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Psycho-traumatisme et addiction à l’adolescence

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Présentation au sujet: "Psycho-traumatisme et addiction à l’adolescence"— Transcription de la présentation:

1 Psycho-traumatisme et addiction à l’adolescence
Dr Jean Michel Sigward PH CHU Martinique Service du Pr Louis Jehel JMS 14/4/2015

2 adolescents en danger qui sont-ils ?
qu’est-ce qu’une addiction? les consommations des adolescents repérer l’adolescent en danger psychotraumatisme et addiction JMS 14/4/2015

3 Usage – Abus – Addiction
consommation d'une substance n'entraînant ni complication ni dommage problème de l’usage à risque : grossesse, conduite de véhicules, consommations festives abus (DSM), équivalent de l'usage nocif (CIM10) consommation répétée induisant des dommages somatiques, familiaux, sociaux, voire judiciaires addiction (dépendance) rupture avec le fonctionnement habituel du sujet, associe des signes de pharmacodépendance : tolérance et sevrage des signes qui traduisent la recherche compulsive du produit l'impossibilité d'arrêter la consommation malgré ses conséquences néfastes JMS 14/4/2015

4 de l’usage d’alcool à la dépendance
JMS 14/4/2015

5 une conduite est dite addictive lorsque
un sujet est : « obligé », de manière compulsive et difficilement contrôlable, de recourir à un comportement ou à l’usage d’un produit pour rétablir son homéostasie interne (soulagement/plaisir) cela, bien qu’il ait conscience du caractère potentiellement nuisible de son comportement Aviel Goodman lutte pour contrôler - impossibilité de différer - impulsivité JMS 14/4/2015

6 extension du champs des addictions
un comportement est susceptible d’avoir certains des effets des psychotropes comme apaisement excitation avec parfois accoutumance, symptômes de sevrage, conséquences somatiques, sociales…. modifications biologiques induites par le comportement renforcent celui-ci  endorphines par jeûne + hyperactivité des anorexiques JMS 14/4/2015

7 classification des substances addictogènes
pouvoir addictogène : par ordre décroissant morphiniques, nicotiniques (tabac) psychostimulants : cocaïne, crack et amphétamines alcool cannabis classification sédatifs : dépresseurs du SNC stimulants : activateurs du SNC psychodysleptiques : hallucinogènes JMS 14/4/2015

8 signes de sevrage psychologique physique irritabilité / agressivité
anxiété instabilité craving humeur dépressive trouble appétit trouble du sommeil troubles cognitifs …. physique céphalées douleurs musculaires tremblement sudation perte d’appétit nausées vomissements diarrhées, spasmes abdominaux… JMS 14/4/2015

9 adolescence et consommations
JMS 14/4/2015

10 introduction la consommation des produits psychoactifs évolue
les enquêtes concernant les plus jeunes manquent corrélation forte entre un âge précoce de début des consommations et usage nocif et dépendance ultérieure nécessité synergie des dispositifs de soins en psychiatrie et addictologie actions spécifiques de santé publique JMS 14/4/2015

11 adolescence période complexe, passage de l’enfance à l’adulte
puberté - changement subi crise – rupture – dépassement individualité / homéostasie insécurité instabilité conduites paradoxes : besoin/refus de dépendance/liberté JMS 14/4/2015

12 ESCAPAD 2011 / 2008 évolution reprise de la consommation régulière de tabac et d’alcool avec augmentation des ivresses ou des alcoolisations ponctuelles importantes diminution légère des usages de cannabis l’expérimentation des autres autres produits illicites, semble se stabiliser après une phase d’expansion JMS 14/4/2015

13 JMS 14/4/2015

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17 de l’expérimentation à la dépendance
Premiers usages : festifs ? Sentiments de soulagements des tensions internes assurance apparente répétition de la consommation sentiment d’appartenance - groupe de pairs conséquences négatives, déni du lien entre consommation et perte de contrôle aggravation de la détresse interne JMS 14/4/2015

