La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

Maîtrise et doctorat en démographie Fécondité et famille Séance du 29 octobre 2009 Benoît Laplante, professeur Centre - Urbanisation Culture Société Institut.

Présentations similaires


Présentation au sujet: "Maîtrise et doctorat en démographie Fécondité et famille Séance du 29 octobre 2009 Benoît Laplante, professeur Centre - Urbanisation Culture Société Institut."— Transcription de la présentation:

1 Maîtrise et doctorat en démographie Fécondité et famille Séance du 29 octobre 2009 Benoît Laplante, professeur Centre - Urbanisation Culture Société Institut national de la recherche scientifique

2 Théories L’action rationnelle et l’approche micro-économique

3 Plan  L’explication économique et la rationalité  Exemples d’explication économique en démographie  L’acteur rationnel hors de l’économie: la sociologie compréhensive de Weber  La genèse de l’acteur rationnel en économie  La société de marché comme projet politique  La théorie de la famille de G. Becker

4 L’explication économique et la rationalité  Ces deux notions sont reliées mais distinctes.  Toutes les explications économiques ne reposent pas sur l’hypothèse de l’acteur rationnel  La macro-économie se passe de l’hypothèse de l’acteur rationnel  Marx propose une explication économique (« Les rapports de production sont le moteur de l’histoire. ») qui se passe également de l’hypothèse de l’acteur rationnel.  L’hypothèse d’un acteur rationnel n’est pas utilisée qu’en économie  La sociologie compréhensive de Weber pose que les actions humaines sont interprétables du point de vue de la finalité.  Cela dit, l’hypothèse de l’acteur rationnel est au cœur à la fois  de la théorie économique et politique de la société de marché et  du modèle néo-classique qui demeure le plus couramment utilisé en économie de nos jours.

5 Exemples d’explications économiques en démographie La fécondité  John C. Caldwell, Theory of Fertility Decline.  L’inversion des flux de capitaux intergénérationnels.  La fécondité est élevée lorsque les parents profitent du produit du travail des enfants;  elle est faible lorsque les parents subviennent aux besoins des enfants sans espoir de retour.  Richard A. Easterlin, Birth and Fortune.  La fécondité s’ajuste aux attentes formées dans l’enfance et à leur réalisation dans les conditions économique de l’âge adulte..  Ester Boserup, Population and Technical Change.  Les relations entre l’innovation technologique, la diffusion de la technologie et la croissance la population.

6 Exemples d’explications économiques en démographie La famille  Becker, Gary S., “The evolution of the family” dans A treatise on the family, enlarged edition (p.342-379). Cambridge MA: Harvard University Press: 1993.  Oppenheimer, Valerie Kincade. 1994. “Women’s rising employment and the future of family in industrial societies”, Population and Development Review, 20: 293-342.  Oppenheimer, Valerie Kincade.1997. « Women’s employment and the gain to marriage: The specialization and trading model », Annual Review of Sociology, 23: 432-453.

7 La rationalité Définition  Qu’est-ce que la rationalité?  En sciences sociales, on trouve au moins deux types de réponses  L’interprétation « à la Weber », dérivée de la philosophie et  qui est une critique – ou une « réponse » – à la seconde  Le paradigme de l’homo œconomicus et son rapport à la rationalité dans la pensée occidentale  qui est de loin la plus répandue, la plus communément admise et la mieux partagée.

8 Maximilian Weber (1864-1920)

9

10

11

12

13 La rationalité dans la pensée occidentale L’Évangile selon Saint-Jean, chapitre 1

14 La rationalité dans la pensée occidentale Eusèbe de Césarée, Louanges de Constantin [La Théologie politique de l’Empire chrétien], 25 juillet 336

15

16 La rationalité dans la pensée occidentale  Dieu et son Fils.  La Raison est le Fils.  La Raison a créé l’univers.  La Raison gouverne l’univers.  Le Fils occupe la seconde place dans le royaume paternel.  La Raison est l’affaire de l’univers créé, pas du royaume paternel qui existe au-delà.

17 La rationalité dans la pensée occidentale  Il s’agit d’un héritage du stoïcisme.  Le divin est Raison et la Raison est divine.  En conséquence, l’univers est intelligible parce qu’il s’identifie à la Raison.  La pensée occidentale du début de l’ère chrétienne admettait la Raison (le Λογος) comme démiurge, c.-à-d. comme divinité seconde et subordonnée créatrice du monde.  Le christianisme joue sur les deux sens du mot λογος (« raison » et « parole ») pour identifier le Λογος  au Fils unique de Dieu (monogène) de l’Évangile et  à la Parole par laquelle le Dieu de la Genèse crée l’univers.  Le Λογος est la Raison divine (ou divinisée) et personnalisée et  le christianisme est la religion de la raison divine (ou divinisée) incarnée.

