La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

Energie – Climat – Economie

Présentations similaires


Présentation au sujet: "Energie – Climat – Economie"— Transcription de la présentation:

1 Energie – Climat – Economie
Séance 1 Rappel des enjeux climatiques et énergétiques EMN – Génie des Systèmes Energétiques Raphael Trotignon Mission Climat de la Caisse des Dépôts et Consignations & APREC Nantes, 16 décembre 2009

2 Plan de l’intervention
Séance 1 Rappel des enjeux climatiques et énergétiques Séance 2 Instruments de réduction des émissions Séance 3 Une nouvelle ère qui commence ?

3 Séance 1 : sommaire Dix chiffres à connaitre
Rappel : effet de serre et conséquences Les défis à relever Cadre de l’action face aux changements climatiques Une seule solution ?

4 I. Dix chiffres à connaitre (1)
2 millimètres C’est l’épaisseur qu’aurait notre atmosphère si la Terre avait la taille d’un ballon de football L’atmosphère ne mesure qu’une centaine de km d’épaisseur, sur les km du rayon de la Terre.  Depuis le sol, on imagine que l’atmosphère est un immense réservoir capable d’absorber tous nos rejets. C’est en réalité une mince pellicule assez fragile.

5 I. Dix chiffres à connaitre (2)
2 tonnes équivalent pétrole C’est l’équivalent de la quantité d’énergie produite en moyenne pour chaque habitant, chaque année dans le monde Ecart significatif en fonction des régions : 8 tep aux USA 4 en Europe 1,5 en Chine 12 milliards de tep par an (pour l’instant) 80 % de cette énergie provient de combustibles fossiles 5

6 I. Dix chiffres à connaitre (3)
900 milliards de tep C’est le volume des réserves prouvées d’énergie fossiles en 2008 Réserves prouvées : stock connus récupérables aux conditions techniques et économiques du moment Charbon : 540 Gtep (180 ans) Pétrole : 200 Gtep (50 ans) Gaz naturel : 170 Gtep (70 ans) 6

7 I. Dix chiffres à connaitre (4)
3 tCO2 par tep C’est le contenu carbone moyen d’une tonne de pétrole Charbon : ~ 4 tCO2/tep Gaz naturel : ~ 2,5 tCO2/tep Biomasse : 0 tCO2/tep Nucléaire et renouvelables : ~0 tCO2/tep 7

8 I. Dix chiffres à connaitre (5)
50 milliards de tonne d’équivalent CO2 C’est la quantité annuelle de gaz à effet de serre rejetée dans l’atmosphère par les activités humaines Les émissions anthropiques proviennent pour deux tiers de l’approvisionnement et des usages énergétiques… …et pour le dernier tiers de l’agriculture, de la foresterie et de l’usage des sols. Cette part est souvent oubliée ! 8

9 I. Dix chiffres à connaitre (6)
75 % C’est la part des pays développés dans les émissions cumulées de CO2 énergétique depuis 1750 Les pays d’industrialisation ancienne (25% de la population mondiale) porte une responsabilité historique dans l’accroissement de la concentration atmosphérique en GES Un européen « émet » environ 10 tCO2/an ; un américain 25 ; un chinois 4 ; un africain moins de 2 9

10 I. Dix chiffres à connaitre (7)
0, % C’est la part d’une seule voiture dans les émissions européennes liées au transport, qui compte pour 20% des émissions totales de l’Union Par contraste, dans le secteur de la production électrique, une seule source (une centrale à charbon de 800MW par exemple) génère de l’ordre de 0.3% des émissions de son secteur  Les émissions du transport, mais aussi de l’agriculture et du secteur résidentiel sont très diffuses 10

11 I. Dix chiffres à connaitre (8)
ans C’est au minimum le temps qui s’est écoulé depuis que la Terre a connue une telle concentration atmosphérique en CO2 Cela fait également ans que la température moyenne n’a pas été à son niveau actuel… 11