18 adolescent symptomatique
consommation : adaptation et/ou expression d’un mal-être notions de vulnérabilité troubles de l’attachement, carences affectives psychotraumatisme vulnérabilité à la dépression / dépressivité caractère auto-renforçateur; effet pathogène propre aux addictions addiction rencontre entre un moment un produit une personne JMS 14/4/2015

19 indices d’une consommation problématique
répercussions physiques dépendance/sevrage, négligence, risques infectieux, traumatiques… répercussions psychologiques anxiété-dépression, craving, désorganisation psychique, hallucinations répercussions comportementales conduites à risque, délinquance, prostitution répercussions sociales tensions familiales, isolement, échec scolaire, professionnel, problème judiciaire JMS 14/4/2015

20 facteurs de risque Facteurs individuels psychotraumatismes
personnalité limite, pathologies de l’agir troubles des conduites et oppositionnels, TDHA Troubles psychotiques, de l’humeur, anxieux sexe (garçon) gènes de vulnérabilité, facteurs environnementaux JMS 14/4/2015

21 facteurs de risque familiaux contexte familial dysfonctionnel
effondrement parental : ruptures, maladie grave, décès consommations initiées en famille comportements antisociaux, abus de substances antécédents de maltraitance physique, d’agression sexuelles, négligences environnementaux et culturels poids des pairs et du choix des pairs absentéisme scolaire… JMS 14/4/2015

22 psychopathologie des adolescents consommateurs
pas d’organisation psychique propre au sujet addict risques de pérennisation de la consommation à l’adolescence organisation psychique fragile favorise le passage de l’expérimentation à la dépendance processus de séparation-individuation se réactualise à l’adolescence, il sollicite fortement les assises identitaires ou narcissiques la séparation qui ne peut être élaborée est contournée par la dépendance au psychotrope qui donne un temps l’illusion de la maîtrise et de l’autonomie (adaptation) JMS 14/4/2015

23 repérer l’adolescent en danger
JMS 14/4/2015

24 adolescents en danger qui sont-ils ? pratiques actuelles de consommation
opposer drogues licites / illicites : une impasse pour l’équipe médico-sociale ou une illusion médicale les toxiques qui ont le pouvoir addictogène le plus puissant ne sont pas nécessairement illicites offre / demande : expérimentation et dépendance sont fortement corrélés à l’offre JMS 14/4/2015

25 adolescents en danger qui sont-ils ? pratiques addictives…
addictions avec produit tabac, alcool, médicaments psychotropes cannabis cocaïne – crack, héroïne drogues de synthèse ecstasie, LSD créativité dans les modes de consommation inhalation de substances chimiques… cocktails JMS 14/4/2015

26 adolescents en danger qui sont-ils
adolescents en danger qui sont-ils ? pratiques comportementales actuelles nouvelles technologies texting – réseau sociaux jeux vidéo, jeux en réseau (jeux de rôle) expérimentation et/ou conduites ordaliques jeu du foulard jeux de hasard, jeu d’argent body art, scarifications JMS 14/4/2015

27 effets des comportements addictifs
les premières consommations, quels effets ? ébriété – plaisir, euphorie agréable symptômes neuro-végétatifs – désagréables ivresse - désinhibition déconnection - soulagement des tensions perte du contact – coma les premiers comportements addictifs quels effets ? déconnection : confusion entre soulagement des tensions et plaisir excitation la première consommation, quelles résonnances émotionnelles ? une expérience modifiant la perception de soi et de l’environnement un produit - une personnalité - un contexte « je suis normal quand j’en prends » JMS 14/4/2015

28 adolescents en danger qui sont-ils ?
En danger d’utiliser des conduites addictives avec ou sans substance pour faire face Adolescent est un être en construction, en maturation, en équilibre précaire Transgression, expérimentation Conduites hédonistes Périodes de mal-être Qu’est-ce qui va conduire de l’expérimentation à l’addiction ? JMS 14/4/2015