18 La rationalité dans la pensée occidentale  La nature rationnelle du Fils, et donc de Dieu, permet de penser la nature comme Raison et les lois comme divines  Fondement intellectuel de la causalité et du finalisme  Les théologiens catholiques aiment bien distinguer  le Dieu chrétien identifié à la Raison  dont la création est régie par des lois rationnelles et intelligibles  du Dieu de l’islam identifié à la Volonté  dont la création est perpétuée à chaque instant par sa Volonté.

19 David Hume Selon Wikipedia

20 David Hume (1711-1776) La raison vaut pour le vrai, pas pour le bien ou le beau « Reason is the discovery of truth or falshood. Truth or falshood consists in an agreement or disagreement either to the real relations of ideas, or to real existence and matter of fact. Whatever, therefore, is not susceptible of this agreement or disagreement, is incapable of being true or false, and can never be an object of our reason. Now it is evident our passions, volitions, and actions, are not susceptible of any such agreement or disagreement; being original facts and realities, compleat in themselves, and implying no reference to other passions, volitions, and actions. It is impossible, therefore, they can be pronounced either true or false, and be either contrary or conformable to reason … » A Treatise of Human Nature (1739-1740), Book III Of Morals, Part I Of Virtue and Vice in General, sect. I Moral Distinctions Not Derived From Reason.

21 David Hume (1711-1776) La raison vaut pour le vrai, pas pour le bien ou le beau « … This argument is of double advantage to our present purpose. For it proves DIRECTLY, that actions do not derive their merit from a conformity to reason, nor their blame from a contrariety to it; and it proves the same truth more INDIRECTLY, by shewing us, that as reason can never immediately prevent or produce any action by contradicting or approving of it, it cannot be the source of moral good and evil, which are found to have that influence. Actions may be laudable or blameable; but they cannot be reasonable: Laudable or blameable, therefore, are not the same with reasonable or unreasonable. The merit and demerit of actions frequently contradict, and sometimes controul our natural propensities. But reason has no such influence. Moral distinctions, therefore, are not the offspring of reason. Reason is wholly inactive, and can never be the source of so active a principle as conscience, or a sense of morals. » A Treatise of Human Nature (1739-1740), Book III Of Morals, Part I Of Virtue and Vice in General, sect. I Moral Distinctions Not Derived From Reason

22 David Hume (1711-1776) La raison vaut pour le vrai, pas pour le bien ou le beau  La pensée chrétienne a conservé de la pensée antique l’idée que la raison permet de découvrir le bien.  Hume s’oppose à l’idée que la raison puisse servir à déterminer ce qui est bien (et indirectement également le beau).  En conséquence, dans l’action, la raison ne peut servir à déterminer les fins, elle ne peut servir qu’à choisir les moyens d’arriver aux fins.  On parle donc de rationalisme instrumental et d’acteurs rationnels intrumentalistes.

23 Adam Smith  La pensée chrétienne a conservé de la pensée antique l’idée que la vraie liberté consiste à agir selon la conception du bien que permet de découvrir la raison.  La Raison et la Révélation ne s’opposent pas. La Raison permet de retrouver ce que dit la Révélation.  Dans le monde antique, la recherche de la vérité et du bien par l’exercice de la raison est l’affaire de chacun.  Dans le monde catholique, énoncer ce qui est bien et vrai, et le prouver par la raison sont des privilèges de l’Église.  La vraie liberté consiste à suivre librement l’enseignement de l’Église.

24 Adam Smith Selon Wikipédia

25 Adam Smith (1723-1790) « THE whole of the advantages and disadvantages of the different employments of labour and stock must, in the same neighbourhood, be either perfectly equal or continually tending to equality. If in the same neighbourhood, there was any employment evidently either more or less advantageous than the rest, so many people would crowd into it in the one case, and so many would desert it in the other, that its advantages would soon return to the level of other employments. This at least would be the case in a society where things were left to follow their natural course, where there was perfect liberty, and where every man was perfectly free both to choose what occupation he thought proper, and to change it as often as he thought proper. Every man's interest would prompt him to seek the advantageous, and to shun the disadvantageous employment. » An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations, Book 1, Of The Causes Of Improvement In The Productive Powers. Of Labour, And Of The Order According To Which Its. Produce Is Naturally Distributed Among The Different Ranks Of The People. Chapter 10 « Of Wages and Profit in the different Employments of Labour and Stock »