12 I. Dix chiffres à connaitre (9)
1 à 4 générations C’est l’ordre de grandeur de la durée de vie de la plupart des infrastructures 100+ pour un barrage ~ 50 ans pour une centrale électrique secteur électrique mais aussi transports, eau, traitement des déchets etc.  prévoir et prendre en compte dès aujourd’hui le changement du climat 12

13 I. Dix chiffres à connaitre (10)
13 €/tCO2 C’est le prix d’une tonne de CO2 sur le marché européen aujourd’hui 14,50 € pour une livraison en déc. 2012 13

14 II. Effet de serre et conséquences (1) Émissions de GES en 2008 : ~50GtCO2e
Usage des terres 15 GtCO2e 31% Déforestation Agriculture Énergie 32 GtCO2e 66% Combustibles fossiles Source: GIEC, 4ème rapport (2007) Deux grandes sources : le système énergétique et le système agro forestier Un ensemble de sources très diverses, qui concernent toutes les sphères économiques 14

15 II. Effet de serre et conséquences (2) Émissions de GES en 2008 : ~50GtCO2e
Autres Gaz 11 GtCO2e 23% Agriculture Industrie Déchets CO2 38 GtCO2e 77% Combustibles fossiles Déforestation Source: GIEC, 4ème rapport (2007) Le CO2 représente trois quarts des émissions La répartition des types des gaz ne colle pas avec la répartition des sources, ce qui complique les choses

16 II. Effet de serre et conséquences (3) Quelle dynamique ?
Les données excluent les changement d’usage des terres Source: World Resource Institute L’essentiel de l’augmentation actuelle et à venir provient d’Asie et des PED ; ajouter l’usage des sols (Brésil, Indonésie etc.) Les pays développés représentent toujours aujourd’hui 75% des émissions cumulées depuis 1850 16

17 II. Effet de serre et conséquences (4) Les risques motivent l’action
Températures observées : +0,7°C depuis le début de l’ère industrielle Accélération depuis 50 ans : +0,1°C par décennie - Modification des régimes des pluies et augmentation des sécheresses Augmentation de la fréquence des vagues de chaleur et d’événements climatiques extrêmes Fonte des glaces et des sols gelés, élévation du niveau des mers perte de biodiversité terrestre et marine, rareté des sols cultivables et des réserves en eau… Température globale estimée et taux d’accroissement depuis 1850 Source: Brohan et al. (2006) > Conséquences sur l’activité humaine : Exodes de population littorales, conflits pour l’accès à l’eau, vulnérabilité des territoires et des infrastructures, baisse de rendements agricoles…

18 III. Le défi à relever Source: GIEC, 4ème rapport (2007) Objectif : limiter le réchauffement mondial moyen entre 2 et 4°C Atteindre le pic d’émissions mondiales avant 2020 Baisser drastiquement les émissions mondiales (- 50% en 2050) Y compris les PED, sinon les autres doivent faire plus 18

19 IV. Cadre de l’action internationale (1)
1979 Première conférence mondiale sur le climat (Nations Unies) Création du réseau mondial d’experts scientifiques (GIEC) sous l’égide de l’ONU, premier rapport en 1990 Signature de la Convention cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) dite Convention climat : définition de principes non chiffrés (responsabilité commune mais différenciée, précaution) Signature du protocole de Kyoto, principal texte d’application de la CCNUCC : objectifs chiffrés aux pays développés et moyens pour les atteindre Retrait des Etats-Unis du protocole de Kyoto et accords de Marrakech sur les mécanismes de projet Entrée en vigueur du Protocole suite à la ratification russe (quorum atteint) 2008 – re période d’application du protocole de Kyoto Décembre Sommet de Copenhague : négociation d’un accord international post 2012