29 adolescents en danger qui sont-ils
adolescents en danger qui sont-ils ? de l’expérimentation à la dépendance Différencier une conduite d’expérimentation d’un comportement symptomatique Expérimentation : partie intégrante du processus de l’adolescence Consommation comme expression d’une souffrance Continuum entre banalisation et dramatisation Placer le curseur entre dédramatisation et dé-banalisation JMS 14/4/2015

30 les signes qui devraient interroger
précocité de l’expérimentation usage abusif dès les premières consommations polyconsommations désocialisé, environnement instable, consommation parentale conduites addictives sans produits : comportements à risque (ordalie) répétés, jeux pathologiques… Conduite à fonction « anesthésiante » (déconnection) des comportements addictifs à visée « auto-thérapeutique » JMS 14/4/2015

31 les troubles survenus dans l’enfance devraient interroger
les rêves qui évoluent des rêves effrayants sans contenus reconnaissables aux cauchemars généralisés jeux répétitifs Exprimant des aspects du traumatisme Façon de reconstituer, de revivre le traumatisme sentiment de ne pas avoir de futur ou création de présage catastrophique restriction des affects et diminution des intérêts pour les activités somatisations variées CAS / PAULINE L : diagnostic trouble panique JMS 14/4/2015

32 idées toutes faites adolescents consommateurs
brebis galeuse contaminant les enfants innocents, indemnes de toute difficulté antérieure comme si, le discours social visait à masquer les causes des cpts addictifs dériver l’attention vers des groupes-émissaires, des coupables qui pensent ou agissent différemment expliquer le trafic complémentaire de l’avidité des consommateurs décrire le rétablissement comme dépendant uniquement de l’arrêt des consommations : désintoxication, au besoin sous la contrainte qui les sortirait de l’hédonisme, de la paresse et mettrait au travail JMS 14/4/2015

33 adolescence considérée comme une crise mais…
l’adolescence est un processus de maturation pas de parallélisme entre les manifestations bruyantes et pathologie nécessité d’évaluer le fonctionnement psychique tout adolescent difficile ne relève pas de la psychiatrie mais d’aménagements avec la famille, l’environnement scolaire et social JMS 14/4/2015

34 les patients consultant dans une structures spécialisées en addictologie
deux grandes catégories : ans et ans premiers contacts avec les produits précoce, souvent dans la préadolescence d’emblée abusive, les consommations sont perçues comme « résolutives, libératrices » des tensions, elles « fascinent les difficultés liées aux consommations, mises en avant, masquent la fonction de celles-ci et empêchent l’accès aux soins événements de vie, carences affectives et traumatiques ont souvent précédé la prise de toxique JMS 14/4/2015

35 fonction du symptôme il ne peut plus ne pas consommer
symptomatologie addictive est vécue par le patient et sont entourage comme inutile, inadaptée, illogique même si le patient rationalise et/ou banalise ses consommation addiction, une adaptation créative événement isolé ou répété à un contexte de vie utile, adaptée et logique JMS 14/4/2015

36 adaptation à la survie rien n’est figé…
les carences affectives de la petite enfance, les événements de vie adverses ou traumatiques font le lit des organisations limites de la personnalité des troubles limites des adaptations de la personnalité en lien avec un traumatisme psychique des troubles associés : troubles anxieux, dépression, addictions et somatisations JMS 14/4/2015

37 Psychotraumatisme et addictions
JMS 14/4/2015

38 prévalence du syndrome de stress post-traumatique et addiction
usagers de drogues 30 à 59% des patients traités pour usage de drogues présentent un SSPT (Stewart et al., 2000) 89% ont vécu un événement traumatique dans leur vie (Farley et al., 2004) patients présentant une histoire traumatique Prévalence de l’utilisation de substances est multipliée de 1,5 à 5,5 MILLS JMS 14/4/2015 38 JMS

