poissons Ondulant leurs écailles en silence Dans un monde d’herbes vertes et claires. Voici mille cailloux : mille yeux Tous plus vifs que le soleil. Voici les vagues : des danseurs Sur un parquet d’émeraude Font des pointes Pour danser la mer Légers comme pour une pantomime.   Dylan Thomas Voici la mer Feanare

44 O bois! c'est dans votre ombre, au pied de vos érables, Quand les averses d'or vous faisaient palpiter Ou quand le soir tombait sur vos lacs innombrables Que je me suis souvent assis pour vous chanter.     Gonzalve Desaulniers BrumeLeau

45 Le Vieillard Il est venu De son enfance jusqu'ici Il a marché Longtemps De pas d'abord petits Maladroits hésitants Puis D'une jambe longue En ignorant les pierres Il a franchi La vie Le vent La pluie La soif Un jour son pas tremblait d'un bruit de souvenirs Les saisons s'empilaient sur le chemin qui monte Et son cœur s'essoufflait Il s'assit un moment Quand il s'est relevé Son regard s'est troublé Les pourquoi surgissaient du creux de sa pensée Il est venu De son enfance jusqu'ici Nous demander réponse Le vieillard fatigué Son âme est nue Comme l'enfant qui naît zygh  Ailen Soris

46 Écoute la mer   Écoute la mer Frémir son ventre immense Aux alizés Elle offre aux falaises blanches L'interminable paresse De ses baisers Écoute la mer Gémir son écume tendre Sur les rochers Elle achève à la marée montante Les noces païennes Des corps abandonnés  Paul Malvaux

47 Au ciel   Si, comme la fumée errante, Que l'on aime à voir devenir Plus volage et plus transparente Sous les caresses du zéphyr, Si, comme la perle brillante Dont on vit l'aurore embellir Le cou de la timide plante, Où le rayon vint la cueillir, Si, comme l'oiseau de la grève, Tu veux que vers toi je m'élève, Abaisse l'azur jusqu'à moi, Pour que dans ses franges si belles Je puisse découper les ailes Qu'il me faut pour voler vers toi.   Albert Ferland disturbedvg

48 UN SOIR   Un soir, l’oiseau a quitté son nid brun, Mais il ne revint point le lendemain. Un soir, le vent a caressé les roses, Mais elles demeurèrent dans leurs poses. Un soir, la fleur tomba devant tes pieds, Mais elle avait un aspect ciselé. Un soir, qui ne fut pas pareil aux autres, Vous croyiez que la lune était la vôtre. Mais tout le monde semblait oublier Que notre séjour n’est que passager.   Laurent FELS

49 J'étais une âme écartelée
J'étais une âme écartelée Prête à disparaître J'étais un coeur blessé Qui ne voulait plus paraître Dans l'antre de la nuit L'insomnie était ma complice Je glissais dans le puits De la mélancolie destructrice Quand tu es arrivé Tu as ouvert tout grand la porte Pour que je puisse réussir à chasser Les démons qui m'envahissaient en cohorte Alors que je n'étais plus que l'ombre de moi-même Tu m'as rendu le goût de rire Le goût des moments de plaisir suprême Et avec toi je veux maintenant tout réécrire J'étais une âme écartelée Maggy

50 Beauté cruelle   Certes, il ne faut avoir qu'un amour en ce monde, Un amour, rien qu'un seul, tout fantasque soit-il; Et moi qui le recherche ainsi, noble et subtil, Voici qu'il m'est à l'âme une entaille profonde. Elle est hautaine et belle, et moi timide et laid: Je ne puis l'approcher qu'en des vapeurs de rêve. Malheureux! Plus je vais, et plus elle s'élève Et dédaigne mon cœur pour un oeil qui lui plaît. Voyez comme, pourtant, notre sort est étrange! Si nous eussions tous deux fait de figure échange, Comme elle m'eût aimé d'un amour sans pareil! Et je l'eusse suivie en vrai fou de Tolède, Aux pays de la brume, aux landes du soleil, Si le Ciel m'eût fait beau, et qu'il l'eût faite laide!   Émile Nelligan

51 Musique de Mozart : Romance du Concerto pour piano et orchestre N°20 K
Daniel 6 avril Ce diaporama poèmes n°30 est strictement privé. Il est à usage non commercial.


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