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Une histoire de Georges Langelaan

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Présentation au sujet: "Une histoire de Georges Langelaan"— Transcription de la présentation:

1 Une histoire de Georges Langelaan
Première partie « La dernière traversée » Une histoire de Georges Langelaan Attendez que la musique commence et cliquez pour avancer

2 Avec dans les principaux rôles de cette histoire:
Peter Graves dans le rôle du commandant Donald « Lucky » Parkson Kareem Abdul-Jabbar dans le rôle de son copilote John Walker Martin Landau dans le rôle de son frère Bill Barbara Bain dans le rôle de sa femme Peggy Julie Hagerty dans le rôle de l’hôtesse Anne

3 Les lumières sont déjà éteintes, Anne. dit Donald Parkson
Les lumières sont déjà éteintes, Anne ? dit Donald Parkson. Il regarda sa montre et boutonna sa veste d'uniforme. Qu'est-ce qu'on transporte ? Un patronage en excursion ? — Non, dit l'hôtesse en riant. Elle referma la porte de la cabine. Non, des congressistes qui rentrent chez eux ; ils sont tous les mêmes : quelques-uns ont eu du mal à monter l'escalier de la passerelle et il y en a une bonne moitié qui ronflent déjà. Demain, ils raconteront à leur femmes qu'ils ont eu une très mauvaise traversée, qu'ils n'ont pas fermé l'œil de la nuit. — Je vais quand même aller faire un tour. Demain matin, je n'aurai peut-être pas le temps, dit Parkson.

4 Il mit sa casquette de commandant de bord sous son bras et pénétra dans la longue cabine de l'avion New York-Londres. Il avait toujours aimé saluer ses passagers avant qu'ils ne soient installés pour la nuit, mais ses occupations l'en avaient presque toujours empêché. Il traversa la cabine à demi éclairée et alla jusqu'à l'arrière de l'appareil. La moitié des sièges étaient vides et tous les passagers, sauf un, avaient déjà éteint leur lampe individuelle. Ils étaient endormis ou assoupis. — On ne voit pas une seule lumière. Où sommes-nous donc ? grogna un petit homme chauve sur son passage. — Déjà au-dessus de l'Océan. Comme le temps est beau, nous volons en ligne droite vers l'Europe. — C'est ça 1 La compagnie risque notre peau pour économiser un petit déjeuner, dit le passager en bougonnant. — Non, on vous donnera votre petit déjeuner de toute façon, répondit Parkson avec un petit rire, sans pouvoir deviner si le passager plaisantait ou non. — Je suis de votre avis, Anne, vous allez passer une nuit très calme, dit Parkson quelques minutes plus tard en troquant sa veste pour un blouson à fermeture-éclair. — Oui, dit l'hôtesse, occupée à préparer des tasses et un plateau.

5 Le navigateur passa le nez à la porte de la minuscule cuisine — Il y a du café, duchesse Anne — Dans cinq minutes, Tom ! La tête disparut.

6 — Pourquoi vous appellent-ils tous duchesse Anne
— Pourquoi vous appellent-ils tous duchesse Anne ? — Peut-être parce que tout en étant aimable je sais toujours garder mes distances avec les passagers. Et vous commandant, pourquoi vous appelle-t-on Lucky? — Pourquoi croyez-vous ? — Parce que vous avez de la veine, je suppose. Alors, pourquoi ne serais-je pas duchesse ? dit l'hôtesse en riant. Vous savez, Don, je regrette beaucoup que ce soit votre dernière traversée.

7 — Peggy. Oui, je la comprends
— Peggy ? Oui, je la comprends. Jamais je n'accepterais d'épouser un pilote. — Aucun pilote ne pourrait se le permettre, duchesse Anne, interrompit l'ingénieur-mécanicien en vidant dans sa poche tout le contenu d'un petit sucrier. En dehors de l'uniforme de la compagnie, la seule chose qui vous aille est un manteau de vison.

8 — C'est vraiment votre dernier vol, Parkson. — Eh oui, Al
— C'est vraiment votre dernier vol, Parkson ? — Eh oui, Al. La limite d'âge m'a gagné de vitesse ! — Combien de fois avez-vous traversé ? — Sur cette ligne et pour ce vol-ci, c'est tout juste ma mille et unième traversée aujourd'hui. — Et combien de fois avez-vous frôlé la mort ? — Croyez-moi si vous voulez, pas une seule fois. — Oui, dans les compagnies civiles. Mais pendant la guerre ? — C'est là que j'ai gagné mon surnom. Je vole depuis vingt-cinq ans, d'abord pour la RAF, puis dans le civil dans tous les coins du monde, et je n'ai jamais eu le moindre incident.

9 Il y eut une sonnerie prolongée et sur le tableau de contrôle d'Anne, une petite lampe rouge s'alluma. — Le 21. C'est le vieux qui était inquiet de ne pas voir de lumières. Maintenant que je lui ai dit que nous survolions l'Océan, il est sûrement inquiet parce qu'il voit des lumières. Courez lui dire qu'il y a encore des bateaux dans ces parages. Je m'occupe du plateau, dit Parkson en le prenant sur la tablette.

10 Assis derrière sa petite table, l'ingénieur-mécanicien lisait un roman policier. Ses quatre moteurs tournaient à la vitesse de croisière depuis une heure ; ils ronronnaient régulièrement et crachaient des traînées de condensation bleuâtres dans l'obscurité glacée. Il n’y avait rien à faire avant de brancher les réservoirs supplémentaires dans deux petites heures, rien à faire qu'à écouter et à jeter un coup d'œil de temps en temps sur les cadrans de contrôle par acquit de conscience, parce que ses oreilles l'avertissaient toujours de la moindre histoire avant même que les aiguilles commencent à trembloter.

11 Dans son coin, le navigateur traçait une ligne avec un crayon bleu sur une carte, une ligne qui recouvrait exactement une autre ligne tracée à l'encre auparavant. En face de lui, le radio écrivait sur un bloc-notes. — Le temps ? demanda Parkson en posant une tasse de café devant lui. — Ça va ; quelques formations nuageuses devant nous, mais rien d'inquiétant. — Merci, dit en souriant Walker, son copilote, en voyant le plateau. — Tout va bien ? — Tout va bien, Don, dit Walker en remuant la cuillère dans sa tasse, tandis que le pilote automatique tournait doucement le manche entre ses genoux. Vous n'allez pas dormir un peu ?

