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Poèmes de Simone BOINOT

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Présentation au sujet: "Poèmes de Simone BOINOT"— Transcription de la présentation:

1 Poèmes de Simone BOINOT
LES YEUX DE L'ÂME Poèmes de Simone BOINOT Diaporama de Jacky Questel

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3 CES BRISEURS D’HARMONIE
Quand l’aube affleure au jour, tout devient plus intense. L’idée étreint l’esprit et l’émoi parle au cœur ; Unis dans la pensée, aucun d’eux n’est vainqueur Puisqu’un doute obsédant trouble leur existence Ô Monde, épris de biens que tu crois d’importance, Pourquoi négliges-tu ces hommes sans rancœur Qui t’offrent, généreux, le nectar, la liqueur D’un savoir sur le vrai, le beau, la compétence ? Terre, océan, azur nous ont été donnés ; Trop d’imposteurs, hélas ! en même temps sont nés Entraînant avec eux mensonge et démesure… Ces briseurs d’harmonie aiment le blanc, le noir : Le roi vit au palais, le pauvre en sa masure Et les matins du peuple ont les couleurs du soir.

4 LA SAGESSE Devise ou noble loi, je cherche ton chemin. Enfant, je l’ai perçue quand les yeux de ma mère Brillaient comme une étoile attirant l’éphémère ; Ô lumineux regard qui me guidait la main ! Si je l’évoque encor, de jour en lendemain, Souriant quelquefois face à la vie amère, C’est que l’amour de l’Autre a brisé ma chimère. Alors, de merveilleux, je pare l’être humain. L’Habit reste un fétu dans l’ouragan du monde ; Fait d’ors ou de haillons, il vêt l’âme profonde En lui gardant sa part d’universalité. La Sagesse a pu naître au cœur d’une utopie ; Aujourd’hui, près de l’ombre, elle éclot en clarté Offrant de l’aide à ceux que le malheur épie.

5 SAISON D’ENFANCE Mon jeune âge attentif à la nature entière Voit poindre des éclats sur le vert des buissons. Mon odorat chasseur se nourrit de frissons Quand il flaire, en été, des senteurs de fruitière. L’automne orne de roux la sente forestière, Après que le soleil eût mûri les moissons. L’hiver, tel un rôdeur muni de blancs chaussons, Cisèle son cristal au bout de la gouttière. Dans ce cadre enchanteur que les ans ont vieilli Vit un frêle bouquet ; mon cœur l’a recueilli. Il fut mon doux printemps, je l’évoque en silence... Aujourd’hui médaillon où repose une fleur, C’est le plus beau bijou de ma saison d’enfance. Toi, poète du temps, fais chanter sa couleur.

6 L’AMOUR POÊTE Il était déjà flamme à mon âge enfantin, Quand me berçaient les bras qui protégeaient ma vie. Là, dans le cœur du monde et ma faim assouvie, Quoi de plus précieux que mon tendre matin. Il nous fut doux l’Amour choisi par le destin : Au‐devant du bonheur sur la route suivie, Raisonnable et discret il guidait notre envie. Aucune des saisons n’a terni son satin. Notre automne le vêt d’une sage lumière Que ne connaissait point sa jeunesse première ; Elle est de notre soir l’invisible soleil. Et la dernière rime écrite à mon poème Aura l’éternité pour garder en sommeil Ces mots, que tant de fois j’ai murmurés : "Je t’aime."

7 FLEURS DE L’ÂME Au tendre appel "Maman" je cours vers la chaleur De l’enfant qui repose, encor plein d’innocence. Le jeune front se plisse, offre une réticence Aux baisers du matin ; dans les yeux tremble un pleur. Cette "larme-bijou", perlant comme une fleur, D’un tout premier chagrin fait-elle connaissance ? D’autres suivront, mon fils ; viendra l’adolescence... Chaque moment de vie apporte sa couleur. Une beauté se perd quand les ans l’ont flétrie, Mais à cœur généreux, point de source tarie. Toute âme est un jardin où passent les saisons. Nous sommes les semeurs du patrimoine Terre, De la plus petite île aux vastes horizons. Pourtant, l’humanité garde encor son mystère.

8 LE MESSAGE DU VENT Voici, ce qu’en secret, m’a confié le vent Sur un ton monotone empreint de nostalgie : "Ma voix chantait jadis, pleine puis assagie Dès qu’elle caressait les couleurs du levant. Partout dans mon royaume où je flânais souvent, La nature m’offrait son cœur et sa magie. L’Homme heureux y puisait la force et l’énergie Mais il voulut, hélas ! devenir trop savant. Mon haleine était fraîche, il la fit insalubre Et la transforma même en musique lugubre Quand je soufflais le froid sur l’Avril en chansons. Un jour, dans ma colère, oubliant d’être sage J’irai, poussant la pluie, inonder les moissons Pour qu’Il puisse saisir la valeur du message."