20 IV. Cadre de l’action internationale (2)
Le protocole de Kyoto fixe une contrainte de réduction des émissions pour les pays développés : Ratifié par 172 pays à l’exception des Etats-Unis 38 pays développés (correspondant à l’OCDE et les pays de l’ex-URSS) Objectif de réduction des émissions de GES : - 5,2 % sur la période par rapport à 1990 (objectif de réduction différencié pour chaque pays) Aucune contrainte pour les pays en développement Le protocole de Kyoto prévoit trois mécanismes de flexibilité pour faciliter l’atteinte des objectifs de réduction Un mécanisme d’échange de quotas entre les Etats des pays industrialisés sur le marché des « quotas Kyoto », Deux mécanismes de projets qui génèrent des « crédits d’émission » en l’échange de réductions d’émissions : - le mécanisme de développement propre (MDP) - la mise en œuvre conjointe (MOC)

21 V. Une seule solution ? En théorie, les solutions existent déjà
Agir sur tous les fronts, et pas seulement dans la production d’énergie Il faut les intégrer dans la « vie réelle », et de manière intelligente 21

22 Energie – Climat – Economie
Séance 2 Instruments de réduction des émissions EMN – Génie des Systèmes Energétiques Raphael Trotignon Mission Climat de la Caisse des Dépôts et Consignations & APREC Nantes, 16 décembre 2009

23 Séance 2 : sommaire Instruments des politiques environnementales
Le système européen d’échange de quotas Les mécanismes de projet du Protocole de Kyoto Taxe carbone, subventions, CEE, tarifs de rachat… Résumé : l’articulation des instruments

24 I. Instruments des politiques env. (1)
But : éviter les coûts futurs en en supportant de moindres dès aujourd’hui ; rendre « sensible » le fait que les solutions sobres en carbone sont moins coûteuses que les autres à long terme Quatre familles d’instruments Accords volontaires Normes réglementaires Fiscalité (taxes, subventions, crédits d’impôt…) Systèmes de permis échangeables Le choix dépend principalement du contexte C’est bien plus un choix politique qu’économique 24 24

25 I. Instruments des politiques env. (2)
Accords volontaires Ex : accord constructeurs automobiles/Commission sur la baisse des émissions de CO2/km Avantage : engagement des entreprises ; anticipation des durcissements réglementaires ; échanges d’informations Inconvénient : difficulté de la généralisation (« passagers clandestins »), faible incitation à l’innovation dans la mesure ou les engagements dépassent rarement ce qui est déjà prévu 25

26 I. Instruments des politiques env. (3)
Normes réglementaires Ex : Protocole de Montréal interdisant les gaz CFC (1987) ; normes d'émission Euro pour les véhicules roulants (NOx, CO, particules…) Avantage : radical si application réalisable Inconvénient : coûts potentiellement élevés, voire prohibitifs ; risques de fraudes. 26 26

27 I. Instruments des politiques env. (4)
Fiscalité Ex : taxation des engrais (SE, AT, FI, NL) ; redevance pollution des Agences de l’eau (FR) Avantages : incitation claire et stable ; incitation à l’ensemble des agents selon le principe pollueur-payeur ; possibilité du « double dividende » Inconvénients : risques d’alourdissement des coûts et de discrimination ; incertitude sur l’atteinte des objectifs environnementaux. 27 27

28 I. Instruments des politiques env. (5)
Coût marginal de réduction des émissions (€/tCO2) Agent A Agent B Niveau de la taxe (€/tCO2) T Quantité d’émissions visée (tCO2 ) QB QA Q0 Les agents A et B diminuent leurs émissions tant que le coût de réduction des émissions est inférieur au prix de la taxe 28 28

29 I. Instruments des politiques env. (6)
Marchés de permis d’émission Ex : Marchés US du SO2 ; Programme RECLAIM (NOx et SOx en Californie) Avantages : incitation à l’ensemble des agents + flexibilité permettant de réduire les coûts + connaissance de la cible environnementale Inconvénients : complexité de mise en œuvre et risques de coûts de gestion élevés. 29 29

30 I. Instruments des politiques env. (7)
Inciter à réduire les émissions On fixe un plafond aux émissions Le marché détermine le prix (coût marginal des réductions) Optimise le coût total de l’opération par arbitrage des acteurs entre réduction effective ou achat de permis Allocation Emissions Achat Emissions Allocation Marché Vente Entité 1 Cout de réduction 20€/t Entité 2 Cout de réduction 10€/t Permis d’émissions Émissions vérifiées Déficit de permis Surplus de permis