12 — Pas ce soir, John. C'est mon dernier vol et j'aurai tout le temps de me reposer ensuite à des déjeuners d'affaires ou en dictant des inutilités à une secrétaire dans un bureau. — Voilà exactement ce que ma femme a toujours rêvé pour moi. Me voir partir le matin avec mon melon, mon parapluie et juste assez de temps pour manquer le train de 8 h. 16. — Oui, je connais ça. Quand vous en serez là, je serai à l'avant-dernière étape, en retraite, et je ferai ma balade quotidienne jusqu'au bistrot du coin. Et à ce moment-là, nos jeunes piloteront sur la ligne bi-quotidienne Mars-Terre et Vénus-Terre

13 Il vida sa tasse de café et reporta le plateau à Anne
Il vida sa tasse de café et reporta le plateau à Anne. Puis il s'étira, grimpa sur son siège, serra la ceinture de sécurité sur ses épaules et mit un vieux bonnet de laine avant de tirer sur ses oreilles les écouteurs de l'interphone. Il regarda l'un après l'autre les chronomètres, le compas et chacun des quelque soixante-dix cadrans disposés au-dessus, devant et en-dessous de lui. Enfin, il s'installa confortablement. — John, vous pouvez aller dormir, je vous ferai appeler si j'ai besoin de vous. — Non, merci, Don. Je vais faire un petit somme ici, si ça ne vous dérange pas, dit Walker en enserrant ses oreilles dans une écharpe de cachemire.

14 Le commandant Donald Parkson, dit Lucky se reposait rarement en vol
Le commandant Donald Parkson, dit Lucky se reposait rarement en vol. Il n'avait pris qu'une seule habitude, celle d'aller dormir une heure quand ils étaient loin de la terre et hors des itinéraires fréquentés, et que le temps était beau. Il était toujours aux commandes à l'aube quand les équipages sont fatigués. Sauf à l'entraînement, il laissait rarement son copilote effectuer les décollages et les atterrissages. Ce n'était pas qu'il n'eût pas confiance en lui — au contraire, il savait que Walker était aussi sérieux et aussi compétent que lui — mais il ressentait cela comme un devoir.

15 Incroyable que sa veine ne se soit pas démentie pendant quatre années de guerre et vingt ans de vols ininterrompus. D'ailleurs, ce n'était même pas de la veine, c'était plutôt une absence totale de déveine. Sauf les neuf fois où il s'était attaqué à des appareils ennemis, toutes ses missions de guerre avaient été les mêmes. Et encore, au cours de ces neufs batailles, les avions ennemis n'avaient jamais été assez près de lui pour pouvoir l'aligner dans leur collimateur.

16 Son frère Bill et lui étaient connus sous le nom des « frères Lucky »
Son frère Bill et lui étaient connus sous le nom des « frères Lucky ». Mais la veine de Bill avait été d'une autre espèce, du moins tant qu'elle avait duré.

17 Il y avait eu le jour où il était revenu avec une partie de son Spitfire en moins et une aile en feu. Après avoir fauché quelques haies, il s'était enfoncé dans juste ce qu'il fallait de boue pour éteindre l'incendie sans noyer Bill. Il y avait eu aussi cette autre fois où, après avoir été abattu au-dessus du Pas-de-Calais, il était tombé dans le chalut qu'un chalutier de Grimsby était en train de remonter à bord — un chalutier qui n'aurait pas dû naviguer là de toute façon — et il avait atterri en criant dans une cale pleine de poissons.

18 Ils préféraient voler ensemble
Ils préféraient voler ensemble. Au décollage et en vol, Donald n'avait qu'à regarder par-dessus son épaule pour voir Bill lui faire un signe de tête et un clin d'œil solennel, des gestes qu'ils ne manquaient jamais de faire quand ils allaient rompre la formation. En vol, il avait plusieurs fois averti Bill qu'il était suivi. « Merci, mon cher frère ! », répondait Bill par radio, et avec un clin d'œil solennel, il plongeait brusquement ou changeait de cap pour éviter l'adversaire.

19 Il était certain qu'aucun des deux n'aurait jamais épousé Peggy si leur veine s'était maintenue. Ils étaient ensemble quand ils l'avaient rencontrée dan: un bal local.

20 Ils flirtèrent tous les deux avec elle, mais Peggy n'avait jamais pu se décider à dire lequel elle préférait. Ils savaient tous les deux que l'autre était très mordu, mais ils n'avaient jamais essayé de pousser leur cour au-delà du simple flirt.

21 Lucky Parkson avait souvent pensé à cette belle matinée d'automne où la veine de Bill avait fait sa courbette au destin et tiré sa révérence à l'ange de la Mort. Le cockpit en plexiglas de l'avion de Bill était passé au jaune vif sous le flot d'huile qui l'avait recouvert. — Bill, il n'y a pas de mal ? Avait-il crié dans son micro. — Si je suis désolé, mon vieux, avait répondu Bill d'une voix calme. Il avait repoussé son cockpit et avec un dernier clin d'oeil et son signe de tête habituel, il avait piqué. Son appareil en feu était descendu en flèche vers un bois, couleur rouille et or dans la brume matinale. Donald avait longtemps tourné en cercles autour de l'épaisse colonne de fumée qui montait d'un entonnoir noirci. Le ciel était complètement vide quand il avait enfin mis le cap à l'ouest, vers l'Angleterre où, à court d'essence, il dut faire un atterrissage forcé sur le sommet d'une falaise.

22 Plus tard, bien plus tard, il avait épousé Peggy
Plus tard, bien plus tard, il avait épousé Peggy. Ce fut un mariage heureux. Ils eurent deux enfants dont ils étaient très fiers.

23 Mais ce n'était pas toujours drôle d'être femme de pilote et il savait que Peggy, quoiqu'elle n'en ait jamais rien dit, était heureuse qu'il s'arrêtât de voler.

24 — Quelqu'un veut-il encore du café. demanda Anne
— Quelqu'un veut-il encore du café ? demanda Anne. — Non, merci, dit Parkson avec un sourire. Walker ronflait légèrement.

25 Le pare-brise laqué noir devint gris
Le pare-brise laqué noir devint gris. Impossible que le jour se lève déjà ! Peu après, des gouttes se mirent à le zébrer en tous sens, et Parkson se dit qu'ils avaient rejoint la zone de dépression plus tôt que prévu. Il vérifia tous les instruments et leva de nouveau les yeux.

26 Il remarqua quelque chose de blanc. Un nuage
Il remarqua quelque chose de blanc. Un nuage ? Il mit en route les puissants essuie-glaces de l'avion car il avait horreur de ne pas voir devant lui, même s'il n'y avait rien à voir, et de nouveau quelque chose de blanc brilla. Il se frotta les yeux, éteignit la lampe de la cabine et recommença l'examen minutieux de ses cadrans. Les cadrans avaient une douce lueur bleue. Il leva lentement les yeux à l'endroit où les essuie-glaces balayaient le mieux la vitre. Il y avait bien quelque chose de blanc devant. Il avait déjà glissé les pieds dans les commandes et il allait toucher l'épaule de Walker. Mais ce ne pouvait être qu'un nuage. Il se pencha pour prendre ses jumelles et essaya d'y voir mieux. Il crut distinguer un grand oiseau, les ailes montant et s'abaissant régulièrement comme s'il volait devant l'avion à la même altitude et dans la même direction.

