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Les zones africaines d'intégration régionale dans le commerce

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Présentation au sujet: "Les zones africaines d'intégration régionale dans le commerce"— Transcription de la présentation:

1 Les zones africaines d'intégration régionale dans le commerce
mondial : l’émergence de la SADC ? Bernard Yvars Chaire Jean Monnet en Intégration régionale comparée Université Montesquieu-Bordeaux IV

2 INTRODUCTION Le décloisonnement économique international des économies a sérieusement démarré dans les années 90 et se poursuit sous l’égide de l’OMC, ce qui permet d’améliorer l’efficience dans l’allocation des ressources. Les avantages comparatifs sont basés sur des coûts sociaux minimum (faiblesse du taux de salaire ou/et absence d’une protection sociale suffisante). Cela soulève un problème éthique non reconnu comme tel par l’OMC (on est loin des avantages comparatifs ricardiens traditionnels issus d’un savoir- faire spécifique, d’une innovation, d’un avantage technologique, d’une dotation factorielle efficiente). Dans ce nouveau cadre de compétition très mal régulé, les grands ensembles régionaux sont concernés par les évolutions de leurs échanges commerciaux et par leur attractivité inégale pour les investissements directs étrangers (IDE). Cette question est étudiée dans une démarche comparative avec les autres zones africaines d’intégration en gardant comme référence la SADC en matière d’échanges extérieurs et d’IDE. I. G : Des évolutions nettes se manifestent au regard de ces deux domaines dans les différentes zones d’intégration régionale, notamment en Afrique où, dans un cadre plutôt défavorable d’insertion dans la division internationale du travail, apparaissent des zones en progression (la SADC par exemple) à côté de zones qui poursuivent leur stagnation (UEMOA, par exemple).

3 I - La SADC, une zone relativement dynamique en matière d’échanges extérieurs
La position de l’Afrique dans le commerce mondial est très faible et tendanciellement en régression. Mais certaines zones régionales africaines connaissent une progression depuis 2004 dans leurs échanges extérieurs mondiaux. A - Une zone africaine en situation de marginalisation dans le commerce international

4 On remarque à l’exportation :
une marginalisation continue de l’Afrique dans l’exportation internationale (avec toutefois un léger rebond en 2008) ; l’émergence de la zone asiatique depuis 1963 dont la part exportée représente aujourd’hui un peu moins de 30 % des ventes mondiales ; après un pic en 1973, la part de l’Europe semble se stabiliser à un haut niveau (un peu plus de 40% des exportations mondiales) ; -la lente érosion du poids de l’Amérique du Nord dans les ventes mondiales.

5 On remarque à l’importation une situation similaire :
- Faiblesse des importations de la zone africaine ; - Hausse significative de la part d’importations mondiales de l’Asie et augmentation tendancielle (excepté en 2008) de la part occupée par les Etats- Unis (malgré efforts de reconquête de leur marché intérieur). -Premier débouché mondial du reste du monde : la zone européenne avec plus de 40% des importations mondiales.

6 En conclusion, deux enseignements de l’analyse globale du commerce mondial :
-la division internationale du travail est dominée par l’Asie et l’Europe (stratégies bilatérales possibles pour réduire, d’une part, l’influence économique des Etats-Unis (dans le paradigme techno-économique actuel qui a épuisé toutes les sources d’innovation possibles) et à terme remettre en question le statut du dollar en tant que monnaie véhiculaire des échanges internationaux ; - le cantonnement de l’Afrique notamment, à un rôle marginal dans la division internationale du travail.

7 B - Une réalité intra-africaine contrastée dans les échanges commerciaux
L’analyse du commerce africain sera conduite par grandes zones régionales d’intégration. . Remarquons préalablement que la mosaïque d’accords régionaux d’intégration est source d’inefficiences en partie dues à des dispositifs réglementaires des échanges contradictoires. . Notons aussi qu’une part significative des échanges intra-zones est mal évaluée en raison de sa dissimulation aux pouvoirs publics (commerce informel).

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9 L’analyse des échanges par zones régionales africaines d’intégration depuis les années 80 fait apparaître une réalité contrastée. Pour les exportations mondiales jusqu’en 2004, le poids relatif des différentes régions ne se modifie pas dans le commerce mondial d’exportations mais à partir de 2004, apparaît une inversion partielle de tendance qui se caractérise par : - une forte progression des ventes mondiales de l’UMA, de la SADC et à un degré moindre du COMESA et de la CEEAC, suivie de la CEDEAO ; - une faible progression des livraisons la CEMAC et une quasi-stagnation des exportations de l’UEMOA.

10 En ce qui concerne les importations mondiales, à partir de 2004, les achats au reste du monde progressent sensiblement pour la SADC, le COMESA et l’UMA, ce qui témoigne d’une plus forte insertion de ces zones dans la mondialisation. A contrario, les importations de la CEMAC, de la CEEAC et de l’UEMOA se développent sensiblement moins.

