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Eduardo Arolas Lorenzo Arola : 1892 - 1924 « El Tigre del Bandoneon » Bandonéoniste, guitariste, compositeur, chef d’orchestre.

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2 Eduardo Arolas Lorenzo Arola : 1892 - 1924 « El Tigre del Bandoneon » Bandonéoniste, guitariste, compositeur, chef d’orchestre.

3 L’aventure humaine et musicale du tango révèle tout au long de son histoire, de merveilleux personnages tous aussi riches les uns que les autres. Mais les pierres angulaires, les épiphénomènes ne sont pas si nombreux, comme par exemple Carlos Gardel à propos du tango chanté ou encore Astor Piazzolla qui révolutionna la musique de concert, sans parler des grands créateurs du début comme Bardi, Greco ou Firpo. Eduardo Arolas, malgré sa courte et tumultueuse carrière le faisant très tôt entrer dans la légende, se situe au même niveau que ces monstres sacrés. Sa musique intuitive appartient à toutes les époques. C’est pour cela qu’elle est tant jouée. D’une modernité incroyable elle traverse le temps tout en restant en avance sur son temps. Arolas est moderne dans les années 1900, les années 10, 20, 30, 40 … jusqu’à aujourd’hui. Les enregistrements originaux du maître sont hélas peu nombreux et de fort mauvaise qualité acoustique mais ses compositions, continuellement reprises, laissent une production importante, dans tous les styles (et même le jazz) tout au long de cette belle aventure musicale et humaine qu’est l’histoire du tango.

4 D’origine Française Catalane, de Enrique et Margarita Arola, Lorenzo naît le 24 février 1892 au 3378 de la Calle Salta à Buenos Aires. Son surnom d’enfance est « Lalo ». Vers 14, 15 ans, il joue de la guitare en autodidacte avec son frère aîné José Enrique Arola. Ils se produisent dans les cafés, animent les mariages. 1906 : Il rencontre le pianiste Prudencio Aragon. Dit “El Yoni” qui écrit le tango “El Talar”. Prudencio Aragon jouait avec son frère Pedro, violoniste, et le bandonéoniste Ricardo Gonzales (dit El Mochila) au Café La Marina. El Talar par Vincete Greco Lorenzo découvre le bandonéon avec El Mochila. Puis il rencontre « Don Vincete » : Vincete Greco

5 Lorenzo apprend à jouer du bandonéon d’oreille, sans savoir lire la musique. En 1909 il compose d’instinct « Una Noche de Garufa ». Francisco Canaro écrira la partition pour le violon et plus tard, Carlos Hermani Macchio pour le piano. Ce titre est publié en 1911. Una Noche de Garufa par Rondalla Del Gaucho Relampago (1913) A 19 ans, il signe un contrat pour jouer à Montevideo. Un an plus tard, il crée le Quarteto Arola avec Tito Rocatagliata au violon, Luis Gregorio Astudillo à la flûte et Emilo Fernandez à la guitare à 9 cordes. Lorenzo Arola, devenu professionnel, décide d’apprendre la musique. Lors d’un voyage à Mercedes (à env. 100km de Buenos Aires), il rencontre l’amour de sa vie Delia Lopez.

6 En 1913 Lorenzo Arola prend son nom d’artiste et devient Eduardo Arolas. Il se consacre à l’étude du solfège et de l’harmonie. Il compose « Delia », « Derecho Viejo », « Rawson », « La guitarrita », titre dédié au guitariste Mario Pardo ainsi que « Fuegos Artificiales » en collaboration avec Roberto Firpo. Fuegos Artificiales par Roberto Firpo En 1914 Arolas cherchait un pianiste. Augustin Bardi se présente avec une partition écrite en vert, un projet de tango pas encore terminé. Une profonde amitié naîtra entre ces 2 monstres sacrés. Le tango écrit à l’encre verte, cet immense standard s’appellera « Tinta Verde ». Sa relation avec Delia est un désastre. Trop d’histoires avec d’autres femmes, histoires avec d’autres hommes pour Delia. Vie de bohême où l’alcool n’est pas exclu ! Cuarteto Arola en 1912 : Tito Rocatagliata au violon, Luis Gregorio Astudillo à la flûte, Emilio Fernandez à la guitare à 9 cordes, Lorenzo Arola au bandonéon.