27 Donald savait qu'il faisait un geste ridicule, mais posant, les jumelles, sa main gauche glissa vers le commutateur du projecteur de vol. Il verrait des millions de diamants se précipiter vers lui, des gouttes d'eau étincelantes, et il hésita parce qu'il savait que pendant quelques secondes il aurait du mal à y voir dans l'obscurité. Il se pencha en avant, tenant le commutateur entre le pouce et l'index, il attendit quelques secondes, puis il alluma. Dans les millions de gouttes, droit devant l'avion, il vit un grand oiseau blanc. C'était impossible, tout à fait impossible ! Il n'était pas ornithologue, mais même s'il existait un oiseau capable de survoler l'Atlantique à une altitude pareille, aucun oiseau ne pouvait voler à une telle vitesse ! De toute façon, l'avion l'aurait tué et dépassé avant qu'il ait le temps de le voir de plus près.

28 Il regarda encore. Aucun doute n'était possible
Il regarda encore. Aucun doute n'était possible. Un oiseau blanc volait avec une extraordinaire puissance droit devant l'avion. — Walker ! Il saisit les commandes et appuya sur le bouton qui libérait le pilotage automatique. — Qu'est-ce qu'il y a ? dit Walker qui s'assit en sursautant et ajusta ses écouteurs en essayant de suivre le regard de Parkson. — L'oiseau ! Regardez !

29 — Où ? Bon Dieu ! dit Walker dans un souffle en voyant l'oiseau plonger brusquement tandis que Parkson, rigide comme une statue, poussait lentement mais fermement le manche en avant pour suivre l'oiseau dans sa plongée.

30 — Hé. cria Walker. Il saisit le manche et tira violemment dessus
— Hé ! cria Walker. Il saisit le manche et tira violemment dessus. — Don, vous êtes fou ? L'appareil entier roula sur le côté et en même temps un choc violent ébranla la queue et parut la déchirer. Contrôlant maintenant un roulis qui faisait dériver l'avion vers tribord, Parkson tirait le manche calmement, bien calé dans son fauteuil. Des objets s'étaient fracassés derrière eux. L'ingénieur mécanicien, suspendu des deux mains à son tableau de bord, surveillait d'un oeil anxieux ses quatre favoris, les moteurs, qui tenaient le coup merveilleusement. — Est-ce que je prends l'écoute, Commandant ? demanda le radio en se mettant péniblement debout. — Oui, mais pas d'appel avant mon signal. Bien, Commandant.

31 — Walker. Il vole. Allez voir ce qui s'est passé
— Walker. Il vole. Allez voir ce qui s'est passé. Quelque chose a heurté la queue. Dites à Anne de se préparer en cas d'amerrissage forcé. Il appuya sur le bouton du panneau lumineux : « Éteignez vos cigarettes. Mettez vos ceintures de sécurité. » — Commandant ? — Oui, dit Parkson d'une voix brève dans son micro. — Je suis en contact radio avec le vol de fret X-un-un-trois se dirigeant vers l'ouest. Ils disent qu'ils viennent de toucher un avion de ligne qui a réussi à éviter la collision de face en piquant. — Ils ont des dégâts ? — Ils pensent que non. Ils nous posent la même question. — Faites-leur la même réponse, mais demandez-leur de décrire un ou deux cercles à vitesse réduite. J'en fais autant. Donnez-leur notre altitude : dix-neuf mille pieds et assurez-vous qu'ils soient au moins à cinq cents pieds au-dessus ou en dessous de nous. On s'en est sorti de justesse et il est inutile de remettre ça.

32 Une minute plus tard, Lucky Parkson distingua les feux de l'avion de fret. — Au moins nous ne serons pas tout à fait seuls si nous devons faire un plongeon là-dedans, dit-il à Walker, le doigt pointé vers le bas. — Pas d'avarie visible, Don. Anne a la situation bien en main maintenant. Ils se sont calmés quand elle a menacé de coller une raclée à un vieux qui ne voulait pas retirer ses chaussures. — Tant mieux, ça lui fait les nerfs. Pas de blessé ? — Seulement Anne. Une coupure sur le nez.

33 — Chef. cria Parkson dans son micro. Tout va bien
— Chef ! cria Parkson dans son micro. Tout va bien ? — Tout va bien, Commandant. — Navigateur ? Où sommes-nous — Sept cent miles à l'ouest de Shannon. — Radio ? Notre adversaire est-il O.K. — Oui. — Bien. Dites-lui que nous reprenons notre cap s'il est d'accord. Puis relatez l'incident à Shannon et demandez-leur de prévoir un atterrissage forcé pour dans une heure trois quarts environ si tout va bien.

34 Tout ce que les passagers purent tirer d'Anne fut qu'ils avaient traversé une très mauvaise poche d'air oui n'avait causé que des dégâts secondaires. Non, non, ils n'avaient pas heurté le sommet d'une montagne. Oui, ils avaient bien fait un piqué inattendu. Oui, ils fileraient droit sur Londres après une vérification normale. Malheureusement, ils auraient effectivement un petit retard. Non, pas plus d'une heure. Oui, le petit déjeuner allait être servi tout de suite.

35 Au lieu de se disperser après les formalités d'usage, l'équipage avait emmené Lucky Parkson dans un bureau de la compagnie où une vingtaine de personnes étaient rassemblées autour de plusieurs bouteilles de champagne pour fêter son dernier vol de commandant de bord, et, pour le petit nombre de ceux qui étaient au courant, pour le féliciter à nouveau de sa veine.

36 — Dites-moi, Don, demanda le jeune Walker en allumant une cigarette, qu'est-ce qui vous a poussé à faire ce piqué juste à temps ? Vous m'avez réveillé une seconde avant, j'ai cru voir un oiseau et puis... et puis on a eu autre chose à faire. — Heu... j'ai cru voir un oiseau, moi aussi. — Allez, pas de blagues ! Trouvez autre chose. — La veine, je suppose, dit Parkson avec un sourire timide.

37 Trois heures plus tard, Parkson klaxonnait dans sa petite voiture de sport sur la route du bord de mer. Il vit son fils et sa fille sortir de la villa pour lui ouvris la grille et la refermer quand il eut arrêté la voiture dans le petit garage près de la cuisine. Ce fut seulement après le thé, quand les enfants furent partis chez des amis, qu'il s'assit dans son fauteuil favori, alluma sa pipe, jeta un coup d'œil sur la mer pleine de soleil où il voyait des crêtes blanches très loin et, entre deux bouffées, il dit : — Tu sais, Peggy, nous avons failli y passer, la nuit dernière. Il s'en est fallu de très peu. — Oh ! Don ! Qu'est-il arrivé ? Je croyais que c'était le mauvais temps qui t'avait retardé ce matin. On m'a dit ça au téléphone. — Je sais bien. En réalité, nous avons eu une collision avec un avion de fret et mon gouvernail a été un peu endommagé. — Non?