39 prévalence SSPT et addiction
étude australienne : Mills et col. mars 2005 92% : patients dépendants à l’héroïne ont été exposés à un psycho-traumatisme prévalence presque identique dans les deux sexes 93 et 89% risque de développer un SSPT : 61% femme contre 37% homme 42% ont présenté un SSPT d’une durée moyenne de 9,5 ans MILLS JMS 14/4/2015 39 JMS JMS 39

40 trouble psycho-traumatique
trouble anxieux invalidant survenant de façon différée (de 3 mois à plusieurs années) après exposition à un événement violent, inattendu, perçu comme une menace vitale peur intense de mourir, sentiment d’horreur, d’impuissance effraction submerge les capacités d’intégration psychique et affective et compromet l’insertion sociale troubles dissociatifs : torpeur, détachement, dépersonnalisation… symptômes intrusifs : événement constamment revécu évitement des stimuli qui éveillent la mémoire du traumatisme anxiété, troubles de la concentration, irritabilité, activation neurovégétative, hypervigilance JMS 14/4/2015

41 SSPT et troubles associés
dans 50 % à 65 % des cas SSPT est diagnostiqué 80% des personnes vont présenter des troubles psychiatriques associés dépression : 65%, risque suicidaire addictions : 60% somatisations : 60% troubles anxieux : 45% (Shulte 1995) dans 35 à 50% il n’est pas diagnostiqué difficultés à faire le lien entre symptômes et événement ⇨ souffrance psychique et difficultés diagnostiques pas de traitement spécifique proposé JMS 14/4/2015

42 la mémoire traumatique
hypothèse neurobiologique qui sous tend la mémoire traumatique et les conduites dissociatives ? JMS 14/4/2015

43 la mémoire traumatique
mécanisme de sauvegarde exceptionnel état de stress dépassé : ⇒ risque vital cardio-vasculaire et neurologique ⇒ réponse émotionnelle non intégrée phénomène d’échappement mettant en jeu le système limbique : amygdale et hippocampe JMS 14/4/2015

44 la mémoire traumatique : réponse émotionnelle à un stress
perception du danger ⇒ 1 activation de l’amygdale réponse émotionnelle (fuite – affrontement) NC, débit cardiaque, glycogenèse (Adrénaline, Cortisol) transmet les informations cortex associatif préfrontal : analyse du danger et prise de décision hippocampe : traite, stocke souvenirs et apprentissages, mémoire de rappel et contextuelle (repères spatio-temporaux) 2 modulation ou extinction par cortex associatif et hippocampe (de la réponse au danger activée par amygdale) 3 intégration de l’évènement JMS 14/4/2015

45 Faire face au danger amygdale intégration de l’évènement traumatique ?
Voie longue corticale PEUR ajustement réponse à la peur cortex associatif préfrontal analyse le danger et module la réponse (représentations et concepts) hippocampe stocke apprentissage et souvenirs module par mémoire contextuelle amygdale - + SNA adrénaline Réponse émotionnelle - GABA Endorphines GABA + Axe HHS cortisol Voie rapide sous corticale Comportementale S g périaqueducale Motivationnelle Striatum Nx accumbens JMS 14/4/2015

46 Dissociation péri-traumatique
Menace vitale ⇒ effondrement de tous les repères Arrêt de modulation de l’amygdale par le cortex associatif et hippocampe ⇒ Taux toxiques : adrénaline (infarctus de stress), cortisol (neurotoxicité) Extinction de la réponse émotionnelle ⇒ Déconnexion de l’amygdale (sécrétion d’endorphines et substances kétamine-like) Alors même que la violence se poursuit … JMS 14/4/2015

47 Ajustement de la réponse au stress
trauma Reviviscences : événement insoutenable ne peut être intégré terreur Déconnexion cortex – hippocampe / amygdale état dissociatif et sentiment d’étrangeté (déconnexion cortex / sensations et émotions) perte des repères, mémoire implicite isolée (déconnexion hippocampe) analgésie Ajustement de la réponse au stress Amygdale Mémoire émotionnelle Morphine Héroïne Cocaïne… - - HHS SNA Risque vital - hyperadrénergie - hypercortisolémie Endorphines GABA JMS 14/4/2015 Alcool, BZD…