7 En 1916 il rencontre avec un gamin de 17 ans en paraissant tout au plus 12 ou 13 : Julio De Caro surnommé alors Billiken (du fait de la Billiken-mania qui sévissait en Amérique du nord vers 1909 / 1911). Julio De Caro (Billiken) joue dans la formation de Arolas. Il compose son premier tango Mala Pinta. Le rythme passe de 2/4 au 4/8 la musique devient plus lente et triste. Pascual Contursi et Eduardo Arolas se rencontrent à Montevideo. Le tango “La guitarrita” reçoit un texte poétique et devient « Qué querés con esa cara » qui entrera au répertoire de Gardel. La Guitarrita par Eduardo Arolas (1916) Nombreuses tournées en Uruguay

8 En 1917 il est le bandonéoniste vedette du grand orchestre issu d’une fusion entre Francisco Canaro et Roberto Firpo, spécialement créé pour le Carnaval de Rosario. 1919 / 1920 : Ils jouent à Montevideo et dirige une formation de 8 musiciens dont Julio De Caro surnommé « Il poeta del violino ». Grand succès. Un conflit éclate au sein de l’orchestre pour des raisons d’argent. José Ruzzutti et Julio De Caro s’en vont. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre dans le milieu tango de Buenos Aires. Deux jours plus tard, Pedro Maffia se met en contact avec Billiken pour former un cuarteto avec José Rosito et José Rizzutti. Arolas et Julio De Caro ne se verront plus. Arolas écrit « Retintin », « Marron glacés », « El Chanar » puis « Lagrímas » qui semble être un autoportrait. Retintin par Francisco Canaro en 1926 Marron Glacé (Monito) par Eduardo Arolas vers 1917 El Chanar par Eduardo Arolas vers 1917 Lagrimas par Eduardo Arolas vers 1917

9 Maipo est le nom d’un fleuve du Chili. C’est aussi le nom d’une bataille célèbre survenue en 1818. La victoire du général San Martin fera à jamais du Chili un état indépendant. 100 ans plus tard, Arolas compose « Maipú », dédié à cette victoire. Maipú semble en même temps être l’essai d’un autre tango célèbre de Arolas, « El Marne » en 1918. Autre fleuve, autre bataille ! Force et sensibilité caractérisent ces œuvres. Maipu par Julio De Caro El Marne par Ciriaco Ortiz

10 Arolas joue à Buenos Aires et à Montevideo. Il connaît un grand succès, rencontre des personnes célèbres comme le danseur El Cachafaz, ou le musicien classique Arthur Rubinstein. Il est invité en tournée au Chili, à Paris. En 1918 il forme un Sexteto, énorme nouveauté, coup de maître de ce que sera plus tard un modèle de référence pour interpréter le tango. 2 violons, 2 bandonéons, 1 piano, 1 contrebasse. Parmi les musiciens, Manuel Pizzaro “el embajador del tango” qui fera carrière à Paris et Julio De Caro qui reprendra ce modèle d’orchestre et inventera l’école Decarienne. Arolas compose “Dinamita” dédié à “mes chers pères et frères”. Il cherche en son frère Enrique le soutien des premières heures, l’époque où il lui apprenait à jouer de la guitare. C’est à cette époque que Eduardo Arolas vit LE drame majeur de sa vie. Une double trahison dont il ne se remettra jamais. Délia le trompe et part vivre avec son frère. 1918 : Sexteto Buenos Aires. Premier sexteto tipico, ici à Montevideo. Le deuxième bandonéon est Manuel Pizarro (au milieu à gauche). Le deuxième violon est le jeune Julio de Caro (au milieu au centre)

11 Il pense tout laisser tomber, se tient à distance de Buenos Aires, à Montevidéo. Il répond à Mario Lombart qui lui offre la possibilité d’une tournée à Paris. Proposition que recevra également Manuel Pizarro. En 1920, il embarque sur le « Lutetia ». Manuel Pizarro

12 A Paris, la valse viennoise s’adapte, se transforme et devient valse musette, Arolas adapte le tango argentin et invente le tango musette. Mais Delia lui manque. En 1917 il avait pensé l’épouser, elle voulait un enfant. Mais Arolas était un bohème qui s’habillait et vivait comme un prince. Il avait beaucoup d’amis et beaucoup d’amies. Mais il ne pensait qu’à Delia, même quand il tenait dans ses bras une femme qui n’était pas Delia. Il rentre à Buenos Aires.

13 En 1922, une fête est organisée pour le retour de Lorenzo à Buenos Aires. Un prix spécial est remis pour le tango “El Marne”. Arolas compose « Pobre Gauchos » Pour ne pas penser à Delia, il pense et ne pense qu’à composer encore et encore. Chez un ami, la maison du docteur Papariello, il compose trois tangos en une seule nuit. « E poi Batazar », « Palmo a Palmo » et « Palo errao ». C’est dans cette même maison qu’il reprend une ancienne partition inachevée au titre bizarre, “la Cachila”, la plus belle, ou l’une de ses plus belles compositions. Aucune dédicace sur la partition d’origine. Qui est Cachila ? Delia ? une autre femme ? La Cachila par Osvaldo Pugliese en 1952 La Cachila comporte deux thèmes, un premier thème triste, l’autre moderne et brillant. Deux états d’esprit, ce tango aurait-il été composé en 2 fois ?