38 — Si. Et si je n'avais pas piqué, on se serait heurtés de face. Mais
— Si. Et si je n'avais pas piqué, on se serait heurtés de face. Mais... d'où vient cet oiseau ? — Tiens, c'est bizarre. Je ne l'ai pas vu depuis deux jours. Il vient ici tous les soirs depuis une semaine, et les enfants lui donnent à manger. Le colonel Brandham dit que c'est un albatros. — Un albatros ? — Oui, les enfants l'appellent Bill. Oh ! Tu n'y vois pas d'inconvénient, mon chéri ? J'aurais peut-être dû le leur interdire. — Ne sois pas stupide, Peggy. Bien sûr que ça m'est égal. Il se leva de son fauteuil et s'avance lentement vers le grand oiseau blanc, qui lui fit un hochement de tête cligna une fois son œil jaune vif et s'envola dans un grand battement d'ailes. Photo par MrClean1982

39 Deuxième partie Avoir de la chance

40 Chapitre 1 Chance ou malchance
Chapitre 1 Chance ou malchance? Chapitre 2 Psychologie de la chance Chapitre 3 La « probabilité subjective » ou probabilité psychologique Chapitre 4 Les caractéristiques des « chanceux » Cf. travaux du Dr. Richard Wiseman Chapître 5 La « synchronicité » d’après le psychiatre suisse Carl Gustav Jung Chapitre 6 La Prière Chapitre 7 Et l'Au-delà ? Photo par suk0shi_hamu

41 Chapitre 1 Chance ou Malchance
Chapitre 1 Chance ou Malchance ? Un habitant du nord de la Chine vit un jour son cheval s’échapper et passer de l’autre côté de la frontière. Le cheval fut considéré comme perdu. A ses voisins qui venaient lui présenter leur sympathie, le vieil homme répondit : - La perte de mon cheval est certes un grand malheur. Mais qui sait si dans cette malchance ne se cache pas une chance ?

42 Quelques mois plus tard, le cheval revint accompagnée d’une magnifique jument. Les voisins félicitèrent l’homme, qui leur dit, impassible : - Est-ce une chance, ou est-ce une malchance ? Photo par YuQW

43 Le fils unique du vieil homme fut pris d’une véritable passion pour la jument. Il la montait très souvent et finit un jour par se casser la jambe pour de bon. Aux condoléances des voisins, l’homme répondit, imperturbable : - Et si cet accident était une chance pour mon fils ? L’année suivante les Huns envahirent le nord du pays. Tous les jeunes du village furent mobilisés et partirent au front. Aucun n’en revint. Le fils estropié du vieil homme, non mobilisable, fut le seul à échapper à l’hécatombe. (d’après Hoài-Nam-Tu) Photo par chrusel

44 Chapitre 2 Psychologie de la chance La chance est l’opposé du hasard
Chapitre 2 Psychologie de la chance La chance est l’opposé du hasard. Le hasard est : « état d’un système où les évènements se produisent avec une fréquence égale à leur probabilité ». Et l’on pense aussitôt au jeu de dés (aléa, en latin, d’où aléatoire), qui ne relève que du hasard. Un bon dé doit avoir une chance sur six de tomber sur chaque face, s’il n’est pas pipé. La chance est l’exception aux lois du hasard où des séries improbables se réalisent car celui qui a de la chance trouve plusieurs fois de suite le numéro gagnant. C’est aussi celui qui dans sa vie évite les malheurs et « les coups du sort » Aussi peut-on penser que celui qui a de la chance est protégé. Mais protégé par qui ? Photo par lasloo25

45 Là est la question. Pour les Anciens il fallait échapper au Déterminisme ou Destin. Pour les premiers Grecs, la Nécessité (Anangké) était toute puissante, elle s’imposait même aux Dieux.

46 Par la suite la Fortune (Tuké ou Tyché) devient la protection divine pour les hommes. La Déesse romaine Fortuna est alors représentée avec une corne d’abondance pour tous les dons qu’elle peut déverser et avec un gouvernail car elle dirige notre vie. Avec la laïcisation croissante, elle en vient à remplacer la faveur des dieux et elle est invoquée pour elle-même. Le rôle des religions de la chance ne cesse d’augmenter avec le déclin des religions traditionnelles et par exemple la cérémonie dominicale du Tiercé a remplacé dans tous les villages et quartiers l’assistance obligatoire à la messe du dimanche. Photo par ElissaSCA

47 Cette consultation de la Chance est devenue si importante que l’Etat s’en est arrogé l’exclusivité. C’est l’impôt volontaire des pauvres, qui rapporte trois fois plus que l’impôt sur les grosses fortunes. A coté des 132 Casinos et Cercles de jeu, des courses de chevaux et du PMU s’est constitué une entreprise nationale (la Française des Jeux) dont le budget est plus important que celui d’Air France ou de Michelin. Les structures psychologiques sous-jacentes sont révélées par les psychanalyses des grands joueurs de Casinos. Avoir de la chance c’est être béni des dieux ; tous les joueurs ont gardé une mentalité profondément religieuse : ils veulent faire dire au sort qu’il les aime.

48 La malchance ou le mauvais sort est une situation sociale beaucoup plus reconnue, exemplaire et plus facilement étudiable. Elle est liée au maléfice, à la malédiction, au malheur et mauvais sort, causant une série répétitive d’adversités. Autrefois on parlait plutôt de guigne ou guignon. Puis est venue la déveine, en tant que suite de coups défavorables. Les joueurs parlent souvent d’une veine de pendu ou de cocu. Et pour gagner et conjurer le sort, ils portent un trèfle à quatre feuilles, un fer à cheval, une fleur de mandragore, ou une paire de cerises par opposition à la guigne, mauvaise cerise. une main de Fatma

49 Le travail de psychanalyste commence toujours par la conjuration de la malchance. Les patients arrivent très souvent avec la conviction qu’ils sont maudits, malchanceux ou ont tiré un mauvais sort. Et il faut leur faire réaliser que cela est très vrai et que cela va continuer tant qu’ils le croient et agissent en conséquence. Rien n’est plus auto-prédictif, cela se réalise par soi-même. Il suffit de croire à sa malchance pour qu’effectivement toute une série invraisemblable de coups du sort se succèdent dans une vie. On trouve la même répétition maléfique dans les stupéfiants récits de vie des miséreux et des sans domicile fixe. Photo par Tatif

50 Dans une psychothérapie, le premier travail est de faire réaliser la puissance de l’esprit, la force des idées et la responsabilité de ses croyances. Il suffit de se croire malchanceux pour le devenir. Le contraire est beaucoup plus difficile, parce que l’entropie régit l’univers. Ainsi est-il beaucoup plus facile et rapide de se remettre à fumer ou à grossir que de renoncer à fumer et de perdre du poids. Hélas, c’est cela l’entropie ou dégradation de l’énergie. Photo par jndollars

51 Pour commencer, il faut cesser de se conditionner en se répétant que l’on n’a pas de chance dans la vie. Napoléon fuyait tous ceux qui n’avaient pas de chance et il avait raison car il sont contagieux : ils ont la poisse ou la scoumoune. HOMELYVILL

52 Chapitre 3 La « probabilité subjective » ou probabilité psychologique
Photo par monsterlienchen

53 Photo par escapism La psychologie de la chance peut maintenant nous aider, car la chance a été étudiée scientifiquement dans bien des laboratoires de la chance. Donc on peut avoir une confirmation valable de toutes les remarques de bon sens que l’on a pu faire au cours de la vie.

