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Séance de vendredi 27 mai Suite de LA RELIGION Puis LA MORALE

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2 Séance de vendredi 27 mai Suite de LA RELIGION Puis LA MORALE
Planning de révisions Derniers conseils avant le bac

3 Rappel La critique de la religion de FREUD
Le rôle social et moral de la religion : BERGSON Politique et religion

4 Une religion rationnelle
La religion naturelle, indépendante des Eglises : ROUSSEAU, Emile, « profession de foi du vicaire savoyard » Religion de la raison : « Les plus grandes idées de la Divinité nous viennent par la raison seule ». Dieu horloger (théisme) Refus de la religion des hommes : les dogmes « rendent l’homme orgueilleux, intolérant, cruel; qu’au lieu d’établir la paix sur la terre, ils y portent le fer et le feu » ; « Je n’y vois que les crimes des hommes et les misères du genre humain ». « Le culte que Dieu demande est celui du cœur; et celui-là, quand il est sincère, est toujours uniforme ». La pratique religieuse se réduit à une morale du sentiment.

5 Une religion civile Dans Du contrat social, ROUSSEAU préconise une religion civile, afin de renforcer la société en faisant aimer les devoirs. Ses dogmes sont simples : Existence d’une divinité puissante Survie de l’âme Bonheur des justes et châtiment des méchants Sainteté du contrat social Condamnation de l’intolérance : le souverain ne peut forcer personne à croire. Peine de mort pour ceux qui ne respectent pas les dogmes qu’ils ont reconnus.

6 A RETENIR AU MINIMUM La définition de la religion par Durkheim
Le repère CROIRE / SAVOIR La critique de la religion (FREUD) La tolérance, la liberté de conscience (LOCKE) La religion civile (ROUSSEAU) 5 types de problèmes +++ Religion / science, croire / savoir Religion / culture Religion / société Religion / morale Religion / politique

7 LA MORALE

8 POUR AGIR MORALEMENT, FAUT-IL NE PAS SE SOUCIER DE SOI ?
Variantes « N’avons-nous de devoirs qu’envers autrui ? » « Avons-nous des devoirs envers nous-mêmes ? »

9 Introduction Constat (sens commun) : la morale suppose le dévouement, le sacrifice de soi, mais jusqu’où ? Définitions : « agir moralement » : agir conformément aux règles qui définissent le bien et le mal. Mais d’où viennent ces règles ? De la société ? De notre conscience ? « ne pas se soucier de soi » : ne pas faire passer son propre intérêt avant tout, ne pas être égoïste. Mais « se soucier de soi », n’est-ce pas aussi chercher à s’améliorer ? Formulation de la question : « faut-il » : il s’agit d’un devoir, d’une obligation. Mais est-ce possible ? Peut-on s’oublier soi-même, faire preuve d’abnégation ? « ne … pas » : ici, la morale est définie négativement, sur le mode de l’interdit. Présupposés : Lien morale et « souci » (inquiétude, tourment) Lien morale et action : « agir moralement »

10 Définitions et distinctions conceptuelles
La morale : ensemble des règles de bonne conduite. Normes et valeurs Devoir-être ≠ être Morale / mœurs : même étymologie. Les mœurs sont les manières de se conduire, les usages. Les mœurs sont variables, relèvent du fait, alors que la morale prétend à l’universalité, et relève des valeurs, du devoir-être. Morale / éthique : synonymes. L’éthique désigne soit la réflexion sur le bien et le mal, soit la morale appliquée à un domaine particulier (exemple : la bioéthique). Morale / moralisme : attachement excessif à la lettre des règles morales, non à leur esprit. Morale / droit : droit et morale visent l’harmonie sociale, mais le droit ne concerne que le comportement extérieur, alors que la morale concerne aussi les intentions, l’intériorité. Le non respect du droit entraîne des sanctions, celui de la morale des remords de la conscience. OBLIGATION (intérieure, libre) ≠ CONTRAINTE (extérieure, forcée) Amoral / immoral : 2 formes de transgression de la morale ; un homme amoral ne fait pas la distinction entre le bien et le mal, contrairement à la l’homme immoral.

