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Opérateurs et connecteurs d’argumentation. Argumentation /vs/logique Relation logiqueRelation argumentative - on a affaire à un langage logique -soumise.

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1 Opérateurs et connecteurs d’argumentation

2 Argumentation /vs/logique Relation logiqueRelation argumentative - on a affaire à un langage logique -soumise à des conditions de vérité : tout discours (proposition logique) est traité et construit en termes de VRAI / vs/ FAUX - obéit sans objection à des principes rigides: équivalence, contradiction, symétrie; - s’appuie sur l’implication et sur la présupposition logique - organisant la déduction ou la démonstration, la relation /le raisonnement logique se présente comme irréfutable à l’intérieur d’un système donné -On travaille sur le langage naturel - ne peut être jugée en termes de vérité absolue, mais en termes d’adhésion / non- adhésion à une certaine opinion, à une certaine conclusion - un discours argumentatif – toujours rapporté à un contre-discours effectif ou virtuel - grande vocation polémique (comprise non seulement comme un désaccord, mais surtout comme une présentation de contre-arguments) : on défend toujours une thèse ou une conclusion contre la thèse ou la conclusion d’un autre intervenant réel ou potentiel

3 - on peut arriver à des énoncés impossibles du point de vue logique, mais valables du point de vue du langage naturel, et l’inverse Soit l’énoncé: Le prix de cet arbre de Noël est grand et petit Justifiez l’affirmation du point de vue logique et du point de vue du langage naturel La relation argumentative – propriétés: - Établie entre deux énoncés, le premier (A= argument) étant destiné à faire admettre l’autre (C=conclusion) ; - La conclusion peut être: explicite ou implicite à condition que cette dernière soit accessible à l’interprétation (le principe d’accessibilité de la conclusion) -Les arguments peuvent être de nature linguistique ou non (ex. le regard menaçant de quelqu’un qui suscite un certain type de comportement de la part de l’interlocuteur: silence, réponse à la question formulée linguistiquement et accompagnée de la gestuelle, la fuite, etc.) - les arguments sont déterminés par une certaine orientation argumentative

4 D’après J. Moeschler (1985) si un argument p vaut pour une conclusion r, alors il existe un argument p’ (pas nécessairement équivalent à non-p) qui vaut pour une conclusion non-r Redéfinition des principes argumentatifs: 1. un argument q est argumentativement plus fort qu’un argument p si tous les énoncés E1 de p servant la conclusion r, tous les énoncés E2 de q la servent aussi (l’inverse n’est pas vrai); 2. un argument p est argumentativement contradictoire à un argument p’ si tous les énoncés E1 de p servant la conclusion r, tous les énoncés E1’ de p’ servent la conclusion non-r (l’inverse n’est pas vrai) D’après J. Moeschler (1985) si un argument p vaut pour une conclusion r, alors il existe un argument p’ (pas nécessairement équivalent à non-p) qui vaut pour une conclusion non-r Redéfinition des principes argumentatifs: 1. un argument q est argumentativement plus fort qu’un argument p si tous les énoncés E1 de p servant la conclusion r, tous les énoncés E2 de q la servent aussi (l’inverse n’est pas vrai); 2. un argument p est argumentativement contradictoire à un argument p’ si tous les énoncés E1 de p servant la conclusion r, tous les énoncés E1’ de p’ servent la conclusion non-r (l’inverse n’est pas vrai) arguments Co-orientés (relationnellement: à l’intérieur d’un même paradigme; indépendamment du paradigme) = destinés à servir la même conclusion (principe du même) Anti-orientés = destinés à servir des conclusions inverses (principe du mais)

5 Schématisation des principes de force argumentative et de contradiction rrnon-r _q _p_p_p’ où: p, q = arguments (q: explicite ou implicite)de force argumentative différente, r = la conclusion (implicite ou explicite); la relation: p→r = « p est un argument pour la conclusion r » R. le contenu des énoncés à valeur d’argument est orienté (vers une certaine conclusion) - cette orientation est graduelle →l’argumentation = phénomène graduable, qualifiable en termes de « plus ou moins », et non en termes de valeurs absolues (comme en logique)

6 L’acte d’argumentation = activité par laquelle « l’énonciateur qui argumente ne dit pas E1 pour que le destinataire pense E2, mais il présente E1 comme devant normalement amener son interlocuteur à conclure E2 » (O. Ducrot – J. Cl. Anscombre – L’argumentation, 1983) intentionnel conventionnel institutionnel Toute acte d’argumentation est destiné à servir une conclusion. Deux aspects de l’acte: a.Présenter intentionnellement un argument pour orienter vers la conclusion qu’on désire obtenir b.Localiser l’intentionnalité dans la visée argumentative de l’énonciation - la conclusion découle de la présentation directe de l’énonciation - La valeur argumentative est établie par la valeur des marqueurs argumentatifs: axiologiques ‘adjectifs, adverbes d’évaluation), opérateurs argumentatifs, connecteurs argumentatifs Ex. la flambée des prix – orientation vers une conclusion linguistiquement positive, représentant la valeur la plus haute sur l’échelle de l’augmentation des prix. Acte qui impose un ensemble de normes et de règles nouvelles dans le cadre de l’interaction. Le locuteur, par son énonciation, doit avoir le droit juridique d’effectuer telle ou telle argumentation. Si on argumente pour une condamnation, il faut être investi du pouvoir de le faire. De même, l’interlocuteur doit tirer la conclusion qui s’impose à partir de l’acte du locuteur.