14 Janvier 1922 à Montevideo. Un enfant meurt dans la rue suite à un accident. Arolas est impliqué. Le procès pour homicide est inévitable. Avocat, témoignages … Très gros ennuis en vue. Arolas doit se tenir le plus loin possible de Montevideo. Il décide de partir. Paris est le refuge idéal car entre la France et l’Uruguay il n’existe pas de conventions. Au dernier moment, il signe un contrat pour jouer à Monte Carlo. Il n’y connaît personne, s’y ennuie, se sent étranger. Taciturne et seul il boit. Delia l’obsède. Il pense revenir à Buenos Aire. 1923, à Madrid, l’amour de Flora Merino ne suffit pas à le retenir. Dans le train pour Paris la pensée obsédante de Delia ne le quitte pas.

15 1924 : A Paris, Arolas connaît Bernadette danseuse au cabaret « Le Perroquet » où joue l’orchestre de son ami Manuel Pizzarro, “El ambajador del tango”. Bernadette, bien que fiancée, tombe amoureuse de Arolas, sans se préoccuper qu’il soit ivre de temps à autre ou qu’il parle souvent de Delia. Arolas sombre dans la dépression, sa capacité créative se réduit à néant. En deux ans, il ne compose que « Place Pigalle » dédicacé à ses propres souvenirs alors qu’il jouait au Royal Pigall de Buenos Aires 11 ans plus tôt en 1912. Arolas boit bien plus qu’il ne joue. Juillet, août, atteint d’une maladie pulmonaire, il consulte souvent le médecin. Arolas malade pense rentrer à Buenos Aires et Bernadette dit qu’elle le suivra.

16 Nuit du 9 Septembre 1924, Arolas quitte le Coq Hardi à Montmartre après avoir beaucoup consommé. Il se fait sérieusement agresser dans la rue et reste des heures blessé sur le trottoir. Craignant le mari jaloux, avec Bernadette, ils se réfugient chez Pizarro. Il veut guérir puis rentrer en Argentine. Il entre à l’hôpital Bichat où le médecin, danseur de tango est très respectueux, admiratif et ému. Mais Arolas, pas vraiment lucide, oscille entre alcool et tabac. Bernadette est préoccupée car l’état de l’homme qu’elle aime ne s’améliore pas. Eduardo Arolas meurt à l’hôpital Bichat le 29 septembre en murmurant le surnom de Delia « Mi chiquita, mi chiquita ». Il est inhumé le 2 octobre au cimetière Parisien de Saint Ouen. Les Argentins présents à Paris, dont Manuel Pizaro, suivent le cortège. Bernadette n’y est pas vue.

17 A Paris, dans l’appartement d’Arolas, Manuel Pizarro trouve une poésie non datée évoquant en quelque mots le drame qu’il n’aura jamais vraiment surmonté, la double trahison de son frère et de Délia. Desengaño En el ser que yo quería Yo creí encontrar amor Mas él muy falso y traidor Con cinismo me mentía Cuando vi su falsedad Decidí abandonarlo Para jamás encontrarlo Y tener felicidad He tratado de olvidar Emborrochando mi vida Y en esta forma creía No volverlo a Recordar. Déception Dans l’être que j’aimais Je crus trouver l’amour Mais lui, grand hypocrite et traître Il me mentait avec cynisme Quand je vis son mensonge Je décidai de le quitter Pour ne plus jamais le rencontrer Et trouver le bonheur J’ai essayé d’oublier En enivrant ma vie De cette façon je croyais Ne plus me souvenir de lui traduction et remerciements : Anita Verhaeghe

18 Très vite après l’enterrement, deux versions différentes des causes de sa mort se font entendre, ce qui alimentera aussitôt la légende des deux morts de Arolas. - Le diagnostique officiel de l’hôpital Bichat stipule un décès suite à une tuberculose pulmonaire. - Mais se développe en même temps la conviction que Arolas ait été poignardé dans une rue de Montmartre par le fiancé jaloux et trompé, version alimentée par Bernadette puis plus tard par Enrique Cadicamo dans une célèbre poésie. Une version sensiblement différente avance que Arolas aurait été passé à tabac par 5 ou 6 maquereaux commandités par le fiancé jaloux et qu’il serait entré à l’hôpital dans un état grave. Idée soutenue par Horacio Ferer et Ricardo Garcia Blaya considérant cette mort plus présentable vue le caractère romanesque du personnage. Manuel Pizarro, dans un article publié en 1970 écrit sa version des faits : « C’est vrai que Arolas avait eu de gros ennuis avec des gens du milieu dont il avait séduit la femme et qu’il fut passé à tabac, mais ce ne fut pas la cause de sa mort ». Où se termine la légende ? Où commence la réalité ?