54 Scientifiquement la chance prend le nom de « probabilité subjective » ou probabilité psychologique selon les mathématiques bayésiennes. (démarche logique permettant de calculer ou réviser la probabilité d'une hypothèse ). C’est l’ensemble des croyances que l’on adopte en situation d’incertitude. Et les situations d’incertitudes sont bien plus nombreuses que l’on ne penserait. Un diagnostique médical est une prise de risque en situation d’incertitude, comme le jugement d’un tribunal où le plus petit doute profite à l’accusé et le délinquant évalue toujours son risque de se faire prendre, comme l’automobiliste … Photo par Anaris88

55 En psychologie animale Skinner a ainsi créé des pigeons superstitieux
En psychologie animale Skinner a ainsi créé des pigeons superstitieux. Dans le cadre du conditionnement animal ou dressage et du conditionnement opérant découvert par Pavlov sur les chiens, Skinner utilise la relation de proximité temporo-spatiale conçue comme une relation de cause à effet. Hors de tout programme de conditionnement on donne à des pigeons de la nourriture toutes les quinze secondes. Ainsi on renforce au hasard ce qu’ils sont en train de faire et l’on crée des pigeons superstitieux qui pour obtenir à nouveau de la nourriture enfoncent leur tête dans un coin de la cage ou font deux tours sur eux-mêmes en sens inverse des aiguilles d’une montre, parce que c’est ce que, par hasard, ils étaient en train de faire quand la nourriture est tombée. Photo par-Adam-Maly

56 Ceci est-il extensible aux hommes
Ceci est-il extensible aux hommes ? A bien des joueurs invétérés sûrement. Photo par-Todd-Klassy

57 Chapitre 4 Les caractéristiques des « chanceux » Cf. travaux du Dr
Chapitre 4 Les caractéristiques des « chanceux » Cf. travaux du Dr. Richard Wiseman Un des laboratoires de recherche sur la chance se trouve à l’Université de Hertfordshire (U.K.) où le Dr. Richard Wiseman a étudié scientifiquement des centaines de personnes durant dix ans. Photo par brasschug33

58 En situation d’incertitude, comme une épreuve sportive, on peut faire évaluer ses chances de succès de 5/10 à 9/10. Photo par Graham Pressey

59 On peut donc faire opérer un auto-classement des sujets en quatre catégories : ceux qui s’attribuent une grande chance, une petite chance, une petite malchance ou une grande malchance. Photo par nawras

60 Puis les sujets vont réaliser toute une série de tests ou d’épreuves physiques, comme d’enfiler des aiguilles. Photo par kitkatherine

61 Et les résultats constants montrent que ceux qui s’attribuent une grande chance ont de meilleures performances que les autres, quelle que soit l’épreuve. Croire à sa chance, la fait apparaître ; le résultat est beaucoup moins spectaculaire que pour la malchance, mais il existe. Quand les gens pensent avoir de la veine, les occasions se présentent. Photo par AnnuskA AnnA Theodora

62 Des récits incroyables de personnes qui ont eu de la chance, nous en connaissons tous des dizaines. Par exemple, celle qui devient anxieuse, tombe malade et rate son avion, qui évidemment s’écrase. Celle qui rêve que sa fille va avoir dans la journée un accident mortel d’auto et qui la convainc de prendre à la place un taxi, qui a évidemment un accident où sa fille n’a que le bras cassé. Celle qui entre à l’hôpital pour un dérèglement sanguin et qu’on oublie quatre fois de transfuser et chaque fois avec des équipes différentes. Par la suite elle sera avertie que ce sang de transfusion était contaminé. Sa chance lui a sauvé la vie : quatre fois de suite, est-ce du simple hasard ? Quels sont les secrets de ces personnes qui ont de la chance ? Et quels sont les facteurs reconnus de la chance selon les études de psychologie de la chance ? Photo par Sorceria

63 « Il y a deux sortes de chance : Celle qui fait gagner au Loto et sur laquelle nous n'avons aucun contrôle, et celle qui ressemble à de la chance mais que l'on peut expliquer par différents facteurs psychologiques. Celle-là, il est possible de la favoriser. » Photo par MonoPhoenix Sur plus de 400 personnes suivies pendant huit ans, les «chanceux» ont en commun quatre caractéristiques principales qu'ils mettent en pratique sans même en être conscients. En les appliquant, vous deviendrez « chanceux »

64 I. Maximisez les occasions d'avoir de la chance Ceux qui ont de la chance créent les conditions de cette chance. Maximiser les occasions, c'est se créer un réseau d'alliés, de relations, d'amis qui multiplient les « occasions », l'information, les « opportunités ». Maximiser les occasions, c'est avoir un esprit prêt à accueillir la chance. Une sorte d'attente positive, de recherche permanente des occasions qui se présentent. Une expérience l'illustre bien. On a invité des gens qui souffrent de malchance à se rendre à un endroit en mettant un billet de 100 euros par terre sur leur chemin. Aucun d'entre eux n'a vu ce billet, comme si leur vision filtrait la réalité en enlevant le positif. On a fait ensuite la même chose avec des « chanceux» et tous (sauf un) ont vu et ramassé le billet !!! Photo par HanaKiwi11

65 Autre point : les chanceux sont ouverts à de nouvelles expériences
Autre point : les chanceux sont ouverts à de nouvelles expériences. Ils ne passent pas leur temps à se dire « Je suis trop vieux » « Je n'y arriverai pas » ou « C'est trop difficile ».Ceux qui ont de la chance repèrent les occasions favorables. Dans un test on demande aux sujets de compter les photos d’un journal. Ceux qui ont dit auparavant qu’ils avaient une grande chance sont plus nombreux à voir à la fin du journal les 47 crédits photographiques, qui donnent la solution sans avoir besoin de compter. Etc. Photo par almiller

66 Photo par DelaLierrever
Donc principe N°1 : Tirer au maximum profit des occasions fortuites Selon ces termes, « les chanceux créent et agissent selon des occasions fortuites qui se présentent à eux et en tirent profit dans leur existence ». Autrement dit, la vie des chanceux abonde en bonnes occasions ; ils seraient toujours là, au bon moment, avec la bonne personne.