7 Connecteurs /vs/ opérateurs argumentatifs Soit l’énoncé: Les affaires ne marchent plus (P) parce qu’on est en période de crise (Q) Ambiguïté de « parce que » - double lecture: - opérateur sémantique – agissant à l’intérieur d’une même unité sémantique: on annule le rapport de causalité entre P er Q et on attend la présentation d’un autre argument (éventuellement d’orientation contraire): « Il n’est pas vrai que les affaires ne marchent plus cause de de la crise économique »; - explication - connecteur pragmatique reliant deux unités sémantico- pragmatiques trouvées dans un rapport d’effet-cause: « les affaires ne marchent plus à cause de la crise » - justification Soit l’énoncé: Les affaires ne marchent plus (P) parce qu’on est en période de crise (Q) Ambiguïté de « parce que » - double lecture: - opérateur sémantique – agissant à l’intérieur d’une même unité sémantique: on annule le rapport de causalité entre P er Q et on attend la présentation d’un autre argument (éventuellement d’orientation contraire): « Il n’est pas vrai que les affaires ne marchent plus cause de de la crise économique »; - explication - connecteur pragmatique reliant deux unités sémantico- pragmatiques trouvées dans un rapport d’effet-cause: « les affaires ne marchent plus à cause de la crise » - justification

8 Opérateur Opérateur sémantique (d’après J. Moeschler) = un relateur propositionnel agissant à l’intérieur d’un acte d’argumentation et portant toujours sur les constituants à l’intérieur de l’acte de langage, « un morphème qui, appliqué à un contenu, transforme les potentialités argumentatives de ce contenu ». Ces opérateurs sont du type: même, donc, déjà, encore, toujours, presque, à peine, peu, un peu, ne…pas, ne…que, etc.

9 Soient les énoncés: 1. La spéculation n’est que l’écume sur une vague bien réelle tirée par la demande mondiale et par la Chine 2. Cette banque a presque fait faillite 3. Il est à peine entré 4. Il est même docteur ès arts a. Retirez l’opérateur souligné et précisez l’orientation argumentative de chaque énoncé; b. Analysez la force argumentative des arguments en conservant l’opérateur c. Faites des phrases en introduisant la nouvelle unité par l’opérateur contenu dans chaque phrase proposée. Quel en est le résultat? Qu’est-ce qu’on peut en déduire?

10 Tests des opérateurs sémantico-argumentatifs Une séquence pRq peut être soumise à des tests applicables d’habitude à la vérification des présupposés; s’ils portent sur l’ensemble pRq, alors on a affaire à des énoncés; s’ils portent sur le premier élément de l’ensemble, alors on parle de connecteurs. Parmi ces tests on peut retenir (les plus courants) : -la négation – on nie tous les éléments: Il est déjà parti / il n’est pas encore parti - l’interrogation – on inclut toutes les information: N’est-il déjà parti? - l’enchaînement: Il est déjà parti. Ne l’attends plus / *Il n’est pas encore. Ne l’attends plus

11 Un même contenu de départ peut avoir des interprétations différentes en fonction de l’incidence de l’opérateur dans l’énoncé. Faites des phrases avec les couples: Peu / un peu Presque/ à peine Ø (énoncé simple) / même Précisez les changements de sens intervenus et la force argumentative

12 Connecteur Mot de discours qui sert à relier deux ou plusieurs énoncée, en assignant à chacun de ces énoncés un rôle dans une stratégie argumentative. Fonctions: - liaison de deux unités sémantiques Assignation de rôle argumentatif aux unités qu’ils mettent en relation Connecteur argumentatif ≠ connecteur logique – le premier peut relier non seulement des propositions (logique), mais aussi des énonciations aux propositions, des éléments de la situation extra- linguistique à un énoncé, des éléments implicites et des éléments explicites, etc.