19 20 ans plus tard … 30 ans plus tard … D’avril à août 44 le cimetière de Saint Ouen subit 4 bombardements. Il faudra 4 années pour réorganiser l’indescriptible chaos des sépultures éparpillées. Mais qui pouvait vraiment garantir l’exacte correspondance entre les dépouilles et les tombes ? En 1954, Mariano Mores se produit à Paris. Il est chargé par la SADAIC (Sociedad Argentina de Autores y Compositores de Música), la SACEM argentine, de faire rapatrier les restes de Arolas à Buenos Aires. Le 19 avril, un DC6 de la Aerolíneas Argentinas atterrit à l’aéroport d’Ezeiza, ramenant sur sa terre natale les restes d’Eduardo Arolas qui reposent depuis au cimetière de La Chacarita. Un homme de 30 ans est là, il s’appelle Enrique Arola, comme son grand père. C’est le fils de Delia Lopez.

20 Il existe de nombreuses définitions du tango, des regards variés révélant bien souvent, plus la pensée de l’observateur que le tango lui-même ; comme par exemple : la pensée triste qui se danse, ou encore l’expression de ces aventuriers du travail inventant un langage fédérateur universel, sorte de tour de Babel inversée ou même simplement l’expression d’un message, qu’il soit populaire, politique, personnel. Avec Arolas, en dehors de sa première période, celle de « Una Noche De Garufa », autrement dit après Delia, le tango devient très vite un art qui se danse à trois : Le couple qui danse … et l’autre!... L’autre dont absence est tellement envahissante qu’elle accapare toute l’attention, d’où pourrait découler d’une certaine façon, cette autre définition du tango : La douloureuse réunion de l’amour et de la trahison dans le lit de la passion, un combat archaïque entre la vie et la mort, dont on sait au plus profond de nous qui en sera l’ultime vainqueur.

21 Parmi les 116 compositions d’Eduardo Arolas, écoutons quelques versions des standards suivants : - Una Noche De Garufa (1909) - Derecho Viejo (1916) - La Guitarrita (1916) - Comme il Faut (1916) - El Marne (1918) - La Cachila (1921)

22 Una Noche de Garufa (1909) 1941Par l’orchestre de Ricardo Tanturi 1966Par l’orchestre de Florindo Sassone 2006Par Los TubaTango

23 Derecho Viejo (1916) 1927/28Par L’orchestre Francisco Pracanico 2003Par l’Orquesta Tipica Imperial 2002Par l’orquestre Sexteto Tango

24 La Guitarrita (1916) 1999Par le guitariste Juanjo Dominguez 196?Par l’orquestre de Mariano Mores 1949Par l’orquestre de Miguel Calo

25 Comme il Faut (1916) 1955Par l’orquestre de Carlos Di Sarli 1936Par l’orquestre de Juan d’Arienzo 1962?Par l’orquestre de Leopoldo Federico

26 El Marne (1918) 1952Par l’orquestre de Anibal Troilo 1937Par l’orquestre de Ciriaco Ortiz 2003Par l’orquestre de Adrian Iaies

27 La Cachila (1921) 1932Par l’orquestre de Osvaldo Fresedo 1952Par l’orquestre de Carlos Di Sarli 2004Par l’orquestre de Hugo Diaz

28 Arolas par Julio De Caro - 1938 Adiós Arolas (Se llamaba Eduardo Arolas) 1949 Con tu bandoneón querido, Eduardo Arolas te fuiste, enfermo de amor y triste en busca de olvido. No se apartó de tu lado aquel amor del que huías y al escapar te seguía una sombra de mujer. El veneno verde del pernod fue tu amigo de bohemia, y tu triste inspiración floreció en tu bandeneón como flores de tu anemia. Y una noche fría de París, pobre Arolas te morías, cuarto oscuro de pensión, una lluvia fina y gris y la muerte tras cartón. Aquella noche en Montmartre estaba en copas, de fiesta, y vos oyendo tu orquesta pensando sanarte. Las notas de un tango tuyo desde el cabaret llegaban y el bandoneón te rezaba un responso compadrón. Musique : Ángel D'Agostino Paroles : Enrique Cadícamo Interprétation : Juan D’Arienzo 2 titres dédiés à Eduardo Arolas Enrique Cadicamo

29 Remerciements : Le site www.todotango.com bien sûr et toujours, base informative sans égale, mais surtout, un remerciement tout particulier à Massimo Di Marco, auteur du livre « Il Tango Nel Cuore » relatant l’histoire de Eduardo Arolas.

30 Le mois prochain … Les années 30

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32 Jean. Minicilli. - Lille - Janvier 2011


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