9 L’ÂME DES EAUX "Moi, ruisselet, le temps a brisé ma cadence. Nous, flot mystérieux, rapide bouillonnant, Depuis le premier jour sur chaque continent, Goûtions le vrai bonheur de notre indépendance. L’eau vive et claire encor coulait dans l’abondance, Nourrissant d’elle-même un vivier foisonnant. Vague et remous offraient en spectacle étonnant L’indomptable beauté d’une éternelle danse." L’avantage de l’âge est de se souvenir ; Mais peut-il empêcher de craindre l’avenir ? La réponse m’attend au bord de la rivière... Dans ce grand lit chantait naguère un cours joyeux, Mais l’homme n’en prit soin et s’y meurt l’âme fière De l’onde transparente où voguaient nos aïeux.

10 L’AUTRE UNIVERS La mémoire et le cœur se donnent-ils la main Avant qu’un souvenir ne devienne une absence, Pour que la vie, alors, puise sa renaissance Dans un autre univers au tournant du chemin ? Tout esprit curieux trouve son lendemain Par les nouveaux détours dont il fait connaissance. Si l’un d’eux lui posait quelconque réticence, Savoir franchir l’écueil ressource l’être humain. Voici mélancolie aux abords de l’automne, Ce froid démesuré quand l’hiver s’abandonne, Et le printemps tardif qui cherche ses oiseaux. Souffles du temps qui va, dites à l’homme sage D’user de son pouvoir pour vaincre ces fléaux, Car l’âme des saisons pleure sur son image

11 LE TEMPS DES ORAGES Né des moiteurs de l’aube apparaît le matin. D’un coup tombe la pluie, en prélude à l’orage ; Elle tinte aux carreaux puis, frappant avec rage, Prive l’oiseau d’envol à l’heure du festin. Que de troubles diffus dans le monde incertain ! Le maître qui dirige, en proie à son mirage, Pris par l’or des éclairs, abandonnant l’ombrage, Verra souvent Éole obscurcir son Destin. On déplore partout quelque humaine folie Et le tonnerre gronde après chaque embellie… A temps maussade, il n’est d’abri que la Maison. La flamme luit dans l’âtre et sa chaude lumière S’étend hors du foyer où chantonne un tison… Là, dans l’oubli des vents, resplendit la Chaumière.

12 Frédéric Chopin – UNE VALSE
Ô valse en la mineur d’un Chopin tourmenté, J’aime ton phrasé doux, tendre et mélancolique ! Est-il le souvenir d’un instant idyllique Perdu dans les sursauts de la fatalité ? En deux légers accords tu pars vers la gaieté : Croches et triolets se donnent la réplique ; Leur langage joyeux quelquefois se complique Pour offrir en couleurs la musicalité. Dans un enchantement de rythme et d’harmonie, Tu cueilles la souffrance et l’émoi d’un génie Dont l’ouvre souveraine à tout jamais vivra. Quand l’angoisse m’étreint, j’écoute la « merveille » Que l’amie au grand cœur, un jour, m’enregistra. Sur trois temps éternels, l’ombre du Maître veille…

13 L’ENIGME DE LA ROSE La rose veloutée a l’épine insolente, Elle caresse et griffe avec la même ardeur. Qu’on la donne ou reçoive, elle offre en son odeur Le mystère d’une âme infiniment troublante. Dans le jardin d’Eden, on la vit, affolante, Entrouvrir ses boutons déjà pleins de pudeur. A la saison d’éclore, un buisson de splendeur Laissait choir par endroits fleur ou tige dolente... Cœur et regard de l’homme, épris de sa beauté, Cueillaient au paradis une virginité ; Naïfs, ils ignoraient que leur Muse était Reine. Sûre de son pouvoir elle ose, par instants, Egratigner le monde et rester souveraine En offrant à l’hiver quelques jours de printemps

14 LE SAV0IR DE LA TERRE J’entends encor l’écho de cet appel lointain Qui prenait de mon cœur presque toute la place... Le doux chant du terroir, lorsque je me sens lasse, Vient poser sur mes jours l’éclat de son matin. Quand du printemps naissaient, en délicat satin, Le bleu, le rose et l’or que le vert tendre enlace, Mes huit ans vagabonds s’échappaient de la classe Pour cueillir à l’Avril un bouquet enfantin. Si tu ne meurs, ô Temps, c’est pour que s’accomplisse Le Miracle des fleurs, t’offrant dans un calice La beauté du décor que rythment les saisons. "Homme, de la nature ennoblis le mystère : Veille au bon grain semé pour de belles moissons, Mais respecte avant tout le savoir de la terre.

15 Poèmes de Simone Boinot
Dessins originaux de Hélène Porcher Musique : Chopin : Valse 9 Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site :


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