13 Typologie des connecteurs connecteurs Connecteurs Logiques = interprétés en termes de conditions de vérité des propositions qu'ils relient, par analogie avec leurs homonymes de la logique propositionnelle, notamment “et / &”, “ou / v”, “si… alors… / —>”. Les limites de cette interprétation sont dues au fait que seule est prise en compte la valeur de vérité des deux propositions reliées, à l'exclusion de leur sens et de leurs conditions d'emploi. Circonstants = interprétés dans le cadre de la théorie ontologique des circonstances de l’action, et sont pertinents au niveau de la grammaire des compléments circonstanciels; les marqueurs car”, “donc”, “parce que”, “puisque”, “en conséquence…” introduisent des rapports de cause-effet, explication-justification, hypothèse - conclusion Argumentatifs = Eléments discursifs par excellence, les connecteurs apparaissent comme des « instructions » (O. Ducrot : 1980 : 12) qui imposent aux énoncés des contraintes sémantiques, interprétatives et argumentatives. Cela suppose que l’interprétation juste d’un énoncé soit directement dépendante du contexte et du co-texte. Les connecteurs deviennent ainsi des « instruments » d’orientation argumentative des énoncés qu’ils mettent en relation.

14 Connecteur Le connecteur pragmatico-argumentatif est défini comme étant tout « morphème (du type conjonction de coordination, locution, adverbe, etc.) qui articule deux énoncés ou plus intervenant dans une stratégie argumentative unique. (…) Le connecteur argumentatif articule des actes de langage, c’est-à-dire des énoncés intervenant dans la réalisation des actes d’argumentation » (J. Mœschler : 1985 : 62). Dans le discours, les connecteurs se comportent comme des déclencheurs de mécanismes interprétatifs. Ils ne peuvent être interprétés qu’à l’intérieur d’une séquence P connecteur Q, car isolés, ils n’ont qu’une signification restrictive.

15 Selon le type d’argument introduit: Selon que l’énoncé est fondé sur le principe de force argumentative (argumenter pour) ou sur le principe de contradiction argumentative (argumenter contre), on aura affaire à deux classes de connecteurs reliant des co-orientés tels que et, décidément, d’ailleurs, même, presque, un peu, etc. et des connecteurs dont les arguments sont anti-orientés comme mais, au contraire, ou, sinon, quand même, pourtant, par contre etc.

16 Les connecteurs anti-orientés Les connecteurs anti-orientés mais, au contraire, quand même, pourtant, ou, sinon, néanmoins, cependant auxquels s’ajoutent alors que, tandis que, or, au lieu que, en revanche, en réalité, finalement, par contre. etc. en tant qu’instructions argumentatives indiquent l’orientation argumentative de sens inverse. Ils déterminent en cela la nature de l’acte d’argumentation. Selon le pouvoir argumentatif de chacun de ces connecteurs, on pourrait distinguer divers degrés d’opposition : faible /vs/ moyenne /vs/ forte. On obtiendrait ainsi le schéma des connecteurs ordonnés graduellement :

17 Schéma des connecteurs Au contraire (+) Mais Sinon Ou Or Alors que Quand même Pourtant Néanmoins Cependant En revanche A l’inverse En réalité Finalement En fin de compte (–) Figure 6.2 Echelle des connecteurs adversatifs

18 Scalarité des connecteurs S’ordonnant selon une échelle d’intensité, les connecteurs-marqueurs d’antonymie font preuve du principe de gradation. Tout énoncé renferme dans son énonciation un acte d’argumentation et, implicitement, une force argumentative. Cette orientation ou force argumentative suppose l’existence d’une relation d’ordre ou d’une échelle argumentative. Sur cette échelle, l’un des énoncés sera l’argument supérieur, l’argument plus fort ou la preuve. Cet argument surenchérit sur les autres arguments, moins forts.

19 Scalarité des arguments constitutifs d’un texte basé sur la contradiction La contradiction sera faible, moyenne ou forte, si on se rapporte à l’intensité de l’opposition réalisée, à son caractère plus ou moins net. Dans l’énoncé : (88) On n’a jamais traité du suicide que comme un phénomène social. Au contraire, il est question ici, pour commencer, du rapport entre la pensée individuelle et le suicide (Albert Camus – Le Mythe de Sisyphe) on a affaire à une opposition forte, rendue d’une part, par le connecteur au contraire, introducteur de réfutation, et, d’autre part, par le caractère contradictoire des unités lexicales constitutives de l’énoncé : phénomène social /vs/ pensée (phénomène) individuelle.

20 Remarque Les plus forts des marqueurs de l’antonymie seront les connecteurs adversatifs au contraire, mais, ou, tandis que le plus faible pourra être considéré le connecteur en fin de compte, en passant par la série de connecteurs d’intensité moyenne : en revanche, sinon, en échange, quand même, pourtant, en réalité, etc.

21 Soit le texte: Le garde: Oui. Remarquez que, généralement elle le fait [la recrue le salue]. La recrue sait que le garde est un gradé. Question de solde : on a la solde ordinaire du garde, comme ceux du peloton spécial, et, pendant six mois, à titre de gratification, un rappel supplémentaire de la solde du sergent (P) (…) Finalement, le garde marié avec deux enfants arrive à se faire plus que le sergent de l’active (Q). (J. Anouilh – Antigone) P oriente vers une conclusion C : /le garde est inférieur au sergent, donc il doit gagner moins/. Avec Q, un énoncé conclusif introduit par finalement, on arrive pourtant à une conclusion contraire non- C : /par la solde plus grande, le garde est supérieur au sergent/. Le connecteur finalement aboutit à résoudre l’opposition entre les gradés sergent /vs/ garde dans un sens positif : /ils sont égaux, mais sur d’autres plans/. Le connecteur finalement est éventuellement synonyme dans ce contexte de en réalité, se rapprochant même du sens de en revanche.