26 Adam Smith (1723-1790) « As every individual, therefore, endeavours as much as he can both to employ his capital in the support of domestic industry, and so to direct that industry that its produce may be of the greatest value; every individual necessarily labours to render the annual revenue of the society as great as he can. He generally, indeed, neither intends to promote the public interest, nor knows how much he is promoting it. By preferring the support of domestic to that of foreign industry, he intends only his own security; and by directing that industry in such a manner as its produce may be of the greatest value, he intends only his own gain, and he is in this, as in many other cases, led by an invisible hand to promote an end which was no part of his intention. Nor is it always the worse for the society that it was no part of it. By pursuing his own interest he frequently promotes that of the society more effectually than when he really intends to promote it. » An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations, Book 4, Of Systems Of Political Economy, Chapter 2 « Of Restraints upon the Importation from Foreign Countries of such Goods as can be produced at Home »

27 Adam Smith (1723-1790)  Smith propose une conception de la société régie par des mécanismes naturels de régulation au niveau de l’ensemble de l’économie fondés sur la quête individuelle de l’intérêt par des acteurs rationnels instrumentalistes dont la liberté n’est pas entravée par l’autorité.  Le monde social est régie par des lois naturelles rationnelles et connaissables.  Ces lois disent qu’on atteint le plus grand bien-être social lorsqu’on laisse les individus libres de satisfaire leur intérêt personnel.  L’autorité qui entrave la liberté au nom du bien commun éloigne la société du plus grand bien-être plutôt qu’elle ne l’en rapproche.  Sa conception est « systémique » avant la lettre.

28 L’utilitarisme  L’utilitarisme est une doctrine développé dans le monde anglo- saxon.  Elle est dérivée de l’épicurisme antique.  L’épicurisme pose que le but de la vie humaine est de rechercher le plaisir et de fuir la souffrance.  L’épicurisme s’oppose notamment au stoïcisme.  On accorde généralement à Jeremy Bentham (1748-1832) la paternité de l’utilitarisme.  L’ouvrage le plus marquant est cependant celui de John Stuart Mill (1806-1873), Utilitarianism, publié entre 1861 et 1863.

29 John Stuart Mill Selon Wikipédia

30

31

32 John Stuart Mill, L’Utilitarisme, 1861

33 Thomas Jefferson Selon Wikipédia

34 Thomas Jefferson, 1776 La déclaration d’indépendance des États-Unis d’Amérique « We hold these truths to be self-evident, that all men are created equal, that they are endowed by their Creator with certain unalienable Rights, that among these are Life, Liberty and the pursuit of Happiness.--That to secure these rights, Governments are instituted among Men, deriving their just powers from the consent of the governed, --That whenever any Form of Government becomes destructive of these ends, it is the Right of the People to alter or to abolish it, and to institute new Government, laying its foundation on such principles and organizing its powers in such form, as to them shall seem most likely to effect their Safety and Happiness »

35 Le marginalisme et la maximisation Mark Blaug, Economic Theory in Retrospect, p. 279.

36 Le marginalisme et la maximisation Mark Blaug, Economic Theory in Retrospect, p. 280-281.

37

38 Le marginalisme et la maximisation

39 Le modèle néo-classique  Ce qu’on nomme le modèle néo-classique est à la fois une théorie scientifique de la société et un programme politique.  Il considère que la rationalité et l’intelligibilité de l’univers compris comme création rationnelle de la raison divine…  …est remplacée par la rationalité instrumentale d’acteurs individuels créés libres et égaux en droit, dont la conjonction des actions individuelles mène au meilleur usage possible des ressources.

40 Les fondements « naturels » du modèle néo-classique  Armen Alchian  « Uncertainty, Evolution and Economic Theory », Journal of Political Economy, 1950.  Milton Friedman  Essays in Positive Economics (1953)

41

42 Armen A. Alchian (1950)

43

44 Thomas More (1478-1535)

45 Karl Polanyi (1886-1964)

46

47  La société construite sur le modèle néo-classique n’est pas « naturelle ».  Avant elle existaient des sociétés  dont l’organisation avait pour but de soustraire les individus à la nécessité et  les lois et la coutume limitaient le domaine marchand.  La société marchande telle que nous la connaissons existe et fonctionne parce que l’ordre ancien, inscrit par ses lois, a été progressivement remplacé par un ordre nouveau inscrit dans ses propres lois.  Il s’agit bien de lois des parlements, pas lois de la nature.