48 dissociation péri-traumatique
violence extrême ⇒ effondrement de tous les repères conséquences arrêt de la souffrance physique et psychique impression d’étrangeté, d’irréalité et dépersonnalisation la mémoire émotionnelle ne peut être ni traitée, ni intégrée elle reste « piégée » dans l’amygdale hypersensible à tout ce qui évoque le traumatisme JMS 14/4/2015

49 conduites addictives et dissociation
elles interrompent la souffrance liée au syndrome de répétition qui n’a pu être évité elles (re)déclenchent la déconnexion de la mémoire émotionnelle addiction avec ou sans produits (automutilations, TS…) participent ainsi à l’évitement des symptômes de répétition tout en augmentant le niveau de stress secondairement anesthésie affective et physique est d’autant plus efficace qu’elle reproduit la structure des violences subies JMS 14/4/2015

50 dissociation péri-traumatique
addictions renforcent les conduites d’évitement et de contrôle inconscientes, ces conduites ont pour fonction d’empêcher le déclenchement de la mémoire traumatique adaptations dont l’impact relationnel et socio-professionnel à terme sera handicapant JMS 14/4/2015

51 complexité de la clinique des conduites « dissociantes »
paradoxales le sujet psycho-traumatisé ayant des conduites addictives n’est plus sans réponse face aux reviviscences mais la déconnexion et les conduites addictives entretiennent le trouble déroutantes pour les victimes sentiment de honte, de culpabilité amplifiés sentiment de vulnérabilité, d’étrangeté, de dépersonnalisation pour les professionnels impression « d’absence », de « manipulation » découlent des conduites d’évitement pour l’interlocuteur JMS 14/4/2015

52 dissociation fonctionnelle
comportements addictifs avec ou sans produits aboutissent à l’installation d’une dissociation fonctionnelle système de survie psychobiologique et émotionnel dont le but est la régulation des actions adaptatives JMS 14/4/2015

53 conduites addictives : fonctionnelles - dysfonctionnelles
« Je suis normal quand j’en prends » activation de la dissociation péri traumatique ? (leurre pharmacologique) la dissociation structurelle est un mode d’adaptation un repère relationnel un éprouvé corporel JMS 14/4/2015

54 clinique JMS 14/4/2015

55 Cas clinique : Lionel Lionel 19 ans consulte à la demande de ses parents pour un trouble d’allure psychotique Il dit avoir mauvaise haleine, se sent moqué par les jeunes filles qu’il croise Malgré les soins dentaires ce symptôme persiste, l’isole socialement et l’empêche de fréquenter les cours à l’université Associé à une angoisse intense, le trouble « délirant » est isolé et contraste avec une bonne qualité relationnelle (pas de signes de discordance affective pas de froideur affective) JMS 14/4/2015

56 anamnèse Lors des premières consultations, il évoque
Des relations de qualité avec sa sœur cadette et ses parents Ne décrit pas d’antécédent personnels médicaux ou psychiatriques, ni familiaux Cette description d’une adolescence « sans problème » contraste avec le caractère envahissaant du symptôme délirant apparemment isolé Un traitement neuroleptique, sultopride 50 puis 100 mg apaisera ses troubles « délirant » et anxieux suffisamment pour que Lionel parle de son histoire et de celle de sa famille JMS 14/4/2015

57 aspect systémique transgénérationnel
Lionel a grandi dans un milieu aisé, ses grands parents d’origine modeste ont réussi Sa mère est décrite comme dépressive, son père a une relation de complicité avec son fils, qu’il protège en se retirant de la compétition Son oncle, sans enfant, vit par procuration Il répare ses frustrations d’adolescent et ses troubles anxieux avec crises de panique, en permettant à son neveu d’accéder à ses désirs sans y fixer des limites Suite au départ de son père, il a été un substitut paternel pour son jeune frère, a soutenu sa mère en gardant secret sa TS altruiste JMS 14/4/2015