22 Le connecteur MAIS Le connecteur mais - très fréquent dans le français écrit et oral; par cette forme unique, on exprime une gamme très variée de valeurs sémantico- discursives. Dans d’autres langues cette ambiguïté sémantique est réduite par l’emploi de vocables différents dans les contextes où peut fonctionner le mais français. C’est ainsi que l’espagnol se sert des termes pero et aber, l’allemand emploie sino ou sondern, le roumain fait apparaître dar / iar / ci pour exprimer soit la valeur argumentative (mais PA ) attribuée à mais soit sa valeur réfutative, rectificative (mais SN ). La distinction entre mais PA (argumentatif) et mais SN (réfutatif) est due à l’étude de J. Cl Anscombre et O. Ducrot (1977), suivie des études faites par O. Ducrot (1980). L’analyse de mais ne peut se faire isolément, mais seulement à l’intérieur de la structure prototypique P mais Q. Cette expression « présuppose que la proposition P peut servir d’argument pour une certaine conclusion R et que la proposition Q est un argument qui annule cette conclusion » (O. Ducrot : 1980 : 97). Chacune de ces valeurs se caractérise par une série de traits permettant la distinction de l’un ou l’autre mais.

23 maisSN, - critères significatifs : P et Q ne peuvent permuter (*Il est superbe mais il n’est pas beau) ;* Si P et Q partagent une partie commune, elle est automatiquement effacée dans l’enchaînement avec mais (l’exemple ci-dessus) ; P représente un structure négative, marquée toujours par une négation syntaxique (Il n’est pas intelligent, mais génial) ; maisSN favorise l’apparition des valeurs scalaires entre les unités opposées (ci-dessus beau /vs/ superbe). maisSN est commutable avec au contraire : (Il n’est pas beau, mais / au contraire il est superbe) ;

24 mais PA – caractéristiques: 1 P’ et Q doivent avoir nécessairement la même orientation (Ils travaillent durement, mais pour gagner beaucoup d’argent) ; 2 P’ et Q appartiennent à une même gradation et P’ est argumentativement supérieur à Q (Il rentre fatigué, affamé mais content) 3 La négation grammaticale non P est remplaçable par une négation lexicale (ce n’est pas possible → c’est impossible) ; 4 maisPA commute facilement avec cependant et en revanche mais non avec les autres connecteurs d’adversité (Il est intelligent mais / cependant / en revanche il n’est pas beau) ; 5 P et Q sont permutables (Il rentre content mais fatigué, affamé) ; 6 maisPA a un rôle anaphorique (Michel veut sortir, mais il n’a pas de courage) ; 7 maisPA ne peut fonctionner à l’ouverture d’une séquence dialogale.

25 Remarques Les deux valeurs fondamentales de mais imposent donc des interprétations différentes des énoncés. En tant qu’argumentatif, mais se présente comme introducteur d’arguments plus forts. Lorsqu’il actualise sa valeur réfutative, mais a le rôle d’apporter une rectification, de rejeter un contenu posé ou présupposé ou encore d’exprimer un désaccord. Le mais de réfutation suppose la mise en oeuvre d’un mouvement énonciatif qui implique une structure dialogale et dialogique dans son schéma, tout en associant le rejet d’une assertion antérieure à sa rectification. Le discours gagne un caractère polyphonique indubitable.

26 Dans le dialogue qui suit : (90) DS. en fait vous vouliez à le : / le mettre à vos pieds C. NON + DS. un petit peu C. pas le mettre à mes pieds↑ mais Reconnaî ::tre +hm qu’on est deux caractères ouais, hm très fo : rts ouais (enregistrement RMC, 10H-Midi, 21 février 2001) le connecteur mais introduit une relation d’opposition résultant d’une confrontation de points de vue. Exercice: Distinguez les éléments marquant les opinions contraires

27 mais rectificatif, (91) Et le Poète aussi est avec nous (…) Son occupation parmi nous : mise en éclair des messages. Et la réponse en lui donnée par l’illumination du cœur. Non point l’écrit (P 1 ), mais la chose même (Q 1 ). Prise en son vif et dans son tout. Conservation non des copies (P 2 ), mais des originaux (Q 2 ). Et l’écriture du poète suit le procès-verbal. (Saint-John Perse – Vent 6) Les deux énoncés se présentent sous la forme d’un dialogue implicite. L’opposition dont il est question ne se produit pas au niveau des propositions, mais entre les univers de croyance des interlocuteurs, ou, pour mieux dire, « on s’oppose à la légitimé de ce que le destinataire a dit ou pourrait avoir dit (ou pensé) » (M. Tuţescu : 1986 : 115). Mais introduisant les structures (Q 1, Q 2 ) ne corrige pas les énoncés P 1, P 2, mais il s’oppose aux implications des énoncés P 1 : /L’œuvre conserve les messages écrits/ et respectivement P 2 : /L’œuvre conserve les copies de la réalité/. La rectification se produit entre les conclusions inférées par les arguments et non pas entre les arguments proprement dits.