11 Problématique OUI : une conduite morale n’exige-t-elle pas de dépasser l’égoïsme ? OBJECTIONS : Mais est-ce possible ? Que vaudrait une morale inapplicable ? Surtout, une telle conception de la morale impliquerait que je me sacrifie pour les autres : est-ce vraiment la morale ? (« passage à la limite ») La morale ne prescrit-elle pas « d’aimer son prochain comme soi-même » ? PROBLEME CENTRAL : comment dois-je me conduire vis-à-vis de moi- même si je veux être moral ? Remarque : cf. lien morale / bonheur « Suffit-il d’agir moralement pour être heureux ? »

12 Plan La morale s’oppose à l’égoïsme : KANT
La morale consiste dans l’action de se soucier de soi = de se questionner : SOCRATE Agir moralement, c’est se soucier « utilement » des autres : MILL AUTRE POSSIBILITE Agir moralement, c’est se soucier de ce qui n’est pas soi, de ce qui ne nous concerne plus (les générations futures) : Hans JONAS

13 I. L’ACTION MORALE ET L’OUBLI DE SOI
Ici, souci de soi = égoïsme

14 1) Ai-je intérêt à être moral ?

15 Une action morale est désintéressée
Intérêt : avantage, utilité KANT, Fondements de la métaphysique des mœurs : une action morale ne repose pas sur un intérêt. Action faite « par devoir » (avec une intention morale) / « conformément au devoir » (de façon intéressée). Le commerçant honnête par intérêt = conforme au devoir ≠ par devoir (vraiment moral) La morale ne vise pas le bonheur. La moralité d’une action s’évalue d’après les intentions, non les résultats. Morale « déontologique » (devoir) vs. Morale « conséquentialiste ». On ne peut jamais savoir si une action est vraiment morale …

16 Exemple : le dépôt d’argent
Dois-je rendre l’argent qu’une personne m’a confié si : Cette personne décède Sa famille, riche et peu aimable, ignore l’existence de ce dépôt Je suis très pauvre ? Réponse de KANT : Il faut rendre l’argent

17 2) Aimer son prochain comme soi-même ?

18 La morale se fonde sur la raison et non sur le sentiment
Pour KANT, agir par bienveillance n’est pas agir moralement. L’« altruisme », « l’amour du prochain » (= sentiments) ne sont pas moraux. Exemple du philanthrope devenu mélancolique. Le philanthrope qui fait de bonnes actions à cause de son amour de l’humanité n’agit pas moralement. Un jour il devient mélancolique, et éprouve du dégoût pour l’humanité. Il agira moralement s’il parvient à surmonter ce dégoût et à faire de bonnes actions. Instabilité du sentiment C’est la raison qui nous commande d’être moral. Pour être moral, il faut s’arracher à ses « penchants sensibles » (sentiments, désirs). Impératif catégorique inconditionnel (indépendant des circonstances). C’est la forme de l’action qui la rend morale, et non sa matière, son contenu Cette forme a la particularité d’être universelle

19 La loi morale : une loi universelle
L’impératif catégorique est analogue à une loi universelle de la nature : « Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature » (1ère formulation). « maxime de l’action » : principe d’après lequel j’agis. La loi morale n’admet pas d’exception, comme une loi de la nature. Mais la loi morale est une obligation, qui peut être enfreinte, alors que la loi de la nature est une nécessité (on ne peut l’éviter). Le test pour savoir si une action est morale : puis-je universaliser la maxime de mon action sans contradiction ? Exemple : le mensonge, ou la fausse promesse, ne peut jamais être justifié d’une part parce que le mensonge suppose que les autres croient en la véracité, et qu’une société où l’on ne pourrait faire confiance à la parole de l’autre est impossible.

20 Loi morale et autonomie
La loi morale ne s’oppose pas à ma liberté : elle en est la condition. Je suis en effet l’auteur de la loi morale qui est dans ma conscience : c’est l’autonomie. 3ème formulation de l’impératif catégorique : « Agis de telle sorte que ta volonté puisse se considérer elle-même en même temps comme légiférant universellement grâce à sa maxime ». Je ne suis pas libre si j’agis selon mes passions, mon intérêt, la pression sociale, car je ne suis plus le législateur de ma maxime.

21 3) Le respect envers soi-même

22 Respecter l’humanité en soi et chez les autres
2ème formulation de l’impératif catégorique « Agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre comme une fin et jamais simplement comme un moyen ». La morale commande le respect de la personne humaine. Une personne, en tant qu’être raisonnable, a une dignité (une valeur inestimable) : elle est une fin en soi, et non un moyen. Une chose a un prix (une valeur relative), peut avoir un équivalent, et est un moyen. Je dois donc respecter autant la personne d’autrui que ma propre personne. « Ainsi je ne puis disposer en rien de l’homme en ma personne, soit pour la mutiler, soit pour l’endommager, soit pour le tuer ». Interdit moral du suicide.