31 I. Instruments des politiques env. (8)
Coût marginal de réduction des émissions (€/tCO2) Quantité de quotas (tCO2) Agent A Agent B Prix d’un quotas (€/tCO2) P Quantité d’émissions (tCO2) Q’B Q’A Q0 L’agent B réduit ses émissions tant que son coût de réduction est inférieur au prix des quotas ; L’agent A achète des quotas tant que le coût de réduction est supérieur au prix des quotas 31 31

32 II. Exemple d’utilisation des outils économiques pour les GES
Système de quotas : Système de quotas des pays de l’Annexe B pour Kyoto ; EU ETS (système d’échange de quotas de CO2 de l’UE) Mécanismes de projets : le Mécanisme pour un Développement Propre (MDP) et la Mise en œuvre Conjointe (MOC) liés au Protocole de Kyoto Taxe carbone en France

33 II. Le système européen d’échange de quotas CO2 (1)
Allocation gratuite d’ « EUA », 1 EUA = permis d’émission d’1tCO2 En début d’année Principalement sur une base « historique » corrigée par un facteur d’effort Parfois par benchmark Très rarement aux enchères Émissions vérifiées par un auditeur et rapportées annuellement Échanges possibles entre les acteurs De gré à gré ou sur des places de marchés (BlueNext, ECX etc.) Au comptant ou à terme Restitution En début d’année n+1 Nombre d’EUA restitués >= Émissions vérifiées, sinon pénalité Épargne/Emprunt de quotas + utilisation des crédits sous conditions Contrainte sur les volumes de CO2 qu’il est possible d’émettre Le prix émerge de l’offre et de la demande Phase 1 ( ) puis phase 2 ( superposée à Kyoto), puis 33

34 II. Le système européen d’échange de quotas CO2 (2)
Production et transformation d’énergie, production de ciment, d’acier, de verres et de papiers Poids déterminant du secteur énergétique et des producteurs d’électricité Plus de installations industrielles Dans 25(+2) pays ~ MtCO2 /an ~ 50% des émissions européenne de GES Répartition de l’allocation de phase I par secteurs 34 Source : Mission Climat, estimation à partir des données du CITL

35 Allocations par entreprise
II. Le système européen d’échange de quotas CO2 (3) installations, mais environ 4000 entreprises Possibilité de gérer de manière centralisée les quotas des installations => Marché beaucoup plus concentré qu’il n’y paraît. Nouveaux coûts mais nouvelles opportunités Top 5 émetteurs (approx) RWE E-ON Endesa Allocations par entreprise U:\DDD\3 - Mission Climat\Production\1 - Publications\Notes Mission Climat\Note 10 - Croissance éco et GES\Analyses\PIB et CO2 à LT.xls MHM Source: Trotignon et Delbosc (2008). Mission Climat de la Caisse des Dépôts.

36 II. Le système européen d’échange de quotas CO2 (4)
Phase 1 ( ) Position = allocation - émissions surplus > 20 % surplus > 10 % surplus entre 0 et 10 % déficit entre 0 et 10 % déficit > 10 % 36 Source : Mission Climat, à partir des données du CITL

37 II. Le système européen d’échange de quotas CO2 (5)
Source : Mission Climat, à partir des données du CITL Seule la production d’électricité est en déficit net ( ) Mais il existe des surplus et des déficits bruts dans tous les secteurs Le marché permet le transfert des surplus (800 Mt) vers la demande (650 Mt) 37

38 II. Le système européen d’échange de quotas CO2 (6)
Les principaux facteurs d’émission du périmètre EU-ETS Court terme Long terme Température et précipitations Prix relatifs de l’énergie Activité économique Niveau de contrainte, technologies et investissements (d’aujourd’hui) 38

39 II. Le système européen d’échange de quotas CO2 (7)
Source : BlueNext, ECX Janv.05–avr.06 : demande énergéticiens + peu d’offreurs = prix du CO2 élevés Avr.06 : Emissions 2005 < Allocations  Afflux de quotas et chute des prix (1) Oct.06–déc.07 : baisse continue du prix de Phase I (2 : surplus + non bancabilité) et maintien du prix de phase 2 (3 : PNAQ II, Conseil européen…) Sep.08–Mar.09 : crise économique (baisse des émissions) 39

40 II. Le système européen d’échange de quotas CO2 (8)
Transactions sur le système européen d’échange de quotas en millions de quotas Source : Club Tendances Carbone, nov. 2009, Mission Climat de la Caisse des Dépôts.