58 événement traumatique
À 17 ans, Lionel a été menacé de mort lors du vol de son tel mobile À la suite, il consomme de façon intensive du cannabis La consommation contient le syndrome de stress post-traumatique Les reviviscences Son sentiment de culpabilité d’avoir perdu son téléphone Sa honte de n’avoir pas su se défendre blessure identitaire JMS 14/4/2015

59 crise d’ado ou trouble psychiatrique ?
À sa peur de la séparation (perte), répond son désengagement Peu confiant, il donne à voir une image « grandiose » de lui même qui contraste avec son repli identitaire La proximité affective avec son amie le stimule et l’inquiète Sa sexualité est compulsive sans satisfaction intériorisée Il s’inquiète de ses performances sexuelles JMS 14/4/2015

60 crise d’ado ou trouble psychiatrique ?
Il préfère l’action à la réflexion pour se dégager des tensions Il trouve dans les jeux d’argent, la conduite automobile à risque un apaisement temporaire de ses tensions Morose, il s’estime peu, a peu confiance en lui-même Cherche des repères étayant, externes pour le contenir, le limiter JMS 14/4/2015

61 la « solution » addictive devient le problème
Les consommations cumulées de cannabis associées à l’alcool (binge drinking) qui dans un premier temps ont apaisé les tensions émotionnelles amplifient les troubles Anxiété, impulsivité, labilité émotionnelle Perte de motivation, T. de la concentration, de la mémoire Impulsivité, labilité émotionnelle Sentiment d’intrusion – interprétations « persécutives » Jusqu’à les organiser sous la forme de Claustrophobie avec attaques de panique Dépressivité JMS 14/4/2015

62 Prise en soins JMS 14/4/2015

63 parcours de soins Début des CPT addictifs
Découverte des CPT par les proches Demande d’aide par un tiers Demande de soin du patient JMS 14/4/2015

64 programme thérapeutique
PES pluridisciplinaire associe et coordonne psychothérapie individuelle et familiale médicale et psychiatrique : hospitalière et ambulatoire participation aux groupes de dépendants abstinents prise en charge sociale, éducative, scolaire en fonction du contexte judiciaire éventuel redéfinit les symptômes : utiles – adapté – logiques Consultations externes qui vont encadrer le sevrage et la postcure Hospitalisation : contrat de sevrage – espace de sécurité Postcure programmée avant le sevrage coordination du programme JMS 14/4/2015

65 qui demande quoi pour qui ?
demande portée par un tiers famille éducation nationale santé : MT, urgences, spécialistes,… services sociaux police – justice (pour mineurs, AEMO) demande portée par le patient AEMO : aide educative en milieu ouvert (administratif ou judiciaire) JMS 14/4/2015

66 un modèle trans-théorique de changement
Ressources personnelles Cycle de Prochaska et DiClemente JMS 14/4/2015

67 « Il n’y a pas de drogué heureux »
Pr Claude Olievenstein Merci de votre attention JMS 14/4/2015

68 scories JMS 14/4/2015

69 personnalité addictive
Il n’existe pas de type de personnalité addictive spécifique ou unique Tous les modes d’organisation de la personnalité, toutes les personnes souffrant de troubles psychiatriques peuvent développer des comportements addictifs Toutes personnes placées dans certaines conditions oppressantes de fonctionnement relationnel peut développer des conduites addictives Conséquences le « drogué » peut être chacun d’entre nous Le comportement addictif peut devenir une identité qui masque les questions existentielles - déni des troubles de la personnalité JMS 14/4/2015