67 Si le chanceux attribue cela au hasard, le Dr Wiseman explique que cela est plutôt à mettre sur le compte de leur fonctionnement psychologique, qui induit un certain état d'esprit. L'individu chanceux a en fait un mode de réflexion et de comportement qui le rend plus qu'un autre « capable de créer ou de susciter des occasions favorables et d'en tirer profit ». Photo par virginiaaa18

68 Photo par jndollars Autre caractéristique, les chanceux, plus extravertis que la moyenne des individus, savent « construire et entretenir un solide réseau de chance », multipliant ainsi les occasions de faire des rencontres favorables. Ce réseau est formé de tous les amis, relations et rencontres auxquels on peut demander de l’aide en toute circonstance.

69 Ils ont aussi « une attitude plus détendue à l'égard de la vie », et sont dès lors capables, sans même créer plus d'occasions favorables, d'augmenter leur capacité à les remarquer et à en tirer profit. Enfin, une composante majeure de leur personnalité est leur ouverture d'esprit, ce qui les rend plus disponibles à de nouvelles expériences. Photo par TheSaval

70 II. Écoutez vos intuitions et vos impressions Systématiquement, ceux qui n'ont pas de chance disent qu'ils pressentaient que ça irait mal, mais qu'ils n'ont pas écouté leur pressentiment. Au contraire, les chanceux se donnent le droit de dire « non » s’ils ne sentent pas le succès. Ils disent qu’il doivent être protégés, inspirés, guidés, être branché sur les bonnes vibrations. Ils se donnent le temps d'écouter leur pressentiment subconscient. Souvent, ils font régulièrement de la relaxation, de l'auto hypnose, de la méditation ou une créativité qui leur donne le temps d'être en accord avec eux-mêmes. Leurs stratégies sont: - Revenir sur un problème plus tard, - Faire le vide dans leur esprit, - Trouver un endroit tranquille pour réfléchir. - Être ouvert, s’intéresser à tout. Faire attention, enregistrer même l’insignifiant sur le moment, qui par la suite va s’avérer l’essentiel. Photo par Andijan

71 Donc principe N°2 : Écouter son intuition Les chanceux auraient aussi un talent particulier pour savoir prendre des décisions positives « en écoutant leur intuition et leur instinct ». Ils auraient donc une tendance naturelle à faire preuve d'une plus grande perspicacité dans leur choix, dans tous les domaines de leur vie, affective, sociale ou professionnelle. Comment les chanceux prennent-ils donc leurs décisions pour que celles-ci leurs soient favorables ? Le Dr Wiseman identifie en la matière, trois composantes. Non seulement ils écoutent leur « voix intérieure », c'est-à-dire qu'ils se fient principalement à leur intuition, mais ils savent également « développer leur intuition » avant de prendre une décision importante, par exemple grâce à une capacité à se concentrer sur cette « voix intérieure » tout en faisant abstraction des autres paramètres. Photo par JessicaBs

72 III. Ceux qui ont de la chance CROIENT à leur bonne étoile et sont DANS l'ATTENTE d'évènements heureux. C'est de la vraie pensée positive, c'est même un cran de plus ! Ceux qui ont de la chance, quand on les interroge, s'attendent à avoir un futur heureux. Ils sont dans l'expectation positive. Du coup ils sont particulièrement PERSEVERANTS, ce qui n'est pas étonnant puisqu'ils sont optimistes sur leurs chances de réussite. Photo par ByLaauraa

73 Là ou les malchanceux abandonnent, les chanceux continuent jusqu'à réussir. Pour cela il leur faut rester souple, ne pas se braquer, ne pas se raidir ne pas se mettre en colère. Photo par leographics

74 Les malchanceux sont toujours révoltés, contractés, raidis
Les malchanceux sont toujours révoltés, contractés, raidis. Les aigris et les déprimés n’ont pas de chance. Photo par MARX_MAN

75 Par exemple dans les tests du laboratoire, ceux qui croient en leur chance arrivent à enfiler plus d’aiguilles que les autres dans le même temps. Leur corps n’est pas séparé de leur esprit. Et il ne s'agit pas que des résultats matériels. Leurs expectations positives sont aussi à propos des gens, ce qui fait qu'ils tirent le meilleur de ceux qu'ils côtoient et avec qui ils travaillent. Photo par eggwacker

76 Vous avez sans doute entendu parler de cette expérience où on a dit à des profs que certains élèves, plutôt mauvais et en retard, avaient un potentiel exceptionnel selon les études menées par des psychologues sur leur potentiel. Résultat ? - A la fin de l'année, l'attente positive des profs à leur égard avait dopé les résultats de tous ces élèves et ils étaient vraiment devenus plus doués. Photo par pericolocostante

77 Donc principe N°3 : Attendre la bonne fortune Certes, nous avons tous des rêves et des ambitions. Mais l'auteur observe que chez « les chanceux », ils se concrétisent plus souvent que chez les malchanceux. Là encore, la différence n'est ni liée au hasard, ni au destin. Ils ont tout simplement « une vision différente d'eux-mêmes et de la vie », les poussant davantage à concrétiser leurs projets. Photo par tarunia

78 Les chanceux ont notamment une « attente positive » de la vie
Les chanceux ont notamment une « attente positive » de la vie. Ils croient avant tout au bonheur et au succès, tandis que les malchanceux sont plutôt convaincus qu'ils n'ont droit qu'au malheur. En d'autres termes, les bienheureux croient toujours que les événements imprévisibles leurs seront bénéfiques. Autre différence notable : « les chanceux essaient de réaliser leurs objectifs, même si les probabilités d'y parvenir sont minces, et ils persévèrent face à l'échec ». Enfin, dans leurs relations avec les autres, ils « s'attendent à avoir des interactions positives et fructueuses ». Photo par escritordeluz

79 IV. Transformez vos « tuiles » en opportunités Le dernier secret est le suivant : loin de se laisser abattre par un retour de fortune ou un échec, ceux qui ont de la chance y voient une opportunité ou un apprentissage. Ils transforment littéralement la malchance en chance avec ce processus. Ils voient toujours le positif dans le négatif. Même si quelque chose ne va pas, ils savent que c'est passager et que leur chance va revenir. Ils ne passent pas leur temps à se faire du souci. Mieux encore, s'ils rencontrent un échec ou une mauvaise passe, ils trouvent des moyens pour que cela ne se reproduisent plus dans leur vie. Photo par karen5258