41 II. Le système européen d’échange de quotas CO2 (8)
41 Source : Mission Climat, à partir des données du CITL

42 II. Le système européen d’échange de quotas CO2 (9)
2007 : « Acquis communautaire » pour la Roumanie et la Bulgarie 2008 : Pays de l’espace économique européen 2012 : Aviation Inclusions volontaires (N2O aux Pays Bas) 42 Source : Mission Climat de la Caisse des Dépôts

43 II. Le système européen d’échange de quotas CO2 (10)
Contrainte resserrée Abandon progressif de l’allocation gratuite pour des enchères Des dérogations pour les industries soumises à compétition internationale et les pays d’Europe de l’Est 43

44 II. Le système européen d’échange de quotas CO2 (11)
Resserrement de la contrainte à moyen-long terme + « bancabilité » des quotas  prévision de hausse des prix 44

45 III. Les mécanismes de projet du Protocole de Kyoto (1)
Associés au Protocole de Kyoto Une réduction d’émission vaut la même chose peu importe le lieu d’émission Principe: financer un projet réductions d’émissions moins coûteux dans d’autres pays et récupérer des « crédits d’émissions » appelés CER ou ERU Ces crédits sont utilisables pour la « conformité Kyoto » 45

46 III. Les mécanismes de projet du Protocole de Kyoto (2)
Processus réglementaire Le projet doit vérifier des critères d’« additionalité » économique et environnementale Des auditeurs privés sont sollicités au long du processus Le CDM EB (l’ONU) a le dernier mot et émet les crédits Source : MIES, Guide on project mechanisms

47 III. Les mécanismes de projet du Protocole de Kyoto (3)
En novembre 2009: projets de par le monde (1 873 enregistrés) Généreront environ Mt d’ici 2012 CERs attendus d’ici 2012 par pays hôte CERs attendus d’ici 2012 par type

48 III. Les mécanismes de projet du Protocole de Kyoto (4)
Biogaz de décharge au Brésil (GDF SUEZ) Récupération du gaz de décharge et génération d’électricité (16MW) Projet lancé en 2004 A nécessité la rédaction et validation d’une nouvelle méthodologie Enregistré pour une période de 7 ans, renouvelable A généré aujourd’hui CERs (~ €) CERs à venir d’ici 2012 (~ 3 M€)

49 III. Les mécanismes de projet du Protocole de Kyoto (5)
7.5 MW Grid Connected Biomass Power Project in India (Cargill) Génération d’électricité à partir de déchets végétaux (paille de riz) Projet lancé en 2007 Enregistré pour une période de 7 ans, renouvelable A généré aujourd’hui CERs (soit ~0,5 M€) CERs encore à venir d’ici 2012 (soit ~ 1,5 M€)

50 III. Les mécanismes de projet du Protocole de Kyoto (6)
Même principe que le MDP, entre pays contraints par Kyoto Génèrent des « ERU » En novembre 2009, 256 projets (73 enregistrés) Représentant plus de 300 MtCO2 évitées d’ici 2012

51 III. Les mécanismes de projet du Protocole de Kyoto (7)
But : financer des réductions d’émissions dans son propre pays et récupérer des crédits d’émissions (URE) S’appuient sur la mise en œuvre conjointe Dans les secteurs non couverts par l’EU-ETS Financent les surcoûts d’investissement ou de fonctionnement liés à l’utilisation d’une technologie « propre » Une vingtaine de projets en France