28 Marqueur d’opposition directe Dans le texte de Pierre Daninos : (92) Enfin, me dis-je, je vais pouvoir terminer mon histoire (P). Mais non (Q), cet homme m’écoute distraitement. Entend-il? A peine. (Pierre Daninos – Sonia) où mais est, de plus, renforcé par non, l’antonymie s’établit entre la conclusion non-C de Q : /je ne vais pas terminer mon histoire/ et l’argument p de P (où P = C) : je vais pouvoir terminer mon histoire.

29 Le schéma argumentatif de mais P mais Q Je vais terminer Mais non mon histoire non-C Je ne vais pas terminer mon histoire Figure 6.3 Le schéma argumentatif de mais

30 Mais d’opposition indirecte Cette valeur fait intervenir tous les éléments de l’argumentation. Dans le fragment : (93) Gaston : Qu’en savez-vous? Vous m’agacez, à la fin. Vous avez l’air d’insinuer que vous me connaissez mieux que moi. (P) Valentine : Mais bien sûr!… Ecoute, Jacques, écoute. Il y a une preuve décisive que je n’ai jamais pu dire aux autres!…(Q) (Jean Anouilh – Le Voyageur sans bagages) l’antonymie s’établit entre les conclusions implicites obtenues à partir des deux arguments formulés. Si la réplique de Gaston (P) conduit vers la conclusion C : /vous ne me connaissez pas mieux que moi/, la réponse de Valentine (Q) suggère la conclusion contraire, non-C renforcée par la structure confirmative (bien sûr) : /je vous connais vraiment mieux que vous-même/. Le schéma de l’argumentation pourrait être reformulé : C (visée par P) s’oppose contradictoirement à ~C (visée par Q). L’opposition s’établit indirectement, par l’intermédiaire du verbe insinuer. Sans lui, la conclusion tirée à partir de la réplique attribuée à Gaston aurait été de type confirmatif, allant ainsi dans la même direction que la conclusion de l’énoncé avec laquelle elle enchaîne. Par le verbe axiologique insinuer le locuteur (Gaston) falsifie la croyance de l’interlocuteur (Valentine).

31 Le connecteur sinon Le connecteur pragmatique sinon peut former un couple contradictoire avec un autre marqueur discursif qui donne « l’opposition ALORS /vs/ SINON » (cf. M. Tuţescu : 1996). Les deux connecteurs « enchaînent argumentativement » deux énoncés, dont le premier est interrogatif et le second est soit confirmatif – dans le cas de ALORS –, soit infirmatif – dans le cas de SINON. Ainsi dans les énoncés : (98) Est-ce que Paul arrive demain? Par ce que ALORS il faut que j’aille le chercher à l’aéroport. (99) Est-ce que Paul arrive demain? Parce que SINON il faut que j’aille à la bibliothèque préparer mon article. (exemples empruntés à M. Tuţescu : 1998) L’énoncé (E 1 ) marquant une interrogation totale est coordonné argumentativement à l’énoncé (E 2 ) représentant dans (98) une confirmation positive, affirmative, (Si Paul arrive demain) introduit par alors et dans (99), représentant une confirmation négative, (Si Paul n’arrive pas demain) marquée par sinon. Il s’agit en ce cas d’une antonymie entre deux hypothèses. Sinon /vs/ alors forment un couple dont les termes s’opposent discursivement et argumentativement.

32 Les valeurs de sinon Sinon peut établir une opposition forte, appuyée sur une contradiction argumentative ou une opposition scalaire résultant d’une série d’inférences déclenchées par ce connecteur dans des contextes appropriés. Ce qu’on oppose, ce sont les conclusions (C /vs/ non-C) des énoncés enchaînés par ce connecteur. Dans l’exemple suivant : (100) Qu’il se remette à pleuvoir en ce printemps (P) et la sécheresse agricole n’aura pas été qu’un oiseau de passage. Sinon, si les pluies ne reprennent pas et que l’été se montre, comme lors des sécheresses de 1921, de 1949 et de 1976, également aride, (Q) alors la situation sera difficile pour les agriculteurs. (Q 1 = R) (Le Point, 19 avril 1997) exercice: Analysez l’orientation des arguments introduits par ce connecteur