80 Pour voir toujours le positif même dans le négatif il faut commencer partout par voir les bouteilles à moitié pleines et non à moitié vides. Mais pas seulement, il faut en plus : voir toujours le bon coté, être un irrésistible optimiste. Si l’on a eu un accident, se réjouir de ne pas avoir été tué et savoir que l’échec à un examen peut aussi être l’occasion d’une rencontre décisive, si l’on a de la chance … Pour illustrer leur attitude, si leur chemin est barré, ils essayent un autre chemin, et un autre, et un autre encore, parce qu'ils sont intimement convaincus qu'il existe une issue. Photo par fLOWsd

81 Croire que l'on est malchanceux est l'une des certitudes les plus redoutables dont on peut être affligé parce qu'elle affecte tous les aspects de la vie. Les gens deviennent déprimés et défaitistes, donc malchanceux. Photo par Christophe_Niel

82 A l'inverse, quand ils réalisent qu'ils ont davantage de contrôle sur leur vie, qu'ils regardent l'existence avec plus d'optimisme, une multitude de bonnes choses leur arrivent. Quand les gens pensent avoir de la veine, les occasions se présentent. C'est un cercle vertueux. Tout le monde peut devenir chanceux ! Photo par alliestop

83 Donc principe N°4 : Transformer le mauvais sort en bonne fortune Le quatrième principe montre que la vie des chanceux n'est pas uniquement remplie d'événements positifs. Cependant, ils se confrontent aux évènements négatifs d'une telle façon qu'ils semblent « savoir transformer les mauvais coups du sort en une chance stupéfiante ». La clé de cette haute voltige ne relève pas non plus de la magie. Tout simplement, « les chanceux voient le côté positif de leur déveine ». Photo par delfin

84 Autre différence, les chanceux restent convaincus « que leur malchance finira par déboucher sur quelque chose de positif ». Enfin, à la différence des malchanceux, ils ne ruminent pas leur mauvais sort. Au contraire, ils se détachent du passé pour se concentrer sur l'avenir et « ils prennent des mesures constructives pour éviter d'avoir davantage de déveine ». Photo par RoxyandScrat

85 Consigne supplémentaire: - Être bienveillant. Pardonner à tous
Consigne supplémentaire: - Être bienveillant. Pardonner à tous. Ne jamais entretenir de la rancune ou des projets de vengeance. Et à la bienveillance certains ajoutent la bienfaisance. Photo par whiteshark57

86 - Être aussi tolérant et savoir supporter les autres
- Être aussi tolérant et savoir supporter les autres. Les SDF se sont fâchés avec tous ceux qu’ils ont rencontré et d’abord avec tous les membres de leur famille. Ils sont seuls et ne supportent pas de vraie conversation. « Vae solis », malheur à ceux qui vivent seul, ils n’ont pas de chance, dit le proverbe et l’on commence à comprendre pourquoi. Photo par benjaminphotos

87 Chapître 5 La « synchronicité » d’après le psychiatre suisse Carl Gustav Jung Le hasard Selon Jung, le célèbre psychanalyste, qui a passé son temps à explorer les couches les plus profondes de notre inconscient, ces hasards heureux font partie des "synchronicités". C’est-à-dire des évènements apparemment indépendants qui apparaissent simultanément et sont reliés par une signification. Photo par Erik---parked-in-Cairo

88 Par exemple : un ami vous parle d’un voyage dans le désert, le mythique film "Lawrence d’Arabie" passe à la télé, et à midi en faisant vos courses vous avez craqué sur des serviettes de plages avec des dromadaires…

89 … ou la personne qui appelle au téléphone (ou que l’on croise dans la rue ) une minute après qu’on a pensé à elle. Dans la masse d’infos qu’on reçoit de l’extérieur, la vie attire votre attention, sur quelque chose d’important. Photo par xMicolx

90 La synchronicité présente trois cas : - 1) la coïncidence signifiante
La synchronicité présente trois cas : - 1) la coïncidence signifiante. Par exemple, alors que je suis en train de penser à une personne que j'aime bien, le prénom de cette personne est prononcé par une tierce personne qui se trouve à ce moment là à côté de moi, une personne avec laquelle je n'ai rien à voir, une personne qui est là "par hasard". La précision d'une telle coïncidence signifiante, son intensité, et la fréquence de son apparition, montrent que les coïncidences signifiantes ne sont pas dues au hasard. Photo par DIliev

91 - 2) la télépathie, la télesthésie, la clairvoyance
Photo par Erik---parked-in-Cairo

92 - 3) la divination, la prédiction, la précognition, le rêve prémonitoire.
Photo par-EmmaKaitlin

93 Une question d’intuition A quoi ça sert
Une question d’intuition A quoi ça sert? Le hasard est nécessaire à la vie, c’est une stratégie efficace pour faire émerger une nouvelle priorité. En étant surpris par un événement improbable, une rencontre, une série de coïncidences, vous allez vous remettre en mouvement à un moment de votre vie où vous étiez soit coincé, soit en train de sombrer dans une sorte de routine. En réalité les coïncidences ne sont pas si rares. Pour pouvoir en profiter, la première étape consiste à les repérer. Il faut juste apprendre à regarder le monde qui nous entoure. Ensuite jeter aux orties, son esprit trop rationaliste et développer son intuition. Sous la gouverne de l'intuition, le meilleur chemin vers lequel un être tend est le chemin le plus chargé de sens. Photo par kiyora_sano

94 Voici quelques conseils pratique pour mettre la chance de votre côté selon les situations : 1 - Par exemple pour trouver la maison de vos rêves La méthode : Munissez-vous d’un carnet. Soyez à l’affût de tout ce qui se dit autour de vous. Et vous verrez que lorsque l’on y prête attention les "coïncidences" se multiplient. C’est quand on cherche un toit que l’on se rend compte que ses copains lâchent le leur. En pratique : Angèle vous annonce que le cousin Arthur part en Afrique pour longtemps, saisissez l’opportunité et demandez lui ce qu’il fait de sa sublime maison. Autre exemple : vous saisissez des bribes de conversations au café à propos de lofts à vendre pour une bouchée de pain... Jetez votre esprit rationnel aux orties et les réflexions du genre "cette info est absurde, c’est sûrement un canular". Et foncez sur l’occasion. Photo par Pereldar

95 2 - Pour trouver le job qu’il vous faut La méthode : Le rêve éveillé
2 - Pour trouver le job qu’il vous faut La méthode : Le rêve éveillé. Chaque matin, visualisez longuement la situation idéale en détail. L’esprit agit sur la matière et cet exercice permet de rencontrer par "hasard" celui qui vous aide à décrocher le gros lot. En pratique : Si Ursule vous invite à dîner, allez-y. Et prenez le métro, vous avez plus de chances de tomber sur de vieux copains - quelle coïncidence ! - qui viennent d’être nommés dans la boite de vos rêves et embauchent de nouveaux collaborateurs. Photo par Amatorka