52 III. Les mécanismes de projet du Protocole de Kyoto (8)
Alimentation d’une flotte de bus au biogaz, communauté urbaine de Lille ( t) biogaz généré à partir de bio-déchets ménagers 3 M€ d’investissement (usine) 100 bus sur 320 alimentés Thermo-oxydation d’HFC par un industriel (1 Mt) Efficacité énergétique sur 16 sites par une coopérative ( t)

53 III. Les mécanismes de projet du Protocole de Kyoto (9)

54 III. Les marchés du carbone en 2008
54

55 IV. Taxe carbone (1) du fait de son mix énergétique, la France est le pays d’Europe dont la plus faible part des émissions de GES est aujourd’hui tarifée via le système européen d’échange de quotas Part des émissions de CO2 couvertes par le système européen d’échanges de quotas (2007) Source : Mission Climat de la Caisse des dépôts, d’après CITL et UNFCCC

56 IV. Taxe carbone (2) Assiette de la CCE et du système d’échange de quotas (en 2007) 56 Source: Mission Climat de la Caisse des dépôts d’après étude ADEME/MEEDDM

57 Répartition par secteur et par agent du produit de la CCE
IV. Taxe carbone (3) Répartition par secteur et par agent du produit de la CCE (pour un prix de 17 €/tCO2 appliqué aux émissions de 2007 sans exonération) 133 402 1180 2 265 2 153 527 1085 1091 Source: Mission Climat de la Caisse des dépôts d’après étude ADEME/MEEDDM

58 IV. Taxe carbone (4) Introduction d’une taxe carbone en Suède (1991)
27 €/t en moyenne au lancement, 108 €/t aujourd’hui Taux différencié pour les particuliers et les secteurs industriels Les émissions ont été réduites de près de 10%, dans le même temps le PIB a gagné 48% Le produit de la taxe rapporte 1.4 Md€ chaque année L’essentiel des réductions d’émissions provient du secteur du transport individuel (chaque année entre 1.5 and 3.2 Mt réduites)

59 V. Articulation générale
International Régional National Local Emissions concentrées Quotas EU Grenelle Fonds chaleur CEE PCT etc… MDP / MOC Quotas Kyoto Projets dom. Taxe carbone Emissions diffuses

60 V. Articulation générale
 Tout finit au niveau local, et au niveau du consommateur-citoyen

61 Energie – Climat – Economie
Séance 3 Une nouvelle ère qui commence ? EMN – Génie des Systèmes Energétiques Raphael Trotignon Mission Climat de la Caisse des Dépôts et Consignations & APREC Nantes, 16 décembre 2009

62 Séance 3 : sommaire Retour sur Kyoto
Dispositifs émergents et perspectives post-2012 Adaptation aux changements climatiques Conférence de Copenhague Perspectives

63 I. Retour sur Kyoto (1) Un excès global de quotas sur le marché
Objectif Kyoto annuel (Mt/an) Emissions 2010 estimées (Mt) Distance à l'objectif UE 15 3,931 4,178 -6% UE 10 1,405 1,012 28% Russie 3,216 2,325 Japon 1,186 1,325 -12% Ukraine 925 488 47% Australie 598 564 6% Canada 563 725 -29% Biélorussie 117 97 18% N.-Zélande 62 83 -34% Norvège 50 54 -7% Croatie 34 2% Etats-Unis 5410 7,084 -31% Total (hors Etats-Unis) 12,088 10,884 10% Un excès global de quotas sur le marché Mais des pays en déficit (UE27, Japon, Norvège) et des pays en excès (Russie, Ukraine)

64 I. Retour sur Kyoto (2) Dans sa version initiale, le système aurait permis d’amorcer un recul des émissions dans les pays développés Retrait des Etats-Unis (2001) + renégociation des puits de carbone + air chaud Russe et Ukrainien  déstabilisent l’économie générale du dispositif Le système de quotas entre Etats reste aujourd’hui quasi virtuel, avec très peu de transactions, et pas de prix significatif Le Protocole ne permet plus d’infléchir la trajectoire d’émission des pays de l’Annexe I Cependant, le Protocole a eu le mérite de lancer Les mécanismes de projets Le système européen d’échange de quotas Ce qui crée un effet d’entrainement dans les pays développés