33 Difficulté d’interprétation de sinon La difficulté d’interprétation de sinon consiste dans le fait qu’il comprend dans sa structure une hypothèse (Si) et sa propre conclusion, orientée négativement (non). Avec cette caractéristique, sinon peut faire un couple antonymique avec si oui, orientant vers le positif. Il figure surtout dans des interrogations et marque une alternative à d’autres réponses possibles. Considérons les exemples suivants, empruntés au Nouveau Dictionnaire de difficultés françaises de Hanse (1994) : (102) S’en rend-il compte? (E 1 ) Si oui, il est à plaindre (E’ 2 )... Si non, plus à plaindre encore (E 2 ”) (Daniel Rops, Mort, où est ta victoire? apud Hanse) (103) Ou j’y ai droit ou je n’y ai pas droit (E 1 ). Si oui, qu’on m’ouvre les bras (E 2 ’) ; sinon qu’on m’ouvre la porte (E 2 ”) (Hervé Bazin – La tête contre les murs, apud Hanse) (104) La notion d’indépendance économique a-t-elle, présentement, un sens pour vous? (E 1 ). Si oui, lequel? (E 2 ’) Sinon, pourquoi? (E 2 ”) (Le Figaro, 29 novembre 1975)

34 sinon - sa valeur restrictive, exceptive. Il réussit à atténuer une négation absolue, étant synonyme en ce cas de sauf, excepté, si ce n’est. Les exemples que nous citons peuvent confirmer cette hypothèse : (105) Je ne m’explique pas son attitude, sinon par son surmenage. (106) A qui se fier sinon au pape? (A. Gide – Les Caves de Vatican) (107) Que voulait-il sinon plaire? Ces valeurs restrictives sont impliquées dans l’énoncé introduit par sinon. Ainsi, l’énoncé (105) présuppose l’existence d’un énoncé restrictif : (Je ne m’explique son attitude autrement que par son surmenage). L’interrogation oratoire de l’énoncé (106) implique une assertion négative : (On ne peut se fier à personne d’autre sauf au pape).

35 Sinon- marqueur d’alternative négative « Il marque un pertinent jeu dialogique entre le négatif posé, présupposé ou prérequis, entre le négatif contextualisé et le négatif implicité » (cf. M. Tuţescu : 1996). Dans les exemples suivants : (108) Ne partez pas, sinon vous le regretterez (apud Hanse - DDF) (109) Je ne sais plus bien ce qui me tient encore en vie sinon l’habitude de vivre (A. Gide, apud P. Robert) sinon s’oppose à l’énoncé précédent par son présupposé : (108’) Ne partez pas, sinon [=> si vous partez] (109’)... sinon [si rien d’autre ne maintient en vie] alors c’est l’habitude de vivre Combiné avec d’autres marqueurs, sinon enrichit son champ de valeurs.

36 Combinatoire de sinon 1. Ou sinon marque la disjonction, orientant l’énoncé vers une exclusion. L’énoncé : (110) Venez demain ou sinon je ne serais plus là construit un schéma des conclusions fondé sur une contradiction argumentative : P → C Q → ~C Où : C : = /vous me trouverez/ ~C = /vous ne me trouverez pas/ La disjonction exclusive est imposée par le mariage des valeurs des deux connecteurs ou et sinon. Le connecteur sinon se comporte, par rapport à ou, comme un directeur d’opposition. Il renforce la valeur d’exclusion, hésitante dans le contenu du premier connecteur.

37 2. La combinaison sinon... du moins rend à sinon une valeur compensatoire. Prenons le fragment : (111) Il est désormais vain de pleurnicher sur l’incurie des pouvoirs qui depuis vingt ans ont permis à des flux incontrôlés d’immigration de constituer, dans notre pays, des “ghettos”. Leur pénible concentration va sinon interdire, du moins contrarier leur processus de biologie sociale (...) (Le Point, 2 mars 1996) du moins - atténuateur d’opposition. du moins introduit une gradation dans l’organisation des arguments et en même temps une opposition scalaire. -en dehors des combinaisons avec d’autres connecteurs, sinon introduit un argument plus fort par rapport à un autre et surenchérit sur une assertion préalable. Dans les énoncés : (112) Il travaille avec conscience sinon avec enthousiasme (113) Il y avait autant de monde qu’à la première séance, sinon davantage (apud Hanse DDF, 1996) sinon marque également une gradation qui est cette fois-ci progressive.

38 Au contraire Connecteur pragmatique, au contraire se manifeste comme marqueur d’acte illocutoire (de réfutation) en reliant contradictoirement, un acte assertif et un acte réfutatif. Elément de base dans la cohérence discursivo-argumentative du texte, ce connecteur induit un comportement inférentiel, en imposant à l’énoncé des contraintes sémantico-pragmatiques. Ainsi, il peut receler une poly-interprétation par le fait que ses lectures sont en étroite dépendance avec les contextes dans lesquels il s’insère. Il apparaît comme enchérissant, contre argumentatif, et réfutatif.

