Oui, mais parfois au prix de quelles souffrances ? Manuel.

Présentation au sujet: "Oui, mais parfois au prix de quelles souffrances ? Manuel."— Transcription de la présentation:

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2 Oui, mais parfois au prix de quelles souffrances ? Manuel

3 Lorsqu’un proche nous demande de l’aider D’abréger son calvaire, son "fardeau" de douleurs…

4 Lorsqu’il a atteint le seuil de tolérance Qu’il voudrait terminer sa route, mais n’a plus la force d’y mettre un terme

5 C’est vers ses proches et le corps médical qu’il se tourne Pour implorer… Lorsqu’il le peut encore

6 Souvent il n’a plus que le regard pour supplier… Et si nous comprenons cet appel nous ne pouvons y adhérer Oui, difficile, voire irréalisable est cette requête

7 Même si nous avons la certitude que la délivrance ne pourra emprunter qu’un seul trajet celui… de la mort…

8 Et nous restons impuissant devant cet appel, insoutenable de celui ou celle que nous aimons

9 Non par manque de courage mais nous ne possédons ce droit à la mort Celui de prendre la décision finale… Celle qui pourrait libérer… Stopper le train de sa vie… Arrêter le cadran qui marque son temps…

10 Avancer l’issue finale En réduisant son espérance de vie Qui se comptabilise en quelques jours Voire… en heures

11 Car rien ne permet de devancer l’heure Vers le passage qui soulage à jamais

12 Alors que faire Lorsque la souffrance n’est plus gérable… Quand le corps médical abdique Non par incapacité mais par manque de "supports chimiques" Capables d’endiguer "une marée de douleurs" On ne souffre pas seul, On souffre avec ceux qui souffrent. E. Wiesel

13 Lorsque les douleurs deviennent ingérables Dans les hôpitaux le malade peut être dirigé vers une unité de soins palliatifs… Paulo Coelho

14 C’est le Dr Balfour Mount, fondateur, à Montréal en 1974, de la première unité d’hospitalisation en milieu universitaire, qui choisit le nom de “ soins palliatifs.

15 Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d'une maladie grave, évolutive ou terminale. L’objectif des soins palliatifs est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Les soins palliatifs et l'accompagnement sont interdisciplinaires. Ils s'adressent au malade en tant que personne, à sa famille et à ses proches, à domicile ou en institution. Les soins palliatifs la première unité de soins palliatifs française est ouverte par Maurice Abiven à l'hôpital international de la Cité Universitaire. La loi Léonetti du 22 avril 2005

16 La loi Léonetti du 22 avril 2005 complétée par les décrets du 6 février 2006 a recherché une solution éthique à l’encadrement juridique de la relation médicale entre le médecin et le malade en fin de vie. Le complément à la loi de 2005 stipule : Interdiction de toute obstination déraisonnable ; Droits du patient renforcés ; Processus décisionnel en cas de patient inconscient ou arrêt des traitements reposant sur deux mots clés : Collégialité et transparence de la décision. « Il faut savoir respecter la vie qui prend fin et conserver à celui qui s’en va toute sa Dignité » B. GLORION

17 Mais pour les enfants ? Il existe actuellement une seule structure de Soins palliatifs pédiatriques en France L’Oasis, maison de répit se trouve a Toulouse, elle accueille les enfants atteints de maladies incurables et leurs familles. C’est une alternative à l’hôpital et au domicile

18 La loi sur la fin de vie en France permet d’atteindre la limite de ce qu’il est possible de faire sans donner la mort volontairement. Aller plus loin c’est légaliser l’Euthanasie…

19 L’Euthanasie En Grec : la "belle mort" Dans l'antiquité ce terme définissait : une mort réussie, sans souffrance, à l'issue... Mort donnée afin d'abréger les souffrances d'un malade incurable Définition

20 Pour ou contre l’euthanasie, les avis restent partagés… Il faut y réfléchir et faire le choix…

21 Actuellement une mission de réflexion sur la fin de vie (euthanasie) est menée par le Professeur Didier Sicard qui devra rendre ses conclusions fin décembre. Ce débat nous concerne tous, tôt ou tard nous risquons de nous trouver face à ce dramatique dilemme. Je dis dilemme car il n’est pas facile de prendre une telle décision pour un de nos proches ou pour nous-même et si nous désignons une personne pour accomplir cet acte je pense que toute sa vie elle gardera en mémoire cette décision. Pour le solliciteur… Prendre la décision de solliciter "l’aide à mourir" implique une profonde réflexion et il arrive qu’une personne ayant formulé une telle demande se rétracte lorsque ses douleurs ont pu été canalisées… Pour l’aidant… « Donner" la mort n’est pas un acte anodin, cela demande également un temps de réflexion pour l’aidant, mais aussi du courage, même pour les médecins.