65 II. Dispositifs émergents (1)
États-unis (régional et fédéral) Californie NZ et Australie Marchés volontaires au Japon

66 II. Dispositifs émergents (2)
En parallèle de ces marchés « officiels » naissent des initiatives privées La compensation volontaire est en plein essor, les démarches de neutralité carbone se multiplient Développement des certifications (VCS, VER+, CCX…) Prise de conscience des entreprises Demande des consommateurs Mais attention aux coups médiatiques et aux crédits de piètre qualité

67 III. Adaptation (1) Quelles que soient les mesures d’atténuation, il y aura probablement un réchauffement moyen d’au moins 2°C Il faut donc s’adapter aux conséquences, si possible à l’avance et intelligemment (éviter les lignes Maginot) Les principales victimes ne sont pas « responsables » Question de la double équité : pour la même génération, entre les pays en développement et développés entre les générations, actuelles et futures

68 III. Adaptation (2) Source: Mission Climat de la Caisse des dépôts La question du financement de l’adaptation dans les pays en développement est loin d’être résolue

69 IV. Copenhague (1) La COP (Conférence des Parties) est l’organe suprême pour les travaux de la Convention climat. Elle réunit chaque année les délégations des 192 Etats ayant ratifié la Convention. Depuis la signature du Protocole de Kyoto en 1997, les COP les plus marquantes : la Conférence de Marrakech de 2001 : accords régissant les mécanismes de projet, La Conférence de Montréal de 2005 : première COP après l’entrée en vigueur du protocole de Kyoto en février 2005, et mise en place opérationnelle des organe de gouvernance du protocole. la Conférence de Bali de 2007 : adoption d’une « Feuille de route de Bali » mettant en place 4 blocs de négociations en vue d’un accord climatique post-2012 (atténuation, adaptation, technologies et financement). La Conférence de Copenhague du 7 au 18 décembre est la 15e COP MOP. Trois grands enjeux : répartition des efforts de réduction, adaptation et transferts de technologies, financement de ces mesures Commentaire sur slide

70 IV. Copenhague (2) 1er enjeu : La définition et la répartition des efforts de réduction Les pays du MEF (Major Economies Forum) ont adopté : Un objectif de long terme de limiter la hausse des températures à 2°C et de réduire leurs émissions de 80 % d’ici à 2050 par rapport à leurs niveaux de 1990. Aucun objectif à moyen terme. La somme des propositions actuelles des pays développés manque d’ambition : 17 % de réduction des émissions d’ici 2020 par rapport à 1990 (le GIEC recommande de 25 à 40 %) Les pays en développement demandent aux pays développés, émetteurs historiques, que leur niveaux d’engagement soient élevés, et refusent tout engagement contraingnant Les pays développés poussent les plus avancés des pays en développement à adopter des actions de réduction d’émissions contraignantes

71 IV. Copenhague (3) 2ème enjeu : Transferts technologiques entre les pays industrialisés et en développement Le Mécanisme pour un développement propre demeure un des deux piliers de la politique climatique de l’après 2012 La demande pour des crédits «projets » déjà existante émane du système européen des quotas de CO2 et des Etats membres de l’UE Cette demande peut comporter des restrictions quantitatives et qualitatives (technologies / pays) Evolutions possibles de l’implication des pays en développement Projets programmatiques dans le cadre du MDP Accords sectoriels/Accords sur la déforestation évitée (REDD) L’engagement des Etats-Unis s’opère par l’utilisation de mécanismes de projets internationaux et domestiques (« offsets »)

72 IV. Copenhague (4) 3ème enjeu : Le financement des politiques climatiques L’UE estime les coûts des politiques climatiques dans le monde à 100 milliards € chaque année d’ici à 2020. Les financements proviendront d’une combinaison : d’auto financements de financements publics internationaux (part estimée entre 22 et 50 milliards par an) des revenus des systèmes d’échange de quotas d’émissions des mécanismes de projets L’UE et les Etats-Unis veulent conditionner leur financement à l’examen des politiques et des actions des pays en développement