39 Au contraire de concaténation En tant que coordinatif, au contraire est rangé, dans la majorité des grammaires, à côté des autres conjonctions adversatives : mais, cependant, néanmoins, en revanche, par contre, etc. bien que ce soit l’environnement syntaxique et sémantique qui lui impriment cette valeur. Seul, il n’arrive presque pas à conserver cette nuance à l’état pur. Rares sont les contextes où au contraire peut permuter, par exemple, avec et, ni (conjonctions de coordination) : (126) L’hiver est passé. Au contraire le printemps arrive. Dans ce type de structure on préfère, le plus souvent, l’emploi de la conjonction copulative et, car il s’agit d’une succession de faits et non pas d’une opposition ou rupture. (126’) L’hiver est passé et le printemps arrive.

40 Au contraire - connecteur marquant l'exclusion Marqueur, par excellence, de l’acte illocutoire CONTREDIRE, le connecteur au contraire manifeste, tel que le soulignait N. Danjou-Flaux (1984), un caractère ambivalent : il est à la fois opérateur logique et opérateur discursivo-argumentatif. En tant qu’opérateur sémantico-logique, au contraire subit un dédoublement, car il peut traduire soit le contraire, soit le contradictoire. En fonction de la valeur prédominante, il aura soit un sens exclusif de l’opposition, soit une valeur rectificatrice. Considérées dans la perspective de la logique du langage, ces deux valeurs ne peuvent être découvertes que contextuellement. Car, comme il est précisé en Grize- Bonniec (1983), c’est le discours qui les construit et c’est le locuteur qui les dénonce.

41 Avec la valeur d’exclusion, au contraire intervient dans le discours là où le locuteur ou l’interlocuteur doit choisir nettement entre l’une ou l’autre des propositions faites. Dans le dialogue (128) : (128) - J’ai du thé et du café. Je t’offrirai du thé, comme d’habitude. - Au contraire, je prendrai du café. (dialogue quotidien) L’interlocuteur, en situation de choisir, refuse la proposition du locuteur et contredit, à la fois, l’univers de croyance. Cette valeur d’opposition marquée apparaît aussi dans une occurrence comme celle de l’exemple ci-dessous : (129) Nous sommes bien d’accord, répétait-il à Julien pour la dixième fois, pas l’ombre de passion quand vous parlerez à la jeune beauté, fille du marchand de bas de Strasbourg, en présence de Mme De Dubois. Au contraire, passion brûlante en écrivant (…). (Discotext, p.394) exercice: trouvez d’autre moyens de réalisation de la contradiction

42 En tant qu'opérateur d’opposition, au contraire témoigne du principe de non-contradiction argumentative. Il peut relier contradictoirement non seulement deux énoncés auxquels il vise d’inverser l’orientation argumentative, mais aussi des prémisses et des conclusions à l’intérieur d’un syllogisme complexe. Soit le texte: …..il y a une voix intérieure, partie sans doute de Dieu lui- même, qui nous dit que Dieu ne peut pas faire le mal, ni créer pour faire souffrir. Or, c’est ce qui arriverait certainement, si Dieu abandonnait ses créatures après une vie imparfaite et véritablement malheureuse. Mais si, au contraire, nous concevons le monde comme une série de vies successives pour chaque créature, nous comprenons très bien comment Dieu, pour qui il n’y a ni temps ni espace, (…), permet le mal et la souffrance comme phases nécessaires par où les créatures doivent passer pour arriver à un état de bonheur (…) (Discotext, p.235)

43 Dans ce parcours qu’il entreprend, au contraire est souvent accompagné par un mais réfutatif et, bien sûr, précédé par le si d’hypothèse, introducteur de prémisse. Il marque de même une sorte de syllogisme en abyme. Un second mécanisme inférentiel est dans ce cas enchâssé dans le premier. On aura affaire à un double réseau inférentiel. La conclusion implicite du premier raisonnement (a) se constitue en prémisse contextuelle dans (b) : (a) Prémisse contextuelle : Si Dieu abandonnait ses créatures après une vie imparfaite, alors il les ferait souffrir Implication contextuelle : Nous concevons le monde comme une vie unique Prémisse donnée : Dieu ne peut faire le mal, ni créer pour faire souffrir Conclusion implicite : La vie n’est pas faite de souffrance (b) Prémisse contextuelle : Si nous concevons le monde comme une série successive de vies pour chaque créature, alors Dieu ne fait pas le mal, ni souffrir Implication contextuelle : Il n’y a pas de vie unique Prémisse donnée : (Or) Dieu permet le mal et la souffrance comme des phases nécessaires (…) pour arriver à un état de bonheur Conclusion implicite : La vie est faite de souffrance On remarque ainsi que le connecteur au contraire est générateur d’oppositions non seulement au niveau micro-textuel, mais aussi au niveau macro-textuel, en assurant la cohésion / cohérence de l’unité discursive marquée.