11 Le solde commercial extérieur, fait apparaître une situation d’échanges excédentaire pour la CEEAC, l’UMA et la CEMAC ; la SADC se caractérisant par de légers excédents ou déficits (en 2008, situation excédentaire). A contrario, le COMESA est structurellement une zone d’échanges déficitaire et depuis 2004, la détérioration du solde commercial de l’UEMOA apparaît clairement.

12 En termes de parts à l’exportation de chaque zone, on remarque :
- depuis 1990, les positions relatives dans les parts détenues à l’exportation des zones régionales africaines d’intégration sont stables et font apparaître la prééminence de l’UMA, de la SADC et du COMESA. - une très mauvaise insertion de la zone Franc, CEMAC et UEMOA, dans la division internationale du travail.

13 En ce qui concerne les positions relatives à l’importation, on remarque une stabilité de celles-ci à partir des années 80. La SADC, le COMESA, l’UMA et la CEDEAO enregistrent les parts les plus élevées et la CEEAC, l’UEMOA et la CEMAC, les part les plus faibles. En conclusion dans les échanges internationaux, l’UMA, la SADC et le COMESA représentent les implications les plus fortes d’une zone africaine marginalisée dans la DIT.

14 Pour le commerce intra-zone, on constate que sur une longue période ( ) les échanges officiels intra-zone sont les plus faibles en Afrique et qu’ils sont les plus élevés dans les pays développés d’Europe. Cela révèle une difficulté majeure de l’intégration régionale en Afrique, c’est-à-dire la difficulté à intégrer par le commerce.

15 Les enseignements d’une analyse par produits :
Les exportations intra-africaines sont assez également ventilées entre combustibles, produits primaires autres que les combustibles et produits manufacturés. Les exportations de produits agricoles ne représentent que 19 % du total des exportations intra-africaines, alors que ces produits représentent près de 30 % de la production de l’Afrique. Inversement, l’industrie manufacturière ne représente que 21 % de la production, mais 40 % des exportations. Les exportations de l’Afrique vers le reste du monde par groupes de produits font apparaître davantage de disparités. Les exportations de combustibles représentent à elles seules 60 % de la valeur totale des exportations. 18 des 25 relations commerciales bilatérales principales se font dans le cadre des six accords commerciaux régionaux et 10 de ces relations impliquent des pays voisins. La prééminence de l’Afrique du Sud dans le commerce intra-africain est manifeste, puisque ce pays participe à 16 des principales relations commerciales dans le cadre du continent. Plus généralement, on constate une concentration de ces relations dans la région de l’Afrique australe. Il existe des échanges commerciaux intensifs entre les grands pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest, et entre certains des pays de l’Afrique du Nord. Mais l’Afrique centrale et la région du Sahel sont clairement absentes (taille relativement modeste de l’économie de ces pays et déficiences des infrastructures de transport) .

16 Les obstacles au développement des échanges sont:
- la taille limitée de l’économie de la plupart des pays africains; - le faible revenu par habitant, ce dernier étant un indicateur du niveau de la demande; - des coûts commerciaux élevés dus aux coûts de transport importants faute d’infrastructures matérielles et non matérielles adéquates ; - d’autres problèmes de facilitation du commerce. Des facteurs institutionnels comme la corruption, des politiques économiques peu judicieuses ou des tensions politiques pèsent aussi sur le commerce intra-africain (Cnuced).

17 II - La SADC, un rôle contrasté dans l’IDE en Afrique
En recourant aux séries longues de la CNUCED ( ), l’analyse précédente peut être complétée par l’étude des évolutions des IDE. A -L’Afrique, une destination des IDE peu privilégiée

18 Au niveau global, la progression des IDE mondiaux est spectaculaire à partir des années Ce sont les pays développés qui tiennent la première place, suivis par les économies en développement, notamment asiatiques, dont l’émergence est continue à partir des années Les économies en développement de l’Afrique occupent une place très secondaire, néanmoins en hausse à partir de 2006. Après presque une décennie de croissance ininterrompue, les flux d’IED allant à l’Afrique en 2009 sont retombés à 59 milliards de dollars − en repli de 19 % comparé à − (contraction de la demande mondiale et baisse des prix des produits de base). Les producteurs de produits de base en Afrique de l’Ouest et de l’Est ont été touchés. Les investissements étrangers en Afrique du Nord ont mieux résisté du fait de la diversification plus grande de l’IED dans cette région et de la poursuite des programmes de privatisation. Le repli des investissements dans le secteur des services en Afrique a été moins prononcé que dans les autres secteurs (télécommunications; premier secteur bénéficiaire des apports d’IED). Le redressement des prix des produits de base et l’intérêt soutenu des pays émergents d’Asie devraient permettre une lente reprise des flux d’IED vers l’Afrique en 2010 (CNUCED).

19 En termes de proportion en pourcentages depuis 1970, la tendance est plutôt à la
baisse des IDE pour les pays développés et à la hausse pour les pays en Développement, excepté pour la zone africaine.