73 IV. Copenhague (5) Quelques engagements forts Des points de bascule :
Union européenne : objectif de réduction des émissions de GES de 20 % d’ici 2020 par rapport à 1990 ou de 30 % si un accord climatique satisfaisant est conclu à Copenhague. Japon : objectif de réduction de 25 % d’ici 2020 par rapport à 1990. Des points de bascule : Etats-Unis : projet de loi Waxman-Markey en discussion au Congrès. Objectif de 17 % de réduction d’ici 2020 par rapport à Engagement conditionné à une plus grande implication des pays émergents tels que la Chine. Chine : aucun objectif chiffré mais engagement à réduire la croissance de ses émissions et à limiter progressivement sa dépendance aux énergies fossiles. Les pays les plus réticents Canada : objectif de réduction de 20 % par rapport à 2006 d’ici Demande d’une reconnaissance de « circonstances nationales  » dans le futur accord. Inde : refus d’objectif de réduction contraignant et volonté d’adoption d’actions volontaires dans le cadre d’un nouvel accord. Russie : objectif de réduction de 10 à 15 % pour 2020 par rapport à 1990.

74 IV. Copenhague (6) L’UE : un accord qui intègre les éléments du protocole de Kyoto, pour lier toutes les Parties y compris les Etats-Unis et couvrir les éléments de la feuille de route de Bali (objectif de réduction ambitieux, financement, transferts de technologie et adaptation). Les Etats-Unis : rejet du protocole de Kyoto et souhait d’une définition d’objectifs de réduction de long-terme par décision de la COP associée à un accord de mise en œuvre, sans définir un nouveau traité, laissant une plus grande indépendances aux approches nationales. Les pays en développement : volonté de prolonger le protocole de Kyoto pour conserver une vraie différentiation d’engagements entre pays développés et en développement.

75 IV. Copenhague (7) Si accord
Les politiques climatiques nationales et régionales seront coordonnées à l’échelle internationale Si aucun accord A minima, il pourrait y avoir un accord politique pour préparer un texte juridique avant la prochaine conférence de Mexico en décembre Les politiques climatiques des pays développés et en développement seront de leur propre initiative Trois piliers de la politique climatique de l’après 2012 sont d’ores et déjà connus Le système européen des quotas avec le paquet Energie-climat ( en 2020) Le Mécanisme pour un développement propre Les systèmes d’échange de quotas en développement pour l’après 2012 aux Etats Unis, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

76 V. Perspectives De par le monde, tous les acteurs deviennent concernés
Instances internationales Pays Grands industriels PME Banque/finance Collectivités locales Particuliers On parle de marchés, de taxes etc. mais ce sont avant tout des politiques environnementales (énergie, industrie, transports etc.) visant à contrôler les nuisances Tout est parti de l’impulsion de Kyoto, supportée par le « sprint » européen

77 V. Idées reçues ? « La remontée du prix du pétrole va régler le problème » « Il suffit de planter des arbres, beaucoup d’arbres » « De toute façon on peut compter sur le progrès technique » « Le protocole de Kyoto n’a servi à rien » « Le marché européen du carbone permet de gagner de l’argent, pas de réduire les émissions » « La vraie solution passe par la décroissance » « De toute façon je ne peux rien faire à mon échelle » etc…

78 V. Pour les futurs ingénieurs
Opportunités… R&D : énergies renouvelables, nucléaire, capture et stockage du carbone Gestion de projets d’ingénierie : « origination » et développement, dans les PVD ou autres Audit/vérification/standardisation/conseil Informatique: modélisation (mitigation/adaptation), smart grids, gestion de réseaux Etc… + vos idées !

79 Merci de votre attention Commentaires / Questions ?
Raphael Trotignon – Mission Climat de la Caisse des Dépôts et Consignations & APREC Nantes, 16 décembre 2009


Télécharger ppt "Energie – Climat – Economie"

Présentations similaires


Annonces Google