96 3 - Pour trouver l’homme (la femme) idéal(e) La méthode : Formulez vos besoins. Pour provoquer la chance d’un hasard il faut déterminer ses besoins essentiels. En général, ils diffèrent des simples désirs ou des satisfactions plus éphémères. Photo par karisweet

97 En pratique : Discutez avec cette jeune femme inconnue, surtout si ce n’est pas votre genre. Si vous découvrez qu’enfant, vous habitiez dans l’immeuble en face. Ou que vous étiez en Éthiopie à la même époque, elle pour des études d’archéologie, vous pour un reportage photo... Invitez-la à dîner sans à priori, ni trop d’attentes, non plus. Le monde est un vaste champ d’expérience, où tout est possible. Photo par tootdood

98 Chapitre 6 La Prière Qu'elle soit juive, chrétienne ou musulmane, l'important c'est que cette prière soit adressée à L'Eternel, le Dieu de tous. Voici cette prière dans sa version chrétienne, écrite par des moines du Moyen Age ou inspiré de Marc-Aurèle… Photo par dsiarb

99 Si, dans ta vie, un jour tu devais pleurer, Te sentant bien seul, loin de ceux que tu as aimés. Dis-toi bien qu’il y aura toujours quelqu’un qui te montrera le droit chemin. Écoute ces mots, car moi qui te les dis, je n’ai pas toujours été ce que je suis. J’ai connu bien des pleurs, des paniques, et des misères, Alors récite avec moi cette prière. Mon Dieu donne-moi la sérénité, d’accepter toutes les choses que je ne peux changer. Donne-moi le courage de changer les choses que je peux, Et la sagesse d’en connaître la différence. Photo par Where

100 Tu devras aussi te prendre en main, Si tu veux changer ton destin, Laisse de côté les choses qui te détruisent, Tu auras alors de belles surprises. Pour toi, chaque jour deviendra ensoleillé, Ton coeur s’ouvrira à l’amour. Ne vis qu’un jour à la fois si tu veux en profiter, Et tu seras heureux pour toujours. Mon Dieu donne-moi la sérénité, d’accepter toutes les choses que je ne peux changer. Donne-moi le courage de changer les choses que je peux, Et la sagesse d’en connaître la différence. Photo par InkedInBlood

101 Quand ma patience est à bout, aide-moi à la retrouver
Quand ma patience est à bout, aide-moi à la retrouver. Apprends-moi à faire face aux difficultés avec calme et sérénité. Lorsque, je suis à court de réponses vives et d’explications intelligentes, Permets que cesse le flot de questions, au moins pendant un court moment. Mon Dieu donne-moi la sérénité, d’accepter toutes les choses que je ne peux changer. Donne-moi le courage de changer les choses que je peux, Et la sagesse d’en connaître la différence. Photo par jrscheung

102 Et quand j’ai l’impression que les journées sont trop brèves pour que je puisse accomplir toutes les tâches qui m’attendent, Fais au moins que je trouve le temps de faire le plus important, le temps d’écouter, le temps d’aimer et le temps de rire aussi. Mon Dieu donne-moi la sérénité D’accepter toutes les choses que je ne peux changer, donne-moi le courage de changer les choses que je peux Et la sagesse d’en connaître la différence. Que ta volonté soit faite et non la mienne, je suis avec toi de tout coeur. Accepte ce dur chemin qui te reste à faire... Photo par ricephotos

103 Elle résume nos efforts d’êtres humains pour mener nos existences
Elle résume nos efforts d’êtres humains pour mener nos existences. À nous de ne pas subir notre avenir, et de le construire, même si ce n’est pas facile. La route est parfois longue, mais il y a une route.. Photo par aylie

104 Dans l’islam c’est la prière de consultation: Seigneur Allah, je viens prendre conseil auprès de Ta science et prendre force dans Ta force. Je viens Te demander de Ta générosité infinie. Car Tu es capable et je suis incapable , Tu sais et je ne sais pas et c’est Toi le Grand Connaisseur des mondes inconnus. Seigneur Allah, si Tu sais que cette affaire est pour moi une source de bien pour ma religion , pour ma vie ici-bas et pour ma destinée future ( ou il a dit : pour mon présent et pour mon futur) , destine-la moi, facilite-moi sa réalisation et bénis-la moi. Et si tu sais que cette affaire est pour moi une source de mal pour ma religion, pour ma vie d’ici-bas et pour ma destinée future (ou il a dit : pour mon présent et pour mon futur) détourne-la de moi et détourne-moi d’elle. Prédestine-moi le bien où il se trouve et inspire m’en la satisfaction. Photo par janati

105 Dans le judaïsme, c’est la bénédiction céleste, qui apporte a l'effort de l'homme l'élément de succès, de réussite et de prospérité que l'on ne peut ni prévoir ni calculer. Le souhait de "bonne chance" que les hommes se souhaitent a l'occasion de chaque nouvelle entreprise, et qui révèle leur croyance en un facteur métaphysique, n'est rien d'autre que la traduction de la bénédiction de Dieu. Photo par frozen_synapse-d30vhov

106 Chapitre 7 Et l'Au-delà ? Les visions relatées par des sujets ayant frôlé la mort sont nommés les Near Death Experiences (NDE). L'appellation Expérience de Mort Imminente en est la traduction française (E.M.I.). La science reste modeste devant l' analyse de ce phénomène accidentel qu'on ne peut reproduire à volonté en laboratoire. En effet, les recherches en neurophysiologie retirent à ces expériences tout caractère surnaturel dont certains voudraient les parer. Rien ne permet de dire aujourd'hui qu'il y a dans les NDE quelque chose de paranormal qui défierait la connaissance humaine. Photo par alder.james

107 Que la chance soit désormais avec vous !
Cependant, la possibilité d’une survie, sous une forme différente de celle de la vie terrestre, est dans toute les religions. En effet, les descriptions des patients rejoignent celles des mystiques. La N.D.E. semble donc non spécifique de cette transition vie-mort, mais une étape de l’évolution humaine, plus facile à faire à l’approche de la mort, libérant le potentiel spirituel bloqué : c’est un chemin vers une autre réalité que les religions ont eu coutume d'appeler « âme ». Que la chance soit désormais avec vous ! Photo par Anaris88

108 Musique Unchained melody du film Ghost avec au violon Adrian Gradinaru et au piano: Andrei Nastase Photos Internet Avec tous mes vœux de bonne année 2011 et de bonne santé, je vous souhaite d’avoir toute la chance que vous espérez… Daniel, La Roche-Posay le 04/01/2011 Ce diaporama « Diaporama littéraire N°76 Partie 1- La dernière traversée – Partie 2- Avoir de la chance » est strictement privé (je n’ai pas de site, si vous souhaitez recevoir un de mes précédents diaporamas littéraires envoyez moi Tous mes diaporamas sont à usage non commercial


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