20 L’IDE intra- régional est concentré dans les pays les plus développés, essentiellement ceux d’Afrique australe et d’Afrique du Nord. Après une éclipse pendant une vingtaine d’années, les IDE progressent de nouveau sensiblement en Afrique à partir du début des années 2000 (en 2008, on retrouve le niveau des années 75).

21 B - Un profil régional d’IDE similaire à celui des échanges commerciaux
L’analyse conduite en termes de flux d’IDE (graphique 11) et de stocks d’IDE (graphique 12) fait apparaître une nouvelle fois une réalité africaine contrastée mais similaire à celle mis en évidence pour les échanges commerciaux.

22 La SADC, la CEDEAO, le COMESA et la CEEAC enregistrent avec la globalisation des économies un mouvement significatif d’IDE entrants. En revanche, la CEMAC et l’UEMOA n’apparaissent pas comme des destinations privilégiées des capitaux internationaux. A noter que tout en progressant de façon significative, l’UMA n’est pas une des destinations les plus prioritaires en matière d’IDE. En termes de stocks d’IDE, l’UMA améliore sa position relative en étant la quatrième région africaine pour les investissements directs étrangers après la SADC (premier rang), le COMESA et la CEDEAO.

23 En termes de stocks, on retrouve les régions relativement les plus développées comme destinataires privilégiés des IDE, c’est-à-dire l’Afrique septentrionale et l’Afrique australe. Par pays, dans la période contemporaine, on note des IDE largement diversifiés à destination de l’Afrique mais ce sont trois pays occidentaux (le Royaume-Uni, les Etats-Unis et la France qui représentent la majorité de ceux-ci -60% environ-). L’Afrique du Sud est le quatrième investisseur régional et la Chine occupe une place modeste dans les investissements directs étrangers.

24 Quels sont les secteurs qui sont destinataires de ces IDE
Quels sont les secteurs qui sont destinataires de ces IDE ? La première constatation est que l’investissement intra-africain est le plus élevé dans les services, où il représente 36 % des transactions; viennent ensuite le secteur manufacturier (30 %) et le secteur primaire (26 %). La raison en est peut-être que cet investissement vise de préférence des petits projets dans les services et l’industrie manufacturière, étant donné la taille relativement modeste des investisseurs et des bénéficiaires. En revanche, l’investissement extra-africain est le plus élevé dans le secteur primaire, où il représente 74 % de toutes les transactions de la période En effet, dans ce secteur, les investissements sont habituellement élevés, notamment dans les industries extractives (intenses en capital et utilisatrices de techniques perfectionnées). Les investisseurs extra-africains sont habituellement des sociétés transnationales désireuses de produire des marchandises dans un pays pour les vendre à l’étranger (IED non orienté vers la recherche de marchés locaux).

25 L’IDE intra-africain est estimé à 13 % de l’investissement étranger total en Afrique. Cette proportion est petite, surtout par rapport à d’autres régions en développement comme l’Asie du Sud - Est, où l’investissement intra - régional représente 30 % du total. Étant donné le besoin général d’investissements plus étoffés en Afrique, l’investissement intra-africain devrait jouer un rôle plus actif. Une condition nécessaire selon la CNUCED : La présence d’un secteur financier solide serait une condition préalable au développement des courants d’investissement à l’intérieur de l’Afrique.

26 C - Les entraves à l’émergence internationale des zones d’intégration régionale africaine
En réalité, plus que l’économie et le commerce, ce sont les facteurs de développement économique qui pourraient faire l’objet de politiques plurinationales parce que les besoins de l’Afrique subsaharienne en la matière sont très importants, en particulier en ce qui concerne le capital humain. Mais il existe aussi des entraves plus spécifiques telles les obstacles non tarifaires aux échanges. Le graphique ci-après met en évidence un désavantage relatif de l’Afrique en ce qui concerne le nombre de documents à fournir pour l’importateur ou l’exportateur concerné ou les délais en jours dans le commerce extérieur.

27 La comparaison des coûts relatifs unitaires par container fait apparaître un surcoût dans le commerce extérieur de l’Afrique subsaharienne qui n’incite pas les investisseurs à chercher la valorisation de leur production sur place au plus près des matières premières (et encore moins à chercher une valorisation sur place à partir d’intrants importés)

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29 Quelques conditions pour un développement plus important du
CONCLUSION Quelques conditions pour un développement plus important du commerce africain : L’existence d’une main-d’œuvre qualifiée dans les zones africaines d’intégration régionale, un développement plus approfondi des infrastructures de transport et la mise en place d’un secteur financier appuyé sur la présence de réseaux bancaires dans plusieurs pays africains. Des conditions internationales plus favorables que celles découlant des accords de l’Uruguay round et de l’OMC qui favorisent la Triade, même si celle-ci enregistre un affaiblissement relatif des échanges du continent nord-américain. L’intégration régionale africaine évoluera en fonction de l’issue des négociations de Doha, qui visent à établir un nouveau cadre pour le système commercial mondial (CNUCED). En effet, le contexte commercial international actuel est peu favorable à certaines zones géographiques telles que les pays ACP ou l’Amérique centrale ou latine (à l’exception du Brésil).


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