44 Opérateur d’inversion sémantico-syntaxique, au contraire peut aussi avoir une valeur de rectification. Connecteur (contre- )argumentatif, il relie deux énoncés dont le schéma général est ~P au contraire Q. Du point de vue sémantico-logique, le rapport qui s’établit entre les deux énoncés est de contrariété. Les deux "propositions" (au sens logique), peuvent être fausses à la fois, mais jamais simultanément vraies. On pourrait distinguer, en parlant de au contraire de rectification, deux effets discursifs différents : - une rectification d’ordre polémique, valorisante, orientant vers la partie supérieure de l’échelle argumentative. Il déclenche un mécanisme généralement ternaire rendant ainsi compte du fonctionnement de la négation polémique ou réfutative ; - une rectification (graduelle), dévalorisante, abaissante par laquelle le connecteur s’en prend à une négation descriptive, et s’ouvre à plusieurs interprétations inférées à partir du contexte dans lequel il fonctionne. Au contraire - connecteur rectificatif

45 En tant que rectificateur, au contraire déclenche au niveau discursif une double implication, entraînant dans la même énonciation un acte de réfutation et un acte d’assertion. A regarder l’exemple ci- dessous - la valeur rectificative du connecteur : Mon dessein n’a rien qui puisse vous offenser, bien au contraire. Vous me paraissez toutes deux si charmantes (…) (Discotext, p. 57) on remarque bien ce double mouvement inférentiel. Au contraire dirige, dans un premier temps, vers une conclusion contradictoire : /je ne vous offense pas/, pour renchérir sur la contradiction et pour conduire à une autre conclusion, contraire, plus forte que la première : /je vous flatte/. Cette conclusion, satisfaisante, est imposée aussi par le contenu sémantique de l’adverbe d’intensité bien qui accompagne le connecteur, ainsi que par l’acte justificatif qui suit à l’acte de réfutation. La rectification, dans ce cas, se réalise au niveau des conclusions imposées par les deux énoncés mis en relation.

46 Elément de cohérence discursive et de polyphonie Elément de structuration d’une intervention ou d’un échange, au contraire ne peut introduire explicitement ou implicitement qu’une intervention réactive, sa présence renvoyant toujours à un acte illocutoire initiatif, auquel, d’ailleurs, l’acte introduit par le connecteur adversatif s’oppose. Cet acte peut constituer une réponse à une demande de confirmation cf. (A.- Je vous ai laissé seule. J’ai l’impression que vous vous êtes ennuyée. B - Au contraire!), peut formuler une réaction à une exclamation comme dans (Don Salluste, à part : Je respire. Allons ! Bonté du ciel ! Il n’a rien dérangé ! Au contraire. Pourtant donnons-lui son congé. (Discotext, p.438)) ou peut renforcer à une assertion négative tel que dans (R. est-ce qu’à ce moment-là quand vous vous êtes retrouvés sans rien après avoir eu l’opulence et TOUT↑ ça s’est dégradé : dans votre couple↑ V. pas du tout ↓ R. au contraire↓ (enregistrement, RTL, Eclat de vie, 6 mars 2001) ).

47 - imprime un comportement inférentiel aux énoncés qu’il relie, en leur imposant certaines contraintes sémantico-pragmatiques. schéma particulier, convoquant dans la production du texte diverses instances énonciatives, mises en opposition, dans notre cas, par au contraire. Tout texte marqué par au contraire a une représentation structurelle généralement binaire, réunissant des items discursifs opposés. Le plus souvent, le mécanisme de production de l’opposition sous-jacent à ces structures est ternaire présupposant l’existence d’un antécédent (généralement affirmatif), d’un support (formellement négatif) et d’un apport (rectificateur). le schéma général d’après lequel au contraire ordonne l’information discursive est du type ~P au contraire Q.

48 Schéma de « au contraire » Il conditionne le fonctionnement du discours le contenant par l’existence d’un antécédent posé ou présupposé et d’un conséquent posé ou implicite : antécédent – AU CONTRAIRE – conséquent ou conclusion. - le connecteur entre dans un réseau d’oppositions. Ses portées syntaxique et sémantique lui permettent de receler plusieurs interprétations soit comme enchérissant – sa valeur sémantique se rapprochant d’un coordinatif – soit comme un adversatif, appelant dans le discours un rapport de contradiction forte. C’est ce qui résulte du schéma suivant : mais au contraire [P 0 ] /antécédent /≠P /nég./≠ Q /conséquent/ contradiction enchérissant ≠ ~C réfutationC /conclusion/ Figure 6.5 Mécanisme ternaire engendré par au contraire

49 Exercice Refaites le schéma argumentatif de l’énoncé suivant: Mais la procédure engagée contre l’homme, le militant, ne s’est jamais arrêtée au seuil de l’œuvre. Au contraire. Le système d’agression contre l’écrivain a duré un demi-siècle, superposant une guerre des anciens et des modernes à la lutte idéologique. (Le Point, 26 avril 1997)


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