23 Le devoir envers soi-même
« En réalité, le principe du devoir envers soi-même(...) n'a aucun rapport avec notre bien-être et notre bonheur terrestre. Loin d'occuper le dernier rang, ces devoirs envers soi viennent en premier et sont les plus importants de tous, car il est évident qu'on ne peut rien attendre d'un homme qui déshonore sa propre personne. Celui qui contrevient aux devoirs qu'il a envers lui-même rejette du même coup l'humanité et n'est plus en état de s'acquitter de ses devoirs envers les autres. » KANT, Leçons d’éthique

24 Suite … « L'homme qui a mal accompli ses devoirs envers autrui, en manquant de générosité, de bonté et de compassion à son endroit, mais qui a observé les devoirs qu'il a envers lui-même en vivant comme il convient, peut encore posséder une certaine valeur intrinsèque. Celui qui au contraire a transgressé ses devoirs envers soi ne possède aucune valeur intrinsèque. Par conséquent la violation des devoirs envers soi-même enlève toute valeur à l'homme, tandis que la violation de ses devoirs envers les autres lui ôte sa valeur de manière simplement relative. »

25 Rappel Pour agir moralement, faut-il ne pas se soucier de soi ?
OUI : L’action morale implique de se détourner de son propre intérêt. KANT : Morale = devoir = impératif catégorique Il faut faire son devoir moral en toutes circonstances. C’est l’intention bonne qui rend l’action morale, non les bonnes conséquences. Une intention est bonne si elle est désintéressée. Morale ≠ bonheur. La morale se fonde dans notre raison (conscience morale). Elle est universelle. La morale ne repose pas sur des sentiments (altruisme, générosité, bienveillance…)

26 A retenir ! Les trois formulations de l’impératif catégorique (= devoir moral) pour KANT Le devoir moral = loi universelle de la nature (pas d’exception) Le devoir moral = respect de l’humanité comme fin en soi Le devoir moral vient de ma raison = autonomie

27 Morale et religion Impératif catégorique = impossible ?
On ne doit pas faire son devoir pour être heureux, mais on peut espérer de l’être « Postulats de la raison pratique » : croyances de la raison Croyance en Dieu Croyance en l’immortalité de l’âme Bonheur + morale dans l’au-delà

28 Transition Donc il faut se soucier de soi pour être moral !

29 II. AGIR MORALEMENT IMPLIQUE DE SE SOUCIER DE SOI
Ici, souci de soi = examen critique de soi-même

30 1) La connaissance morale
« Nul n’est méchant volontairement »

31 Le savoir ignorant de SOCRATE
L’Apologie de Socrate : SOCRATE sait qu’il ne sait pas. MAIS : « Ce que je sais, au contraire, c’est qu’il est mauvais et honteux de faire le mal, de désobéir à un meilleur que soi, dieu ou homme. Jamais donc, je ne consentirai à un mal que je sais être tel, par crainte d’une chose dont j’ignore si elle est bonne ou mauvaise, et pour l’éviter ». SOCRATE sait ce qui est bien et mal il ne fera jamais le mal par ignorance. « Nul n’est méchant volontairement » : l’homme ne fait le mal que par ignorance du bien Un homme qui connaît le bien ne peut pas faire le mal. Morale = connaissance => bonheur PARADOXE !

32 2) L’examen de soi

33 Questionnement et connaissance morale
Connaissance morale = examen critique de soi-même se questionner sans cesse, s’examiner, remettre en question ses préjugés, évaluer ses actes (Ai-je bien fait d’agir ainsi ?) ; ne jamais être sûr d’avoir raison. SOCRATE interroge les Athéniens pour les inviter à se soucier de leur âme. se détourner de ses préoccupations quotidienne « Quoi ! Cher ami, tu es Athénien, citoyen d’une ville qui est plus grande, plus renommée qu’aucune autre pour sa science et sa puissance, et tu ne rougis pas de donner tes soins à ta fortune, pour l’accroître le plus possible, ainsi qu’à ta réputation et à tes honneurs. Quant à ta raison, quant à la vérité, quant à ton âme, qu’il s’agirait d’améliorer sans cesse, tu ne t’en soucies pas, tu n’y songes pas ! » Socrate ne lâche pas celui qui croit avoir soin de son âme : « non, je l’interrogerai, je l’examinerai, je discuterai à fond » pour qu’il prenne conscience de son erreur.