48

49 A Treatise on the Family Gary Becker, A Treatise on the Family, enlarged edition, Cambridge MA, Harvard University Press, 1991, p. ix-x.

50 A Treatise on the Family Gary Becker, A Treatise on the Family, enlarged edition, Cambridge MA, Harvard University Press, 1991, p. ix-x.

51

52 « The demand for children »

53 L’effet du prix et l’effet du revenu  Rappel de Malthus  Lorsque les revenus baissent parce que l’accroissement de la population dépasse celui des subsistances, les mœurs (report du mariage et baisse de la fréquence des rapports sexuels) et la misère (la mortalité et notamment la mortalité infantile) entraînent la réduction de l’accroissement de la population.  Les mœurs seraient le principal facteur de réduction de l’excès de population si la demande d’enfants était élastique au revenu.  Rappel de Darwin  Si la fécondité se transmet d’une génération à l’autre, les populations doivent être principalement composées d’individus féconds.  Ainsi formulées, aucune des deux théories ne peut expliquer la baisse séculaire de la fécondité des sociétés européennes puisque le revenu des familles a augmenté au cours de cette période.

54 « The demand for children » La quantité et la qualité des enfants  On peut reformuler ces théories en distinguant le nombre des enfants (leur quantité) et les ressources que les parents consacrent à chacun (leur qualité).  Dans la mesure où l’usage des ressources (dépensées en éducation et en « attrait ») augmente la probabilité que l’enfant ait lui-même des enfants, la représentation des parents dans la génération suivante augmente même si le nombre de leurs enfants est réduit.  La famille maximise une fonction d’utilité qui comprend le nombre des enfants ( leur quantité, n), les ressources consacrées aux enfants (leur qualité, q) et les quantités d’autres biens (Z 1 à Z m ):

55 « The demand for children »  Becker se concentre tout d’abord sur la seule quantité.  Le budget peut alors s’exprimer comme suit:  La demande d’enfants dépend alors du prix relatif de l’enfant (qui varie d’une famille à l’autre) et du revenu I.  À revenu constant, l’augmentation du prix de l’enfant réduit la demande d’enfants et augmente la demande d’autres biens.  On a longtemps eu plus d’enfants à la campagne qu’à la ville parce que le prix des enfants y était plus faible, en partie parce que l’alimentation et le logement étaient moins chers à la campagne qu’à la ville et en partie parce que les enfants contribuaient à la production familiale.  La différence entre le coût des enfants à la ville et le coût des enfants à la campagne a diminué lorsque l’agriculture est devenue trop complexe pour y faire participer les enfants et qu’il est devenu impératif d’éduquer les enfants, notamment parce que l’éducation prolongée coûte plus cher à la campagne qu’à la ville à cause de la faible densité de la population.

56 « The demand for children »  L’aide aux mères de famille monoparentales réduit le coût des enfants, réduit la participation des femmes au marché du travail et augmente les naissances illégitimes.  L’éducation des femmes augmente la valeur du temps des femmes et donc le coût des enfants. La baisse séculaire de la fécondité s’explique en partie par l’éducation des femmes.

57 « The demand for children » L’ « interaction » de la quantité et de la qualité  Becker réécrit ensuite l’équation de budget de manière à tenir compte de la différence entre la qualité et la quantité des enfants.  La qualité et la quantité des enfants doivent être pensés comme des biens qui peuvent se substituer l’un à l’autre. À revenu constant, on choisit plus de l’un lorsqu’on choisit moins de l’autre et inversement.

58 « The demand for children »

59  Dans une équation où la demande de quantité dépend du prix de la qualité et la demande de qualité dépend du prix de la quantité, la variation même faible du prix de la quantité ou du prix de la qualité peut entraîner une substitution importante.  Une petite augmentation du prix de l’enfant peut entraîner une demande beaucoup plus grande pour la qualité.  Une petite diminution du rapport du coût marginal de la qualité à son coût moyen pourrait également entraîner une demande beaucoup plus gade pour la qualité.  Ces deux effets pourraient expliquer à la fois la baisse générale de la fécondité et l’augmentation générale de la scolarisation.


Télécharger ppt "Maîtrise et doctorat en démographie Fécondité et famille Séance du 29 octobre 2009 Benoît Laplante, professeur Centre - Urbanisation Culture Société Institut."

Présentations similaires


Annonces Google