70 Justice et addictologie
JMS 14/4/2015

71 Comment mettre en place un suivi médical ? Présentation volontaire
Une personne qui consomme des substances illicites peut se rendre dans un établissement de soins pour se faire aider Dans ce cas, elle peut : à sa demande expresse, bénéficier de l'anonymat ne pourra être poursuivie au titre de la répression de l'usage illicite de stupéfiants JMS 14/4/2015

72 Comment mettre en place un suivi médical
Comment mettre en place un suivi médical ? Signalement par un médecin ou une AS Un médecin ou une assistante sociale peuvent signaler à l’ARS le cas d'une personne usant de façon illicite de stupéfiants. L’ARS Ordonne la réalisation d'une enquête sur la vie familiale, professionnelle et sociale de la personne Demande un examen médical : Révèle une intoxication => obligation de suivre une cure de désintoxication dans l'établissement de son choix. À défaut, l’ARS peut en désigner un d'office Ne révèle pas d'intoxication, la personne demeure sous surveillance médicale par un médecin de son choix ou un praticien agréé pendant une durée définie par l’ARS JMS 14/4/2015

73 injonction thérapeutique
Mesure alternative aux poursuites pénales Pas de poursuites ou de sanction pénale si le justiciable se soumet aux soins Prononcée par le procureur de la République, le juge des enfants, le juge des libertés et de la détention ou une juridiction de jugement L'autorité judiciaire adresse la personne à un médecin relais Réalise un premier examen pour déterminer : la nécessité de la mesure prononcée le cas échéant, ses modalités. Il organise la prise en charge sanitaire et contrôle l'état de santé de la personne soumise à l'injonction. Ce contrôle a lieu tous les 3 mois Le patient demeure libre de choisir le médecin qui traitera sa dépendance. JMS 14/4/2015

74 obligation de soins pré-sententielle contrôle judiciaire
Délit en lien direct ou non avec le trouble addictif Pathologie addictive repérée par l’enquête rapide faite dans le cadre de l’incarcération préventive : évaluer l’insertion familiale, sociale et professionnelle du prévenu Paradoxale : s’y soumettre c’est reconnaître sa culpabilité OS peut avoir une influence sur le jugement En pratique pas utilisée pour révoquer le contrôle judiciaire Certificat médical Atteste de la venue et de la fréquence des consultations Utilisation du contexte de l’OS pour la rédaction du certificat dans le respect des règles de la déontologique médicale Objectif psychologique du certificat Tenter de favoriser la demande de soins après le jugement Pas de rendez-vous fixé après la date du jugement JMS 14/4/2015

75 obligation de soins post-sententielle contrôle judiciaire
Dans le cadre du sursis mise à l’épreuve ou de la libération conditionnelle Certificat médical délivré au patient qui le remet au délégué à la probation SPIP, atteste de la présence et de la fréquence des consultations, pas d’information médicale Question du délinquant – toxicomane Utilisation de la consultation pour faire parler indirectement la personne d’elle même au travers de sa connaissance du système judiciaire Fonction de la consultation Relativement peu suivi, l’affaire étant jugée, le condamné sait que le risque de révocation pour non respect de l’OS est faible Les consultations s’inscrivent souvent dans le cadre d’une relation investie avec l’agent de probation et le juge d’application des peines JMS 14/4/2015

76 point de vue de l’adolescent et de ses proches
JMS 14/4/2015

77 le comportement addictif
vu par l’entourage troubles du comportement provocation de l’autorité : crise d’adolescence vu par l’adolescent sédation de l’angoisse recherche de sensation/plaisir provocation de l’autorité parentale car en attente de contenant affectif JMS 14/4/2015

78 perception de la consommation
Par l’entourage Par le jeune « Je dois l’empêcher de consommer, le problème c’est le produit » « J’ai tout fait pour l’aider à s’en sortir » « toucher le fond » : est-il possible de laisser faire? se détendre être accepté par ses pairs « Je suis normal quand j’en prends » Consommer permet de gérer les conflits, les émotions Contrôler les consommations apparait comme la solution du problème JMS 14/4/2015


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