34 SOCRATE, médecin de l’âme
SOCRATE tient sa mission de son « démon ». « une certaine voix, qui, lorsqu’elle se fait entendre, me détourne toujours de ce que j’allais faire, sans jamais me pousser à agir ». = sorte de conscience morale lui imposant un moment de réflexion en interrompant l’action. « Ma seule affaire, c’est en effet d’aller par les rues pour vous persuader, jeunes et vieux, de ne vous préoccuper ni de votre corps ni de votre fortune aussi passionnément que de votre âme, pour la rendre aussi bonne que possible ». SOCRATE est indispensable à la cité d’Athènes, afin de la « stimuler comme un taon stimulerait un cheval grand et de bonne race, mais un peu mou en raison de sa taille, et qui aurait besoin d’être excité ». Analogie entre Athènes et un grand cheval mou. SOCRATE néglige ses propres affaires, intérêts pour s’occuper de l’âme de tous les Athéniens, riches ou pauvres (il n’est pas rémunéré comme les Sophistes).

35 3) Le souci des autres

36 Jusqu’où se soucier des autres ?
Faut-il se soucier plus des autres que de soi ? SOCRATE a refusé de prendre part à la politique, pour toujours défendre la Justice. Il a participé quelquefois : la défense des stratèges lors de la bataille des Arginuses, de Léon de Salamine. Un homme juste ne peut faire de politique sans se perdre SOCRATE accepte la sentence injuste des Athéniens : il vaut mieux subir l’injustice que la commettre. Lois = + sacrées que nos parents (cf. Le Criton). Mourir n’est pas un mal

37 Transition Donc, pour se soucier de son âme, il faut accepter de se sacrifier …

38 III. AGIR MORALEMENT = SE SOUCIER « UTILEMENT » DES AUTRES La conception de MILL (1806-1873)
L’utilitarisme

39 1) La morale = « l’utile »

40 L’Utilitarisme, 1861, J.S. MILL
Quel est le critère pour distinguer le bien du mal ? « Les actions sont bonnes ou mauvaises dans la mesure où elles tendent à accroître le bonheur ou le malheur ». Contre KANT Le but de nos actions : le bonheur « La seule chose désirable est le bonheur, c’est-à-dire le plaisir et l’absence de douleur » (hédonisme) Une bonne action : ↗ mon bonheur et celui de la société Hiérarchie des plaisirs : « Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait; il vaut mieux être un Socrate insatisfait qu’un imbécile satisfait ». Le bonheur n’est pas la satisfaction de tous les désirs.

41 Une morale conséquentialiste
Juge-ton la moralité d’un acte à ses intentions ou à ses effets ? Cf. M. WEBER : Ethique de conviction (KANT) / Ethique de responsabilité (MACHIAVEL) cf. cours sur la politique Problème de l’évaluation des intentions : insondables Une action se juge à ses conséquences. On peut calculer rationnellement la valeur morale d’un acte. La valeur d’un acte dépend donc du contexte.

42 Une action intéressée peut être morale
« Celui qui sauve un de ses semblables en danger de se noyer accomplit une action moralement bonne, que son motif d'action soit le devoir ou l'espoir d'être payé de sa peine. » MILL, L’utilitarisme 99 % de nos actions sont faites par intérêt

43 Le principe d’utilité L’utilitarisme : « doctrine qui donne comme fondement à la morale, l’utilité, ou le principe du plus grand bonheur » (MILL). Ne pas confondre : UTILE (souci du bonheur général) EFFICACE (meilleur moyen pour atteindre ses fins égoïstes) Bonheur = non pas « le bonheur personnel de l’intéressé, mais celui de tous les intéressés ». Problème : comment articuler mon bonheur personnel et le bonheur de tous ?

44 2) Se soucier des autres plus que de soi ?

45 Faut-il se soucier des autres plus que de soi-même ?
« Entre son propre bonheur et celui des autres, l’utilitarisme exige de l’individu qu’il soit aussi rigoureusement impartial qu’un spectateur désintéressé et bienveillant ». Ne pas faire passer son intérêt avant celui des autres. Cf. « règle d’or » : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». « La morale utilitariste reconnaît à l’être humain le pouvoir de faire, pour le bien des autres, le plus large sacrifice de son bien propre ». MAIS pas de sacrifice inutile. Favoriser l’harmonie entre l’intérêt de l’individu et l’intérêt de la société. « Ethique minimale » : pas de devoir envers soi-même. Il n’y a de devoir qu’envers autrui.

46 Se soucier des autres pour être heureux …
A 20 ans, dépression de MILL ! Ce qui le sauva : la lecture des poèmes de WORDSWORTH « Ne sont heureux que les hommes qui ont l’esprit fixé sur autre chose que leur propre bonheur : le bonheur des autres, le progrès de l’humanité, ou même l’art ou la poursuite … C’est en visant autre chose que les hommes trouveront le bonheur ».


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