22 Pourtant l’euthanasie ou l’accompagnement dans la mort, peut permettre à des mourants de trouver la "délivrance" en abrégeant leurs souffrances lorsque la médecine devient impuissante à soulager et lorsque le malade est encore en état de formuler la demande. Laisser agoniser dans d’atroces douleurs, des personnes qui n’ont plus que quelques jours ou quelques heures à vivre est-ce humain ? Faut-il une loi pour abréger des douleurs intolérables, la majorité des français le souhaite. Mais il faudra que cet acte soit encadré et beaucoup de vigilance pour éviter les dérives. Jean-Marc NESME, député UMP qui est contre l’euthanasie a dit ceci lors d’une Interview : Si on légalise l'euthanasie, on prend le risque que cela devienne une variable d'ajustement des dépenses de la sécurité sociale.

23 Dans cet endroit impersonnel Où l’on flotte dans l’irréel Repose un corps décharné Le visage pâle, ravagé… Anéanti par la douleur En proie à une atroce peur Inerte, paraissant sans vie Il n’est plus qu’un corps en survie Qui sollicite l’éternel De le rappeler vers le ciel Mais point d’écho à sa supplique Ni la moindre "potion magique" Pour soulager son corps meurtri Il n’est plus que "douleur et cri" ; Ce corps usé d’avoir lutté Voudrait partir avec dignité Mais seul ne peut franchir ce pas Il espère… Qui osera ? J.l

24 Oui, qui osera ou qui pourra prendre cette décision l’aider à quitter son enveloppe charnelle ?

25 Lors d’une Interview, même débat (ou participait également Jean-Marc NESME, député UMP). Le sénateur Guy Fischer, qui est pour une loi sur l’euthanasie, a dit ceci :Les mentalités et les comportements doivent évoluer en tenant compte des réalités pour de nombreux Français et Françaises. Aujourd'hui, il y a une hypocrisie qu'il faut dénoncer. Quand vous discutez avec les médecins dans les hôpitaux, on sait que, devant la souffrance, à un moment donné, il y a la dose de morphine qui va soulager définitivement le patient. Les textes doivent évoluer à cause de cela. Mais attention, le débat actuel ne consiste pas opposer les soins palliatifs et l'assistance médicalisée pour mourir. Il s'agit de deux choses complémentaires". Guy Fischer, PC, auteur d'une des trois propositions de loi sur l'euthanasie qui ont été fusionnées en un seul texte par la commission des affaires sociales du Sénat

26 Le trépas vient tout guérir… La Fontaine Il est difficile de traiter à fond un tel sujet par pps. Mais ce n’est pas le but de ce montage, je voulais que ce thème permette à chacun de réfléchir, de songer au choix qu’il ferait si la vie Le mettait dans cette pénible et douloureuse situation. La fin de vie est différente pour chacun, tout comme la vie l’est, chacun son parcours… Mais nous ignorons comment sera notre fin de vie, ne devrions songer au choix que nous ferions le moment venu. Quelques témoignages sur la dernière page… Réalisation : J.L Images du net Ainsi que certains extraits de textes Musique: La flamme d’or (Michel Pépé Dans un récent sondage, 91% des Français se déclarent favorables à une légalisation d'une possibilité d'administration directe de la mort "pour des patients atteints de maladies incurables et qui en feraient explicitement la demande"

27 Mon grand-père s'est éteint paisiblement à la fin d'un cancer généralisé, sans souffrir, grâce aux calmants. Mais 3 jours avant sa mort, alors que je voyais l'infirmière cocher les 18 médicaments qu'on lui faisait avec difficulté ingurgiter quotidiennement en plus de sa pompe à morphine alors qu'il ne se nourrissait plus que par perfusion, j'ai demandé qu'on les arrête et n'ai pas eu le sentiment d'activer sa mort mais simplement de refuser un acharnement sans objet. Ses derniers mots ont été: "Je ne souffre pas". Il était 9h30 ce matin, après un dernier sourire lumineux et des paroles que je garde avec émotion en moi tu as fermé les yeux pour toujours. Tu ne voulais pas connaître cette lente déchéance que la "bête" voulait t’imposer. Pour cela, tu as choisi l’euthanasie. Tu as choisi de mourir en pleine conscience, refusant que les calmants te fassent perdre ta lucidité… Personnellement, si j'étais dans une situation dramatique…. Je souhaiterais que l'on essaye sur moi toutes les thérapies expérimentales mais si elles échouent, je veux mourir avec dignité, je ne veux pas d'une famille qui passe de longues heures à mon chevet à attendre le moment inéluctable. La mort je veux pouvoir la regarder dans les yeux. Donc je désire que le médecin ne prolonge pas ma vie inutilement, n'étant plus conscient, je préfère anticiper le moment pour permettre à mes proches de somatiser au plus vite ma mort pour qu'ils gardent un bon souvenir de moi. Donc j'encouragerais le médecin à me faire une overdose. Pour moi ce n'est pas un meurtre. Quelques témoignages en faveur de l’euthanasie pris sur le Net… Mon souhait le plus cher serait qu'on m'aide à partir dans la dignité et soulagée. La mort ne me fait pas peur.... La souffrance morale et physique Oui, la douleur de la perte d'un être cher est difficile à accepter pour les proches mais ne soyons pas égoïste J'ai dû veiller des proches parents et des amis de parents qui hurlaient de douleur, la morphine à haute dose ne les calmaient que partiellement et on voyait le visage se tordre de douleur, cela pendant des jours pour ne pas dire des semaines. Les médecins étaient impuissants…

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